Amélie Cordonnier

thriller psychologique, ce roman bouleverse, perturbe la mère et la grand-mère que je suis. Tout ce qua écrit Amélie Cordonnier sur la mue de couleur des enfants noirs, je le savais. Sans excuser son manque d'instinct maternel, si celui-ci existe, je peux la comprendre, tant il la met dans un état de sidération. Bien difficile de dire qu'on ne serait pas dans le même état. Elle est toutefois suffisamment lucide pour ne pas franchir le pas de trop. Ce qui est dramatique pour cette femme est sa quête d'identité due à la perte de celle qu'elle croyait sa mère et au mensonge (ou plutôt au secret) lié à sa naissance ( les différentes formations que j'ai suivies dans le cadre de mon activité bénévole liée à l'adoption me permettent de comprendre cette jeune femme qui n'était pas préparée à recevoir un tel choc). Le père est excusable tant il est dans son malheur, elle l'est également et son mari, Vincent, lui aussi tellement il est bon et généreux. La petite fille Esther est une belle personne, sensible et fine qui porte un regard intelligent sur cette situation. Le style d'Amélie Cordonnier que je lis pour la première fois est remarquable. Le choix des mots sont de vrais chocs qui nous tiennent en haleine.

Un très bon moment. L'écriture est poétique mais incisive et nous fait ressentir fortement la lente descente vers la folie de cette mère.

Une écriture et surtout une thématique très intenses.



Mots forts et plongée en abîme dans l'esprit de la narratrice sans retenue si terribles que je n'ai pas pu lire ce roman en une seule fois, tant j'en étais troublé.



Vincent, Esther, Alban le petit dernier et la narratrice ont tout pour former une famille épanouie et heureuse....Tout sauf un détail qui prend de l'ampleur.... Vincent et sa femme, leur première fille sont blancs et ....le petit Alban perd ses couleurs de naissance très vite pour devenir un jeune métis... sans raison ni héréditaire, ni adultèrine, ni amoureuse.. Alors que les prémières tâches noires apparaissent, la narratrice, sa maman va tout faire pour le cacher à tous, y compris à Vincent, Esther, ses beaux-parents et son père.... un rejet pur et simple de ce petit être... Et forcément se plonger d'abord dans la recherche des causes de ce changement de couleur de peau, puis tout faire pour le cacher....prête aux pires extrémités jusqu'à une attitude proche de la maltraitance.



Cette inquiétante descente en enfer est couplée à une découverte de ses réelles origines, attendre plus de trente ans pour qu'enfin son père lui avoue qu'en fait qu'elle est une enfant adoptée. Plongée dans ses propres origines, rejet de l'enfant noir en devenir, peur panique du regard des autres, tout cela constitue une oeuvre toute à fait exceptionnelle.



Merci.
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Un livre mettant en relief le thème des violences verbales dans le couple.Un style d ecriture qui tente d inover sans ponctuation par moment et une histoire d amour qui tient en haleine jusqu'au bout.

C’est sûr, il y a un loup quelque part...



« À croire que Kafka s’est enkysté en elle. C’est comme si elle avait contracté La Métamorphose il y a des années et que celle-ci avait attendu la naissance d’Alban pour se réveiller et les contaminer. »

Deuxième roman d’Amélie Cordonnier et belle montée en puissance en puissance dans la narration, Un loup quelque part raconte la déroute d’une mère face à l’énigme que constitue son bébé. Par sa particularité, il dévoile brutalement une adoption jusque-là tenue secrète.

Alban est le deuxième enfant du couple. Tout s’est bien passé autour de la naissance d’Esther mais pour Alban, c’est différent. Car cet enfant a une particularité, une tache noire de la taille d’un petit pois dans le creux du cou. Bientôt, les taches se multiplient sur la peau de l’enfant et s’élargissent. Rien de grave, dit le pédiatre. Il y a des métis dans votre famille ?

Le premier mouvement de l’héroïne est de refuser l’évidence. Son fils est noir, sa peau fonce de jour en jour alors que parents et grands-parents sont blancs. Qu’est-ce qui a bien pu se passer ? On suit alors cette jeune mère, pas à pas, face à ce bébé qui fait surgir l’impensable.

A. Cordonnier décrit avec précision le parcours d’une femme qui se noie. Obsédée par la couleur de peau d’Alban, l'héroïne s’emploie à la mesurer avec un nuancier, à la nommer. Sépia, cannelle, feuille morte, bitume... La métamorphose d’Alban n’est pas sans rappeler le mythe kafkaïen. Pour cette jeune mère au bord du délire, c’est une transformation bestiale.

Incapable d’en parler à son entourage, elle s’emploie à escamoter le bébé pour cacher la faute originelle qu’il représente. L’escamoter et le délaisser, dans la répétition inconsciente d’abandons qui n’ont jamais pu se dire ni se traiter.

A. Cordonnier nous rappelle ainsi que le bébé, toujours, se présente dans une altérité qui fait effraction dans les psychés parentales. Et que sa venue rebat les cartes ce qui, parfois, s’avère salutaire.

Lien : https://abdelilahouarditwo.w..

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Un véritable coup de cœur pour la plume d’Amélie Cordonnier et son roman !



Une jeune femme, trentenaire, nous livre son histoire.



Elle a tout pour être heureuse : un mari amoureux, deux beaux enfants, Esther, 8 ans, et Alban, quelques mois…



Mais, un jour, elle découvre une tache marron dans le cou de son fils, une toute petite tâche de rien du tout. Puis d’autres apparaissent rapidement sur son dos, et ailleurs... En proie à une angoisse croissante et incontrôlable face à la peau de son fils qui fonce par endroit, elle se rend chez son pédiatre. Ce dernier la rassure, lui dit que tout ceci est sans gravité.



Mais, la jeune femme ne peut accepter cette réponse de la part de son médecin. Les causes de ces tâches, de cette « métamorphose », comme elle l’appelle, remettraient en question son passé, son présent et son futur. Ceci, elle ne peut l’accepter, ni le supporter. Et le seul responsable de toutes ces remises en cause, n’est autre que « cet » enfant, « son » enfant…



Ce livre est sublime ! Il évoque un sujet encore tabou : le rejet maternel. Tout le monde parle d’instinct maternel. Mais d’où vient-il cet instinct, ce « réflexe » d’amour ? Qui a dit que l’on devait aimer son enfant dès le premier regard, surtout quand il est aux antipodes de celui qu’on s’était imaginé ?



Et si jamais, on ne le ressent pas cet amour filial en tant que mère ? Que peut-on ressentir d’autre que de la honte, un manque de normalité, de la colère face à soi-même, et encore plus face à cet enfant qui nous empêche de répondre aux critères de la société ? Comment ne pas le rejeter encore plus, au point d’avoir même envie de lui faire du mal ?



Oui, voilà toutes les questions que soulève ce livre, qui amène à réfléchir sans jamais être dans le jugement de cette jeune femme qui souffre terriblement de cette situation, tout comme son fils.



Et que dire de la plume de l’auteure. Des phrases courtes, incisives. Des jeux de mots. Une écriture qui résonne…



Bref, je ne peux que vous encourager à découvrir ce livre. Un récit rythmé, glaçant et saisissant !

En apparence, tout va bien dans le couple que forment la narratrice et son mari Aurélien. En apparence seulement.



Ce dernier, par moments, déverse toute sa bile sur elle, la rabaisse plus bas que terre.



Ce ne sont que des mots, mais ils se transforment en maux.



La narratrice est aux prises avec elle-même, elle doit prendre une décision, trancher.



La lecture de ce livre m’a procuré un sentiment de malaise. Déjà parce que mon mari s’appelle Aurélien et du coup je me projetais vraiment dans cette histoire de couple.



Deuxièmement, parce dans plus ou moins tous les couples, quand on se dispute, sous le coup de la colère, on se jette des noms d’oiseau à la figure, sans penser au mal que cela peut faire à l’autre.



Même si c’est violence n’est pas physique, elle fait mal et peut détruire un être humain.

Quand la violence ne se voit pas.

Nous ne connaîtrons jamais le prénom de la femme qui parle, qui nous raconte à la façon d'un journal, son histoire, cette décision prise il y a 7 ans et aujourd'hui à nouveau remise en question alors qu'elle pensait que tout était fini. Cette femme, mère de 2 enfants a tout pour être heureuse, un travail qu'elle aime, des enfants qui la comblent, un mari intelligent, beau, doué, cultivé, le gendre idéal que les copines lui envient. Pourtant, les doutes, la peur et la boule qu'elle a dans le ventre ne lui laissent aucun répit. Non Aurélien ne la bat pas, jamais ses mains ne l'ont frappée et pourtant, des coups elle en a reçus et 7 années après avoir cru que tout était fini, les blessures se réveillent: Un samedi matin comme un autre, la petite famille est réunie dans la cuisine et soudain ces mots : «Ferme ta gueule une bonne fois pour toutes, connasse, si tu veux pas que je la réduise en miettes». La violence d'Aurélien est verbale. Cette fois-ci elle décide de ne rien lâcher et de trancher.

Un premier roman qui décortique une relation toxique. Amélie Cordonnier nous plonge dans la violence conjugale, les humiliations, le harcèlement psychologique...

La plume nous fait vivre le dilemme de l'épouse de l'intérieur, de façon percutante.

Voici un premier roman coup de poing. Pendant 7 ans, après une première séparation, la vie de ce couple bascule à nouveau. Les démons du passé ressurgissent un beau matin avec les insultes que le mari profèrent à l'intention de sa femme devant les enfants. Elle va avoir 40ans, ce jour l^à, elle décidera de le quitter à nouveau ou pas. Il lui reste 16 jours pour trancher. pour décider si les paroles si tranchantes qu'elle encaisse peuvent à nouveau s'arrêter. Un roman très éclairant sur la perversion narcissique. Bénédicte

Ce roman montre l'ambivalence extrême des sentiments. Nicole

Comment une femme autant humiliée peut continuer à vivre avec un tel homme ? Annick

Quatre-vingt-quatorze premiers romans paraissent en cette rentrée 2018. Parmi nos dix coups de cœur, celui d'Amélie Cordonnier.
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