Alexandre Franc

C'est intéressant de découvrir comment Agatha Christie est devenue ce qu'elle fût. On la voit petite fille puis jeune fille, femme et enfin vieille dame. J'ai appris plein de petites choses mais ce qui m'a le plus interpellé ce sont ses interrogations et ses certitudes concernant ses personnages. Ainsi Hercule Poirot lui est apparu comme une évidence :" lui, je l'ai. Ilsera Belge (...) un officier de police à la retraite, pas trop jeune"

Les réflexions en off du rôle des personnages de fiction sont intéressantes et m'ont fait parfois sourire.

"- tu ne m'aimes pas n'est-ce pas ?

- vous ne m'êtes pas sympathique.

- ma dernière enquête, " le Meurtre de Roger Ackroyd" t'a pourtant rapporté cinq mille livres

- c'était mon enquête pas la vôtre

- c'est moi qui m'y suis collé

- pourquoi m'accablez-vous ?

- j'ai senti que tu étais seule. Nous autres personnages romanesques, ne sommes-nous pas là pour combler la solitude du lecteur ?

- mes personnages font ce que je leur demande de faire vous seul n'en faites qu'à votre tête."



Le petit duel de jalousie entre Hercule Poirot et Miss Marple reflète sans doute les choix qu'Agatha Christie à dû prendre pour ses enquêtes. Je trouve cette idée judicieuse.

Si ses personnage sont très présents dans sa vie ,Agatha Christie ne se résume cependant pas à ses livres. C'était une femme libre,aimant voyager et découvrir. Une femme moderne, une femme d'actions.

Cet album très riche en couleurs est agréable à lire et me donne envie de reprendre la lecture d'un de ses romans.

Nicole et Aurélien discutent ensemble très librement.

Contrairement à ce que leurs échanges et postures laissent imaginer (voir la couv), ils ne sont 'que' frère et soeur.

Etudiants, ils vivent encore chez leurs parents (bourgeois intellos parisiens, vu la déco de l'appart') et semblent s'ennuyer au point de nourrir des fantasmes de gamins capricieux.

Aurélien veut se faire adopter par une femme de quarante ans. Rien de sexuel, prétend-il, mais quand on voit ses comportements avec sa soeur, on se pose des questions sur les limites qu'il se fixe.

Et sa soeur, voilà ce qu'elle pense du mariage : « Si je me marie, autant que ce soit avec un ami que je connais bien. Henri est bien élevé, il plaît aux parents... le dernier garçon que j'ai ramené ici a mis ses coudes sur la table. Eh bien on ne l'a plus jamais revu. » Se marier avec 'un ami qu'on connaît bien' ?



Je suis mal à l'aise quand les codes sont brouillés.

Ils le sont ici : un frère et une soeur trop proches physiquement, des limites floues autour de l'amour, de l'amitié, du désir, de la famille ; des relations proches de l'inceste (frère-soeur, mère-fils).

Et en plus, il est souvent question de M. Jackson. J'ai mal au *** rien qu'en entendant son nom, à celui-là.



Cet album se veut-il subversif ? Il m'a semblé à la fois décalé, vide et désuet.

A côté de la plaque, gratuitement dérangeant, et sans intérêt.

Aborder la vie d’une personne par le biais d’une bande dessinée peut être très agréable et d’un abord relativement simple et attrayant.

J’ai lu des romans d’Agatha Christie il y a des années mais je ne m’étais jamais trop intéressée à sa vie.



Grâce à cet ouvrage, d’une petite centaine de pages, très colorées d’ailleurs, j’ai découvert la femme qui se cache derrière les personnages de Miss Marple et celui d’Hercule Poirot.

Nous découvrons son enfance, sa vie de jeune fille, ensuite sa vie de femme mariée, la naissance de sa fille, sa passion pour les voyages, la création de ses romans…



Je n’ai pas trop aimé le style des dessins, d’ailleurs à plusieurs reprises je ne savais plus connaître les personnages entre eux.

Une biographie et une bibliographie, brèves mais assez complètes, figurent à la fin de l’album et permettent de replacer certains éléments dans leur contexte.

Cette bande dessinée est une très bonne façon de faire connaissance avec cette grande dame du crime.

Guantanamo Kid retrace le parcours de Mohamed El-Gorani. Vendeur de rue à Médine, il rêve de faire des études, mais en vain car en Arabie Saoudite, ce privilège est réservé aux saoudiens, et Mohamed El-Gorani est Tchadien. Alors il pense avoir trouvé la solution : s'envoler en douce vers ce qu'il prend pour un El Dorado local : le Pakistan, un pays musulman où il pourra apprendre l'anglais et l'informatique.

Les évènements du 11 septembre 2001 et l'attrait pour l'argent à n'importe quel prix viendront entacher ses rêves.



Le sujet de cette base américaine de non droit a fait parler d'elle à plusieurs reprises - sous deux présidences américaines tout de même. Cette histoire étant "récente", il est bien sûr difficile d'accéder à des sources ou témoignages pluriels, mais admettons, il y a toujours un parti pris.

Les graphismes n'ont rien d'exceptionnels, minimalistes et immédiatement compréhensibles. Le récit de la détention à Guantanamo est ben sûr terrible, et le travail du scénariste pour cette reconstitution est conséquent, ce sont des évidences.

Mais ce récit ne m'a pas amené beaucoup plus que des témoignages, articles ou reportages que j'avais pu lire (ou voir) sur ce sujet.

Si je ne nie pas l'importance ou l'intérêt d'un tel travail, il m'a quand même manqué quelque chose... Il m'a manqué plus d'analyse, ou quelque chose de plus personnel en plus du simple récit factuel et dénonciateur.





Challenge MULTI-DÉFIS 2019

Parmi les auteurs présents à ce Lyon BD Festival figure Alexandre Franc illustrateur du roman graphique Guatanamo Kid avec le spécialiste du sujet Jérôme Tubiana.



La guerre (car il s’agit bien d’une guerre après le 11 septembre) justifie-t-il d’oublier toute humanité ? la torture est-elle justifiable selon certaines situations ?



Mohammed El-Gorani finit pour être libéré mais sa vie n’est pas pour autant plus paisible comme nous le raconte l’auteur dans le texte » La vie après Guantanamo » qui suit le roman graphique. Alors qu’il a été probablement vendu aux américains à qui il fallait des coupables, Mohammed porte toujours le soupçon d’avoir été un terroriste et fuit de pays en pays. Il porte, de plus, de nombreux séquelles physiques de ces mauvais traitements. On espère fortement qu’il finira par trouver (et avant d’être tout à fait usé) une vraie terre d’accueil.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Je remercie Babelio et les Editions Marabout pour l’envoi de ce roman graphique. C’est en fait une réédition d’un ouvrage paru en 2014. Ce fut pour moi un coup de cœur.

Je lis rarement des bandes dessinées même si c’est toujours avec plaisir. Ici, il s’agit d’une biographie d’Agatha Christie et le roman graphique s’y prête particulièrement.

Le livre commence par un épisode rocambolesque de la vie d’Agatha Christie, digne d’un polar, qui caractérise bien son tempérament audacieux, casse-cou, proche de ses personnages de fiction. Cette situation tient tout de suite le lecteur en haleine et évite un récit linéaire plus classique. Agatha était une battante qui était pleine de vie, avide de découvertes (aviation, surf, voyage seule à bord de l’Orient-Express). Même les répliques pourraient être issues de ses romans : « sans cadavre, pas de crime ». Les évènements sont relatés par séquences avec la date et le lieu donnés comme points de repères. La chronologie des faits et une bibliographie sont en annexes. Une scène suffit pour situer grâce au décor le milieu social (vêtements des personnes, meubles, décoration) sans les descriptions nécessaires à une biographie écrite.

Le récit mêle la réalité et la fiction. Hercule Poirot, Miss Marple, Tommy et Tuppence apparaissent comme ses anges gardiens. Nous découvrons la vie et l’œuvre d’Agatha Christie ainsi que son travail d’écriture.

Quant au graphisme, le trait est simple, un peu vintage. Plusieurs fois, le surpoids de la romancière est évoqué alors qu’elle parait plutôt svelte. Ce n’est juste qu’un détail qui m’a fait sourire.

Il y a un joli travail sur les couleurs avec des doubles pages créées autour d’une dominante : beige dans le désert, rouge brique en Égypte, vert bleu près de l’étang. Certaines planches sont sans bulles, la narration repose uniquement sur le dessin. Parfois, le changement de cadrage casse la lecture graphique, donne du rythme.

Conclusion, je n’ai pas pu quitter ce livre avant de l’avoir fini … et la première chose que j’ai faite ensuite c’est de lire un livre d’Agatha Christie, plus particulièrement Le crime de l’Orient-Express dont je ne me souvenais plus de la fin…

Aurélien rêve d'avoir une mère adoptive : une femme mûre capable de l'écouter, de prendre soin de lui. Quoi de mieux que les petites annonces pour assouvir un tel rêve ? Précisons qu'Aurélien est très proche de sa soeur, et qu'il n'est pas orphelin de sa mère...

Voilà donc une histoire qui part sur de mauvais rails, et qui ne les quitte pas. Les personnages et les relations qu'ils entretiennent ne m'ont pas semblé faire partie de la vraie vie, sonnant souvent faux.

Il est cependant possible que cette impression résulte du fait que le milieu dans lequel se déroule l'intrigue n'est pas le mien (une bourgeoisie qui s'ennuie tellement que les femmes ont besoin de s'acheter des gigolos). Seul Eric - un vieux beau friqué et un peu lourdingue – m'a paru crédible et m'a amusé grâce à son cynisme.



Le graphisme n'est pas original ; pas désagréable cependant, il ne suffit pas à faire apprécier cette bande-dessinée bien terne.

Je n'ai pas abandonné cette lecture, espérant un rebondissement, mais suis resté sur ma faim.

Agatha Christie, ca doit être la romancière que j'ai le plus lu dans ma jeunesse. Chaque été, pendant au moins 10 ans, j'achetais dans la librairie de la station balnéaire où j'étais plusieurs livres de la fameuse collection jaune du Masque, et me laissait complètement happer par le sens de l'intrigue et du suspens phénoménal de celle qui a été surnommé la reine du crime.



Mais si je connais énormément son oeuvre et ses personnages, j'avoue ignorer pas mal sa vie privée et c'est pourquoi je me suis plongé dans une belle initiative de Marabulles,Agatha, la vraie vie d'Agatha Christie, une très complète biographie en BD.



L'album commence avec' Agatha qui met en scène sa propre disparition, faisant croire à sa mort afin que son ( premier) mari culpabilise de sa liaison de sa maitresse, et c'est ce sens de la ruse et de la mise en scène que l'auteur n'aura de cesse de prolonger ensuite dans ses écrits.



Cette biographie s'interesse généralement plus à la vie privée de la romancière qu'à ses oeuvres proprement dites, il manque en effet énormément de grands romans d'Agatha Christie qui ne sont même pas mentionnés, mais en même temps vu la taille de l'oeuvre de la romancière il a bien fallu faire des impasses.



Mais cette BD n'en demeure pas moins vraiment très plaisante à suivre, j'ai particulièrement apprécié le fait que l'auteur discute souvent à haute voix avec les personnages de ses romans qui lui apparaissent souvent même lorsqu'elle ne veut pas, souvent dans tous les voyages que l'auteur fait et qui inspireront souvent ses grandes oeuvres. A cet effet, les discussions tendues entre Agatha et Hercule Poirot ne manquent pas de sel et d'humour, aucun des deux ne ménageant l'autre.



Bref, une BD idéale comme première approche de l'oeuvre d'une immense romancière, qui donnera peut-être envie à ceux qui connaissent mal son oeuvre (pas comme moi alors) d'aller fouiller un peu plus dans sa si prolixe bibliographie.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Comme j'adore les romans d'Agatha Christie et que j'en avais su davantage sur sa vie avec le livre Agatha Christie : Le chapitre disparu, je me suis dit qu'il pourrait être amusant d'en apprendre encore plus sur cette autrice au travers de cette bande dessinée biographique !



Agatha Christie semble avoir vécu mille vies : elle a énormément voyagé, publié plus de 80 romans, elle a orchestré sa propre mort pour punir son mari infidèle... C'est sur ce dernier aspect de sa vie que l'histoire débute.



Ce qui m'a le plus marquée dans cette bande dessinée, c'est les questionnements de la romancière envers ses personnages phares. On la voit s'imaginer des dialogues avec Hercule Poirot et Miss Marple, notamment. Les petites jalousies entre les deux protagonistes m'ont beaucoup amusée et reflètent les choix qu'Agatha Christie a fait vis-à-vis de chacun•e.



J'en savais davantage sur sa vie et notamment sur son étrange disparition, comme je le disais, si bien que ça ne m'a pas autant intéressée, même si c'est plaisant d'avoir différentes visions de cette histoire.



Même si le style des dessins ne m'a pas charmée, j'ai apprécié en apprendre davantage sur la vie de l'écrivaine de romans policiers. On la retrouve à différents étapes de sa vie, de la petite enfance à la vieillesse, avec toujours ses personnages qui viennent lui rendre visite.

Avec humour et dérision, Jérôme Denis - pseudo d'un enseignant parisien - s'inspire de son initiation dans la franc-maçonnerie pour en montrer les coulisses. Le début du récit, où lui et un autre profane attendent dans l'obscurité, yeux bandés, et entendent les initiés se disputer car ils ne retrouvent pas le matériel, est jubilatoire.

Par la suite, on suivra toute une galerie de personnages francs-maçons, originaires de tous les milieux mais tous fiers de leur caste. Quand ils rencontrent des Moldu (les non-initiés, nous quoi) ils s'amusent à leur raconter des cracs pour entretenir le mystère, ce qui je pense fonctionne plutôt bien, tant la franc-maçonnerie reste quelque chose d'énigmatique.

Ce roman graphique est plaisant à lire, notamment grâce au graphisme qui est très clair et aux personnages dépeints avec subtilité. Il casse un peu - beaucoup - le mythe mais sans méchanceté. Je le verrais bien adapté en comédie, il en a toutes les cordes.

J'aime beaucoup les biographies et les biographies en BD ont ce petit quelque chose en plus qui me les rends encore plus savoureuses. Souvent le contenu est plus concis et le dessin permet généralement de visualiser la personne racontée dans les épisodes de sa vie.



Côté dessin, dans cette BD, je dois dire que le réalisme n'est pas vraiment de rigueur (ou alors très stylisé) mais je l'ai trouvé génial. Ce dessin simple aux couleurs tranchées et traitées en aplats m'a complètement séduite et supporte avec brio une vie racontée de façon assez rapide, avec de grands bonds dans le temps, mais qui s'arrête sur chaque chapitre important de la vie somme toute mouvementée de la "Reine du crime".



Je connaissais l'épisode de sa mystérieuse disparition (les amateurs de Doctor Who savent ce qui s'est vraiment passé durant ces quelques jours) ainsi que certains autres passages mais c'est avec intérêt que j'ai découvert sa vie dans son intégralité.



Je trouve que la vraie trouvaille de cette biographie est de faire intervenir les personnages de fiction que sont Poirot, Mapple, Tommy et Tuppence. Ces dialogues entre l'auteur et ses créations permet non seulement de narrer une réflexion fantasmée d'Agatha Christie mais également de découvrir quels étaient les sentiments qu'elle éprouvait pour ses personnages...et on peut dire que Poirot en prend pour son grade.



Une bonne BD, bien écrite, bien rythmée et bien dessinée qui donne envie de se replonger dans une de ces formidables enquêtes.

Agatha Christie est l'une des premières romancières que j'ai lue enfant en dehors des collections jeunesses. Mes parents m'ont rapidement mis dans les mains un des livres de la Reine du Crime dans la collection du «Masque». Je suis tout de suite tombée sous le charme des enquêtes policières que je tentais en vain de résoudre aux côtés de Miss Marple, du couple Beresford et surtout d'Hercule Poirot, mon personnage préféré imaginé par Dame Agatha et l'un de mes détectives favoris avec Sherlock Holmes.



Les livres d'Agatha Christie ont favorisé mon imaginaire et m'ont donné le goût de la lecture. Si je suis devenue une boulimique de bouquins, c'est en grande partie grâce à son œuvre.

Par contre, je reconnais n'avoir jamais cherché à en savoir plus sur sa vie personnelle. Je n'imaginais pas qu'elle eût pu avoir une existence aussi mouvementée avant de lire AGATHA : LA VRAIE VIE D'AGATHA CHRISTIE.



Cette BD est une biographie qui revient en détails sur les pans les plus importants de la vie de l'écrivain. Elle débute sur la disparition brutale et mystérieuse de la romancière en 1926 ; disparition mise en scène par Agatha Christie pour se venger des infidélités de son premier mari.



Les auteurs Anne Martinetti et Guillaume Lebeau nous proposent une BD passionnante au scénario habilement découpé. On découvre au fil des pages une femme moderne, en quête de liberté, travaillant avec acharnement et s'inspirant de son vécu pour écrire ses romans.

C'est surtout en cela que cette BD m'a plu car elle met en parallèle la vie privée de l'auteur et son œuvre. Par exemple, j'ai appris qu'elle a eu l'idée du CRIME DE L'ORIENT-EXPRESS après avoir été bloquée dans le train à cause d'une inondation. Je ne vous en dirai pas plus sur l'histoire pour ne pas gâcher votre plaisir mais sachez qu'elle regorge d'anecdotes du même acabit.



Cette BD est autant pédagogue, qu'émouvante et drôle car les auteurs ont eu la bonne idée de faire intervenir les héros de papier de la romancière. Ainsi on voit Agatha se chamailler avec Hercule Poirot dans des scènes où les dialogues ne manquent pas de piment quand elle ne devise pas gentiment avec Miss Marple ou Ariadne Oliver.

Le graphisme d'Alexandre Franc a beaucoup participé au plaisir que j'ai pris lors de ma lecture. Le trait est simple mais précis et les couleurs sont flamboyantes (on pense tout de suite à Hergé).



AGATHA : LA VRAIE VIE D'AGATHA CHRISTIE est une BD que je recommande à tous les amateurs des livres de Dame Agatha car ils pourraient en apprendre beaucoup sur la romancière et sur son œuvre.

Quand j'ai reçu “AGATHA, la vraie vie d'Agatha Christie”, grâce à Babelio et aux éditions Marabout/Marabulles, que je remercie, j'ai été un peu surpris de tenir en main une petite bande dessinée. Non pas que le genre me déçoive, bien au contraire ma bibliothèque en témoigne, mais je m'attendais plutôt pour une biographie à un livre plus “traditionnel”.

À travers un peu plus d'une centaine de pages, d'environ 6 dessins - ce qui soyons honnêtes représente un bon album classique d'environ 56 pages - les auteurs : Anne Martinetti et Guillaume Lebeau au scénario et Alexandre Franc au dessin, retracent à grands traits ET à de nombreux détails la vie romancée de la plus grande romancière britannique.

Bien que semi-américaine par son père, née en 1890, c'est l'icône parfaite de la femme anglaise élevée dans l'esprit de la tradition, le dévouement à son pays et à ses blessés de la grande guerre, et le goût de l'aventure qui l'emmène en Egypte à 20 ans, lui fait passer son baptême de l'air dès 1911, et se marier la veille de Noël 1914 comme on va faire une course en ville…

L'ouvrage débute en 1926 alors qu'Agatha, qui vient de perdre sa mère et se lasse des infidélités de son époux, fait une fugue et se laisse disparaître pendant 11 jours, provoquant l'émoi dans tout le pays, chez ses dirigeants, et valant de sérieux ennuis à son mari d'alors, Archibald Christie.

Nous la retrouvons alors qu'elle est en plein cœur de l'Angleterre à Harrogate dans un centre de bains, en compagnie d'un personnage bien indiscret qui s'autorise des familiarités que seul un habitant “d'outre-Channel” pourrait se permettre. À partir de là le récit prend réellement corps.



Le scénario est finement découpé et s'appuie sur une documentation parfaitement recherchée et les illustrations d'Alexandre Franc, déroutantes au départ, d'une simplicité toute naïve, viennent étayer le roman d'une vie. Chaque dessin de chaque planche est réellement travaillé au détail près et à travers la vie d'Agatha qui se déroule en images sous nos yeux, surgissent les indices qui nous ramènent à son œuvre prolifique. Mais ce qui est absolument irrésistible, c'est l'intervention de ses héros, Tommy et Tuppence Beresford, Miss Jane Marple, et bien sûr “The last but not the least”, Hercule Poirot, évoqué plus haut qui n'hésite pas à interpeller sa créatrice. Tout au long de l'histoire, Agatha nous fait partager ses joies, ses peines , ses doutes et ses espoirs en échangeant avec ses personnages fétiches, dans des dialogues improbables.



Avant de terminer, il serait incomplet de ne pas mentionner en fin d'ouvrage la chronologie détaillée de la vie d'Agatha, et surtout la bibliographie très complète, classée par romans et recueils de nouvelles, par héros ou héroïne(s), ainsi que ceux “hors catégorie” sans personnages récurrents. Il aurait été parfait de citer également les pièces de théâtre.

Il serait vain et lassant de revenir sur chaque page, car le plaisir de la lecture qui s'en dégage donne vraiment envie de partager cet ouvrage. Un album très agréable et complet que tout amateur , passionné, ou inconditionnel de la Reine du crime se doit d'avoir dans sa bibliothèque, afin de cerner encore mieux cette femme qui a traversé le XXe siècle en distrayant le monde entier avec son œuvre incomparable et pour toujours inégalable.

Quel plaisir de découvrir toute la vie de la célèbre romancière dans cette belle B.D.

D'abord un bel objet, des pages épaisses, une couverture souple et douce avec rabats, un format agréable.

Je ne suis pas une grand lectrice de bandes dessinées, et j'ai apprécié la clarté de la mise en pages.

Le nombre de cases par page varie, mais c'est toujours bien distinct, et le texte est très lisible, grands caractères en noir dans des bulles blanches.



Mais bien entendu, c'est surtout le contenu qui m'a retenue. Toute la vie d'Agatha Christie (1890 - 1976) en une bonne centaine de pages.

Nous arrivons directement dans l'épisode le plus connu, sa disparition inexpliquée fin 1926. Elle commence à être célèbre, et cette disparition sème une belle perturbation dans le monde londonien, et beaucoup d'inquiétude.

Grâce au medium, appelé à l'aide pour la retrouver, nous remontons le temps et visitons l'enfance et la jeunesse d'Agatha Miller, avant de voir sa vie se dérouler.

Sans jamais être perdus, lieux et dates sont toujours mentionnés en tête de page.



Pas de cartouche, tout passe par des dialogues, éventuellement avec les héros créés par Agatha.

C'est l'originalité de cet album, une jolie trouvaille, qui permet des explications toutes en dialogues, en faisant parler les personnages. Beaucoup d'humour grâce à ces rencontres avec Hercule Poirot essentiellement, mais aussi Miss Marple, Ariadne Oliver ou Tommy et Tuppence.

Poirot notamment tient une grande place dans ce livre. C'est très amusant de lire ses réflexions, de voir sa relation avec sa créatrice.

Il est question aussi d'autres détectives connus, comme Lord Peter, de Dorothy Sayers, ou Nero Wolfe, de Rex Stout.

J'ai particulièrement aimé, quand Agatha et sa mère sont tristes de la disparition du père, l'idée du livre comme une porte sur l'au-delà.

J'ai juste regretté que les extraits de journaux ne soient pas traduits en français.



Si j'adore lire ses enquêtes, j'ai aussi lu plusieurs livres sur la vie de Dame Agatha, je n'ai donc pas fait de découvertes majeures ici, mais j'ai eu un immense plaisir à l'accompagner tout au long de sa vie, dans son intimité comme dans son œuvre.

Il est agréable de connaitre déjà ses romans, mais pas indispensable pour apprécier cet album. La BD peut se lire comme une histoire que l'on découvre. On pourrait même imaginer que c'est de la fiction, alors que ça me semble très fidèle à la réalité, pour ce que j'en connais.

J'espère d'ailleurs profiter de l'engouement de mes petits enfants pour ce format pour leur faire connaître cette grande romancière, et leur donner envie de se plonger dans ses polars.



Un intéressant dossier à la fin :

- Quatre pages de chronologie retracent les dates essentielles de sa vie, mais aussi de celles de ses personnages.

- La bibliographie est classée par personnages récurrents.

J'apprécie d'avoir une liste exhaustive de ses ouvrages, ce n'est pas si simple à trouver (j'ai cherché récemment pour dénicher lesquels je n'ai pas encore lus). Y compris les titres des nouvelles, pas seulement ceux des recueils.



Il s'agit d'une réédition, je l'avais raté à sa sortie et ça m'a fait vraiment plaisir de le recevoir, pour non seulement le prêter à mes petits-enfants mais aussi le relire et le garder précieusement..

Je remercie énormément Marabulles (Marabout/Hachette) et Babelio, car il a été le plus demandé lors de la dernière Masse Critique (plus de 400 demandes je crois), et je suis vraiment très heureuse d'avoir été sélectionnée.
Lien : https://livresjeunessejangel..

Cette biographie retrace la vie de la reine du crime sous forme de BD. On y trouve les principales étapes de la vie d'Agatha Christie, son enfance, ses deux mariages, les voyages qu'elle a fait et qui l'ont inspirée, sa "disparition" de 1926 qu'elle a mise en scène pour se venger de son 1er époux.

Le petit côté rigolo est dans l'intrusion des personnages de roman qu'elle a créés. Ils viennent quelque fois la soutenir mais le plus souvent lui casser les pieds. Comme Hercule Poirot, fâché d'apprendre que pour la romancière, ses deux meilleurs romans sont La maison biscornue et Témoin indésirable dans lesquels il ne figure pas.

Les dessins m'ont plu, ils sont sobres, élégants et colorés. Le plus du livre, en annexe, la liste des romans classés par héros (Hercule Poirot, Miss Marple, les Beresford).

Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Belin pour le livre. Aimant la période du Moyen Age et la bande dessinée, j'avais hâte de lire ce livre. Destiné aux enfants de 7 à 9 ans, il explique de façon simple et clair la façon dont vivaient les populations pendant cette période qui a duré à peu près 1000 ans. On y découvre comment se construisait un château fort, à quoi il servait et la vie de tout les jours de la maisonnée.



Je l'ai fait lire également à mes enfants de 8 et 10 ans qui l'ont tout les deux aimés et apprécié également le quiz à la fin du livre .



Mon petit bémol sur les dessins que j'ai trouvé un peu trop simpliste . Par contre, je dirais de faire attention si l'enfant à déjà des notions de cette période. Pour moi c'est vraiment une porte d'entrée mais peut vite ennuyé si on connait déjà certains aspect de cette période même enfant.



A recommandé pour faire découvrir le Moyen Age aux enfants.

L’historique, le cheminement, les antagonistes, rien n'est oublié. J’aurais aimé un peu plus de scènes sur le terrain. Trait de crayon simple en bleu, blanc, rouge. Une Bd plus documentaire que distractive. Préface de Daniel Cohn-Bendit

Agatha : la vraie vie d’Agatha Christie

Cet été je n’ai jamais lu autant de BD. Et depuis j’y ai pris goût. Aussi quand je suis tombée sur celle-ci, je ne pouvais faire autrement que de la feuilleter voire de la dévorer….

Agatha Christie, en voilà une reine du crime ! À la lecture de chacun de ses livres, vous vous triturez les méninges pour découvrir le coupable, et finalement, Hercule Poirot, Miss Marple ou Tommy et Tuppence Beresford vous coiffent au poteau.

Anne Martinetti, Guillaume Lebeau connaissent bien la vie de la duchesse du crime comme la nomme Madame Martinetti. Ensemble, ils ont même consacré un dictionnaire à Agatha Christie de A à Z : tout l’univers de la reine du crime . Et on ressent dans cette BD tout l’amour ou du moins tout l’estime et le respect qu’ils ont pour la grande Dame du crime.

Agatha Christie sur une planche de surf, en avion, à Bagdad, dans l’Orient Express ? Un code littéraire secret, garant du succès de la romancière ? Une disparition mise en scène ?

Auteure de 80 romans et nouvelles, la célèbre écrivaine était une femme moderne et complexe, n’imaginant pas de limite à sa liberté.

Cette bande dessinée retrace la vie d’Agatha Christie .

J’ai particulièrement bien aimé rencontrer aussi les héros et héroïnes d’Agatha au fils des pages de cette histoire. J’ai aimé les voire prendre vie à coté de leur créatrice. J’ai adoré la confrontation de l’auteur et de ses personnages et les réflexions qui en découlent….

J’ai aussi aimé le trait simple, les images nettes d’Alexandre Franc. Cela rend la lecture de cette bande dessinée très agréable.

Allez je vous offre le début , vous allez comprendre ce que j’essaie de vous expliquer. Et surtout ça va vous donner envie de découvrir cette très sympathique bande dessinée. Moi je me suis régalée

Alors ? Convaincues vous êtes ? Moi, j’ai passé un excellent moment de lecture en compagnie d’Agatha.

Et pour comprendre tout cela RDV sur https://collectifpolar.fr/2022/10/18/agatha-la-vraie-vie-dagatha-christie-anne-martinetti-guillaume-lebeau/








Lien : https://collectifpolar.fr/20..

Une biographie en bédé, c'est un moyen agréable de faire connaissance avec la vie d'un personnage célèbre. Pour moi, Agatha Christie, c'était une vieille dame au cheveux bien mis en plis, au collier de perles et au regard droit, assurée de sa célébrité.

On la découvre jeune, énergique, curieuse de découvrir, de tenter des choses nouvelles comme le surf... aimant les voyages. On la découvre capable de mettre en scène sa disparition pendant 10 jours, faisant ainsi la une des journaux anglais et mettant son mari infidèle dans la posture du suspect...

une bédé agréable à lire, bonne idée que de mettre Hercule Poirot en compagnon pas toujours facile... jaloux et satisfait de lui.

Les dessins sont simples, clairs, doux, un peu naïfs mais agréables à lire.

Quelle belle découverte ce roman graphique !



J'ai découvert mon goût pour la lecture avec Agatha Christie. Je peux me vanter d'avoir lu tous ses romans. Ils occupent d'ailleurs une grande place dans ma bibliothèque ! Et si ça fait des années que je n'ai pas relu l'un de ses livres je la compte quand même toujours dans mes auteurs favoris