- Il existe différents types de courage [...] Certains sont plus facile que d'autres.
- Quand c'est facile, ce n'est pas du courage [...]
Je repense à mon père. Au nombre de fois où il partait en mer. Est-ce qu'il prenait ces risques pour moi ? Est-ce qu'il cherchait à améliorer nos vies? Avait-il conscience que tout ce que je voulais, c'était qu'il reste à la maison ? J'avais plus besoin de lui que d'argent. Et c'est toujours valable aujourd'hui.
C'est facile d'être le meilleur quand on n'a pas de problème.
lci, dans les OBX, les locaux (et les touristes) sont divisés en deux clans : les Kooks et les Pogues. Les Kooks, ce sont les riches qui dépensent leur fortune dans les restaurants et les hôtels. Les Pogues, ce sont ceux qui travaillent dans ces restaurants et ces hôtels. Il n'y a pas vraiment d'entre-deux. Sur notre île, soit tu as deux jobs, soit tu as deux maisons.
-Il fait qu’on leur trouve un nom, suggère Ki.
-À qui ?
-Aux Kooks touristes, explique-t-elle en tendant la bouteille à JJ.
Il lui fait un clin d’œil. Ki lève les yeux au ciel. JJ passe son temps à la draguer, mais elle ne répond jamais à ses avances. Et puis on a une règle tacite entre les Pogues : pas de fricotage entre nous.
-Je sais comment les appeler, lance JJ. Des cons.
[…]
Tout à coup, le visage de Ki s’illumine.
-Je sais !
-Quoi ? demandé-je.
-Des tour-ons ! s’écrie-t-elle. Les touristes qui sont cons. Des Tourons !
-C’est un mot-valise, explique Pope.
On se retourne tous les trois vers lui, comme s’il venait de parler une autre langue.
-C’est un terme formé par la fusion de deux mots. Comme le smog, qui vient de l’anglais smoke et fog. Ou comme bobo, qui rassemble les mots « bourgeois » et « bohème ».
-Mec, on critique les Kooks, on ne révise pas le bac, lui rappelle JJ.
Je suis piégée. Piégée, piégée, piégée. Dans cette pièce de huit pas sur sept avec des meubles escamotables et une fille fantôme. J'ouvre grandes yeux dans l'espoir de voir quelque chose que je n'ai pas remarqué avant -un indice, une preuve de leurs mensonges.
Cela signifierait-il que le Dr Petitpas se préoccupe réellement du bien-être de ses patientes ? Depuis le début, je suis persuadée qu'elle travaille à la clinique parce qu'elle est trop incompétente pour se trouver un poste ailleurs, mais peut-être qu'en réalité, c'est une idéaliste. Peut-être qu'elle fait ça parce qu'elle tient vraiment à aider les jeunes filles que d'autres considèrent comme des cas désespérés.
Un peu comme ces gens qui vont au refuge pour animaux et demandent qu'on leur donne le chien qui a le plus de risques d'être bientôt euthanasié.
Léger comme une plume, raide comme un bâton. Léger comme une plume, raide comme un bâton. Léger comme une plume, raide comme un bâton...
Si je ne suis pas responsable de mes paroles et de mes actes, alors je ne suis rien. Sans libre arbitre, il n'y a plus de "moi".
Le danger nous rappelle qu'on est vivants.