Biographie :
L’Amicale de Mauthausen - déportés, familles et amis a été créée le 1er octobre 1945 - sous le nom originel d’Amicale des déportés politiques de la Résistance de Mauthausen et de ses commandos dépendants - par les rescapés français du camp de concentration de Mauthausen, en Autriche, accueillant dès l'origine leurs camarades espagnols, pour la plupart revenus en France, où ils avaient été faits prisonniers de guerre en 1940, et puisque le régime franquiste survécut à la guerre. Cette double identité de l'Amicale française est encore très sensible aujourd'hui.
Les premières années, l'association s'est d'abord consacée à des objectifs sociaux : droits afférents au statut de déporté, aide aux veuves et orphelins. Elle pérennise aussi la fraternité, d'une force inconnue, tissée au camp. Il faut mentionner enfin la personnalité remarquable de dévouement et de charisme qui l'a animée, sans jamais la présider, sur un demi-siècle : Émile VALLEY (mort en 1999).
Depuis 65 ans, l'Amicale organise des actions de mémoire : sur les sites autrichiens (où elle est présente sans faillir, deux fois l'an, depuis 1948 et où elle entretient des relations avec les structures officielles et associatives de mémoire) ; en France, en relation avec les autres organisations de mémoire de la déportation, pour faire connaître ce que furent le camp de Mauthausen et ses kommandos. Elle est membre du Comité international de Mauthausen dont le siège est à Linz (Autriche), qui regroupe des associations nationales de tout le continent européen.
En 2000, tenant leur congrès à Linz, les déportés français de Mauthausen ont choisi, non sans avoir envisagé de clôturer les activités de l'association, de passer le relais aux générations plus jeunes. Une décennie plus tard, il apparaît que ce pari sur l'avenir était justifié : l'Amicale de Mauthausen, tout en poursuivant fidèlement ses engagements traditionnels, a développé des activités nouvelles, sur des registres élargis et avec des acteurs et partenaires diversifiés, pour répondre aux exigences d'aujourd'hui.
En 2010, plus de 300 déportés français et espagnols sont toujours membres de l’Amicale, qui compte 1.500 adhérents. Bien entendu, nous organisons - deux fois par an, depuis soixante ans - des voyages de mémoire en Autriche : en mai 2010, nous y étions quelque deux cents Français, parmi lesquels un groupe d'une soixantaine de collégiens avec leurs professeurs. Parmi les activités caractéristiques de la dernière période, citons le
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