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Critiques de Adrien Tomas (982)
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Les Six Royaumes, tome 1 : La Geste du sixi..

Du classique mais du solide. Mieux, du plaisant et de l’encourageant !

Et pourtant je ne suis plus un bon client de la fantasy classique… Pour moi elle a fait son temps, désormais trop balisée mais surtout trop usitée, y compris par des quarterons de tâcherons sans imagination dont je vais ici taire les noms. Alors au début j’ai été douché par les élus, les quêtes et les prophéties, les elfes, les nains et le méchant tyran millénaire / le méchant empire oriental...

(oui jouons au bingo de la fantasy classique avec Boulet : http://www.bouletcorp.com/2010/05/21/fantasy/)

Ah ça, on sent bien qu’Adrien Tomas a lu et a aimé JRR Tolkien, David Eddings et Robert Jordan (d’ailleurs on reconnait Théoden, Grima et Eowyn, du coup Nynaeve en sert sa natte de rage ^^) ! Il connaît bien les classiques, leurs codes et leurs thèmes, mais surtout il sait comment en jouer pour s’en détourner tout en leur rendant hommage (ah, il faut voir le sort qu’il réserve au traditionnel adolescent orphelin ^^)…

Mais on sent aussi les Fabrice Colin, Mathieu Gaborit, et autres Pierre Grimbert qui ont fait les beaux jours de la fantasy française, et plus encore on sent l’héritage de l’incontournable magazine "Casus Belli" (on ne se refait pas : comme la plupart de ses confères, il est rôliste évidemment ^^) ! Toutefois je trouve que malgré tout qu’il y avait des similarités avec "Genesia - Les Chroniques pourpres d’Alexandre" Malagoli, autre amoureux du genre (mais au-delà de la bonne volonté et de la bonne humeur ce que propose Adrien Tomas est plus abouti).





De quoi ça parle ? Shalavar le souverain de l’Empire Seï intégriste et suprématiste, parvient à rassembler toutes les nations qui pourtant le haïssent cordialement pour éradiquer la Grande Forêt qu’il présente comme un menace pour le monde libre car abritant des créatures impies complotant la fin de l’humanité… (J’ai trouvé ça aussi gros que le Protocole des Sages de Scion, et IRL cela serait un peu comme si la Russie proposait à l’ONU de partir à l’assaut du Groenland ennemi public n°1. Mais bon, on sait comment cela se passe IRL justement : plus le mensonge est gros et plus il passe, alors si en plus il y a du pognon à profusion à la clé chacun veut une part du gâteau, au à défaut ne pas en laisser une aux autres…)

En fait, il s’agit de la lutte éternelle entre « la Nature » et « le Progrès », qui s’opposent depuis le commencement du monde malgré leur complémentarité à travers leurs champions selon un ensemble de règles complexes que nous découvrons avec les personnages au fur et à mesure de l’intrigue : pour chaque camp 1 Fille, 5 Hérauts différents (Prophète, Danseur, Soldat, Bête et Dame, dont les pouvoirs psioniques représentent les capacités des cinq sens) et 5 peuples différents pour les appuyer. Écologiste, c’est tout naturellement que l’auteur nous fait partager la cause des défenseurs de la nature et le récit est divisé en trois grandes parties : recrutement, entraînement, affrontement…



Comme les champions des deux camps ont un passé commun, qu’ils ne sont pas forcément au courant des enjeux et des règles de leur affrontement, et qu’ils sont loin de remplir de bonnes grâce les rôles qui leurs ont été dévolus, j’ai tout de suite pensé à la saga japonaise "Shinobi" de Fûtarô Yamada, d’autant plus qu’on a une belle historie d’amour shakespearienne à la clé… (plusieurs mêmes, avec un bon vieux triangle amoureux des familles en plus ^^)



Des sylphides plus ou moins insectoïdes fonctionnant comme une colonie de fourmis, les passages de Naorl à la Jack London (remember "Croc-Blanc" et "L’Appel de la forêt"), des dragons de légende transformés en bon vieux dinosaures végétariens, des passages sentant bon le darwinisme et plus encore l’environnementalisme… L’auteur semble ne pas avoir échappé pas à ses études d’écologie et au Green Power…. Mais malgré le recours aux bons vieux archétypes du genre Adrien Tomas ne tombent pas dans le manichéisme : si la science sans conscience n’est que ruine de l’âme, la nature sans morale n’est elle que loi de la jungle. L’un a besoin de l’autre pour trouver un point d’équilibre et éviter la régression, puis à terme l’extinction. Chaque protagonistes a ainsi son rôle à jouer parce que chacun à sa place dans la grande marche du monde… Y compris les Historiens de Sythilborea qui immortels et impartiaux écrivent inlassablement l’éternelle chronique des événements, jusqu’au moment où l’un d’entre eux comprend qu’ils influent sur leur déroulement de par leur seule existence. David Farland avait développé quelque chose d’assez proche avec ses Jours dans "Les Seigneurs des Runes", mais ce que parvient à faire Adrien Tomas du noble Tildor m’a agréablement surpris !



Pendant pas mal de temps, j’ai eu un peu peur qu’avec la multiplication des POVs et des archétypes, ainsi que quelques batailles traitées hors champ et racontées à posteriori, la mayonnaise ne prenne jamais… Oui mais non, passé un cap j’ai compris que quand l’auteur balance la sauce, on retrouve les vibes de David Gemmell à absolument tous les niveaux : la plupart des personnages auraient largement eu leur place dans l’un de ses romans, et l’illusion était parfaite même pour moi qui ai tout lu du maître anglais de l’heroic fantasy. Le cahier des charges est bien rempli en intrigues et en complots, en action et en émotion : les combats des paladins d’Eaylia, Olrorian et Zanguin, les batailles d’éléphants de Qaheb, Mwao et Oba, les commandos dryades de Lilthyn, les escarmouches des Robin des Bois d’Auros, le duel au sommet des super sorcières, le dernier combat des dragons de Waurum… Et puis le siège de Mors Daemyn par les prêtres-sorciers de la Déesse Seva, c’est court mais ça envoie du bois hein ! ^^





Evidemment, comme tout premier roman tout est loin d’être parfait :

- quelques tournures modernes dans les dialogues gâchent un peu l’ambiance médiévale-fantastique…

- des préitérations, des ellipses et quelques grosses ficelles viennent un peu tirer l’ensemble vers le bas

- on retrouve encore l’affreux gimmick du mentor magicien qui pousse ses poulains à avancer sans rien leur expliquer, repoussant à tard le pourquoi du comment à grands coups de « on n’a pas le temps », pour ensuite tout exposer artificiellement dans de longs monologues explicatifs pas naturels du tout… Soupirs

- l’auteur veut éviter le manichéisme en offrant à chaque « méchant » sa propre histoire et ses propres motivations, mais comme les antagonistes de ses « gentils » sont un monstre congénital schizophrène, une guerrière loyale mauvaise, un tueur psychopathe, un assassin queutard et un requin en talons aiguilles ce n’était pas gagné du tout hein… ^^

- passé un moment la structure en POVs peut vite devenir soûlante, surtout avec plusieurs dizaines de personnages… Car au bout de 400 pages sur 500, l’auteur parvient encore à introduire de nouveaux POVs… Stop à la fin, surtout qu’on comprend rapidement que ceux de Llir et Maev sont définitivement les plus fournis…

(et pas mal de coquilles au niveau de la ponctuation et un texte tassé avec des marges réduites et une police de caractère trop petite dans la 1ère édition de 2011…)



C’est dense, c’est touffu et cela aurait sans doute mériter à être développé et/ou retravailler, mis il est ô combien appréciable que l’auteur n’ait pas cédé comme bien d’autres aux sirènes de la machinlogie, et en un seul livre il nous offre une histoire complète, une galerie de personnage très fournie et un univers complet auquel il a su donner une jolie profondeur : la guerre des peuples de la nature contre les peuples du progrès, la révolte des humains contre les elfes, les quêtes de la reine Ithaen puis de son descendant Cyslan pour libérer leur royaume d’Evondar (ah ! on vous a reconnu les Eorlingas du Rohan ^^), les magiciens sans âge arpenteurs du monde Belunith et Aphae (ah ! on vous a reconnu Belgarath et Polgara ^^), les batailles et la chute de Mors Daemyn (ah ! on t’as reconnu forteresse Dros Delnoch ^^), la naissance des monastères des Etoiles Grises, la trahison du peuple nain par les humains, la chute de la monarchie sélénire et la légende de l’ange de fer…

J’avoue sans honte qu’en dépit du worldbuilding déterministe à la David Eddings ou à chaque peuple correspond une religion spécifique, un régime politique spécifique, une manière de combattre spécifique de donc au finale une mentalité spécifique (marre du combo despotisme oriental / théocratie intégriste), j’ai eu envie de galoper avec les barbares des plaines de Kara ou les nomades du désert du Wael’Jad, d’arpenter les marches du nord, de parcourir les sentes de la Grande Forêt, de visiter les Cités-Etats sélénires ou les forteresses naines, et de descendre le Fleuve Noir à la découverte du peuple du rêve…





Oui ce premier roman d’Adrien Tomas ne révolutionnera pas le genre… Et alors ??? Nous ne sommes pas des hipsters qui pensent que tout nouvel ouvrage a vocation à tout chambouler sur son passage n’est-ce pas ? blink

Je souhaite une belle et longue carrière à l’auteur : il s’avère être un véritable amoureux de la Fantasy qui assume fièrement et pleinement ses influences, et malgré quelques maladresses il offre à son genre de prédilection un bien bel hommage quelque part entre "La Belgariade" et "Les Chroniques de la Guerre de Lodoss" (qui a reçu le Prix Imaginales en 2012, et qui été noté 5,5/10 sur Elbakin.net le site censément de référence… Je ne dis rien mais je n’en pense pas moins)…





Challenge Pavés 2015-2016
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Notre-Dame des Loups

Ils sont sept. Sept Veneurs à arpenter inlassablement le territoire américain à la recherche de Notre-Dame des loups, créature supposément débarquée sur le Nouveau-Continent à bord du Mayflower et qui serait à l'origine de la prolifération des lycanthropes sur le territoire américain. En cette année 1868, alors que le gouvernement des États-Unis entreprend de grignoter davantage encore les territoires indiens et que le pays se remet difficilement de la guerre de sécession, les Veneurs sont les seuls à véritablement connaître l'existence de ce monstre, et les seuls à se tenir entre la population et les meutes de la Dame, toujours plus nombreuses, toujours plus féroces. Récompensé en 2012 par le prix Imaginales pour son premier roman « La geste du sixième royaume », Adrien Tomas nous offre avec « Notre-Dame des loups » un roman haletant sous le charme duquel je suis totalement tombée. L'ouvrage est court, certes, mais en à peine deux-cent pages l'auteur parvient à élaborer une histoire cohérente et à créer des personnages profonds et nuancés aux côtés desquels je me serais bien attardée davantage.



Le procédé narratif adopté est simple : un chapitre, un narrateur, chaque fois un membre de la Vénerie que l'auteur nous donne l'occasion de découvrir plus intimement. Et le résultat fonctionne à merveille ! Chaque personnage possède ses secrets, son histoire, ses motivations et c'est au fur et à mesure que l'on fait successivement connaissance avec tous les Veneurs qu'on peut apprécier la façon remarquablement ingénieuse dont Adrien Tomas à construit son récit. Un récit qui parvient jusqu'à la toute dernière page à surprendre, et dont les nombreux rebondissements sont amenés fort habilement. Pari réussi également en ce qui concerne l'ambiance, à mi chemin entre le western et le récit horrifique : difficile de rester indifférent face à l'évocation de ces vastes espaces désert et de cette immense forêt blanche dans laquelle évoluent nos Veneurs et où rôdent les meutes de lycanthropes de la Dame. Les dialogues sont eux-aussi très réussis, tour à tour cyniques ou mordants, et renforcent l'impression d'authenticité qui se dégage du roman, que ce soit au niveau du décor ou bien des protagonistes. Mention spéciale d'ailleurs pour le personnage de Jack, véritable salopard que l'on ne peut toutefois s'empêcher d'admirer.



Troisième roman d'Adrien Tomas, « Notre-Dame des loups » est un roman passionnant mettant en scène des personnages aussi sombres que complexes et dans lequel l'auteur se réapproprie avec talent le mythe du loup-garou. Après le « Manesh » de Stéphane Platteau, voilà sans doute mon second gros coup de cœur de cette année 2014 !
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Engrenages et sortilèges

Très très bonne surprise avec ce roman de fantaisie. Je ne sais pas s'il y aura une suite ou pas, car il y a matière selon moi pour poursuivre l'aventure, mais dans les deux cas l'auteur a su mener son histoire jusqu'au bout et avec brio. Ce qui dans le genre n'est pas forcément évident. L'univers est fort sympathique, nos deux héros aussi et l'intrigue est classique mais prenante. Le plus intéressant étant les sujets traités et l'écho qu'il y a vis-à-vis de notre société actuelle.



Nous entrons donc dans un monde où magie et technologie se côtoient. La première étant plus ancienne, elle a un certain prestige mais aussi un côté désuet qui nous fait penser à une religion qui perdrait peu à peu son influence. Elle est contrebalancée par la technologie et ses avancées spectaculaires avec un côté steampunk qui n'est pas sans me déplaire. Les deux mondes coexistent mais on sent une certaine animosité tout de même. Animosité qui est d'ailleurs à son paroxysme dans l'Académie où les deux matières sont enseignées. C'est assez parlant avec notre société actuelle, et j'aime beaucoup ce parallèle qui du coup parle beaucoup au lecteur et qui lui permet aussi de réfléchir sur certains sujets. L'auteur pousse même encore un peu plus loin cette ressemblance avec les limites que peuvent avoir la science et la théologie (la technologie et la magie donc). Entre extrémisme et détournement de choses qui au départ n'étaient pourtant faites que pour le bien être de la population.



Oui, le roman a un côté politique assez engagé. Peuple oppressé par des riches qui veulent toujours devenir plus riches et qui se moquent bien de ces pauvres gens que l'on parque dans des quartiers à part. Guerre à tout va pour plus de pouvoir. Machination vile que l'on justifie sans peine. Corruption à tout va, après tout quand on met le prix, difficile de résister à un "petit" service qui va vous enrichir. Tant pis si quelqu'un en souffre. Mais bien entendu, il n'y a pas que cela. Ce n'est pas une histoire de propagande où l'auteur chercher à vous assommer avec sa morale. Non, bien au contraire. Le parti pris avec nos deux héros notamment est une prise de conscience. Grise et Cyrus sont deux enfants issus de la haute société, n'ayant jamais manqué de rien, et ayant droit à une éducation de premier choix. La première est mécanicienne, le second mage. Deux mondes qui s'opposent malgré leur héritage de bien nés. Les enfants vont donc non seulement de voir apprendre à passer outre leurs préjugés mais aussi à découvrir ce qu'il se passe en dehors de leur cage dorée. C'est efficace, bienveillant, drôle, sans pour autant épargner le lecteur.



Ce roman d'aventures et de fantaisie nous porte donc à l'orée d'une révolution. Prenant, il nous entraîne dans différents univers, et où nous apprenons petit à petit les rouages de Celumbre et de ses environs. C'est un monde d'émerveillement qui cache aussi une part très sombre. J'avoue avoir deviné quelques éléments de l'intrigue mais cela ne gâche absolument rien. Efficace, allant droit au but sans trop de superflue, pour moi cette lecture a été un vrai petit bonheur. Difficile de ne pas s'attacher à Grise, Cyrus ou Quint qui arrivent vraiment à nous charmer malgré leurs petits défauts. Les personnages secondaires m'ont un peu laissé de marbre pour une fois, mais là encore, rien qu'y n’entache la lecture.



En clair, si l'auteur décide de poursuivre ou bien de réitérer dans le genre, c'est avec grand plaisir que je retenterai une aventure livresque avec lui.
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Notre-Dame des Loups

Les conseils de ma chère et tendre m’ont encore frappé ! Oui, vous avez bien lu, les stigmates sont cuisants et, en parlant de griffes mal placées, Notre-Dame des Loups envoie du bois yo’ ! Alors ramassez vos tripes et courrez comme moi aux trousses d’Adrien Tomas et de ses comparses chasseurs de wendigos !



À l’assaut de la Forêt blanche aux confins de territoires indiens pendant la conquête de l’Ouest américain, nous suivons une petite compagnie de Veneurs (on emprunte là un terme de chasse à courre, si vous préférez), des chasseurs spécialisés lancés dans la traque argentée de la Dame, la fameuse Notre-Dame des Loups, qui lancent régulièrement lycanthropes, appelés Rej ou wendigos, contre eux. Chacun leur tour, les membres de cette vènerie vont s’exprimer et faire avancer l’histoire de cette traque qui semble sans fin. Les charmeurs et écorchés vifs Arlington, Jonas et Billy, le vieux roublard Wilhelm Würm, la rugueuse Evangeline, la troublante Waukahee Oowesha et enfin Jack, leur chef : tous vont nous exposer leurs états d’âme face à cette chevauchée fantastique, mais meurtrière.

Cette « ballade au cœur de la Forêt Blanche », comme le présente parfois l’auteur en dédicaces, n’est clairement pas de tout repos, car il respecte un principe parmi les plus fondamentaux quand on écrit un roman : devoir raconter l’histoire la plus importante du monde à faire découvrir au lecteur. C’est tout à fait le cas ici. Les personnages jouent gros, c’est peu de le dire et le lecteur s’en rend rapidement compte. D’ailleurs, une fois l’habitude prise, on repère facilement les indices égrainés par l’auteur afin de prévenir les coups de théâtre, car il y en a ; le lecteur cerne vite la structure très bien maîtrisée par l’auteur, mais qu’il se permet de tordre un peu plus tard.



Notre-Dame des Loups n’est peut-être donc pas un roman parfait, mais c’est un coup de cœur, non seulement par son ambiance particulièrement léchée, mais aussi et surtout par ses personnages sacrément bien campés.



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Notre-Dame des Loups

En plein cœur des forêts Américaines là où les vieilles légendes indiennes sont nées, un petit groupes d’hommes et de femmes affrontent le froid. Juchés sur leurs montures leurs colts à la ceinture, aux aguets, ils écoutent, observent, guettent l’indicible. A leurs côtés un groupes de molosses hargneux sur leurs gardes eux aussi, leurs muscles tendus prêts à bondir, les crocs saillants.



Au milieu de cette blancheur immaculée tandis que le soleil décline se dresse au loin l’indicible. Le mal dont personne ne parle. Ceux qui l’ont vu préférant oublier pour ne pas faire vaciller leur esprit, ceux qui ne l’ont pas vu ne pouvant même pas l’imaginer.



On les appelle lycanthropes, loups-garous, wendigos. Peu importe ils sont l’ennemi et les veneurs n’ont qu’un seul but : tuer leur engeance pour préserver la leur. Mais pour ça il faut tuer la dame des loups.



Ils sont la 2ème vénerie, et nous les suivons dans leur traque qui semble éternelle. Depuis combien de temps sont-ils sur les routes ? Ils semblent n’avoir jamais rien connu d’autre et pourtant chacun d’eux à une histoire à raconter. A tour de rôle, chacun va prendre la parole. L’histoire avance ainsi avec un changement de narrateur à chaque chapitre. Une construction étonnante mais très adroitement menée. Elle permet d’avoir une vue d’ensemble des personnages et de les connaître au travers du regard de leurs compagnons et en étant dans leur tête. Pour autant on ne revit jamais deux fois la même scène. Comme les veneurs on avance. La traque n’attend pas. La traque et Jack surtout. Ce personnage m’a fait penser à Golgoth dans la Horde du contrevent. Cet homme ne vit que pour atteindre son objectif. Il est fait de détermination et de ténacité. L’objectif et rien d’autre tout le reste est secondaire, accessoire. Quels que soient les sacrifices et les moyens à déployer. Ses ordres ne se discutent pas. Marche ou crève.



Ces veneurs unis par la haine ne sont pas des personnages particulièrement sympathiques et pourtant je me suis surprise à les apprécier. A aimer cette traque mais aussi l’histoire de ces hommes et de ces femmes. Des histoires dans l’histoire qui donnent un ton intimiste au récit. Une lecture en huis clos, sur mes gardes, à guetter.



Ce livre m’a surpris jusqu’à la dernière page par ses rebondissements inattendus et par son originalité tant sur le fond que sur la forme.



Un western horrifique sur fond d’ouest sauvage qui m’a donné envie de poursuivre avec cet auteur. Belle découverte.
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Tschai : Retour sur la planète de l'aventure

Un livre que tout fan de Jack Vance devrait avoir dans sa bibliothèque… et je peux même dire que même sans être fan il interroge puisque j'ai subit une mésaventure en voulant le lire.



A peine reçu je me suis bien évidemment jetée dessus avec bon espoir de pouvoir le dévorer… mais comme on ne peut lire en continu et qu'il faut bien gagner sa croûte, je m'absente de temps en temps de la maison et de mes livres. A mon retour qu'elle déconvenue.. plus de bouquin. Il avait disparu. J'ai cherché partout , impossible de mettre la main dessus !! Pour finir j'ai interrogé un par un les membres de la maison. Et comme avec 2,5 ados à la maison , vous vous doutez qu'il y a du passage. Un des amis de ma fille ainée (le même qui me prête les seven Deadly sins) a littéralement flashé que le bouquin et est tranquillement rentré chez lui avec…. que je sois en pleine lecture de celui-ci n'a pas effleuré une seconde l'esprit de ma fille… et du coup frustrée je fus.

Comme c'est un beau livre , assez volumineux, il lui a fallu un certain temps pour pouvoir me le rendre…. ce qui explique qu'il soit resté aussi longtemps dans mes livres à lire.



J'ai été très surprise de voir que ce bouquin était en fait une réelle histoire, qui se tenait avec des graphismes sublimes. Il nous raconte l'avenir de Tschai après le départ d'Adam Reith. Il faut bien avouer que celui-ci a un peu foutu le boxon sur la planète. Donc a coup de rapports d'espions, d'interview , etc.. nous voilà à nouveau sur Tschai.



J'ai adoré la façon donc cela avait été traité. Avec les 4 auteurs qui reprenaient à leur compte les peuplades de cette planète :

- Jeanne A débats : les femmes Dirdir

- Adrien Tomas : les Pnumekins

- Etienne Barillier : les hommes Chasch

- Raphael Albert : les hommes Wankh



Et j'avoue que ces 4 auteurs ont relevé un sacré défi et ce avec brio.. c'est juste captivant !!



Mais il faut aussi remettre une médaille d'or au dessinateur Dogan Otzel qui a fait un travail remarquable, avec des graphismes de qualité, très fins, très détaillés.. du bonbon pour les yeux.

Le tout encore mis plus en avant par une mise en page exemplaire et un papier glacé qui donne ses lettres de noblesse a ce livre.



Bref je suis conquise à la fois par le scénario et par les graphismes.. un vrai bijou pour moi

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Les Six Royaumes, tome 1 : La Geste du sixi..

Une 4e de couv' alléchante, un zoli marque-ta-page agrémenté d'un sympathique petit mot des éditions Mnémos que je remercie au même titre que Babélio, La Geste du Sixième Royaume pourrait s'annoncer sous de plus sombres augures...



Le temps du chaos est venu . Cinq royaumes se livrant bataille depuis des temps immémoriaux décident de se liguer contre un sixième, totalement enclavé, et abritant en son sein toutes les créatures des contes et des légendes . Le seul défaut de cette forêt luxuriante, constituer un véritable havre de paix et de sérénité verdoyant face à l'inéluctabilité du progrès en marche . Cinq contre un, qu'imaginer d'autre qu'une boucherie sans nom ! La boucherie Sanzot, peut-être...Mais ce serait faire injure aux six champions méticuleusement recrutés qui n'ont désormais d'autre ambition que de vaincre ou périr . Chaque camp fourbit ses armes, avance stratégiquement ses pions et défend chèrement sa peau dans cette guerre désormais totale...

Et comme le disait l'éminent philosophe estampillé « t'es fin » : à la fin, il n'en restera qu'un !



Il y a des bouquins que l'on déteste ou que l'on adore sans réserves et puis il y a ceux, beaucoup plus rares, qui, sans vraiment que vous puissiez vous l'expliquer, vous laissent dubitatif .

Sous couvert d'un récit estampillé Fantasy à forte teneur écolo, Tomas, pour son premier bouquin, a vu grand . L'objet est costaud, massif et demande une certaine persévérance . M'entêter, pas de problème . Là où cela devient problématique, c'est que l'obstination perdure sur près de 700 pages . J'ai beau être matinal, ça pique...

Les moments de bravoure sont légion . Les moments de solitude itou .

Des protagonistes judicieusement dépeints en préambule . Certains attachants, d'autres beaucoup moins . Quoi qu'il en soit, une liste de personnages pléthorique nécessitant une attention plus que soutenue de la part du lecteur voulant s'y retrouver et qui pourrait logiquement louer le Dieu café, un allié taille XXXXL, dans une telle démarche volontariste .



Le récit se tient de A à Z mais y aurait peut-être gagné en nervosité à être élagué ça et là . Nico le jardinier, si tu m'écoutes...

Des Garous, des sorcières, des dragons, des schtroumpfs, des nains féroces...L'auteur a pris le pari de fusionner pas mal d'univers emblématiques du genre et en cela, chapeau bas, aucune faute de goût à l'horizon .

Mais que le temps me parut long parfois au point de multiplier les coups d'oeil furtifs en bas de page et de me dire dans la foulée " La vache , j'ai fait un micro coma ou le temps a dû suspendre son vol, c'est pas possib' autrement ! "  .



Bref, un sentiment mi-figue mi-molette persistant et, oserais-je le dire, un certain soulagement, au final, que de pouvoir passer à autre chose...

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Les Dossiers du Voile

J’ai un peu tardé avant de me plonger dans ce roman jeunesse mais cela n’en a peut-être rendu ma lecture que des plus agréables ayant vraiment passé un très sympathique moment à la lecture de ce dernier.



Ce roman a vraiment tout pour plaire en commençant par sa très belle couverture qui attire l’œil. Le contenu quant à lui n’est pas en reste, la plume d’Adrien Tomas est vraiment très agréable et le tout se laisse lire tout seul et permet de passer un excellent moment de détente.



J’ai trouvé le cadre de cette histoire vraiment sympa, ce Paris alternatif ou cohabite cacher aux yeux de tous les métas-humains : trolls, fées, dragons, vampires, loups-garous, et sorciers. Enfin, cohabitation est ici un bien grand mot tant les tensions sont grandes entre les différentes communautés qui ne s’apprécient guère entre elles. Tous ceux-ci donnent bien du travail à Tia Morcese Lieutenant de police au sein de la Brigade de régulation des espèces métas-humaines de Paris mais aussi l’ainé de la prestigieuse famille Morcese.



Une famille de mages que j’ai pris grand plaisir à découvrir tant ses membres sont différents et singuliers. J’ai beaucoup apprécié suivre tous ses personnages et notamment Tia et sa petite sœur Mona qui constitue le second personnage principal de ce très sympathique roman. On a dans ce roman une belle palette de personnage différent avec leur défaut et qualité respectif et suivre tout ce petit monde fut un vrai plaisir.



J’ai trouvé l’intrigue bien menée, on ne s’ennuie pas un instant, Adrien Tomas mélangeant très habilement les genres entre fantasy et polar le tout va de rebondissement en rebondissement jusqu’à un final des plus satisfaisants. Je dois dire avoir beaucoup apprécié la fin et les réflexions que celles-ci suscitent.



Les dossiers du voile d’Adrien Tomas fut donc une excellente lecture que je ne peux que recommander. J’espère que l’auteur écrira une suite car c’est avec grand plaisir que je retournerais dans ce Paris alternatif passer un moment en compagnie des personnages fort sympathiques qu’a ici créé l’auteur.



Merci à NetGalley et à Fleurus de m’avoir permis de découvrir ce dernier. #LesdossiersduVoile #NetGalleyFrance

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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

L’anthologie 2016 du festival des Imaginales voulait audacieusement associer deux archétypes qui se croisent rarement. Les auteurs, essentiellement francophones, avaient pour cahier des charges d’écrire des nouvelles faisant intervenir des fées et des automates. En dehors de cela, c’était open bar.

Des fées et des automates, ben, voyons ! Comme si ces archétypes avaient l’habitude de se côtoyer tous les jours dans l’imaginaire. Sacré gageure !

Eh bien je l’avoue, je suis époustouflé par le talent mis en œuvre par les plumes qui ont participé à l’exercice. A des degrés divers, j’ai vraiment apprécié 90% de ce que j’ai lu. La variété des ambiances, des tons, des époques, l’imagination employée pour cuisiner les thèmes ont ajouté au sentiment de partir pour un long voyage débridé aux multiples escales. Je ne connaissais pas 70% des auteurs et je peux vous dire que ma PAL virtuelle est à l’agonie.



Mon top 3 (dans l’ordre ou le désordre) comprend :

* Fabien Cerutti (Le crépuscule et l’aube) qui nous fait assister, dans son univers uchronique médiéval du Bâtard de Kosigan, à la lutte de Faërie contre l’Humanité. Une interprétation fusionnelle fée/automate. C’est épique, rythmé en crescendo avec succession de plus en plus rapide des points de vue. Je n’ai pas encore lu les romans, mais là je n’ai plus le choix.

* Adrien Tomas (L’énergie du désespoir) Cette fois une relation déséquilibrée entre automates et fées, mais surtout une vision péjorative de l’humanité qui utilise à outrance toutes les ressources dont elle peut s’emparer pour favoriser son bien-être. L’inventivité de ce récit m’a emporté.

* Gabriel Katz (Magie de Noël) qui nous prouve qu’il sait décrire un monde dystopique dans lequel je n’aimerais pas vivre mais dont il n’est pas improbable qu’il advienne dans un futur proche. Les automates ressemblent plus à l’image traditionnelle. La fée… aaah non, je ne dirai rien. Ça fait partie du coup de théâtre de la fin.



Juste en dessous, dépassé à peine d’une courte tête, il y a un peloton de très bonnes nouvelles. Je citerai Pierre Gaulon (Le tour de Vanderville) qui, dans une foire du fin fond du limousin, met face à face deux numéros réussi d’imitations de comportement humain. Mécanique ou magique ? Pierre Bordage (AuTOMate) qui détourne un peu le cahier des charges pour nous parler, avec son talent habituel, de la médiocrité humaine dans notre quotidien. Et bien sûr Lionel Davoust (Le plateau des chimères) et sa nouvelle pierre de conquête de l’empire d’Asreth dans l’univers d’Evanégyre, où comme dans La Volonté du Dragon, c’est la ruse qui va être victorieuse.



J’avoue n’avoir été déçu que par Nabil Ouali (Al’ankabût) qui, malgré sa belle plume, oublie de parler du contexte de son récit, ce qui m’a empêché de comprendre ce qu’il se passait et pourquoi.



L’anthologie présente donc une grande variété d’ambiances et d’interprétations des fées et des automates : de la vision traditionnelle au détournement de concept, de la fusion/collaboration à l’affrontement/esclavage. La plupart du temps, l’humanité apporte ce qu’il y a de MAL dans le récit.



Je remercie boudicca dont la critique a attiré mon attention, et Lionel Davoust qui, en me twittant que le recueil contenait une nouvelle sur Asreth, a fini de me convaincre. Et c’était carrément une bonne idée.

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Notre-Dame des Loups

Ce livre est tombé dans ma pàl suite à une pioche surprise de Senna. Je ne l'aurais probablement jamais lu sans cela. Il faut dire que le fantastique n'est pas du tout ma tasse de thé et je n'ai jamais été emballée par les histoires de loups-garous.



C'est sans surprise donc qu'au cours de ma lecture j'ai pensé que cela n'était pas prêt de changer. Cela étant dit, je ferai preuve de mauvaise foi en sous-étoilant ce livre pour ce seul motif. Il me faut reconnaître les qualités indéniables de ce roman.



J'ai beaucoup aimé le style d'écriture et surtout l'originalité de la narration. Adrien Tomas donne la parole successivement à chaque personnage et ce qui lie le passage d'un personnage à l'autre est très accrocheur. Très vite on voit l'idée de l'auteur et on se demande comment va se faire la passe suivante.



J'ai été bluffée par le grand final.



Tout au long de ma lecture, j'ai pensé qu'adapté par Tarantino cette histoire ferait un très bon film. Je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer Würm sous les traits de Christoph Walz.



Merci Senna pour la balade!









Challenge SFFF 2022

Challenge mauvais genres 2022
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Dragons et mécanismes

Ayant beaucoup aimé Engrenages et sortilèges, quand j'ai vu qu'Adrien Tomas sortait un second roman se passant dans le même univers, je n'ai pas résisté. Bien qu'on ne retrouve pas Grise et Cyrus, j'avais hâte d'explorer un peu plus le monde que l'auteur avait imaginé. Autres lieux, autres personnages, donc encore plus de choses à découvrir. Et voir un monde imaginaire s'agrandir et s'étoffer, je trouve toujours cela très intéressant.



L'histoire de Dragons et mécanismes se déroule donc après Engrenages et sortilèges. Il est tout à fait possible de les lire indépendamment selon moi, même si certains clins d'oeil ou bien des « easter eggs » comme on peut les appeler sont présents. Ici, nous atterrissons en Xamorée, contrée prospère connue pour son commerce mais aussi ses dragons, qui n'ont rien de très amicaux… bien au contraire. C'est ici que Dague, jeune voleur plutôt doué, va finir par rencontrer Mira, archiduchesse en fuite à l'intelligence remarquable. Deux mondes qui s'opposent mais une recherche d'identité qui pourrait bien rapprocher les deux adolescents.



Un vol, une fuite, une rencontre. Dès le départ, le récit nous plonge dans le vif du sujet et on sent bien que très vite les événements vont s'entremêler et faire place à pas mal d'action. de quoi nous tenir en haleine sans trop de difficultés et de nous faire découvrir la cité de Dague puis la dangereuse jungle qui l'entoure avec tous les secrets qu'elle abrite. Et je me suis prise au jeu tout de suite. Je n'ai pas autant accroché qu'avec Engrenages et sortilèges, mais clairement je suis absolument fan de l'idée de pousser la découverte de cet univers. Dague et Mira m'ont de plus charmée très rapidement. de quoi faire passer les plus de six-cents pages très rapidement.



Pour moi, Dragons et mécanismes est avant tout une recherche d'identité. Trouver sa place dans le monde, connaître ses origines, mais aussi décider de ce que l'on veut devenir. Et c'est au travers de nos deux héros que ces questions sont exploitées. L'évolution des personnages est donc l'un des points majeurs du roman, et j'adore cela. Nous restons cependant dans de la fantaisie, donc pas d'inquiétude, il y a aussi beaucoup d'actions et de quoi s'émerveiller, ainsi qu'une dose de politique et de science. Adrien Tomas couvre ainsi pas mal de genre.



Comme pour Engrenages et sortilèges, j'ai beaucoup accroché avec le trio principal, laissant les personnages secondaires moins palpitants pour moi. Dague a ce côté anti-héros au grand-coeur. Un voleur qui sait qu'il n'avait pas d'autres choix, mais qui a une morale et aussi une capacité de réflexion et d'adaptation qui en font un personnage plutôt cool. Mira sort complètement de l'ordinaire. Aristocrate, mécanomage très douée, elle reste cependant peu à l'aise avec les êtres humains. Elle a aussi ce côté décalé et assez étrange. Elle est en pleine fuite mais son côté scientifique reprend très vite le dessus, oblitérant ainsi une certaine logique de survie. Mais dans ses contradictions, la jeune femme est attachante et piquante. Puis vient Cuthbert. Clairement, l'élément humoristique du roman. Des traits de caractères exacerbés, parfois poussif dans le ridicule, mais qui vont très bien au petit personnage. Et il assume.



C'est à travers leur fuite que les enfants vont apprendre à voir le monde différemment et aussi à évoluer. Dague prendra conscience de l'existence d'un autre monde, Mira s'ouvrira aux humains, et Cuthbert… restera Cuthbert (mais c'est comme ça qu'on l'aime). A seize ans, les deux adolescents vont aller de leçon en leçon, comprenant que l'héritage que nous lèguent nos parents n'est pas toujours un cadeau, et qu'il faut passer outre les préjugés et garder l'esprit ouvert. Je n'ai pas trouvé ce point précis Dragons et mécanismes moralisateur d'ailleurs. Il y a de nombreux messages qui passent au fil de l'histoire et qui je pense sont de très bons points de réflexion. de plus, ils font partie intégrante de l'évolution des héros et sont totalement en accord avec l'histoire.



Il y a par contre quelques points auxquels j'ai moins accroché. La sensation de fuite durant les trois-quarts du roman, comme s'il n'y avait aucune autre issue, et quand ce sentiment finit par disparaître, Dragons et mécanismes touche à sa fin. Ses méchants. Si Arlov est pour moi une caricature totalement assumée par l'auteur, la troupe de mycéens a un objectif qui est beaucoup trop obscur pour moi. Ce n'est que dans l'épilogue que l'on comprend leur agissements. Les dragons restent aussi assez peu exploités au final. Difficile cependant d'en ajouter plus sans alourdir le récit, ce dont j'ai conscience, mais j'aurais aimé qu'ils soient plus « actifs » ici.



Dragons et mécanismes a été une lecture dépaysante et très agréable, avec son lot de découvertes et des personnages principaux que j'ai vraiment beaucoup aimés. le mélange science et magie fonctionne toujours pour moi, d'autant plus qu'ici Adrien Tomas y ajoute une touche de mysticisme. le petit clin d'oeil à Engrenages et sortilèges avait un goût de trop peu, mais je ne perds pas espoir. Un troisième volume pourrait continuer de nous faire voyager.


Lien : https://loticadream.com/drag..
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Le chant des épines, tome 1 : Le Royaume rêvé

"Le Chant des épines" est le tome 1 du cycle d'Adrien Tomas intitulé "Le Royaume rêvé". Celui-ci se déroule dans le passé de son premier roman, "La Geste du sixième royaume", quelques générations après la révolte des hommes contre les elfes, et ce dernier veut nous raconter la geste de l'héroïne Ithaen dont les exploits y étaient contés ça et là…





Les Épines, c'est dans un royaume désuni et septentrional les champions d'une nouvelle génération éduquée au sein du Clan Svelsen (qui ambitionne d'unifier les Marches du Gel après sa guerre fratricide contre le Clan Asrelden)… L'auteur ne se cache aucunement de reprendre un questionnement archétypal de la fantasy classique, à savoir celui de la bonne gouvernance (un sujet éternel, et d'une brûlante actualité au vu de la médiocrité crasse des 650000 élus que compte la France, mais ce n'est pas bien mieux ailleurs hein…). Parmi la galaxie de POVs chère à l'auteur, on retrouve donc la reine adolescente Ithaen du Clan Svelsen, Ysémir le guerrier du Clan Asrelden, Merisia l'apothicaire du Clan Orcsen et Solheim le nécromancien blanc du Clan Tyrn… Toutefois la part belle est faite au POV de Vermine, la sauvageonne rousse aux yeux verts qui possède à la fois un fort quotient intellectuel et d'étranges pouvoirs magiques appelés Ténèbre qui la dépasse largement (possession ou schizophrénie, c'est selon votre interprétation ^^)…

Ce tome d'introduction est bien moins touffu que "La Geste du sixième royaume", pour la simple raison qu'on crapahute dans les 4 coins d'un royaume dont on suit le destin alors que dans le roman original on crapahutait dans les 4 coins d'un continent dont on suivant le destin. Mais chassez le naturel il revient au galop : derrière le worldbuilding et le magicbuilding rôlistiques des familles, on retrouve les vibes d'Howard, Tolkien, Moorcock, donc Gemmell. On aurait pu se dire qu'avec un groupe de héros adolescents en devenir, des prophéties cryptiques, une menace millénaire, un empire totalitaire on serait bel et bien dans la fantasy plus classique du tu meurs... Sauf que l'auteur dézingue tout ça d'entrée de jeu !



C'est presque dommage finalement de retrouver la formule Brandon Sanderson avec une avalanche de twists dans les dernières pages, voire les toutes dernières pages (genre on apprend quasiment dans le même temps qui est le maître espion des Marche du Gel, qu'il est un agent double, et qu'il est un agent triple) et le cliché du plan qui se déroule sans accro pour les grands méchants pas encore entrés en lice du « c'est maintenant que le choses sérieuses commencent ». On se demandera donc quelles places auront dans la suite du cycle Ogwan l'apprenti banni du génie nain à la fois Léonard de Vinci et Albert Einstein, Grimnur le jeune bandit en surpoids au grand coeur, le Projet n°68 alias l'Ange de Fer, Ooldor le Chroniqueur à la peau dorée, la Locuste alias le Gandalf grimdark, ou bien l'être maudit qu'il nourrit du sang des traîtres et qui en fait s'avère être SPOILER… (et pas du spoiler de base hein, non un putain de gros spoiler de la mort qui tue ! ^^)



Par contre je l'écris noir sur blanc, je ne supporte plus la jurisprudence GOT qui fait perdre 1 étoile à ce tome 1







Les Editions Mnémos ont bien bossé pour nous livrer un chouette livre-objet : devant un tel travail, c'est presque honteux de passer au numérique… Mention spéciale à la magnifique illustration de couverture signée du talentueux Alain Brion, qui correspond parfaitement à une scène clé du roman (à savoir le combat d'Ithaen et Vermine contre une Mandragore, une abomination elfe)
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L'affaire Circé

Et je quitte à regret la famille Morcese, si le premier opus Les dossiers du voile m'avait enthousiasmée, le deuxième L'affaire Circé ne démérite pas.

Adrien Tomas a employé les grands moyens, personnages de mythes et légendes ont leurs mots à dire et des secrets à révéler pour notre plus grande joie : Arthur et Avallon, Baba Yaga, Circé et ses descendantes, le retour des dragons, rien que çà !

Tia sa bonne humeur légendaire et ses manières expéditives sont de retour. Sa mère, la Grande Enchanteresse et de nombreux sorciers sont agressés. Qui se cache derrière ces attentats et pourquoi ?

Chez les soeurs Morcese rien ne va plus, Dina doit assurer l'intérim, Félicité a disparu, Mona fidèle a ses habitudes enquête et se trouve en charge des jumeaux et de son frère toujours prêt à un mauvais coup.

Bref, une histoire qui verra les différents membres du voile se ressouder, des combats à couper le souffle, de la magie, des traquenards, des enlèvements et tout ça pour une très, très vieille histoire qui ne fait pas honneur à Arthur et Camelot.

Quel bon moment je viens de passer grâce à Adrien Tomas, son humour, sa plume facétieuse et son imagination débridée.

Merci aux éditions Fleurus pour cette lecture en avant première.

L'affaire Circé sort le 15 septembre 2023, n'oubliez pas.

#LaffaireCircé # NetGalleyFrance

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L'affaire Circé

Ayant beaucoup aimé Les Dossiers du Voile, il était impossible de ne pas se jeter sur L'affaire Circé. J'avoue que j'attendais secrètement une suite car l'univers s'y prête totalement, mais sans réellement y croire. Alors bien entendu quand le roman a commencé à apparaître sur la toile, j'étais joie et bonheur.



Comme pour le premier tome, L'affaire Circé est pour moi une réussite. Je ne me souvenais pas vraiment de tous les éléments des Dossiers du Voile mais comme les deux intrigues sont liées, il y a des petits rappels qui permettent de titiller la mémoire, ce qui est une très bonne idée et qui ici d'ailleurs n'alourdit pas le récit (ce qui n'est pas toujours le cas dans les romans). Nous retrouvons donc Tia et toute sa famille qui font face à une nouvelle menace... et cette fois-ci ce n'est pas seulement le Voile qui est en danger mais toute l'humanité. De quoi donner quelques petites palpitations.



Nous retrouvons l'alternance de chapitres que j'avais beaucoup aimé. Ce sont surtout Tia et Mona qui prennent les rênes, mais on voit aussi parfois d'autres personnages, voire même des méchants, et j'avoue qu'avec parcimonie, j'ai trouvé l'idée vraiment chouette. Comme à chaque fois avec ce procédé, cela nous permet d'avoir une vue d'ensemble beaucoup plus large et personnellement, j'adore ça.



Bien entendu, la famille de la Grande Enchanteresse de Paris est au centre de tout, et ici, j'ai trouvé que la fratrie est encore mieux "exploitée". Les Morcese tirent chacun leurs épingles du jeu, surtout Dina qui avait été un peu mise de côté dans le premier tome. Elle n'est pas le membre que je préfère dans la famille, mais la connaître un peu mieux était plutôt chouette, surtout qu'elle nous réserve pas mal de surprises. Tia et Mona sont égales à elle-même. Des héroïnes très différentes, mais carrément dans le genre que j'adore. Et pour le coup, la dynamique est encore meilleure.



L'intrigue nous permet aussi de découvrir pas mal de nouveaux personnages. De grands noms de différentes mythologies ou légendes et, le gros plus, qui concernent le monde entier. Là encore, j'adore. Aucune frontière, et donc un univers qui ne peut que s'agrandir et être de plus en plus intéressant pour les fans de la fantaisie. On ne s'ennuie d'ailleurs pas un instant. Avec tout ce qu'il se passe, les Morcese en bavant bien comme il faut, la pression est plus ou moins toujours là. Et le fait que le premier et deuxième tome soient liés était aussi une super idée. C'était un peu comme tirer doucement les fils d'une toile et voir les imbrications cachées petit à petit.



Franchement, L'affaire Circé a été un petit moment de lecture comme je les aime. J'ai trouvé juste deux petits défauts mais là encore qui s'oublient sans mal. Le premier concerne la disparition d'un personnage. J'ai trouvé que l'attitude des proches n'étaient pas à la "hauteur" de l'événement. J'aurais été à leur place, j'aurais soulevé des montagnes sans relâche... et là, il y avait une passivité étrange ou bien un certain détachement. Le second concerne la fin, ou tout du moins la dernière page. Très abrupte à mon goût, et là, franchement, s'il n'y a pas un tome trois, je serais mais alors très, très, très frustrée !



Mis à part cela, ce fut un plaisir de retrouver toute la petite famille Morcese ! Une famille du tonnerre qui ne cesse de m'étonner et que j'adore suivre. Je ne serais d'ailleurs pas contre une mise en avant de Dina, Edwin ou les jumeaux pour changer. Un récit dynamique, original, plein d'action, qui fait aussi sa part belle aux personnages et qui nous montre encore une fois que la fantaisie n'a pas de limite.
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Les Six Royaumes, tome 1 : La Geste du sixi..

Mais pourquoi ces cinq royaumes en veulent-ils autant à ce sixième qui ne les attaque même pas ? Disons que les cinq autres royaumes ressemblent à des sociétés immobilières désireuses de s’agrandir en massacrant une forêt naturelle. Bien entendu, les habitants de cette forêt vont tout faire pour la préserver, notamment en recrutant, à leur corps défendant, 5 super héros qui s’ignorent et qui ont tous les cinq des origines très différentes : un jeune voleur citadin plus habitué aux égouts qu’à l’air pur de la forêt, un marchand demi-nain sympathique qui déteste tuer mais qui va, malgré lui, commettre un meurtre, une splendide sorcière aux pouvoirs exceptionnels qui faisait dodo depuis quatre cents ans, un conteur barde et un loup-garou.



Critique :

Mise en garde : le démarrage de l’histoire est long, bien trop long, et vous risquez de piquer du nez dans votre bol de café et de vous ébouillanter. Afin de m’éviter un procès, je préfère vous prévenir.

Mais que la mise en place est longue… mais longue… Sans que le lecteur n’ait la moindre idée de ce qui se trame ! Quand j’ai lu la 4e de couverture, j’ai été alléché : cinq royaumes qui cultivent les hostilités entre eux depuis des siècles décident de s’unir pour en éliminer un 6e qui se trouve au centre des autres. Ce sixième royaume est une forêt magique avec des créatures extraordinaires dont des dragons, des petits individus bleu-violet qui se comportent comme des insectes (une reine qui gère tout, un peu comme chez les abeilles) et puis des loups-garous et autres créatures de contes de fées.

J’ai dû me faire violence pour poursuivre ma lecture dans l’espoir qu’il se passe enfin quelque chose d’épique. Je n’ai pas compté le nombre de fois que j’ai piqué du nez… et dire qu’il y en a qui recourent à la pharmacologie pour trouver de puissants sédatifs !

L’auteur, dans son envie de créer un univers très complet, se perd en détails et anecdotes qui ne font qu’éloigner le lecteur du sujet principal. Ce livre est donc destiné à ceux qui préfèrent voyager dans les détails plutôt que d’avancer dans la trame principale.

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Assassin's Creed - Fragments, tome 3 : Les ..

J’avais très envie de suivre l’auteur dans de nouvelles aventures et c’est chose faite avec Fragments- Les sorcières des Landes.

Avec Adrien Tomas, le fantastique n’est jamais bien loin.

C’est avec succès qu’il nous entraîne dans une chasse aux sorcières dans les Landes.

Bien que les personnages aient existé, c’est une fiction historique où les templiers et les assassins s’affrontent comme il est de mise dans les romans Assassin’s Creed ( qui est un jeu fort prisé de certains ).

Les caprices du destin vont faire que deux sœurs se retrouveront dans les camps adverses, toutes deux savent manier un artefact qui fait l’objet de bien des convoitises. Jusqu’où iront-elles pour satisfaire leurs maîtres.

J’ai retrouvé la jolie plume de l’auteur dans un roman où le fantastique, la sorcellerie et l’histoire nous offrent une aventure de cape et d’épée qui se lit d’une traite.

Merci aux éditions 404.

#AssassinCreed-Fragments-Les sorcières des Landes #NetGalleyFrance

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Vaisseau d'Arcane, tome 1 : Les Hurleuses

Je ne suis pas arrivée à rentrer dans l'histoire... Et franchement, j'en suis la première désolée. Parce qu’ayant vraiment adoré Engrenages et sortilèges, et en sachant que Vaisseau d’Arcane visé un public plus adulte, je m’étais dit que ce roman était fait pour moi. En plus, je n’ai lu que des critiques positives… Mais la sauce n’a pas prise.



On voit pourtant, et cela dès le départ, combien Adrien Tomas a soigné son histoire. Que ce soit l’univers, les personnages, les intrigues politiques, les imbrications entre les intrigues, la qualité est vraiment au rendez-vous. De la fantaisie pure qui a tout à fait sa place auprès des plus grands.



Mais… comme je l’ai dit, je n’ai pas accroché… Déjà avec les personnages. Je ne suis pas parvenu à m’attacher. Sof a un gros potentiel, mais je n’ai vu que la sœur ou l’infirmière, et pas la femme. Elle se révèle à la fin, et je me dis que dans le second tome, c’est le genre de personnage que j’aurai adoré. Solal est trop absent. Gabba m’a enquiquiné plus qu’autre chose. Nym sort par contre carrément du lot. Il n’a pas assez de temps consacré dans le roman pour bien l’appréhender, mais il y a clairement quelque chose de plus chez lui. Les Orcs m’ont aussi fait une très bonne impression. Leur côté végétal, et le fait que ce soit un peuple « archaïque » mais certainement plus sain que les autres était rafraîchissant. Adrien Tomas casse totalement l’image que l’on peut se faire de ces créatures du folklore et c’est tant mieux. Mais, il y a probablement trop de personnages au final qui prennent la parole pour laisser aux héros assez de place.



L’Arcane reste un grand mystère pour moi également. J’ai eu du mal à appréhender cette entité, même si on comprend petit à petit ce qu’elle est, les passages avec Solal sont peut-être trop oniriques et abstraits, ce qui rend sa compréhension difficile. Du moins, pour moi.



Les intrigues sont multiples, et l’on voit petit à petit se former des liens que l’on n’aurait jamais soupçonnés. J’avoue n’avoir rien vu venir, et je me pose encore pas mal de questions pour le coup. Les motivations de Nym sont compréhensibles, mais certaines de ses actions, même si elles sont expliquées pour la plupart, me laissent hausser un sourcil. Je suis certaine que le jeune opérateur a encore des secrets qui bouleverseront plus d’une personne.



Même si je ne suis pas parvenue à apprécier ma lecture, je peux tout de même comprendre pourquoi, Les hurleuses a de si bonnes critiques. Encore une fois, le travail d’Adrien Tomas est indéniable, sa plume est fluide et on plonge très facilement dans son monde imaginaire. Mais je suis passée à côté que voulez-vous. Ça arrive.

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Les Dossiers du Voile

Un monde moderne mais où les humains vivent sans le savoir avec des trolls, des gnomes, des vampires, des fées, des mages ou des sorcières, voilà le concept de ce roman qui s’adresse à un public adolescent, mais qui pourra tout à fait plaire aux adultes, car l’écriture n’est pas simpliste, l’intrigue est passionnante, les personnages sont bien travaillés et ce Paris particulier m’a beaucoup plu.

Bien sûr, ça m’a fait penser au Paris des Merveilles de Pierre Pevel, qui m’avait tant plu, mais ce roman n’en est pas pour autant une copie, il est très riche et j’ai été emballée par l’histoire autant que par l’ambiance.

Il sera question à la fois d’une série d’événements mystérieux et de meurtres, que devra résoudre Tia, une jeune policière spécialisée dans les crimes et délits commis par des créatures non-humaines, mais aussi de la vie quotidienne d’une adolescente de 15 ans, Mona, la jeune sœur de Tia.

J’ai bien aimé suivre ces deux héroïnes, qui apportent chacune quelque chose à l’histoire.

L’univers et les liens entre les différentes créatures magiques est abondamment décrit et j’ai hâte de lire une suite, car le roman avait un goût de « trop peu ».
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Les Six Royaumes, tome 1 : La Geste du sixi..

Psycho-test : Ce roman est-il fait pour toi ?





1) Quel genre de romans préfères-tu lire ?



a) Un roman qui se lit en une seule nuit.

b) Un pavé dense de plus de 500 pages.

c) Une saga qui se compose de plusieurs tomes.





2) Où préfères-tu lire ?



a) N’importe où, même dans le bus, car je n’arrive pas à lâcher mon livre tant que je ne connais pas la fin.

b) Confortablement installé(e) dans mon fauteuil préféré, dans le plus grand silence, pour pouvoir me concentrer le plus possible.

c) Les jours de grand soleil, dans mon hamac, sous un magnolia en fleurs, bercé(e) par le chant des petits oiseaux.





3) De quoi as-tu besoin quand tu lis ?



a) De rien.

b) D’un petit carnet pense-bête car j’oublie toujours le nom d’innombrables personnages à la prononciation douteuse.

c) D’un petit cocktail bien rafraîchissant ou d’une tasse de thé selon la saison.





4) Dans une intrigue, sais-tu à l’avance le nom du coupable ?



a) J’aime bien me poser des questions.

b) Toujours, cela fait partie de mon Don.

c) Je ne cherche guère à le découvrir avant la fin de l’histoire, je préfère me laisser porter par l’ambiance.





5) T’est-il déjà arrivé quand tu lis de ressentir une présence dans un endroit où tu es certain d’être seul ?



a) Parfois. Je vérifie toujours que les portes soient bien fermées avant d’aller me coucher.

b) Oui, et c’est vraiment saisissant ! J’imagine un tas d’êtres surnaturels tapis sous mon lit, cachés dans les placards ou encore capables de surgir de nulle part !

c) Sous l’effet d’une forte fièvre, peut-être …





6) Quelle sorte de narration préfères-tu ?



a) Avec un narrateur omniscient, qui dévoile au lecteur, quelques clés sur les différents protagonistes, sans en dire trop bien sûr.

b) Avec tout un tas de POVs différents, comme dans Le trône de fer, mais en pire !

c) La narration à la première personne. C’est plus intimiste et je m’identifie mieux au personnage principal.





7) Que se doivent les vrais amis dans un roman ?



a) La vérité.

b) Le respect et la loyauté.

c) L’écoute et l’affection.





8) Qu’est-ce qui, selon toi, pourrait gâcher un bon livre ?



a) Une intrigue cousue de fil blanc.

b) Une intrigue sans guerre entre royaumes.

c) Une intrigue sans histoire d’amour impossible.





9) A quelle question philosophique aimes-tu te confronter dans un roman ?



a) Notre vie a-t-elle un sens dans le chaos du monde moderne ?

b) Le progrès nous éloigne-t-il de la nature ?

c) L’amour est-il raisonnable ?





10) Quel genre de personnages aimes-tu rencontrer dans les romans ?



a) Des flics bourrus et blasés, des truands sans foi ni loi, des jeunes personnes qui semblent bien innocentes et qui finissent par se révéler fourbes.

b) Des elfes ( un peu vieillissants), des dragons ( végétariens), des sylphides ( s’apparentant à des abeilles), des hommes loups, des sorcières, des dieux, des guerriers, des bandits, des dryades, des ménestrels…

c) Une jeune fille de bonne famille, belle et un peu naïve, qui tombe sous le charme d’un jeune homme, fier, hautain et peu loquace.





11) Tu pars en vacances, quel livre emmènes-tu dans ta valise ?



a) Ils étaient dix, d’Agatha Christie.

b) Le seigneur des anneaux de J.R.R Tolkien

c) Orgueil et préjugés de Jane Austen





Bilan



Tu as un maximum de A :

Ce roman n’est pas fait pour toi. J’imagine que tu préfères lire un bon polar.



Tu as un maximum de B :

La geste du Sixième Royaume est fait pour toi. Prépare ta dague, ton armure et tes fioles de mandragore.



Tu as un maximum de C :

Ce roman ne te conviendra certainement pas. Tu préfères les romances historiques sans doute ?



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Les Dossiers du Voile

Comme beaucoup, j’ai d’abord était charmée par la couverture Des dossiers du voile. Puis, j’ai vu que c’était un roman d’Adrien Tomas, que la maison d’édition était Fleurus donc pour une cible jeunesse, le résumé était super alléchant et les avis que j’avais pu en lire très positifs… alors impossible de passer à côté. Sans trop de surprise, j’ai adoré et cette lecture a égayé mon début d’année.



J’ai tout de suite retrouvé ce qui m’avait plu avec Engrenages et sortilèges. Des personnages forts et vrais, une histoire prenante, de la fantaisie à gogo, un monde tout en nuances et des héros qui prennent le temps de réfléchir. On découvre un monde où vampires, fées, loups-garous, sorcières et compagnie vivent cachés des humains et pas forcément dans une parfaite harmonie. Si bien que lorsque les clans commencent à se mettre sur le nez, la situation risque rapidement de devenir explosive et de dévoiler à tous leur existence.



L’immersion est rapide et sans accro. Grâce aux deux sœurs Morcèse que nous suivons, Tia et Mona, nous découvrons un monde haut en couleur, magique mais aussi mortel. La nuance est toujours présente et Adrien Tomas ne joue pas sur le côté féérique des contes pour enfants. Non, ici la société du Voile n’est pas édulcorée et j’adore. La différence d’âge des deux sœurs fait aussi que nous avons des visions différentes. Tia est dans les forces de l’ordre, pas vraiment adepte de la magie malgré sa famille de sorciers, pleine de vie, fonceuse et intrépide. Mona est une adolescente qui assume totalement qui elle est et qui a un regard neuf sur ce qui l’entoure. Elle n’est pas encore passée dans l’acception de son monde. J’entends par là qu’elle se rend compte de ce qui ne tourne pas rond, et elle a cette étincelle d’envie de changement qui apparait doucement au fil de l’histoire. Et voir les deux sœurs nous montrer ce monde sous différentes coutures c’était déjà en soit une jolie réussite.



Et puis, bien sûr, il y a ces mystérieuses agressions. Des événements étranges qui ne semblent pas être ce qu’ils paraissent au premier coup d’œil. On sent que quelque chose se trame, mais Tia a tellement la tête sous l’eau qu’il est difficile de tirer le vrai du faux. Sans compter la pression qui monte sur elle. Mona nous offre une enquête plus soft (à son niveau d’ado bien entendu) mais qui complète vraiment bien celle de son aînée. Et puis encore une fois avoir une adulte et une ado comme héroïne donne clairement une dynamique super intéressante.



Si l’enquête prend une bonne place dans l’intrigue, j’ai grandement apprécié que Les dossiers du voile soient aussi une histoire de famille. Les Morcèse sont juste géniaux. Une famille aussi cinglée qu’attachante. Des personnalités et des caractères variés qui donnent un vrai coup de peps. J’aurais aimé apprendre à connaître maman Morcèse un peu plus, je l’avoue, malgré son côté dragon. D’ailleurs en parlant de dragon… les autres personnages que l’on rencontre ne sont pas moins intéressants (à part les méchants… vilains méchants !). Chacun laisse son empreinte, même si son apparition est brève. Ce qui n’est pas évident en soi surtout avec autant de protagonistes.



Il y a cependant un seul petit défaut que je reproche à l’histoire. Ses méchants, un petit trop manichéens et les coupables qui au final étaient peut-être trop facile à découvrir. Quasiment jusqu’à la fin, même si de nombreux indices étaient là, je me disais que ce ne pouvait pas être eux, car j’avais eu des soupçons beaucoup trop tôt dans le récit. Malgré tout, Adrien Tomas leur donne assez de relief et surtout des raisons plausibles quant à leurs comportements, donc cela ne gâche en rien l’épique aventure des sœurs Morcèse.



Les dossiers du voile est donc une totale réussite pour moi. J’espère franchement qu’une suite est prévue, car j’aimerai bien savoir ce que le nouveau duo que l’on apprend à connaître sur la fin pourrait donner. Et puis qui ne voudrait pas d’autres aventures des Morcèse, franchement ?



Après Vaisseau d’Arcane avec lequel j’ai eu du mal, je suis contente de découvrir un autre roman d’Adrien Tomas qui me plait. Je pense que je vais rester dans ses œuvres plus jeunesses pour la suite car elles ne m’ont pas déçue jusque présent. Si vous voulez un roman d’urban fantasy avec une enquête prenante, des personnages attachants, une ambiance fébrile, ne cherchez pas plus loin. Soulevez le Voile !

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