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4.28/5 (sur 16 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Twickenham
Biographie :

Alex Reeve a travaillé dans la publicité et enseigné l'anglais comme langue étrangère à Paris.

Il est actuellement chargé de cours à l'université et prépare une thèse de doctorat.

"La Maison aveugle" ("The House on Half Moon Street", 2018) est son premier roman et le premier livre d'une série policière située dans l’époque victorienne mettant en vedette Leo Stanhope, assistant d’un médecin légiste et fervent joueur d'échec.

"The Anarchists' Club", le deuxième livre, est paru en mai 2019.

Alex Reeve vit dans le Buckinghamshire, avec sa femme et ses deux fils.

Twitter : https://twitter.com/storyjoy



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Bibliographie de Alex Reeve (II)   (1)Voir plus

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
— Tu as déjà eu envie de t’enfuir, Leo ? Je veux dire, pour de bon ?

— Oui, ça m’a souvent traversé l’esprit. Pourquoi cette question ?

— La première fois, c’était quand ?

— La première fois… En fait, c’était prématuré. J’ai échoué.

Mes doigts me démangeaient. Je sentais presque le tissu raide de la veste et du pantalon de mon frère dans la penderie.

— Qu’est-il arrivé ? Raconte-moi.

— J’avais douze ans. Maman avait emmené Oliver et Jane à déjeuner. J’étais enfermé à la maison pour je ne sais quelle raison, obligé d’écrire le sermon de mon père sous sa dictée. Quand il eut fini, il est sorti dans le jardin pour s’entraîner à le réciter et je me suis retrouvé seul dans le presbytère.

J’hésitai. Il y avait des choses que je n’aimais pas révéler, même à elle.

Ce jour-là, mon père était dehors, prêchant de sa voix puissante de baryton, exhortant les pies et les grives à expier leurs péchés. J’étais seul dans la maison. J’avais juste envie de faire semblant pour un instant, de me déguiser en quelque sorte. Je savais que c’était mal, mais c’était plus fort que moi.

Je fis glisser une des chemises d’Oliver de son cintre et l’enfilai par-dessus mes vêtements. Elle était trop grande pour moi, informe. Sans réfléchir, je me débarrassai ensuite de mes jupons et enfilai un...
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Cela me prenait toujours par surprise, comme si en faisant le choix de ne pas anticiper la chose, j'aurais pu passer à travers les mailles du filet. Pourtant cela survenait toujours. Pour une raison à jamais incompréhensible, le Seigneur m'avait placé dans un corps de femme, aussi étais-je exposé aux déboires feminins. Peut être était-ce l'idée que le créateur se faisait de la farce, mais comme toute plaisanterie, celle-ci devenait lassante à force d'être répétée.
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J'étais un homme parce que sous ma peau battait le cœur d'un homme. Rien de plus, rien de moins. Parfois , je rêvais de m'endormir le soir et de me réveiller le matin tel que la nature aurait dû me créer. Si ce miracle venait à se produire, rien ne changerait et tout changerait. J'aurais le même logement, la même vie, le même amour pour Maria mais je serais entier. Je serais moi, tout simplement.
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— Pourquoi aimes-tu mon corps et pas le tien ?

Je l’attirai délicatement vers moi.

— Parce que ton corps est parfait.

— Non, sérieusement, pourquoi ?

Je baissai les yeux vers mon anatomie, ce que je faisais rarement. Mon corps était trop maigre et anguleux pour être celui d’une femme – je m’affamais pour éviter l’apparition de toute courbe féminine. Mais ce n’était pas un corps d’homme pour autant. Alors, qu’était-ce ? Un objet détaché de moi, supposais-je, un contenant pour mon âme et mon esprit, nécessitant entretien et nourriture, mais dénué de valeur particulière. Je n’imaginais pas que quelqu’un puisse l’aimer.

— Ce n’est pas moi, dis-je. Ce n’est pas ainsi que j’aurais dû être.

Elle prit mon visage entre ses mains et me regarda dans les yeux.

— Leo, je te…

Elle s’interrompit, réfléchit, puis m’embrassa très tendrement.

— Je te souhaite le meilleur.

J’eus la nette impression que ce n’était pas ce qu’elle avait commencé à dire.
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Un ami, ça vaut de l'or, mais vous ne pouvez pas le faire fondre pour le couler dans un autre moule. Il est comme il est.
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Je suspendis ma veste et mon chapeau melon, puis jetai ma chemise au pied de l'armoire. C'était pour moi le moment le plus détestable de la journée : lorsqu'il fallait dérober les six pieds de bandage qui enserraient ma poitrine.
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