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Critiques de Alain Grandjean (6)
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Les armes de la transition

Deuxième lecture indispensable qui vient compléter heureusement l'atlas de l'anthropocène déjà décrit.

La méthode est excellente : on pose les mêmes questions à tous les spécialistes qu'ils soient juriste, philosophe ou...militaire. Le canevas se déroule en 9 points, depuis l'utilité de la discipline, jusqu'à l'optimisme (ou pas) que suscite le défi climatique.. le chapitre 5 qui porte sur la "traduction possible des conclusions" en "politiques publiques" est assez éclairant et finalement laisse place à l'initiative
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L'illusion de la finance verte

La "finance verte" est à l'ordre du jour de l'Europe notamment. Il faut continuer à financer notre société mondialisée et il faut entretenir la confiance des consommateurs, notamment les consommateurs de produits financiers que nous sommes tous, nous qui pouvons nous payer le luxe d'acheter des livres.

Pour renouveler cette confiance qui a été malmenée par la crise de 2008, on développe aujourd'hui cette idée qu'on pourrait sauver le monde par des investissements verts financés sur les marchés financiers. Mais, nous disent Alain Grandjean et Julien Fournier, les investissements verts ne vont pas avoir le rendement d'un produit financier classique. Au mieux, ils auront un rendement à long terme satisfaisant, mais les marchés financiers ne fonctionnent pas avec le "long terme". Ils fonctionnent avec l'arbitrage incessant qui n'est qu'une question d'instant. le court terme est le seul mode de penser et de fonctionner des marchés financiers, nous rappellent les auteurs. du coup, ils condamnent la "finance verte" comme une illusion.

Pourtant, les procès "climat" nous apprennent qu'il existe une justice qui actualise le prix des comportements fautifs, qui ignorent l'urgence climatique au motif que "tant que la musique est là, il faut danser" (p.238), même si la science (le GIEC) nous dit que celui qui fait la musique est le joueur de flûte de Hamelin. Shell s'est fait condamner le 26 mai 2021 à réduire son empreinte CO2 de 45% d'ici 2030 par rapport à 2019, y compris celle générée par la consommation de ses produits.

Il en résulte, à mon avis, que la "finance verte", si elle intègre cette réalité judiciaire qui semble se dessiner devant nos yeux, outre la réalité réglementaire qui oblige les grande sociétés cotées à rendre compte de son impact sur le climat, il n'est pas impossible que cette initiative constitue une pièce du puzzle impossible qui est le nôtre: comment faire face à l'urgence climatique?

Trop de pages dans cet ouvrage sont consacrées à critiquer le système financier hypocrite et dévastateur. Je pensais trouver dans ce livre la clé de la "bonne" finance verte. Je n'y ai lu qu'une dénonciation d'un miracle impossible. Résultat, un peu de frustration.
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C'est maintenant ! 3 ans pour sauver le monde

Une bonne vision de la catastrophe écologique (energétique et climatique) à venir; ayons le courage de voir les choses en face pour agir et se donner un avenir meilleur pour toute l'humanité.
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Le plein s'il vous plaît ! La solution au pro..

Critique complète avec tous les liens hypertexte sur mon blog ci-dessous.



On agitait cette perspective comme un épouvantail depuis plusieurs mois, la barre avait failli être franchie courant décembre et puis on avait presque fini par l’oublier, tout occupés par les fêtes de fin d’année. Il a donc fallu attendre le tout début de 2008 pour que le baril de pétrole dépasse le niveau symbolique des $100.



Et pourtant il fallait bien que ça arrive un jour, il n’y a pas plus inéluctable que l’augmentation du prix de cette ressource épuisable, dont la demande ne cesse de croître alors que l’offre stagne. D’autant plus que pour certains experts, le fameux “pic oil”, cap où la production du pétrole commence à décroître de façon irréversible, aurait été atteint dès l’été 2006.



Le pétrole est donc structurellement amené à se renchérir et il ne faudra pas attendre la dernière goutte avant de se rendre compte des effets de l’augmentation du prix de cette drogue dure à laquelle l’humanité toute entière est accro.



Faut-il déplorer cette hausse ou au contraire s’en réjouir? Je préfère pour ma part la deuxième option. Tout ce qui peut contribuer à faire prendre conscience au maximum de personnes de la nécessité de changer notre mode de vie, de s’adapter tant que le prix à payer est encore modique, va dans le bon sens.



En outre, quitte à faire bondir, le pétrole est encore à un prix incroyablement bas comparé à sa rareté, à son coût environnemental et aux services qu’il nous rend. Et plus on attend pour s’en rendre compte et agir, plus la bombe à retardement risque de faire des dégâts.



Pour vous en convaincre, et surtout pour voir que rien n’est perdu mais qu’il faut agir maintenant, je ne saurais trop vous conseiller de lire un petit bouquin fort bien fait et très didactique dont j’avais déjà parlé dans une chronique précédente. Il s’appelle Le plein s’il vous plaît, est écrit par Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean qui donnent plein d’exemples concrets et font toucher du doigt les effets incroyables qu’à eu le pétrole sur notre mode de vie et ce que sa disparition progressive entraînera comme bouleversements. Et ils donnent la solution pour se sortir à moindre frais de cette accoutumance… même si elle ne fera pas plaisir à tout le monde!



Pour info, ce livre est sorti en février 2006 et tout ce qu’il décrit n’a fait que se confirmer depuis… Ici, un lien vers une interview de Jean-Marc Jancovici parue en décembre 2006, qui donne un bon aperçu du contenu de son livre.



Vous pouvez aussi aller faire un tour sur le blog Now Future, qui faisait le 11 septembre 2006 une analyse similaire.
Lien : http://blog.guillaumecasteve..
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Le plein s'il vous plaît ! La solution au pro..

Le livre "Le plein s'il vous plaît ! La solution au problème de l'énergie" de Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean offre une exploration approfondie des enjeux liés à l'énergie, au pétrole et au changement climatique, tout en s'efforçant de le rendre accessible au grand public. En tant que chercheur en énergie, je me permets d'apporter une critique constructive à cet ouvrage.



L'aspect positif de cette approche est sa capacité à vulgariser des sujets complexes, permettant ainsi à un large éventail de personnes de mieux comprendre ces problématiques cruciales pour notre époque. J'apprécie particulièrement cette volonté de rendre le sujet accessible au grand public, car il est essentiel que chacun comprenne les enjeux liés à l'énergie et au climat.



Cependant, quelques critiques peuvent être formulées à l'égard de l'ouvrage. Premièrement, Jancovici met fortement l'accent sur le changement climatique en le présentant comme un problème affectant également les "modestes". Bien que cette perspective puisse être pertinente dans une certaine mesure, elle néglige de reconnaître les disparités sociales importantes dans la manière dont le changement climatique impacte les différentes strates de la société. Les personnes défavorisées sont souvent confrontées à des préoccupations plus immédiates liées à leur survie quotidienne, ce qui peut reléguer la question du climat à un second plan. Le livre ne parvient pas à aborder cette dimension des inégalités sociales.



De plus, un aspect crucial qui semble être omis est celui de la surpopulation. Bien que ce soit un sujet controversé, il reste néanmoins un élément important à considérer dans le contexte écologique. En ne l'abordant pas, le livre laisse une lacune dans sa discussion sur les solutions aux défis énergétiques et environnementaux.



Une autre critique concerne la tendance de l'auteur à s'appuyer sur des arguments qualitatifs plutôt que quantitatifs. Par exemple, il encourage les lecteurs à opter pour la marche plutôt que la voiture, mais omet de fournir des données chiffrées sur l'impact réel de ce changement de comportement. Cela affaiblit la crédibilité de son argumentation et rend difficile pour le lecteur d'évaluer l'efficacité des solutions proposées.



En outre, bien que le livre traite abondamment de l'énergie nucléaire, il manque de rigueur dans l'examen des chiffres et des problématiques associées à cette source d'énergie. Une analyse plus approfondie aurait permis d'éclairer davantage les lecteurs sur les avantages et les inconvénients réels de cette option énergétique controversée.



Les auteurs abordent la consommation des "modestes" sans étayer ses affirmations avec des données quantitatives. Il est nécessaire d'approfondir la question pour déterminer si ces comportements de consommation ont réellement un impact significatif sur l'environnement ou s'ils sont largement insignifiants, surtout si ces individus venaient à devenir plus riches.



Le chapitre où l'auteur expose l'idée qu'il ne faut pas se défausser de la responsabilité sur les autres ne trouve pas entièrement écho chez moi. De nombreuses études démontrent que les actions individuelles peuvent ne pas avoir un impact significatif sur la réduction de la consommation des combustibles fossiles. Il est important de reconnaître que des solutions systémiques et politiques sont également nécessaires pour opérer un changement significatif dans ce domaine.



Par ailleurs, j'ai apprécié le chapitre consacré au pétrole où l'auteur démontre une solide expertise. Cependant, lorsque Jancovici aborde les systèmes de puissance, on peut déceler certaines lacunes. Il semble que les auteurs ne comprennent pas pleinement des concepts tels que l'énergie de régulation de fréquence, la planification des centrales ou l'efficacité énergétique.



En ce qui concerne les politiciens, il est difficile de contester l'affirmation selon laquelle beaucoup d'entre eux manquent de vision et de leadership en matière d'énergie et d'environnement. Cependant, il est important de reconnaître les défis complexes auxquels ils sont confrontés dans la prise de décisions politiques, souvent influencées par divers intérêts et contraintes économiques.



Les propos sur le PIB dans le livre sont trop simplistes à mon avis. Une diminution du PIB peut entraîner une augmentation du chômage et de la pauvreté, et il est naïf de penser qu'une réduction de la consommation de pétrole n'aura pas d'impact sur l'économie et la société dans son ensemble. Il est essentiel d'adopter une approche réaliste et équilibrée dans la recherche de solutions pour atténuer les effets néfastes de la dépendance au pétrole.



Enfin, l'auteur propose comme solution principale une taxe sur le carbone. Cependant, je trouve cette solution trop simpliste et insuffisamment étayée. L'efficacité des taxes environnementales est discutable, comme le montre la récente crise agricole qui a révélé la résistance des citoyens français et européens à accepter des mesures écologiques plus coûteuses. Il est impératif d'explorer des alternatives plus innovantes et efficaces pour promouvoir la transition vers une économie bas-carbone.



En résumé, c'i est un bon livre pour vulgariser les défis énergétiques et environnementaux. Cependant, je reproche le manque de chiffres réels et le sensationnalisme parfois présent. Il aurait été bénéfique que les auteurs publient des articles révisés par des pairs pour étayer davantage ses propos.
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C'est maintenant ! 3 ans pour sauver le monde

Pour ceux qui ont besoin de connaitre quelques vérités

Sans doute suis-je déjà convaincu. Aussi je n’ai pas particulièrement apprécié ce livre qui enfonce beaucoup de portes ouvertes, peut-être pas pour tout le monde malheureusement. Je n’ai surtout pas aimé le coté donneur de leçons qui prend qui que ce soit pour un ignare, un égoïste voire un asssassin. Il y a a toutefois quelques bonnes vérités et un certain pragmatisme même si c’est plus facile à dire qu’à faire et que cela devient parfois un peu excessif.





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