Je l’ai perdu.
Je ne sais pas quand c’est arrivé exactement.
Il faut dire que je n’y ai pas été très attentive ces dernières semaines.
Mais voilà, hier, la sentence est tombée : j’ai perdu mon trou !
Je devrais plutôt dire mon creux, mais en ce moment, j’ai toujours
un petit creux, alors ce mot ne serait pas adapté. Puis, ça me
vexerait de me dire que, de concave, je suis passée à convexe.
Je suppose que je devrais être catastrophée. Je l’avais obtenu à la
sueur de mon front (et pas que de mon front). Ça me serait arrivé
l’an passé, j’aurais fondu en larmes (ça aurait réglé le problème, si
on considère cela comme un problème, de fondre un peu).
Je n’irais pas jusqu'à dire que je m’en fiche... même si mon amour
propre et parfaitement désinfecté en prend un coup.
Direction : la Bibliothèque. (Je sais bien, « bibliothèque » est un nom commun. Il n’y a pas lieu d’employer la majuscule. Mais cela traduit tellement mieux mon enthousiasme ! Moi, je trouve qu’on devrait toujours écrire ce qui est vraiment important pour nous avec des lettres majuscules. Et chacun les utiliserait à sa guise. Qu’en pensezvous ?)
Ils vécurent heureux, d’un bonheur simple et tranquille, de sourires et de caresses entre deux lessives, ainsi que d’attentions variées et désintéressées afin de contrer l’habituation hédonique, entre les règlements de factures, pannes de chaudière, journées de m... au boulot, grippes intestinales, (...) et eurent des enfants, ou pas, après mûre réflexion.
L’instant était bien trop complexe et multidimensionnel pour pouvoir être piégé dans un arrêt sur image. Il était comme un être vivant qu’on ne peut pas apprivoiser : on le rencontrait, on ne le possédait pas.
Je ressentis un brasier au fond de moi. Il brûlait, mais ne me consumait pas. Au contraire, il me rendait plus vivante que jamais. C’est alors que je remarquai que le bracelet à mon poignet brillait de mille feux…
Parce que finalement, ce titre, c’est du grand n’importe quoi ! Je vais vous le dire, moi, au contraire, on est toutes Super Woman, parce qu'on mène nos vies de notre mieux, même quand ce n'est pas facile.
En regardant mon bracelet, qui ce soir semblait avoir du mal à briller, je songeai que ma cage avait beau être plus dorée qu’auparavant, ça n’en était pas moins une cage.
À ce moment précis, je me fis la promesse que quand je serais grande, j’accomplirais les choses avec passion. Quelle que soit ma profession.
Elle finit tout de même par prendre une douche car, même si une star qui sent mauvais reste une star, une actrice novice qui pue, ça ne le fait pas...
Monsieur Bupudeck, que beaucoup appelleront plus que probablement "Monsieur Pue du Bec" dès qu’ils s’en seront approchés trop dangereusement (...)