Née en 1983, Amandine Lauro est licenciée en histoire et maître en anthropologie. Aspirante au fonds national pour la recherche scientifique, elle travaille sur les espaces privés et leur gestion au Congo durant la période coloniale.
Amandine Lauro est chargée de recherches du FNRS à l'Université Libre de Bruxelles et professeure invitée à l'Université Saint-Louis. Dans la continuité de sa thèse de doctorat (ULB, 2009), ses recherches portent d'une part sur les articulations entre rapports de genre, de race et de sexualité en situation coloniale (notamment dans le champ légal), et d'autre part sur le maintien de l'ordre et les politiques sécuritaires dans l'Afrique coloniale. Plus particulièrement, ce dernier axe privilégie l'étude du travail policier dans les espaces urbains, avec un focus sur la police de la ségrégation et ses multiples échelles -locale, nationale et (trans)impériale.
Car en dépit de l'abondance et de la virulence des critiques coloniales à l'encontre des ménagères et des prostituées congolaises, il est frappant de constater que les colonisateurs ne les voient presque systématiquement que comme des menaces par rapport à leurs propre prestige, à leur propre identité, ou encore à leur propre autorité, le sort de ces femmes n'étant que très rarement pris en considération.