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Critiques de André Joseph Fortier (1)
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Léo Ayotte

Léo Ayotte est un peintre canadien, né en 1909 et décédé en 1976. Il est assez peu connu par chez nous, du moins il n’a pas une célébrité débordante et pour ma part je n’ai pas eu la chance de voir ses œuvres, malgré un long séjour au Québec, mais je ne le connaissais pas à cette époque, dommage. C’était un peintre de portraits, de nus et de natures mortes, mais il a surtout peint la belle campagne québécoise dont il sut chanter le pittoresque.

Ce livre retrace l’essentiel de sa vie et de son parcours d’artiste. Doué pour l’écriture, il écrivait notamment des poèmes (jamais publiés) et attiré par le dessin, et c’est un peu par hasard qu’il vient à la peinture.



« Un jour qu’il se promène à travers la campagne, il aperçoit une maison abandonnée. Ebloui par le décor, il veut l’immortaliser. Il faut peindre ce coin pittoresque avant que la civilisation efface tout, pense-t-il. Son goût des choses anciennes, son respect des traditions et son amour de la terre ne le quittent plus. Il sera peintre ! »



C’est donc sans préparation, comme ça, par instinct, qu’il se fit peintre, et il fit bien !



C’est à 29 ans que, sur des conseils avisés, il s’installe à Montréal et s’engage à l’Ecole des Beaux-Arts comme modèle… et si je comprends bien aussi homme à tout faire, mais loin de s’en plaindre, il a au contraire su en tirer tout le parti possible en termes d’apprentissage pictural.



« Ayotte n’a pas fait de longues recherches picturales. Il n’a pas développé, tout au long de sa carrière, trois ou quatre styles différents. Son évolution sera lente et progressive. Il se contentait d’offrir à ses admirateurs des tableaux qu’il concevait à sa façon ».



Cependant, ses débuts ne furent pas faciles. Les galeries s’y intéressaient peu, parce qu’il était autodidacte, bohème ou que son penchant pour l’alcool (qu’il réussira à vaincre) les dérangeait ? Aussi la vie n’était pas facile, mais Ayotte ne s’en alarmait pas plus que ça, continuant seul son petit bonhomme de chemin sans chercher à plaire. Aussi faisait-il sa propre promotion tout seul comme un grand, il organisait ses vernissages dans son atelier, recrutant ses clients éventuels sur l’annuaire téléphonique. Ainsi parvenait-il à subvenir à ses besoins, car son travail était apprécié tout autant que l’homme. Ainsi, ses efforts lui permirent de réaliser son rêve, visiter la France.



« C’est en juillet 1962 que Léo Ayotte s’envole vers l’Europe. Il s’arrête à Paris, visite le Musée du Louvre. L’artiste est ébloui devant tant de chefs-d’œuvre. « Je n’ai pu retenir mes larmes, j’étais tellement ému que je n’y voyais rien ! » dira-t-il »



Ses œuvres futures ne manqueront pas de gagner encore en fraîcheur et en luminosité et bientôt se succéderont les expositions et les succès.



C’est un peu long j’en conviens, mais ce peintre là, c’est un peu mon deuxième Vincent, celui de "notre" belle Province.

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