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Citations de Adelbert von Chamisso (83)


- M'acheter mon ombre ? il est fou, me dis-je en moi-même. (...) Eh ! mon ami, n'avez-vous donc point assez de votre ombre ? Quel étrange marché me proposez-vous !...
(...)
- Je ne demande à Monsieur que de me permettre de ramasser ici son ombre et de la mettre dans ma poche.
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Je me retournai, et j'aperçus une vieille femme qui me dit :
"Prenez donc garde, Monsieur, vous avez perdu votre ombre.
- Grand merci, ma bonne mère", lui répondis-je en lui jetant une pièce d'or pour prix de son bon avis, et je continuai ma route à l'ombre des arbres qui bordaient le chemin.
A la barrière, la sentinelle répéta la même observation :
"Où, celui-ci a-t-il laissé son ombre?"
Des femmes, à quelques pas de là, s'écrièrent :
"Jésus-Marie! le pauvre homme n'a point d'ombre!"
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Elle me rendait amour pour amour ; elle m'aimait avec toute l'énergie d'un cœur innocent et neuf ; elle m'aimait comme les femmes savent aimer : s'ignorant, se sacrifiant elle-même, sans savoir ce qu'est un sacrifice.
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- Monsieur le professeur, lui dis-je, vous serait-il possible de peindre une ombre à un homme qui, par un enchaînement inouï de malheurs, aurait perdu la sienne ? (...)
- Mais, (...) par quelle négligence, par quelle maladresse, cet homme a-t-il donc pu perdre son ombre ?
- Il importe peu, repartis-je, comment cela s'est fait ; cependant je vous dirai — et je sentis qu'il fallait mentir — que, voyageant l'hiver dernier en Russie, son ombre, par un froid extraordinaire, gela si fortement sur la terre, qu'il lui fut impossible de l'en arracher. Il fallut la laisser à la place où le malheur était arrivé.
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Mais, oserai-je vous demander, Monsieur, ce que c'est que votre âme ? L'avez-vous jamais vue ? Et que comptez-vous en faire quand vous serez mort ?
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Celui qui ne possède pas au moins un million, — dit-il, — n'est... pardonnez-moi le mot... n'est qu'un gueux.
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Il ne me quittait pas et ne cessait d'exercer sur moi son éloquence, affectant toujours la plus parfaite sécurité que je finirais, ne fût-ce que pour me débarrasser de lui, par conclure le marché qu'il m'avait proposé. Il m'était en effet aussi à charge qu'odieux ; il me faisait peur. Je m'étais placé moi-même dans sa dépendance.
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Chacun pense à son profit dans ce monde.
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Quant à toi, mon ami, si tu veux vivre parmi les hommes, apprends à révérer, d'abord l'ombre, ensuite l'argent.
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Mon ami, celui qu'une première imprudence écarte du droit chemin se voit bientôt égaré dans de perfides sentiers dont la pente l'entraîne ; il ne saurait déjà plus retourner en arrière.
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Je vous le prédis, vous ferez un jour, et trop tard, par lassitude et par ennui, ce que vous n'avez pas voulu faire de bon cœur, quand il en était temps. On n'échappe pas à sa destinée !
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Tenez-vous pour dit, Schlemihl, que l'on en vient à faire malgré soi ce que l'on n'avait pas voulu faire de bon gré.
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- Dites-le moi, Monsieur, comment avez-vous perdu votre ombre ?
Il me fallut de nouveau mentir.
- Un jour, lui dis-je, un malotru marcha dessus si lourdement, qu'il y fit un grand trou ; je l'ai donnée à raccommoder, car que ne fait-on pas pour de l'argent ! on devait me la rapporter hier.
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Je balbutiai qu'une ombre n'était à la fin qu'une ombre ; qu'on pouvait s'en passer, et que ce n'était pas la peine de faire tant de bruit pour si peu de chose, mais je sentais parfaitement moi-même le peu de fondement et le ridicule de ce que je disais.
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Je vous tiens, continua-t-il, par votre ombre, et vous ne m'échapperez pas : un homme riche comme vous a besoin de ce meuble, et vos n'avez que le tort de ne pas l'avoir senti plus tôt.
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Mais si tu ne veux vivre que pour toi et ne satisfaire qu'à la noblesse de ton être, tu n'a besoin d'aucun conseil.
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......vous recherchez la main de ma fille ; d'autres y aspirent comme vous ; c'est à moi, en qualité de père, à décider de son sort. Je vous donne trois jours pour rechercher une ombre ; si d'ici à trois jours vous vous présentez devant moi avec une ombre qui vous aille bien, vous serez le bienvenu ; mais , je vous le déclare, le quatrième, ma fille sera l'épouse d'un autre . (p75-75)
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A propos, il faut que je vous montre encore que je ne laisse pas dépérir
les choses que j'achète, mais que j'en prends soin,
que je m'en fais honneur, et qu'elles ne sauraient être
mieux qu'entre mes mains. »
A ces mots il, tira mon ombre de sa poche, et la jetant
à ses pieds du côté du soleil, en la déroulant avec
dextérité, il se trouva avoir deux ombres à sa suite,
car la mienne obéissait, comme la sienne, à tous ses
mouvements.
Quand après un temps si long je revis enfin ma
malheureuse ombre, et la retrouvai dans cet odieux
servage, alors que son absence venait de me jeter dans
une telle détresse, je sentis mon cœur se briser, et
des torrents de larmes amères s'échappèrent de mes
yeux. Cependant, l'odieux homme gris, souriant avec
orgueil à sa conquête, et se promenant devant mes
yeux, osa me renouveler impudemment sa proposition
« Il tient encore à vous, allons, un trait de plume,
monsieur, et vous sauverez cette pauvre Mina d'entre
les griffes d'un vil scélérat, pour la presser avec amour
sur votre sein. Allons, comte, un trait de plume 1 A
ces mots mes larmes redoutèrent, mais je détournai
mon visage, et lui fis signe de s'éloigner.
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Après un instant de silence il reprit la parole: « Pendant le court moment que j'ai eu le bon- heur de passer près de vous, j'ai plusieurs fois -permettez-moi de VOus le dire, monsieur - réellement contemplé avec une indicible admi- ration l'ombre si belle, si belle que vous projetez au soleil, avec une sorte de noble dédain. sans y faire attention oui, cette ombre superbe que voilà à vos pieds. Pardonnez-moi une proposition téméraire sans doute. Répugneriez-vous beaucoup à me céder cette ombre ?"
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De quoi serviraient des ailes à qui gémirait dans les fers ? Elles ne feraient qu'accroitre son désespoir.
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