L'Éxilé de Ta-Shima : Promotion canapé #2 : Adriana Lorusso .
Un peu de SF pour cette deuxième édition. Cest Adriana Lorusso, auteure de "Ta-Shima" et de "LÉxilé de Ta-Shima", qui cette fois est linvité de notre petite émission perso. Loccasion pour elle de revenir sur certains aspects de ses deux ouvrages... et de parler un peu du futur.
Personne ne peut aimer Ta-Shima, les vents y sont trop violents, les montagnes trop élevées, les marées de quatre lunes de vrais tsunamis, mortels pour qui se laisse surprendre, et la jungle est pleine de terrifiantes menaces avec cette incroyable variété de plantes vénéneuses et d'animaux féroces que nous devons empêcher d'envahir la zone habitée. Mais c'est ma planète, et ici je me sens vivre : il y a toujours quelque danger qui guette et je suis né pour les combats et les défis. » (p.406)
- C'est la testostérone qui rend agressif ; les femmes sont forcément un peu plus rationnelles.
Rasser sursauté en entendant pareille absurdité : il était notoire que les femmes étaient moins rationnelles que les hommes, justement à cause de leurs hormones, tout le monde savait ça. Il regarda Oda pour voir comment il réagissait à ce qui, en plus d'être une idiotie, était manifestement aussi une insulte.
Malheureusement, l'histoire de l'humanité depuis l'ère préspatiale avait abondamment montré qu'une civilisation techniquement moins avancée mourait de mort plus ou moins naturelle au contact d'une autre plus évoluée.
Ta-Shima, cela voulait dire une semaine en isolation dans une minuscule chambre du centre de quarantaine, en attendant qu’agisse le vaccin contre la fièvre de Gaïa, la maladie endémique sur la planète et mortelle pour les étrangers. Quand on en sortait, il fallait affronter le climat, abominablement chaud et humide, et les radiations dures d’un soleil qui vous brûlait même à travers les nuages. De plus, on était obligé de rester cantonné dans une petite enclave, que les étrangers n'étaient pas autorisés à quitter. Il y manquait tout ce qui pouvait rendre agréable une permission au sol : il n’y avait ni salles holovid, ni restaurants d'un certain niveau, pas de dancings, pas de bordels
ils croient que si tu commences à partager ta natte avec un homme, tu dois continuer avec le même pendant des années et des années. Quand ils choisissent un autre compagnon de jeux, les Sitabeh font ça en cachette, en prenant toutes sortes de précaution. S'ils se font surprendre, cela crée un tas de problèmes. » (p.574)