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Citations de Alan Le May (79)


Ben se sentait parfois mal à l’aise lorsqu’il apercevait la maison au loin après une longue absence, presque gêné, pour la simple raison que les autres se montraient toujours tellement contents de le voir. Une fois arrivé, il n’y pensait plus. Tout semblait alors naturel, facile et familier. À ce moment-là, seulement, il comprenait combien son foyer et sa famille lui avaient manqué.

Chapitre 6
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Durant les vingt dernières années, les Kiowas et les Comanches avaient tué plus de huit cents colons du Texas, parmi lesquels un grand nombre de femmes, mortes au cours de viols répétés, ainsi que des enfants enlevés qui succombaient en captivité dans des conditions atroces. Les victimes n’étaient pas seulement scalpées, mais souvent démembrées de la manière la plus épouvantable.

Chapitre 4
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Les Zachary avaient beaucoup voyagé, même s’ils ne comprenaient pas tous la raison de ces déplacements, et chaque fois, ils avaient gagné une contrée encore plus sauvage. Déjà cinq ans s’étaient écoulés – plus d’un quart, presque un tiers, de la vie de Rachel – depuis qu’ils avaient emménagé dans cette cabane au milieu de nulle part. Bien qu’elle eût conscience du terrible isolement et des dangers auxquels sa famille se trouvait confrontée, elle avait appris à ne pas y penser.

Chapitre 1
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Il y a des Indiens qui vivent dans un monde poétique, à demi spirituel, mais les Commanches constituaient un peuple pratique, d'esprits forts qui se moquaient des cérémonies religieuses d'autres tribus et les traitaient d'enfantillages d'Indiens un peu fous. Ils n'avaient ni sorciers officiels, ni panthéon de dieux, ni théologie bien définie. Ils étaient cependant très proches des choses de la terre qui les entouraient. Pourtant, ils percevaient dans les rochers, dans les vents, dans les rivières, des esprits aussi vivants que les leurs. Ils considéraient qu'ils ne faisaient qu'un avec un univers où il n'était rien qui ne contînt un esprit.

Chapitre XVIII
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le temps est un grand guérisseur...

chapitre XIV
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" Ces gens-là avaient cette forme de courage, qui, peut-être, est le plus précieux don de l'être humain : le courage de ceux qui simplement persévèrent, passent à l'épreuve suivante, au-delà de toute endurance raisonnable, pensant rarement à eux-mêmes comme à des victimes, et surtout ne se prenant jamais pour des héros."
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Néanmoins, les gens des comtés les plus malmenés continuaient à construire des maisons avec des murs qui laissaient passer les balles et un toit d’herbe sèche, sans postes d’observation ni meurtrières ni volets pour se barricader en cas d’attaque.

Ils autorisaient leurs enfants à se promener sans surveillance et laissaient leurs femmes seules plusieurs jours pendant qu’ils partaient effectuer des missions insensées.

Ils n’apprenaient pas, refusaient d’écouter, et tous les massacres du monde n’y changeraient rien.

Peut-être ne pouvait-on accuser de négligence un homme dont la famille avait été découpée en morceaux.

Afin de supporter son chagrin, il lui était plus facile de présumer qu’il avait agi de son mieux, et d’inventer d’autres motifs pour expliquer les meilleurs résultats de ses voisins.
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Les Kiowas menaient des raids depuis le Nord du Kansas jusqu’à Santa Fe ; ils pouvaient traverser le Texas en parcourant cent trente kilomètres par nuit, semer le chaos en territoire mexicain, et être de retour au nord de la Red River avant la fin de la lune. La distance ne garantissait aucune sécurité aux habitants de la frontière. Seule la vigilance les protégeait.
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Mais Cassius avait réussi à maîtriser l’étrange langue kiowa, qui comptait soixante-quatorze voyelles – outre un large éventail de sons gutturaux et de claquements de langue – qu’il fallait chanter. Ben la maniait aussi, évidemment, mais lui avait dû suer sang et eau pour l’apprendre.
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Connu pour son roman ‘La prisonnière du désert’ devenu un non moins célèbre film tourné par John Ford en 1956, Alan le May nous livre un deuxième western tout aussi passionnant car il ne se contente pas de nous raconter une banale histoire d’éleveurs confrontés aux ‘sauvages’ indiens (Kiowas) mais c’est bien de l’Histoire de ce pays en train de se construire dont il s’agit. Nous sommes en 1874 et les terres n’appartiennent encore à personne, sauf bien sur aux indiens qui s’y trouvent mais qui ne les revendiquent pas comme leurs propriétés mais plutôt comme leurs terrains de chasse. Alan Le May connait parfaitement les us et coutumes des deux clans et nous apprenons beaucoup sur les rites et les modes de vie des gens qui peuplent ces plaines. La famille Zachary vit tranquillement, si l’on peut dire à cette époque, de l’élevage et noue avec ses voisins des relations amicales mais l’apparition d’un fantôme surgit du passé va réveiller des vieux démons et mettre à mal cette relative tranquillité car la fille de la famille pourrait bien être une enfant trouvée et même de sang indien ce qui suffit pour les exclure de la société blanche et texane. Tout va devenir haineux et violent et donner lieu à des échanges et des combats meurtriers. C’est vraiment très bien décrit et très bien écrit. Passionnant du bout en bout et nous décrivant un monde dont les règles ne sont pas encore toutes bien dessinées mais où les fautes sont immédiatement punies. A découvrir pour ceux qui
s’intéressent à la naissance d’une nation (voir Griffith).
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Les hommes n’arrivaient jamais quand leurs femmes les guettaient, mais seulement lorsqu’elles s’y attendaient le moins. Pourtant, elles les guettaient toujours.
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« Ces gens faisaient preuve d'une forme de courage qui est peut-être la plus noble des qualités chez un être humain: le courage de ceux qui ne lâchent tout simplement pas prise, et persévèrent, et s'entêtent au-delà du raisonnable, s'apitoyant rarement sur eux-mêmes, et ne se prenant jamais pour des héros. »
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De cette ancienne boîte à jouets, lorsqu’il la vida de son contenu, jaillit un tel condensé de son enfance que Rachel fut incapable d’en supporter le spectacle. Du coin de l’œil, elle aperçut une poupée de chiffon ; Matthilda n’avait pas jugé réprouvable de donner à un petit garçon quelque chose à aimer quand il s’endormait. Andy avait décidé avant l’âge de cinq ans que les poupées ne convenaient pas à un homme, et Rachel n’aurait jamais soupçonné – jusqu’à maintenant – qu’il n’avait pas pu se séparer de celleci.

Chapitre 39
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Elle ferma les yeux. Les minuscules perles de transpiration sur son front indiquaient qu’elle souffrait, malgré son visage impassible, mais quand elle releva les paupières, elle avait retrouvé la voix ferme et assurée qu’ils connaissaient.
“Un jour, quand viendra pour vous l’heure de partir… Je veux que vous vous rappeliez comment c’était à ce moment-là, quand vous êtes nés. Mama vous attendait, avec vos petits vêtements bien préparés, et tout qui était prêt pour vous, pour s’occuper de vous…” Lentement, elle regarda ses deux enfants tour à tour. Elle ne se souvenait pas, à présent, que Rachel n’était pas d’elle, elle se voyait lui donnant naissance, comme elle l’avait toujours souhaité. “Ce sera pareil, ce jour-là… Mama vous attendra. Et j’aurai tout préparé pour vous, pour m’occuper de vous, pour que tout aille bien. Vous penserez à une vie nouvelle et joyeuse. Vous n’aurez pas peur.”

Chapitre 37
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Ce que Cash n’évaluait pas – et qu’il ne comprit peut-être jamais vraiment de toute sa vie –, c’était que les huit jours qu’il passa en Territoire indien, à l’insu de tous, allaient entraîner pour les Zachary la catastrophe la plus terrible de leur histoire.
Cash avait raisonné ainsi : soit Rachel était une Kiowa soit elle ne l’était pas, et la vérité devait exister quelque part. Dans ce cas, il fallait aller la chercher chez les Kiowas eux-mêmes, car ils conservaient la mémoire de leur passé, mieux que tous les autres Indiens des Plaines. Il songea à Striking Horse, un sorcier kiowa que le vieux Zack avait connu autrefois. Si quelqu’un pouvait savoir quelque chose, c’était lui. Aussi Cash s’était-il lancé à sa recherche.

Chapitre 25
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Elle était seule, à présent, de l’autre côté du mur de leur secret ; tout le monde ici savait des choses qu’elle ignorait.

Chapitre 24
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Hagar parlait d’une voix blanche et sans timbre, mais elle devait aller jusqu’au bout de sa confession. " Il y a une chose que je sais. Les nègres rouges ne sont pas des êtres humains. Ce ne sont pas non plus des bêtes, ni une espèce de vermine qui grouille dans ces contrées, car toutes les créatures naturelles agissent conformément à la volonté de Dieu. Des esprits du mal, voilà ce qu’ils sont, des démons sortis de l’enfer, qui ont pris chair un jour par on ne sait quelle malédiction. Je vous le dis, il faut les débarrasser de la face de la terre ! Détruire leur sang jusqu’à la dernière goutte ! Car tel est le devoir sacré de l’homme, devant Dieu tout-puissant ! "

Chapitre 20
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Ne touche jamais ton arme si tu ne dégaines pas, ne dégaine jamais si tu n’as pas l’intention de tuer, lui avait enseigné Papa.

Chapitre 18
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Le plus frappant des trois, d’une certaine manière, c’était Lost Bird. Il avait la peau sombre d’un Kiowa de sang pur, rougie et brûlée par le soleil, mais des cheveux où luisaient des reflets auburn, malgré la graisse. Son visage était lisse, sans ride, placide. Quand Rachel l’eut examiné un moment, elle prit conscience d’une chose étrange. Ce visage était beau et, curieusement, admirable comme celui d’une jolie fille. Elle le trouvait fascinant et repoussant en même temps.

Chapitre 18
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Rachel se rappelait avoir entendu une histoire à propos de cet Indien blanc. On en racontait des dizaines d’autres, et une centaine supplémentaire n’y changerait rien. Deux ans auparavant, sur les bords du Río Grande, un fermier rentrant chez lui avait trouvé les restes de sa femme – du moins, une partie, car ils étaient éparpillés en plusieurs endroits. Leur fille de quatre ans avait disparu. Une poursuite fut lancée, et l’on découvrit le corps nu et mutilé de l’enfant, cent cinquante kilomètres plus loin, empalé sur un poteau de bois, telle une pitoyable poupée de chiffon. Depuis lors, les deux scalps avaient été vus sur le bouclier médecine de Seth, les cheveux châtain clair de la mère se mêlant aux fines boucles d’or pâle. Ben perdait son temps à tenter d’engager un dialogue ; comment étaitil possible de communiquer avec des gens qui tiraient honneur et gloire d’un acte aussi abject ?

Chapitre 18
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