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Citation de rkhettaoui


Édouard la cajole telle une enfant, une main dans le dos, l’autre dans les cheveux. Ces deux-là vivent l’amour comme au premier jour, comme leur première fois. Ils s’aiment indéniablement. Édouard, la voix légèrement chevrotante cherche un peu ses mots puis enfin il se lance dans un monologue de vérité :
 
« À l’époque où nous avons perdu la petite, j’ai été anéanti. J’ai tout fait pour que cela ne se voit pas ou ne se ressente pas. Tu le vivais bien assez mal et je n’ai pas voulu en rajouter. J’ai essayé d’oublier, j’ai essayé d’implorer le Seigneur pour cette tragédie mais en vain. Je te voyais dépérir, sombrer dans la dépression. Tu ne voulais plus faire l’amour, j’avais mal, j’avais besoin de penser à autre chose. Un des soirs où je suis sorti, j’ai rencontré une femme. Nous avons bu des heures durant, alignant les shots de tequila. Les uns après les autres. Au fur et à mesure que l’alcool m’emplissait, ma douleur s’estompait jusqu’à ne plus rien ressentir, jusqu’à l’oublier pendant un moment. Puis il s’est passé ce qu’il s’est passé. Lorsque je me suis réveillé, avec un mal de crâne inoubliable et cette femme à mes côtés, je me suis maudit. Parce que je t’avais toi à mes côtés, parce que mon cœur t’a toujours appartenu, je me suis senti minable et plus encore. Tu étais à la maison seule à pleurer ta perte pendant que moi, je faisais le con. J’ai cru te perdre à ce moment-là, parce que je savais qu’un jour tu saurais et je ne voulais pas que tu me quittes. »
 
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