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Citations de Alain Suied (38)


trop ou pas assez :
rien ne convient.
L'équilibre n'est qu'un instant

fragile
un battement
entre le jour et la nuit

entre la conscience et la peur
entre l'amour et la haine.

Trop ou pas assez
la passion est plus belle
plus lumineuse
plus dévorante.

Trop ou pas assez :
choisis
d'être simplement humain.
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Alain Suied
Le temps n'existe pas, il est
dans un regard, dans le souvenir
il est une vibration, il chante
la chanson de la reconnaissance
il crie le cri sans cicatrice
et son autre nom est Amour.
Le temps habite l'éternité
il sait que tes rêves les plus lointains
sont écrits dans le grand Livre
du dernier jour.
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L’inatteignable, tel est le visage.
Et comme l’horizon, il brille
presque dénué de sens
nu, premier, natal.
     
(extrait du second poème de 'L'inadvertance' - p. 109)
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6
     
Dans le corps, l’univers
est inscrit, multiple, infini
et pourtant à nos yeux
unique et fermé
comme notre histoire secrète.
     
Grain après grain, la lumière
s’agrège, se retire, devient
autre à nos yeux
mais première et ultime
sous le marteau de l’être.
     
Dans le corps, l’univers
s’est abreuvé, étoile et lune
et pourtant à nos yeux
proche et ouvert
comme notre histoire commune.
     
Goutte après goutte, l’eau
se forme, se déforme, devient
même à nos yeux
mais inconnue, insaisissable
dans le ruisseau de l’être.
     
     
7
     
Le monde ne peut pas entendre
la langue humaine :
il respire une autre
éternité.
     
Le monde vagabond roule dans l’espace.
Il ne s’arrête pas aux choses.
Il danse comme une poussière d’étoile.
Une flamme rouge et bleue
dans l’arc-en-ciel de nos mains.
     
Le monde ne peut pas entendre
la peine humaine :
il ignore les rites
de la séparation.
     
Le monde ne peut pas parler
la langue humaine :
il porte un autre
seuil.
     
     
8
     
Dans la galaxie de l’œil
le monde s’ouvre et se ferme.
     
Dans les espaces réfractés de la vision
le monde se donne et se projette.
     
Dans la distance d’un seul regard
tu traverses une histoire inconnue.
     
A chaque étincelle de l’infini
le monde se voile et se découvre.
     
Dans les espaces rétractés de l’atome
le monde se voile et se découvre.
     
Dans la distance d’une seule absence
tu retrouves une histoire commune.
     
     
(Le visage de tous nos rêves, pp. 120-122)
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Arche de l’amour…


Arche de l’amour

Au cœur du temple en secret
elle veille : présence invisible !

Qui es-tu, matière du rêve ?

Une parole qui ne se livre pas ?
Un regard qui se dévoile ?

Une main a construit l’arche
mais nul ne verra

briller l’infini

s’ouvre et s’éteint
dans sa nuit.

Au cœur de l’arche, en secret
il s’éveille : amour invincible !

Qui es-tu matière du rêve ?

Un chant qui cherche son diapason ?
Une énigme qui ne se dévoile pas ?

Une loi a voulu l’arche
mais nul ne verra

briller l’infini

qui s’ouvre et nous ouvre
à sa joie.
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Ce qui manque à la parole

Oublier, c'est aimer:
je t'oublie pour te retrouver
tu t'éloignes pour que je revienne
le mystère de ta présence
je te parle et tu me parles
pour que s'échappe de nous
ce qui manque à la parole.

Oublier? Le corps n'oublie pas
ses blessures, ses éveils, ses désirs
mais veut-il se souvenir
de leur secrète source?
Oublier, c'est aimer:
c'est se fondre au diapason des jours
à la mélodie des espaces

c'est accepter de ne plus savoir
pour connaître

et de ne plus connaître
pour exister.

Oublier c'est aimer.
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trop haut pour un siècle trop bas tu voulais faire entendre le bruit du Temps.
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Sur la toile de l'écorce terrestre une main invente notre destin à chaque déluge de rêve.
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Diaspora galactique

D'étoile en étoile
nous devrons aller.

Nous mettrons les voiles
dans l'éternité.

Même le soleil se lasse
de briller dans notre nuit.

Nous arpentons l'espace
que jamais l'on ne fuit.

La matière et le vide
le proche et le lointain.

A peine une ride
sur l'eau de l'unique destin !

D'étoile en étoile
nous devrons aller.

Nous mettrons les voiles
dans l'éternité.
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Dans la vie, dans le mystère limpide
tu peux avancer

et même au pays des ombres

tu peux chanter
ou retrouver la mélodie
brisée
du vivant.

Cela parle au fond de toi
comme une source, cela chante.

Il faut écouter.(...)

Le poème du vivant.

Éclat de lumière.
Souffle de voix.
Il vibre au diapason de l'univers.
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...
Le monde ne produira plus jamais
la parfaite innocence
de ton coeur
la ronde nativité de ton coeur
où se fondaient les contraires
dans le feu de forge
de ton coeur d'étoile.

p.21
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"Elle était plus éveillée
que nous tous", a murmuré
le dernier médecin
à ton chevet.
Et nous avons ouvert les yeux
pour une nouvelle naissance.

p.7
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Masques ! Sous vos armatures
de froid métal, le visage
le pur visage saigne.
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Le vent ne sait pas
qu’il porte les graines
d’une autre mémoire.

Le ciel ne sait pas
qu’il transporte les rêves
d’un autre oubli

La chair ne sait pas
qu’elle emporte tout le passé
dans un seul avenir.
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Il ne faut pas craindre les gouffres.
Il faut craindre
notre hésitation à les affronter.
Le Poème lutte.
Il sait que toute ténèbre
porte une clarté nouvelle.
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être est à venir.
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VERTIGE DE L’ÊTRE

À la pointe extrême de la fatigue

au cœur du noir silence

à l’orée du bois profond

de notre vraie solitude

quel vertige

Nous prend et nous entraîne

loin de nous-mêmes

au bord du vide glaçant

des univers ?

Alors, il surgit, le visage aimé

et il nous guide en secret

vers l’âtre de feu et de rêve

De l’Archaïque

De quel passé lointain

ressurgissent-ils ?

De quelles rencontres

inouïes ? De quelles peurs

tissées de rêve et d’illusion ?

De quels fortuits changements ?

Soudain, les voilà

et ils attaquent le vivant

ô parasites, ô sombres traces

d’univers traversés, d’espaces

oubliés, d’explosions de la matière

abîmant la naissance infinie

du monde ! Ou peut-être à chaque

instant, l’Avenir se déploie

et défie l’Archaïque ?
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Le regard d’une femme :

voilà ce qui règne sur son cœur

en secret.

Dans la solitude

dans les vains combats du jour

il est couronné

de présence

Mais parfois

le regard s’éloigne

ou le rêve peut-être ?

Où s’est retirée

la force de vivre ?

Que revienne, que revienne

le temps de la joie

que s’éloigne cette fois

le temps de la peine !

Sang d’étoile (19-03-08)

Tu viens des étoiles

et ta parole de lumière

brille

un défi au néant

ou l’ultime feu d’une mémoire

abolie

Tu reviens des étoiles

et ton regard enfin

s’ouvre

sur la lumière perdue

mais future

de notre œil inassouvi
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La parole viendra.
Pure ? Non, dans les sangs
et les souffles de la naissance.


À chaque instant
la parole nous éveille
à la secrète Présence.
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Être un arpent
ou une nuée de rêve
insituable de l'origine.
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