André Franquin

Hergé disait de lui qu'il avait été son modèle.

Greg, qu'il était le plus chic type qu'il ait jamais rencontré.

René Goscinny a écrit de lui qu'il était un magicien, un de ceux qui, en quelques coups de crayon, savent illuminer une enfance et la baigner de poésie.

Cet album est un hommage à Alain Saint-Ogan.

Il contient les planches originales, restituées dans leur vrai trait et avec leurs vraies couleurs, de "Zig et Puce au XXIème siècle" ...

Tous les postes de T.S.F. l'ont annoncé : Zig et Puce se sont envolés en ballon, ce matin, dans l'espoir d'atteindre la stratosphère.

Mais, bientôt, il faut se l'avouer, on sera sans nouvelles des deux garçons !

Pourtant soyez sans inquiétude.

Ils sont bien redescendus.

Seulement, ils ont traversé le temps et l'espace.

Sans savoir pourquoi, sans savoir comment !

Il sont arrivés jusqu'à l'an 2000, ils parviendront jusqu'à Vénus ...

L'album, préfacé par Goscinny juste avant sa mort, est additionné d'une biographie détaillée, de quelques hommages, d'une analyse édifiante et d'une bibliographie complète de l'oeuvre de Saint-Ogan.

Alain Saint-Ogan est, en Europe continentale, le créateur de la bande-dessinée moderne.

Le premier, il a rompu avec le système vieillot du texte sous l'image.

Alain Saint-Ogan est un magicien.

Je suis trop jeune pour qu'il ait illuminé mon enfance.

Pourtant, grâce à Michel Greg, Zig, Puce et Alfred ont, tout au long d'anciennes pages du journal de Tintin, charmé mes jeunes années.

Et je les ai retrouvés ici avec beaucoup de plaisir et de nostalgie ...

Lagaffe, véritable fusée humaine laisse sur place les plus redoutables sprinters américains !

Top ! Juché en danseuse sur son vélo, Lagaffe passe le sommet ! Il doit avoir plus de vingt minutes d'avance. C'est le roi de la montagne !

Lagaffe sème, une fois de plus, la panique dans la défen...OUI ! BUT ! Un tir fulgurant ! Ah, oui ! Ce garçon est bien le meilleur avant-centre d'Europe !

Nouvel essai de Lagaffe, meilleur homme sur le terrain !

Il vient de placer son crochet du droit ! Lagaffe possède le punch le plus meurtrier..

Il est véritablement le géant....de la gaffe !

Mais quel est donc son secret ?

Le nectar de sa dernière invention, la reine des cafetières, dont chaque goutte est la quintessence de l’arôme total de chaque atome du café dans toute sa puissance ?

Sa sauce aux piments rouges ?

Pourtant ce dixième album le voit sombrer dans le vice, dans l’apéritif au bureau, le whisky, le cognac, le gin et la cigarette !

C'est le drame !

Avec Gaston, on peut s'attendre à des complications...

Le bonheur, c'est que même si elles sont contagieuses, elles sont toujours drôles !

Ce dixième album est irrésistible. Franquin est au mieux de sa forme.

Il nous offre un pur moment de plaisir.

Et Gaston, sacrifiant à la bonne vieille coutume, embrasse une M'oiselle Jeanne rougissante sous la boule de gui...

M'enfin ?!

Ouais, c'est une relecture ! Et alors ? Voilà maintenant cinquante ans que je lis et relis et re re re....et chaque fois je ris et je ris encore. Même si souvent, le fond n'est pas marrant. J'adore plein d'autres auteurs de BD comme Caza, Manara, Binet, Gotlieb, Comes etc... la liste serait trop longue. Mais Franquin à inventé tant de chose à commencer par le mouvement. On voit bouger ses personnages, on devine leurs sentiments. J'ai rien contre Hergé mais mettez côte à côte une page de Tintin et une page d'idées noires ou de Gaston et vous comprendrez immédiatement. Je crois qu'avec Rimbaud et Stevenson c'est l'auteur que j'ai le plus relu. Un coup de blues ? Vite, un Gaston et je me gondole comme un bossu. J'ai acquis trois fois l'intégralité des Gaston. La première m'a été volée, la seconde m'a servi de cadeau d'anniversaire à mon frère (qui l'a toujours), la troisième, je l'ai laissée à mes enfants qui avaient chopé le virus. Je reconstitue la collection plus les deux tomes d'idées noires mais c'est pas simple. Les réédition sont souvent des Best of tel ou tel thème, je pille le marché de l'occasion mais les vrais mordus comme moi ne lâche pas facilement le morceau. J'y arriverais.

Vous avez un coup de cafard ? Lisez vite Franquin. Vous verrez, il a un temps d'avance sur nous.

On aime fort-fort-fort cette belle aventure de Spirou & "Fanta", du Spip, du "Marsu" et de "Champignac", due à Jean ROBA (l'élève) et André FRANQUIN (le Maître) formée de ses 20 planches palpitantes (à 6 "strips" par planche) publiées initialement en 20 livraisons hebdomadaires du 3 septembre 1960 au 14 janvier 1961 sur une page grand format intitulée "C'est demain dimanche" dans "Le Parisien libéré" : juste au-dessus de "Pim Pam Poum"...



C'était initialement en noir et blanc, avec la trame d'imprimerie (ces gros points qu'on voyait pour "La famille Illico" dans le France-Soir d'alors...) pour rendre le grisé de certaines plages emplissant chacune des belles cases... Cela a été repris ensuite avec des couleurs pour la reparution dans le "Journal de Spirou" en 1963 puis en album (en seconde partie de "Spirou et les Hommes-bulles")...



Là c'est à nouveau tout en couleurs, et ce travail de "recolorisation" est tout simplement magnifique : Frédéric Jannin a fait du très-très beau travail, sur les conseils d'Isabelle Franquin, la fille de son génie de Papa... [qui a par ailleurs bien raison de FORMELLEMENT S'OPPOSER à toute reprise du personnage de Gaston Lagaffe par je ne sais quel tâcheron mandaté par Dupuis pour faire du fric (malgré l'opposition réitérée et écrite de son père à toute "reprise" posthume - Cf. ce que l'on pourrait nommer la "Jurisprudence Hergé"...)]



Ah, ce Fantasio est un âne bâté ; il aime la gloriole et est prêt à courir tous les risques, le sot... [Cf. le beau travail posthume de l'héritier Emile BRAVO : "Spirou. L'espoir malgré tout", en bientôt 5 tomes...] Bref, Fantasio aime toujours autant l'Aventure ET l'Innovation (un peu l'aventureux personnage de Seth Brundle dans "The Fly"/"La Mouche" [1986] de David CRONENBERG")... Du coup, Spirou a les boules ! Son pote s'est fait miniaturiser (carrément à l'état de statuette en polyéthylène) et voilà que le Marsupilami joue avec, en rigolant de reconnaître son cher Fanta en nœud pap' mais "petit format" (donc plus amusant encore...) !!!



Bref, ne vous dévoilerai point (toute) l'intrigue, moué !



Il y a un marchand de journaux qui se fait mordre par son cabot (qui était tout gentil auparavant), ce vieil arsouille de Dupilon le pharmacien-alcoolo qui rôde sans but (mais pas sans soif) dans les ruelles pavées de Champignac-en-Cambrousse, le tout nouveau photographe du patelin (ce discret et bien-nommé "Monsieur Flashback") qui a pris la succession du troquet que hantait Dupilon (devenu accusateur public sur le registre complotiste du... « Il est où, hein, Léon ???? »), toujours l'impayable Maire moustachu désopilant/grandiloquent de sa grandiose Commune..., évidemment présent Pacôme Hégésippe Adélard Ladislas Comte de Champignac toujours autant bienveillant et omni-compétent, bien sûr les pensées toujours aussi trouillardes du Spip, heureusement ou malheureusement la sauvagerie déchaînée du Marsu (qui se marrait bien dans la seconde d'avant et représenterait un peu l'inconscient de Spirou, selon les commentateurs) ; il y a enfin ce terrrrrrrrrible chirurgien-dentiste le Docteur Alfred Solfatare (qui prend l'allure du Docteur Moreau en son île aux cauchemars qu'est son domicile-Cabinet du Docteur Caligari) pour le TRES imaginatif Spirou...



Ah, et ces clair-obscur des scènes de nuit... plus que magnifiques : magiques... Entre "L'Homme Invisible" et "L'île du Docteur Moreau" de Herbert George WELLS...



Quant aux savoureux bourre-pif du Marsupilami (« Houba houba ! Hop ! Ha ha ha ! ») : évidemment inoubliables...



La scène de la fête foraine finale vaut bien la finale de "L'inconnu du Nord Express" [1951] de Sir Alfred HITCHCOCK...



Evidemment, la belle réédition chez "Dupuis Patrimoine" comprenant encore (outre la nouvelle version magiquement colorée), les 3 superbes couvertures couleurs de 3 Albums du Journal Spirou (les n° 86, 87 et 88), les fac-similés de l'édition N & B originelle du quotidien français susdit, les reproductions des planches originales annotées et teintées de bleu de ROBA et FRANQUIN, les passionnantes analyse du couple Christelle et Bertrand Pissavy-Yvernault est "un peu chère" (29,90 €, bien qu'elle les vaille amplement par ses 136 pages magnifiques) mais il en existe une beaucoup moins onéreuse, que vous trouverez en seconde partie de "Spirou et les Hommes-bulles" de FRANQUIN !



Allons, allons... Foncez-y, jeunesse !!!

Voilà un album quelque-peu hétéroclite...

Bicéphale, aussi, puisque jijé et Franquin y participent!

Chronologiquement, ces récits sont parus dans Spirou avant Il y a un sorcier à Champignac!

Qu'importe, puisque cet opus des aventures du groom créé par Rob-Vel et de son compagnon introduit par Jijé offre des récits déjà pas mal aboutis.

Rappelons aussi,que jijé reprit Spirou lorsque Rob-Vel -resté en France occupée- ne fut plus en mesure de fournir les pages à Dupuis.

L'album est à relire dans le contexte de cet immédiat après guerre dans lequel Spirou se devait d'être et était le "champion de la bonne humeur".

Une époque, cette fin des années quarante, pendant laquelle sont nés de grands dessinateurs!

Gaffes à gogo, c'est encore le Gaston Lagaffe des débuts, celui des demi-planches qui paraissaient en couverture de l'hebdomadaire Spirou.

Le dessin était encore effectué à la plume, ce qui exacerbait davantage la tension et l'énervement du pauvre Fantasio... Fantasio, dont le rôle de secrétaire de rédaction-victime de Gaston Lagaffe avait pris le pas sur celui de journaliste-aventurier!

Le ballet des De Maesmaker, Boulier, Lebrac et M'oiselle Jeanne sous gaffeuse musique commençait à prendre une place et une importance inattendues.

Pour ces premières gaffes, Franquin est assisté du talentueux Jidéhem.

Franquin, l’idole de mon mari, le grand maître dans l'art de la bande-dessinée...à ne surtout pas critiquer, chose que j'ai eu de temps à autre tendance à faire mais pour ce tome, rien à redire. Un album à ne surtout pas lire lorsque vous êtes déprimé ou dépressif mais qui fait tellement sourire si l'on sait jouer le jeu et prendre ses blagues au deuxième, voire au troisième degré. Avec son humour noir, manière de ne pas y toucher, Franquin critique, dénonce les grands scandales de notre société actuelle : la guerre, le nucléaire, la pollution entre autres mais tout cela est tellement porté à la dérision que cela fait rire. Pourtant, bien que les sujets abordés ici ne soient pas des plus réjouissants, ils ont toujours un fonds bien réel de vérité.



Des dessins très noirs avec un humour qui l'est tout autant (j'adore) et tout cela, mine de rien, extrêmement bien travaillé, tous porteurs de messages humanitaires ou autres mais que l'on ferait ^parfois bien de se souvenir ! Il me semble que Franquin à dessiné cette bande-dessinée lorsqu'il était lui-même dépressif mais cela a eu la qualité de faire ressortir des choses qui sont malheureusement trop souvent tues ou abordées dans des ouvrages scientifiques parfois trop complexes alors qu'avec un bon coup de crayon et quelques blagues assez bien tournées, la pilule passe beaucoup mieux !

A découvrir et à faire découvrir ! Du Franquin comme je l'aime et tout cela rendu possible grâce aux éditions Fluide Glacial qui sont essentiellement tournés dans ce sens d'ailleurs. Merci à eux de nous avoir fait découvrit cet immense auteur sous un angle nouveau !

Ah, cet album-ci, je l'aime tout particulièrement parce qu'un de ses gags met en scène l'un de mes plus grands fantasmes de lectrice ! Si, si, oserai-je l'avouer ? Allez, j'en ai déjà trop dit, je me jette à l'eau : Gaston a construit un labyrinthe en BOUQUINS !!! Oui, un vrai dédale où sont rassemblés des milliers et des milliers de livres, des petits, des grands, des minces, des épais, des rouges, des bleus, etc... et on peut même s'y balader ! Bon, l'entrée est payante mais c'est un prix bien modeste en comparaison d'un tel rêve ! :-)

Beauté des années « Champignac-sur-Franquin » (Oh, pardon ! Je voulais parler du charmant village wallon de Champignac-en-Cambrousse)... Ce bon baron DE Champignac règne en maître entre les murs de sa propriété : son château aux murs roses (improbables) & murailles d'enceinte (croulantes), ses champignons hallucinogènes à fumerolles (suspectes), sans parler de l'arrivée prochaine du — divin — marsupilami (Houbaa... Grrôôôô !) puis du très-bête-et-méchant Zorglub (Eviv Bulgroz !). Bref : la fraîcheur, la poésie... Malgré la (relative) maladresse du trait, l'annonce des chefs d'œuvre graphiques et humoristiques futurs : "Spirou et les héritiers", "La mauvaise tête", "Le nid des marsupilamis" (Ah, cette chère Seccotine, journaleuse/fouineuse de nos cœurs attendris !), "Le voleur de marsupilami" (finalement pas si loin de... "Le voleur de bicyclette" de Vittorio DE SICA : la silhouette de son "voleur honnête"... ), "Le repaire de la murène", "Le dictateur et le champignon", "Z comme Zorglub", "QRN sur Bretzelbourg", "Panade à Champignac" (qui incluera le désopilant "Bravo les Brothers", un long récit mêlant l'univers de "Spi" & "Fanta" à celui de Gaston & Prunelle)... A re-déguster sans modération !

L'astragale de Cassiopée est une bande dessinée que j'avais reçu pour la Saint-Nicolas en 1981, j'avais 7 ans. J'ai mis un certain temps à remettre la main dessus (mon exemplaire a péri dans les flammes en 1990). Heureusement, il y a les bibliothèques ^_^



Il s'agit du tome 4 de la série Isabelle et je n'ai pas encore lu les 3 premiers.



Hermès le magicien (c'est aussi un faune, il a des jambes de bouc) - l'arrière-grand-oncle à la septième génération d'Isabelle - récupère un diamant pour en faire un bijou pour sa bien-aimée Calendula. Il va se le faire voler par l'aïeule de celle-ci qui s'appelle aussi Calendula. En portant ce bijou (l'astragale de Cassiopée), la vieille Calendula va ensorceler Hermès pour l'épouser ! Avec la jeune Calendula, Isabelle va essayer de le sauver.



Je me souviens que j'avais un petit faible pour le chuintufle…



C'était drôle et plaisant de relire cette histoire. Un beau souvenir.



Cette bande dessinée a reçu le 1er grand prix de la B.D. décerné par les professionnels de la Presse, série albums « jeunes ».







Challenge Bande dessinée 2019

Challenge défis de l'imaginaire 2019
Lien : https://aghadiozynk.blog4eve..

Qui va à la chasse, est chassé...et nous voici dans Les idées noires.

Comme dit Franquin dans son INVENTAIRE,dessins noirs,lettres noirs,bonhommes noirs,animaux noirs, engins noirs,monstres noirs, idées noires....De RIRES DE TOUTES LES COULEURS.

Cette BD achetée en 2004 à Paris à l'expo "Franquin et explora",oublié dans les piles à lire(ouais,je sais c'est un peu long...), a repris vie grâce à la critique récente de Coriolis.

Pas facile de rigoler avec du noir intégral, morbide , mais les dessins de Franquin comme dit GOTLIB, "sont des bijoux ,des merveilles,des feux d'artifice".En plus la palette de ses sujets est vaste,en passant du bonsaï aux missiles sol-air,sol-sol,air-air,de l'industrie alimentaire (poulet grand-mère,morbide limite!),à la religion(les bons cathos s'abstenir!),du danger de la clope(ca tue et comment!) au tennis (raquette killer!),d'une évasion de prison au baiser amoureux, fatal...et la fin est SUPER!

Selon votre conception de l'humour cette BD peut régaler ou....tuer!

CHALLENGE PETITS PLAISIRS ( 2/40)



Cet album est un pur concentré du style de Franquin, un des plus grand chef-d'oeuvre du maître.



Son univers se bonifie encore avec l'arrivée du mythique Zantafio mais surtout de l'indépassable Marsupilami. Fait unique dans la Bd belge Franquin invente un animal qui suivra nos compagnons dans leurs aventures et deviendra l'idole d'une génération de personnes. Je pense que cet animal est aujourd'hui plus connu que Spirou.



Le scénario est splendide et parfait: distrayant, diversifié et d'un humour inégalable. Car cet album instaure aussi l'humour à la Franquin qui ne quittera jamais ces albums et survivra au poids des années. On assiste aussi à la rédemption du méchant de l'histoire qui est je trouve très bien trouvé et donne quelque chose d'unique à cet album.



Il faut avouer que pour les dessins Franquin a fait mieux, mais ceux de cet album restent parfaits et très maîtrisé (j'ai particulièrement aimé les cadrages).



Un chef d'oeuvre à ne pas manquer !

Voici ce que l’on peut appeler le premier tome officiel de Spirou, nous ne sommes pas encore dans une grande aventure en un seul volume, mais là, nous ne sommes plus dans les hors-séries.



Ce tout premier tome de Spirou et Fantasio, contient donc 4 histoires, assez courtes en moyenne, sauf pour la dernière qui fait un peu plus de vingt pages. On voit ici clairement que Franquin veut aller vers de plus grande aventures, qu’il veut développer ses personnages et créer un univers. Chose qu’il fera dès le tome suivant, en créant Champignac. Mais pour l’heure, voici le détail de ces 4 aventures.



Spirou et les plans du robot :

Le professeur Samovar a inventé un robot efficace mais à haute teneur nuisible. Spirou en détient les plans et entend bien les détruire. Quoi de plus tentant pour de petites frappes, tels Colibri et son chef, spécialistes ès affaires foireuses ? Les voilà poursuivant Spirou et Fantasio par monts et par vaux et retrouvant même la trace de Samovar que la sagesse engagerait pourtant à confiner dans l’asile où ce savant fou coule des jours heureux.



C’est la suite directe de Radar le robot, sortit en 1947 et on est donc dans la lignée de la premier histoire. Beaucoup d’action et un peu de morale, dans le sens ou les fameux plans ne doivent jamais tomber entre de mauvaises mains. Simple mais efficace.



Spirou sur le ring :

Poildur, petit voyou des rues, défie Spirou en un combat de boxe tout ce qu’il y a de plus déloyal. Mais avec un entraîneur comme Fantasio et le soutien de tous les amis de Spirou, notre héros est bien capable de battre les plus fourbes !

Petite histoire plus légère avec ici une bonne dose de morale, adressé surtout au plus jeunes. En quelques sorte, cette histoire nous dit de ne pas nous battre dans la cour d’école, de ne pas tricher, de toujours faire preuve d’honnêteté. Ce n’est pas très palpitant mais cela à le mérite d’avoir un certain intérêt, qui ne peut pas faire de mal entre les mains de nos chères têtes blondes.



Spirou fait du cheval :

Fantasio a toujours été fasciné par la haute société. Il se doit donc de fréquenter haras, manèges et autres jumpings. Bien malgré lui, Spirou se voit entraîné dans ce caprice. Et c’est bien ce qualificatif qui convient à Plumeau, le cheval dont on ne sait qui, de lui ou de son cavalier, est le plus comique.

De l’humour, juste de l’humour, léger et parfaitement détendant.



Spirou chez les pygmées :

Un léopard échappé en ville, et voilà l’aventure qui rebondit. Au grand dam de Mme Pinson, la proprio de Spirou. Sur ses précieux tapis, elle ne tolère que les chats. Le fauve appartient à l’empereur de Lilipanga, petite île au large de la côté africaine. Aussi exigu que soit ce territoire, il abrite deux tribus qui se détestent, les Lilipengués et les Lilipangus. Nommés ministres d’empire, Spirou et Fantasio sont chargés par l’empereur de faire revenir la paix dans l’île.



Une histoire assez lente, un peu plus longue qu’a l’accoutumé puisque elle dépasse les vingt pages et qui, en toute légèreté va nous parler de ce que les hommes blancs, apportent ou pourraient apporter au peuplades primitives. C’est habilement écrit, ce n’est jamais raciste et ça dénonce très bien le fait que les européen débarquent là-bas et chamboule la vie des autochtones pour leurs propres besoins.



Si vous souhaitez commencer Spirou et Fantasio, commencez par ce premier tome, vous aurez 4 aventures dans des styles différents et vous pourrez vous faire une idée.

Voici le deuxième hors-série, qui contient deux épisodes un peu plus long que lors du premier tome.



Spirou et la maison préfabriquée (1947)



Commencé par Jijé, cet épisode est le deuxième essai de Franquin sur Spirou. Quoiqu'il le prît en plein cours de récit (à la case 4 de la page 8), ce fut une réussite. Peu de lecteurs sentirent d'emblée la soudure et, de nos jours encore, les exégètes hésitent parfois sur l'image exacte où il prit la relève.



L’album contient également Radar le robot (1947)



Après de courtes fantaisies et une amusette africaine, le héros de Franquin prend une nouvelle dimension : l'aventure. Noyée sous la pluie, une petite ville de province est terrorisée par une voiture fantôme. Spirou s'embarque vers l'inconnu et affronte un adversaire apparemment redoutable qui dispose de toute la puissance d'une science dévoyée. Le savant de ce récit, c'est déjà Zorglub en plus sinistre, cauchemar habilement désamorcé par l'étonnant contenu de la bombe destinée à mettre le feu à l’atmosphère...



Le style commence à évoluer doucement, et les histoires deviennent plus vives, plus en rapport avec l’actualité de l’époque. On voit très nettement l’évolution depuis l’histoire de l’héritage en 1946. Franquin s’affirme encore un peu plus.

Cet album est composé de deux récit, “Le Nid des Marsupilamis” et “La foire aux gangsters”.

Le premier, qui donne son nom à l’album, est vraiment une histoire atypique de la série, pour résumer l’action : Spirou et Fantasio vont au cinéma regarder un documentaire animalier. Autant dire, niveau action, on touche le fond, et pourtant, il s’agit là du plus extraordinaire récit d’André Franquin, le plus imaginatif, le plus surprenant, sans doute le plus personnel et peut-être le plus drôle. Deux parties dans ce récit, un longue introduction, puis la partie documentaire animalier, au cinéma. Franquin fait de cet animal, le marsupilami, un être vraiment stupéfiant, au niveau des idées, ça fume dans le cerveau de Franquin, son imagination n’a jamais été aussi bouillonnante. Et ce qui m’a surpris avec cette ènième lecture, c’est que je ne me souvenais pas avoir jamais autant ri. Spirou et Fantasio ne sont pas à leur avantage, les réparties, les situations sont subtiles, les dialogues de la première page sont pleins de sous-entendus, de non-dits, de jeux de mots, d’humour second degré, Fantasio nous fait un petit déballage de sa mauvaise foi, Seccotine aussi nous propose un grand numéro, il n’y a pas trois cases à la suite sans gag. Cette petite histoire sans grande aventure, c’est du très grand Franquin.

Le second récit fait figure de remplissage au côté du premier, pourtant, il est loin d’être dénué d’intérêt, avec une intervention de Gaston Lagaffe très remarquée, et une enquête de Spirou dans le milieu de la pègre, dans un camp de foire, avec les arts martiaux à l’honneur, judo contre boxe. Fantasio n’y a qu’un petit rôle, absent de la majeure partie du récit, mais suffisamment pour le point d’orgue humoristique du récit, Quelques petits rôles secondaires bien élaborés viennent apporter du sel au récit, Soto Kiki ou Bertrand. “La foire aux gangsters” est loin d’être qu’un simple remplissage, c’est même de très bon niveau, même si ça n’est pas aussi surprenant que “Le nid des marsupilamis”.

C’était mon deuxième album de Spirou et Fantasio, peu de temps après “Le repère de la Murène”, autant dire, j’ai commencé par les deux meilleurs, sans contestation possible.

Devant l'exaspération de mon mari qui voit que j dévore les livres que j'ai eu pour Noël un peu trop vite à son goût, je fais une petite pause en lisant ces aventures de Spirou et Fantasio qu'il avait emprunté à la médiathèque (rectifions effectivement en disant qu'il les avait empruntées pour lui à la base et que moi, je passe après mais l'intention y était).



Ici, c'est un peu spécial car il s'agit d'un hors-série dans lequel le lecteur peut non seulement avoir le loisir de découvrir quatre mini-aventures mais surtout l'évolution de ses personnages, des premiers dessins publiés en 1946 où les personnages, il faut bien l'avouer, étaient assez grotesques et très caricaturaux jusqu'à aujourd'hui ou presque. Le lecteur découvre également deux des dessinateurs des aventures de Spirou et Fantasio, à savoir non pas son créateur mais celui qui est un peu considéré comme leur "père", Franquin, puis Fournier par la suite. Ce qui est génial dans les dessins de Franquin, c'est qu'il fait plusieurs allusions à des personnages qu'il a lui-même crées, à savoir entre autres Gaston Lagaffe qui fait une très courte apparition ici et le Marsupiliami. De l'humour à chaque page mais pas suffisamment cette fois pour que j'ai complètement adhéré à cette bande-dessinée que je ne peux cependant que vous recommander !



Véritable coup de maître dans le dernier épisode où Spip se fait l'intermédiaire afin de présenter chacun des personnages au lecteur et lui dire dans quelles aventures il peut les découvrir ! Un hors-série drôlement bien approprié pour qui veut en découvrir un peu plus sur nos deux jeunes héros !

Ma première rencontre avec Les robinsons du rail, remonte à la collection de Spirou de mes grands frères, au début des années 60!

Je me demande parfois si ma passion pour les trains et le chemin de fer ne vient pas, en partie, des images de cette magnifique automotrice atomique à la livrée rouge et noire!

Ce feuilleton mené tambour battant, occupait (si mes souvenirs sont exacts, deux pages hebdomadaires de ce Spirou en couverture duquel Gaston Lagaffe rendait la vie impossible à Fantasio.

Il me fallut attendre la réédition des Robinsons du rail en album, pour enfin connaître le feuilleton dans ses détails et son intégralité.

Ce fut un grand plaisir pour moi de retrouver le Fantasio énervé et survolté avec un Gaston au plus fort de sa forme gaffeuse et lymphatique!

Même si, déjà à l'époque, le rêve de la traction ferroviaire atomique avait fait long feu, il reste l'aérodynamisme de cette automotrice et sa livrée bicolore!... Avec le détail has been, tout de même, des hublots dégivrants sur les vitres avant du poste de conduite! Aîe... c'est Horusfonck le férovipathe qui revient et qui a un peu laissé le môme émerveillé.

En fait, j'ai toujours adoré, encore davantage après l'avoir lu et relu, ce feuilleton illustré des sixties!... À une époque, où l'on attendait le jeudi de la semaine suivante avec tellement d'impatience!

Un très bel album, en tout cas, encore réédité.

Les talents conjugués de Delporte, Will, Macheot et Franquin ont permis d'offrir au lecteur de Spirou cette ambiance nouvelle dans les aventures d'Isabelle!

Il règne, dans ce tome 3, une atmosphère de sorcellerie et de fantastique digne des maîtres du genre.

La couleur soignée dans les tons idoines, et les bestioles introduites par Franquin concourent beaucoup à la réussite de cet excellent album.

Tout ce que je fais mon âne, mon âne, tout ce que je fais mon âne le refait...Bon, tout le monde connaît la chanson, sauf que dans mon cas, ce serait plus tôt tout ce que je lis, mon âne, mon âne etc et exception faite qu'ici l'âne, c'est moi puisque c'est mon mari qui m'initie aux bandes-dessinées et c'est en général après qu'il les a lus que je décide de m'y mettre...Ou pas !



Bref, petite introduction humoristique (je l'espère) pour rentrer pleinement dans le vif du sujet avec notre gaffeur préféré, j'ai nommé Gaston Lagaffe !

Ce que je trouve super avec ces albums, c'est que le lecteur n'a pas forcément besoin d'avoir lu les tomes précédents pour tout de suite rentrer dans le bain ! Franquin sait toujours trouver l'art et la manière de rappeler de temps à autre qui sont les personnages et quel est leur rôle dans l'intrigue. Il y a bien évidemment Mademoiselle Jeanne mais aussi tous les autres que je ne m'amuserais pas à tous vous présenter et puis, entre nous, qui n'a jamais lu ou entendu parler du célébrissime Gaston, le roi de la gaffe et, le pire (ou le plus drôle, devrais-je dire), c'est qui ne le fait pas exprès et que cela part toujours d'une bonne intention. Je crois que celui qui le maudit réellement (en particulier dans ce tome au cours duquel il est question d'un gros contrat), c'est l'un de ses supérieurs, Lebrac, que le lecteur a d'ailleurs souvent envie de plaindre !



Une lecture intemporelle et pour tous les âges ! Même si l'on ne rit pas forcément à gorge déployée, on ne peut s'empêcher de sourire et on passe un agréable moment. de plus, la petite touche qui marque pour qui sait observer, c'est que Franquin signe toujours d'une manière différente et il adapte cette dite signature en bas de page en fonction du sketch qui se trouve reproduit sur la page. Si là il n'y a pas un petit coup de génie, c'est que vraiment, je n'y comprends rien ! A lire et à relire !

En relisant les Modeste et Pompon de Franquin, le lecteur peut ressentir à quel point cette série semble la prémonition de Gaston Lagaffe.

En effet, Modeste est le prototype énervé d'un futur Fantasio (puis Prunelle) que Gaston poussera à bout! Les neveux, le cousin, l'oncle ou les voisins de Modeste seront remplacés par le seul et unique Lagaffe.

Et, quoi de mieux que des gags en une planche pour enfoncer le clou!?

La plume de Franquin exprime à merveille la mise à mal constante des nerfs de Modeste, poursuivie par celle de ceux de Fantasio par Gaston.

Le pinceau remplacera, bien plus tard, la plume du génial Franquin dans un trait plus rond et sensuel mais non moins pervers.

Modeste et Pompon reste donc une série de Franquin à ne pas manquer pour ceux qui connaissent déjà Gaston Lagaffe.