Des slogans scandés deçà delà essayaient de me persuader qu'il suffisait de "m'assumer telle que je suis" et "d'être fière de ma sensibilité" pour que mes problèmes disparaissent… De façon très surprenante, actionner mes zygomatiques et fermer mon clapet n'a jamais amélioré ma tolérance aux openspaces.
Avec du recul, je soupçonne plutôt ce genre de conseils de détourner des personnes en souffrance de réponses médicales adaptées, en rejetant la responsabilité sur elles et leur prétendu manque de zen attitude.
Ce type de crise [l'effondrement autistique] est notoirement mal interprété par le sens commun. Les meltdowns des enfants autistes sont par exemple pris à tort comme des caprices. Il faut saisir que l'effondrement autistique correspond à un état de détresse extrême, sur lequel l'autiste n'a aucune maîtrise. Il est même probable qu'une fois rétabli, il culpabilise énormément d'avoir commis des dégâts.
[...]
Attendre que la crise passe est la seule solution.
Cette concomitance entre faiblesse et force est au coeur de mon identité. Je vogue perpétuellement entre les extrémités de ces pôles, à la recherche d'un point où ils peuvent coexister en paix.