Citations de Amy Jo Burns (45)
La preuve de la faveur de Dieu reposait sur le nombre de fois où l’on trompait la mort après l’avoir frôlée.
La lune était pendue comme une faux dans le ciel, avec sa beauté mortelle, celle qu'Ivy préférait. 'La beauté tue', aimait dire Harper. 'Ou elle se fait tuer'.
p.248
Et une fois l'hiver dissipé, quand viendraient les pluies et que le maïs pousserait haut et fort- nous pourrions l'émonder et le moudre, le faire tremper et le distiller. Nous maisserions la chaleur du feu nous rzffiner et le froid de la riviere nous laver. Et telles les comlines qui nous regardent naître, mourir et renaître, nous nous élèverions.
Tout à coup, Flynn se rendit compte que les toques et les tiges n'étaient qu'enfantillages. La remise de ses diplômes, pour un garçon, était peut-être le dernier sursaut de la jeunesse avant qu'il n'affronte la réalité d'un salaire minimum au diner, d'années de guerre, ou du lugubre dédale des mines.
Les hommes de la montagne, ils s'amusent à quitter la maison pour partir en quête de danger, l'avait il un jour entendue chuchoter à sa soeur au téléphone. Mais alors les femmes, par contre, les problèmes viennent toujours les chercher sur le pas de leur porte.
Les hommes de la montagne tenaient la barre de leur histoire, et les femmes leur tenaient lieu de rames.
Avant ses brûlures, Ivy disait toujours que mon père aurait dû épouser la solitude, plutôt que ma mère.
page 27
« Nous, les femmes, on est pas aussi libres que vous de faire ce qui nous chante. Pour vous autres, ça va tellement de soi que ça m’écœure. » (p. 12)
Leurs vies étaient une seule et même vie, vécue deux fois.
- on a failli se pisser dessus, tellement on avait peur.
- peur de quoi ?
- du reste de nos vies.
« Les hommes de la montagne tenaient la barre de leur propre histoire, et les femmes leur tenaient lieu de rames. » (p. 12)
"Ivy, dit Ruby dans la pénombre, un homme m'a trouvé.
Elle n'avait pas besoin d'en dire plus. Ivy et Ruby avaient entendu ce genre de paraboles en guise d'initiation glaçante à la féminité, des histoires que leur révélaient leurs pères. "Une bite dure n'a pas de conscience", c'est ainsi que Hazil avait mis en garde Ruby pour son treizième anniversaire, en guise de cadeau.
Ma mère n'était pas du genre à fabriquer quelque chose à partir de rien. Non, elle faisait le maximum avec ce qu'elle avait. c'était ce qu'Ivy préférait chez elle. Ma mère, qui était capable de réparer n'importe quoi, n'avait jamais considéré Ivy comme quelqu'un qui avait besoin d'être réparé.
Les femmes n’ont pas d’histoire de Amy Jo Burns
312 p
📖 Dans cette région isolée des Appalaches que l'on appelle la Rust Belt, la vie ressemble à une damnation. C'est un pays d'hommes déchus où l'alcool de contrebande et la religion font la loi, où les femmes n'ont pas d'histoire. Élevée dans l'ombre de son père, un prêcheur charismatique, Wren, comme sa mère avant elle, semble suivre un destin tout tracé. Jusqu'au jour où un accident lui donne l'occasion de reprendre sa vie en main.
👩🏫 nous sommes ici dans un roman sur le destin des femmes des montagnes, sur les histoires non dites, non racontées. Nous sommes ici également dans une histoire d’amitié, celle de Ruby et d’Ivy, amies à la vie à la mort.
Ce roman est un récit a 3 voix, ce qui nous permet de découvrir cette histoire de femmes de 3 points de vue différents.
Un joli roman !
Merci à @netgalleyfrance et aux Éditions 1018 de m’avoir permis de découvrir cette histoire de femmes
Le fardeau semblait trop familier, la même pourriture qui avait répandu son odeur fétide sur toute ma montagne depuis la nuit de l’orage.
Leurs vies étaient une seule et même vie, vécue deux fois.
Leurs mères avaient bercé Ivy et Ruby du même refrain depuis leur plus tendre enfance : les filles audacieuses devenaient des filles faciles, et les filles faciles, on les brise.
« J’ai pas tellement d’occasions de boire, mais j’ai un tas de raisons de le faire. » (p. 134)
« Son accident avait ouvert en grand mon monde désert. Il m’avait rendue téméraire. Vivante. »(p. 52)
« Dans un monde d’hommes méchants, nous nous sommes battues pour être bonnes l’une envers l’autre. » (p. 154)