Alain Grandjean

À elle seule, la France a subventionné les énergies fossiles à hauteur de 35 milliards d’euros en 2017 (contre 4,6 milliards d’euros pour les énergies renouvelables).

Il est donc nécessaire d’avoir une croissance qui demande moins d’énergie, et une énergie qui produit moins de carbone. Ce n’est pas encore le cas : le monde n’a jamais consommé autant de charbon que depuis l’an 2000.

… une banque centrale indépendante et non contrôlée démocratiquement pose un problème supplémentaire.

…. la politique monétaire ne peut pas être neutre, même si elle affirme l’être.

Disons le clairement : à peu près toutes les prédictions des économistes orthodoxe concernant la monnaie, se sont révélées fausses et bien plus dangereuse que les dangers potentiels qu’elles pointaient.

L’augmentation du bilan des banques centrales après la crise de 2008 a montré qu’une injection massive de liquidités peut nourrir les marchés financiers, mais pas l’activité économique.

Les marchés ne peuvent faire advenir un monde durable. Mais l'humain ne se réduit pas aux marchés. ... Le politique devrait retrouver sa préséance et peut faire advenir un monde durable. (p.238)

Oystein Dahle, ancien dirigeant d'Exxon Norvège, disait: "Le socialisme s'est effondré parce qu'il ne laissait pas les prix dire la vérité économique. Le capitalisme pourrait s'effondrer parce qu'il ne laisse pas les prix dire la vérité écologique." (p.236)

le débat sur la taxonomie (définir ce qu'est un actif vert) est une diversion majeure s'agissant de l'obligation verte. (p. 143)

Carney: si nous agissons avec détermination (tôt), nous paierons les coûts de transition et nous perdrons de l'argent ... "Sucess is failure". (p.106)

trois grandes fonctions des marchés financiers - échange de liquidités, échange de risques, valorisation des actifs - (préface de Gaël Giraud) (p.14)

la finance verte se construit en vidant de sa substance l'idée même de transition financière. (p.117)