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4.45/5 (sur 10 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Tunis , le 17/07/1951
Mort(e) à : Paris , le 24/07/2008
Biographie :

Alain Suied, né à Tunis le 17 juillet 1951 est un poète, essayiste et traducteur français.
Un recueil de traductions de poèmes de Dylan Thomas est publié chez Gallimard en 1979 sous le titre N’entre pas sans violence dans cette bonne nuit (Gallimard). Il traduit John Updike, Ezra Pound, William Faulkner, John Keats, William Blake, Edwin Muir, etc.

Il s'intéresse aux travaux des philosophes de l’École de Francfort mais aussi des grands psychanalystes.

En 1988 paraît La lumière de l’origine qui rassemble ses poèmes de 1973 à 1983.

La même année commence sa collaboration avec les Éditions Arfuyen qui seront son principal éditeur jusqu'à sa mort. Le corps parle, qui paraît en 1989, met en correspondance deux aspects permanents de sa recherche : le travail poétique proprement dit et le dialogue avec la science, la fiction, la musique ou la peinture.

Alain Suied a reçu le Prix Verlaine pour La lumière de l’origine, le Prix Charles Vildrac pour Le premier regard ainsi que le Prix Nelly Sachs pour l’ensemble de ses traductions.

Grand mélomane, il a été pendant de longues années secrétaire de l’association musicale Le Triptyque, fondée par Pierre d'Arquennes, et membre de l’Académie Charles-Cros.

Il est mort à Paris le 24 juillet 2008 et repose au cimetière Montparnasse.


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Source : wikipédia
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
trop ou pas assez :
rien ne convient.
L'équilibre n'est qu'un instant

fragile
un battement
entre le jour et la nuit

entre la conscience et la peur
entre l'amour et la haine.

Trop ou pas assez
la passion est plus belle
plus lumineuse
plus dévorante.

Trop ou pas assez :
choisis
d'être simplement humain.
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Alain Suied
Le temps n'existe pas, il est
dans un regard, dans le souvenir
il est une vibration, il chante
la chanson de la reconnaissance
il crie le cri sans cicatrice
et son autre nom est Amour.
Le temps habite l'éternité
il sait que tes rêves les plus lointains
sont écrits dans le grand Livre
du dernier jour.
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6
     
Dans le corps, l’univers
est inscrit, multiple, infini
et pourtant à nos yeux
unique et fermé
comme notre histoire secrète.
     
Grain après grain, la lumière
s’agrège, se retire, devient
autre à nos yeux
mais première et ultime
sous le marteau de l’être.
     
Dans le corps, l’univers
s’est abreuvé, étoile et lune
et pourtant à nos yeux
proche et ouvert
comme notre histoire commune.
     
Goutte après goutte, l’eau
se forme, se déforme, devient
même à nos yeux
mais inconnue, insaisissable
dans le ruisseau de l’être.
     
     
7
     
Le monde ne peut pas entendre
la langue humaine :
il respire une autre
éternité.
     
Le monde vagabond roule dans l’espace.
Il ne s’arrête pas aux choses.
Il danse comme une poussière d’étoile.
Une flamme rouge et bleue
dans l’arc-en-ciel de nos mains.
     
Le monde ne peut pas entendre
la peine humaine :
il ignore les rites
de la séparation.
     
Le monde ne peut pas parler
la langue humaine :
il porte un autre
seuil.
     
     
8
     
Dans la galaxie de l’œil
le monde s’ouvre et se ferme.
     
Dans les espaces réfractés de la vision
le monde se donne et se projette.
     
Dans la distance d’un seul regard
tu traverses une histoire inconnue.
     
A chaque étincelle de l’infini
le monde se voile et se découvre.
     
Dans les espaces rétractés de l’atome
le monde se voile et se découvre.
     
Dans la distance d’une seule absence
tu retrouves une histoire commune.
     
     
(Le visage de tous nos rêves, pp. 120-122)
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L’inatteignable, tel est le visage.
Et comme l’horizon, il brille
presque dénué de sens
nu, premier, natal.
     
(extrait du second poème de 'L'inadvertance' - p. 109)
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Arche de l’amour…


Arche de l’amour

Au cœur du temple en secret
elle veille : présence invisible !

Qui es-tu, matière du rêve ?

Une parole qui ne se livre pas ?
Un regard qui se dévoile ?

Une main a construit l’arche
mais nul ne verra

briller l’infini

s’ouvre et s’éteint
dans sa nuit.

Au cœur de l’arche, en secret
il s’éveille : amour invincible !

Qui es-tu matière du rêve ?

Un chant qui cherche son diapason ?
Une énigme qui ne se dévoile pas ?

Une loi a voulu l’arche
mais nul ne verra

briller l’infini

qui s’ouvre et nous ouvre
à sa joie.
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Ce qui manque à la parole

Oublier, c'est aimer:
je t'oublie pour te retrouver
tu t'éloignes pour que je revienne
le mystère de ta présence
je te parle et tu me parles
pour que s'échappe de nous
ce qui manque à la parole.

Oublier? Le corps n'oublie pas
ses blessures, ses éveils, ses désirs
mais veut-il se souvenir
de leur secrète source?
Oublier, c'est aimer:
c'est se fondre au diapason des jours
à la mélodie des espaces

c'est accepter de ne plus savoir
pour connaître

et de ne plus connaître
pour exister.

Oublier c'est aimer.
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Diaspora galactique

D'étoile en étoile
nous devrons aller.

Nous mettrons les voiles
dans l'éternité.

Même le soleil se lasse
de briller dans notre nuit.

Nous arpentons l'espace
que jamais l'on ne fuit.

La matière et le vide
le proche et le lointain.

A peine une ride
sur l'eau de l'unique destin !

D'étoile en étoile
nous devrons aller.

Nous mettrons les voiles
dans l'éternité.
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Sur la toile de l'écorce terrestre une main invente notre destin à chaque déluge de rêve.
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trop haut pour un siècle trop bas tu voulais faire entendre le bruit du Temps.
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Dans la vie, dans le mystère limpide
tu peux avancer

et même au pays des ombres

tu peux chanter
ou retrouver la mélodie
brisée
du vivant.

Cela parle au fond de toi
comme une source, cela chante.

Il faut écouter.(...)

Le poème du vivant.

Éclat de lumière.
Souffle de voix.
Il vibre au diapason de l'univers.
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