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Critiques de Alain Suied (3)
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Sur le seuil invisible

En premier je tiens à remercier les éditions Arfuyen et babelio pour m'avoir fait découvrir cet auteur que je ne connaissais que de nom et ce recueil de poésie plus que .magnifique.

En effet, il se dégage de ce livre une réelle intensité, une force de vie absolument remarquable. L'auteur, Alain Suied a écrit son dernier poème le 12 juillet 2008 et a rendu son dernier souffle le 24 juillet 2008. J'ignore si c'est l'imminence de sa propre fin qui donne autant de force aux mots mais certains poèmes sont si sensibles que l'on est ému aux larmes.

Alors oui j'ai aimé ce livre, un vrai coup cœur ....
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Sur le seuil invisible

Je découvre les mots d'Alain Suied. La poésie de Suied. Sur le seuil de l'invisible. ( Editions Arfuyen)

Il aura durant plusieurs années déposé ses mots mis en texte sur un blog,

à la disposition de tous ceux qui croisaient son chemin, chemin qui devait le mener jusqu'au seuil.

Ce lieu de passage où l'on reçoit, où l'on se quitte. Parfois pour ne jamais plus se revoir.

Ces textes poétiques n'ont pas valeur de testament. C'est une adresse faite aux autres et particulièrement à la jeunesse, à la génération qui doit suivre son propre chemin jusqu'à son seuil.

C'est un passage de relais, la transmission du flambeau d'un poète tendu aux mains du monde.

Suied n'était pas homme de salon, et en lisant ses mots on comprend son acte délibéré de désertion.

L' espace des salons était trop étroit, exigu, trop élitiste peut être.

Suied c'est la Parole qui se veut universelle ,qui doit être lisible, audible pour tous.

Une parole qui porte un sens , qui se dirige vers un but, qui tend son esprit vers l'Autre.

Pas d'ambages- pas de pirouette - pas d'arabesque. De la matière, de la lumière, de la poussière d'étoile.

La poésie de Suied dit, déclare, s'interroge, interpelle, se rappelle, elle ne s'égare pas, ne virevolte pas.

La Poésie est pour lui non seulement chargé de sens mais également pleine de responsabilité.

La responsabilité appelle toujours la vérité. Pas de compromission, aucune révérence.

Et c'est un combat. Défendre coûte que coûte cette Parole exacte, sincère et directe. Combat dans le dénuement de soi pour se rendre libre à l'autre. Solitude pour Suied également.

Pesante solitude pensée et acceptée et véritablement nécessaire. Mais solitude partagée en amitié. Alliances d'âmes. Dialogues constants avec ses frères d'Art.

Suied exhorte le Poète à reprendre la route. Son aventure. Sa traversée en solitaire afin de rejoindre l'inaccessible. Voilà sa quête. Il part pour prendre Parole et nous la porter.

Le poète est toujours en exil voguant d'une étoile à l'autre faisant toujours face à son effroi, à ses gouffres. Chassant l'indifférencié, Suied place « le sujet contre le Tout ».

Sur le seuil de l'invisible Suied nous a donné sa parole. L' acte pur d'un poète qui a toujours eu conscience de l'honneur qu'il se faisait d'être un homme et du devoir que cela lui imposait.



Astrid SHRIQUI GARAIN
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Sur le seuil invisible

Critique de Jean-Yves Masson pour le Magazine Littéraire



Révélé à 17 ans par la légendaire revue L'Éphémère, Alain Suied publie au Mercure de France ses premiers recueils, Le Silence (1970) et C'est la langue (1973). Proche d'André du Bouchet et d'André Frénaud, il paraît alors promis à un brillant avenir, mais la suite de son parcours, au milieu des années 1980, sera bien plus confidentielle. Traducteur de Keats, de Blake, de Dylan Thomas, féru de psychanalyse mais aussi de musique contemporaine (il fut membre de l'Académie Charles-Cros), il se consacra entièrement à la poésie et approfondit par elle la tradition juive d'où il était issu.

Sa poésie est faussement transparente : elle s'est peu à peu dépouillée des images pour se faire de plus en plus méditative, plaidant pour le respect de l'altérité, protestant contre le règne stérile de la «communication». Alain Suied est allé vers une fin qu'il savait proche et inéluctable avec, pour compagnons quotidiens, Léonard de Vinci, Paul Celan, et surtout Keats, aimé entre tous. Ces ultimes textes écrits «sur le seuil invisible» peuvent aussi bien servir de porte d'entrée dans son oeuvre. Une oeuvre à son image : discrète, obstinée, solitaire.

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