double posture: critique du nihilisme légal - réaffirmation de la suprématie de la loi - la dissidence affirme en même temps autre chose: la nécessité de ne jamais perdre de vue que la loi représente au mieux un moyen imparfait de protéger le meilleur de la vie contre le pire. En aucun cas la loi ne donne d'elle-même naissance à ce meilleur; elle ne peut avoir qu'une rôle auxiliaire, son sens ne réside pas en elle-même. (p. 99)
Confier nos vies et notre salut terrestre aux bons soins de l'Intelligence artificielle reviendrait à à s'exposer à une menace anthropologique majeure, moins souvent soulignée. Songe-t-on aux effets corrosifs, à terme, des algorithmes sur ces deux piliers du monde démocratique que sont la liberté et la responsabilité en tant que facultés proprement humaines ?
Le soin de l'âme, qui est à la base de l'héritage européen, n'est-il pas aujourd'hui encore à même de nous interpeller, nous qui avons besoin de trouver un appui au milieu de la faiblesse généralisée et de l'acquiescement au déclin. (p. 30)