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3.87/5 (sur 27 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Pampelune , 1971
Biographie :

Agustín Ferrer Casas est un dessinateur et scénariste de bande dessinée et architecte.

Pendant qu'il écrit une thèse universitaire sur l'esthétique de neuvième art en 1993, il se demande comment ce serait de faire une BD. Il se lance alors dans deux concours de dessin qu'il gagne en présentant une histoire courte avec des chats.

Tout en donnant ses cours il passe plusieurs concours pendant une vingtaine d'années. Deux de ces concours lui permettent, en collaboration, de faire éditer quatre albums.

De 1997 à 2011, il travaille pour un cabinet d'architecture et donne des cours à l'Université de Navarre. À partir de 2011 il décide de ne plus se consacrer qu'à la BD.

Il a publié, seul ou en collaboration, "Gandhi, el maestro de la vida" (2004), "La nueva era del sueño" (2005) et "Las apasionantes lecturas del Sr. Smith" (2014).

Avec "Le chasseur de sourires" ("Cazador de Sonrisas", 2014), Agustin présente une de ses bandes dessinées les plus sombres, donnant vie au Dr. Dunne, un dentiste américain aisé, pendant les premières années de la guerre froide.

"Tempête sur Cuba" ("Arde Cuba", 2017) a obtenu de nombreux prix, ainsi que le roman graphique "Mies" (2019), un biopic sur l'architecte allemand Mies van der Rohe.

son blog : http://panycomics.blogspot.com/
page Facebook : https://www.facebook.com/agustin.ferrercasas
Twitter : https://twitter.com/AFerrerCasas

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Source : www.editionspaquet.com
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Agustín Ferrer. Cómic MIES. Agradecimiento a los Premios del Cómic Aragonés


Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Quand les Japonais réparent un objet brisé, ils le transcendent en remplissant les cassures avec de la poudre d’or. Ils disent que les cicatrices des dommages subis racontent une histoire. C’est plus joli ainsi. Ça s’appelle l’art du du Kintsugi.
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En suivant le chemin initié par Schinkel et confirmé par Berlage, et sous l’influence de projets venus des États-Unis signés par un nouveau Messie de l’architecture, Wright, j’ai même installé pour les Kröller-Müller une maquette grandeur nature, sur la parcelle. Bon, l’idée n’était pas nouvelle, Behrens l’avait fait avant moi, mais mes plans étaient meilleurs. Ha, ha ! Au lieu d’entourer la maison, la forêt en composait l’arrière-plan. Ma construction était asymétrique, principe que professait Wright, tandis que celle de Behrens restait plus classique. Par ailleurs, je pouvais compter sur le soutien de madame Kröller-Müller. Behrens a vu rouge quand je suis revenu à son agence, triomphant et louant les œuvres monumentales de Berlage, sa sincérité dans l’usage particulièrement moderniste des matériaux. Behrens le détestait cordialement. Finalement, Behrens m’a aimablement indiqué la porte. J’admets, qu’avec une telle commande à mon actif, j’avais péché par orgueil. Finalement, Behrens et moi sommes restés sur le carreau comme deux idiots, puisque les Kröller-Müller ont demandé à Berlage en personne de leur faire une autre proposition qui ne s’est pas concrétisée non plus. Justice poétique. Tout de même, cette maison-musée a préfiguré la suite de mes ouvrages. J’en étais si fière que je l’ai présentée des années plus tard, en 1919, à l’exposition des architectes inconnus, organisée par le conseil des travailleurs pour l’Art. Mais l’ombre de Gropius planait sur l’événement puisque, en tant que commissaire du salon, il a exclu mon travail, jugé néoclassique.
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Je ressentais la même exaltation que dans ma jeunesse quand je découvrais le premier exemplaire de la revue Le Futur. Enfin, quoi ! Nous étions en train de poser les bases d’une nouvelle société ! Nous engagions une véritable réforme sociale à travers la réorientation urgente de l’architecture et du logement, en nous appuyant sur le machinisme, la technologie, la standardisation, le fonctionnalisme. L’architecture n’est jamais que la volonté d’une époque transposée dans l’espace. Toutes ces idées se sont concrétisées dans des projets jamais aboutis, mais qui m’ont aidé à faire avancer les choses. Mes maisons de campagne en brique, mes bureaux de verre et de béton, mes gratte-ciel… Il fallait profiter des avantages de la fabrication à la chaîne, appliquée aux États-Unis par Henry Ford pour ses automobiles, pour industrialiser et moderniser la construction. La légèreté de l’acier et la transparence du verre m’ont permis d’élever des tours aussi stylisées qu’éthérées, sans autre décoration que les jeux de lumière provoqués par la rotation du soleil. J’imaginais ce que pourraient bien donner ces reflets depuis le ciel. Je m’imaginais déjà me promener dans les rues, ces édifices majestueux en toile de fond.
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Ce fut un travail long et difficile mais qui a finalement porté ses fruits. Sans l’ombre d’un doute, tous ces efforts en valaient la peine pour les Berlinois et pour les générations futures d’Allemands qui habiteront d’un côté ou de l’autre de ce maudit mur qui sépare. L’Allemagne est le pays d’origine du plus éminent architecte qui soit, elle ne pouvait donc se permettre de ne pas posséder sur son sol l’une de ses œuvres. Espérons que cette Neue Nationalgalerie dont nous venons de poser la première pierre, suffira à réparer cette injure historique. À présent, pour en venir au fait, je veux céder la parole à l’homme qui sera désormais considéré comme prophète en son pays, j’ai nommé : Monsieur Mies von der Rohe.
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(à propos de la villa Tugndhat) plans libres, piliers métalliques, communion avec l’extérieur à travers de grandes baies vitrées. Mais cette fois, pour une habitation qui devait s’articuler de manière organique en fonction des usages, avec une continuité entre ses différents espaces et pièces. Et là encore, on m’a grandement critiqué. On en a raconté des vertes et des pas mûres sur moi. Que j’avais trahi les préceptes du logement social, en me moquant de ses caractéristiques liées au strict minimum. Que j’avais adopté des principes de luxe, contraires au Mouvement moderne. Renié tout ce que j’avais moi-même professé auparavant… Tout et son contraire… Des hypocrites. Ils ne comprenaient rien.
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Mais les problèmes ont commencé en 1933, quand Hitler est arrivé au pouvoir. La politique culturelle s’est transformée en arme contre les courants avant-gardistes. Et mon cher Bauhaus s’est de nouveau retrouvé dans la ligne de mire des nazis. Quand ils ont fermé l’école, en avril de cette même année, j’ai été convoqué dans le bureau d’Alfred Rosenberg, penseur de la culture nazie. Sa position était convoitée par Goebbels qui faisait des pieds et des mains pour l’évincer. Rosenberg cherchait donc à jouer les durs pour faire bonne figure.
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(en parlant de la réaction du roi d’Espagne Alphonse XIII, devant le pavillon de l’Allemagne à l’exposition universelle de 1929 à Barcelone) Ce type ne comprenait rien du tout. À commencer par la forme de mon pavillon. La transparence de l’édifice, ce que sa limpidité représentait, ça le dépassait. […] Il représentait la puissance de l’Allemagne moderne, une nation qui redoublait d’efforts pour se relever après une guerre désastreuse.
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La guerre n’a vraiment rien apporté de bon. Encore moins à l’Allemagne. Plus elle durait, plus les commandes se faisaient rares. Nous vivions aux crochets de mes beaux-parents. Quand je suis rentré à la maison, ta grand-mère se remettait d’une grave maladie intestinale, et Marianne, ta mère, a failli mourir de la grippe espagnole qui a suivi la guerre. Une époque difficile ! Notre monde était à l’agonie. Ce bon vieux monde qui avait donné naissance à des arts, à une esthétique, des valeurs dont nous nous étions nourris, avait aussi vomi de ses entrailles une horrible guerre qui a massacré ses fils, qui a tout détruit. Le moment était venu d’abandonner ces valeurs anciennes et de les remplacer par des idées nouvelles.
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Tu auras beau soigner ta réputation et ton nom, tu seras toujours aussi lamentable. Tu m’as bien entendue. Lamentable. Comme je regrette d’être tombée amoureuse de toi. Adieu Ludwig.
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Mais Ludwig, ne vont-ils pas nous prendre pour des fous aux commandes d’un Panzer avec tous ces plans de démolition de bâtiments ?
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