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3.79/5 (sur 2399 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nancy , le 10/12/1966
Biographie :

Sophie Loubière est une romancière, journaliste et productrice de radio française.De son métier de journaliste presse et radio, elle a conservé la rigueur, la curiosité, la nécessité de transmettre, d’explorer les angles morts. Elle est l’auteur d’une dizaine de romans, de recueils de nouvelles et de nombreuses fictions audio. Depuis son premier ouvrage publié en 1999, elle explore les méandres du cœur humain sous le prisme de faits réels, se jouant des codes du roman noir, du fantastique ou de l’autofiction. En 2011, le succès de "L’Enfant aux cailloux", plusieurs fois primé, lui vaut une reconnaissance internationale. Succès confirmé en 2020 avec "Cinq Cartes brûlées", récompensé par trois prix littéraires dont le Prix Landerneau polar. Son roman "De cendres et de Larmes", paru chez Fleuve Noir (Pocket, 2022) aborde un de ses thèmes de prédilection : la culpabilité du survivant. La plupart de ses ouvrages sont également disponibles en livre-audio, et enregistrés par l’autrice.
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Source : Wikipedia
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Alzheimer. Cette terrible façon de partir comme on prendrait le train en oubliant ses enfants sur le quai.
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Il lui semblait plus acceptable de ne pas aimer les animaux plutôt que les gens ; on pouvait vivre sans chat, sans chien ni poisson rouge. Mais on ne pouvait exister sans les autres, sans être au milieu des autres, ici, là et ailleurs. 
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Depuis que Madeline avait lié son destin à cet homme, il végétait en catégorie C comme agent d’entretien des espaces verts à la mairie du XIIe. Le fonctionnaire fuyait les postes à responsabilité et toute opportunité d’évolution qui l’auraient confiné dans un bureau. « Gagner peu pour vivre plus » était sa devise. Et cela convenait à Madeline et aux enfants, ce papa poule je-m’en-foutiste, incollable sur les plantes, les essences forestières, la mouche mineuse, l’évernie du prunellier, la phalène du bouleau, le trèfle rampant et la saga La Planète des singes. Toujours prêt pour une promenade à vélo, une projection à la Cinémathèque ou un apéro pique-nique dans le bois de Vincennes. Rien ou si peu ne paraissait le préoccuper sinon l’idée de voir grandir ses enfants – pas trop vite, mais assez tout de même pour qu’ils puissent regarder ensemble des films en V.O. - et d’être aimé de sa femme.
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— Les cailloux. C’est pas normal.
De sa balayette, elle fit rouler le gravier sur quelques centimètres. Une tache apparut sur la pierre. Mme Préau leva les sourcils.
— On dirait du sang aggloméré.
Le gravier était également couvert de cette couleur rouge. Isabelle secoua la tête en marmonnant.
— Manquait plus que ça !
Interloquée, Mme Préau resta un moment sans bouger.
— Je fais quoi, madame Elsa ? Je les mets aussi dans le bocal ?
D’un geste agacé, Mme Préau retira sa minerve.
— Laissez. Je vais m’en occuper.
Elle attendit que la femme de ménage ait quitté la maison pour étaler sur la table de la cuisine les petits cailloux et les regarder à la loupe, les manipulant avec précaution. Cela ne faisait pas un pli. Ils étaient colorés de sang séché. Comment ces cailloux avaient-ils atterri sur le rebord de la fenêtre du salon ? D’où pouvait bien provenir ce sang ?
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Elle serait gréviste pour combattre un feu d’une autre nature : l’embrasement d’une profession. En treize ans, les conditions de travail s’étaient dégradées et les interventions pour des missions qui ne relevaient pas de leurs compétences multipliées. Ce qu’elle affrontait avec ses hommes au quotidien était la conséquence d’une détérioration inéluctable du système médical, éducatif et judiciaire. Les incivilités verbales ou physiques rongeaient le moral des troupes. Tous étaient aptes à la douleur, en capacité de porter un adulte sur leur dos, bravant les flammes. Encaisser cette violence était une autre affaire. Un crachat sur l’uniforme et des jets de pierre contre le casque renversaient tout, mettaient au supplice.
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Le lycée était pour lui certitude et liberté, ses livres l'échappatoire divine.
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- Comment dit-on impasse ? demanda Lola.
- Dead-end.
- ...Le mot français est plus poétique.
Deux plis se formèrent au coin des lèvres de Desmond.
- C'est effectivement plus poétique de penser qu'une route ne mène pas forcément à la mort.
Quoique la définition convienne assez bien à la Route 66.
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Si je peux vous aider d’une quelconque façon, dites-le-moi, je viens d’enterrer un chat dans mon jardin, je ne suis pas à quelques coups de pioche près.
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Je sais que ce n'est pas la citation du siècle, celle qui déchire grave et restera dans les annales, mais ça m'a fait rire. Désolée.
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Je n'étais pas seulement son ami, j'étais le prolongement de son ombre dans le lit du ruisseau où nous pêchions, le grain de sable dans ses cheveux mal peignés, l'épaule contre laquelle il s'appuyait par mollesse et provocation durant la messe, le complice consentant de ses tricheries et dont il recopiait les réponses dans son cahier d'école dès que nos professeurs tournaient le dos, l'oreiller étouffant ses sanglots lorsque son père le corrigeait de ses escapades nocturnes, usant la lanière d'une ceinture sur son dos. De ces instants où Jean abandonnait des larmes sur mon pull, je jouissais d'un bonheur coupable.
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Petit, il croyait que l’eau d’un ruisseau était si pure qu’elle pouvait laver jusqu’au chagrin et qu’on aspirait le bleu du ciel dans ses poumons si on ouvrait grand la bouche.
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