AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Andrei Bressan (60)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Dark Ride, tome 1

Ce comic fut une très bonne découverte et un très bon moment de lecture.

L'auteur pose ici les bases de son récit (la version française comprend les tomes 1 à 4 des comics) qui comportera 3 tomes au total, publiés chez Delcourt.



Il me tarde de lire la suite
Commenter  J’apprécie          30
Birthright, tome 1 : Le Retour

Si j'aime beaucoup l'Heroic Fantasy en roman, en comics, je suis souvent déçu.



Birthright échappe à cette déception et me redonne espoir de trouver des bons récits du genre en comics.



Mais Birthright, Késseussé ?



Un père et un jeune garçon sont dans un parc et jouent à se lancer une balle de baseball. Le père la lance un peu fort, l'enfant va l'a chercher dans la forêt mais ne revient pas.

Tout le monde pense à un enlèvement voir même que le père a tuer son fils.

Un an plus tard, alors que la famille tombe en ruine, un ersatz de Conan prétend être l'enfant disparu, d'avoir été enlevé dans un monde de fantasy où il était l'élu d'une prophétie et où le cours du temps n'est pas le même, et qu'il revient sur terre après avoir accompli sa destinée.

Dur à avaler, et pourtant... il se pourrait que ce soit vrai.



Le pitch de départ m'a emballé direct.

Pour la comparaison, si cela avait été un manga, ç'aurait été un Isekai (personnage transporté dans un autre monde), genre que j'affectionne également.



L'univers proposé est passionnant, l'histoire est bien ficelée, on alterne entre l'histoire sur Terre et les flashback dans le monde de Terrenos.

Le dessin est très sympa et les tomes enchaines les révélations.



Rien à dire, si vous chercher de l'Heroic Fantasy en comics, vous ne trouverez pas mieux.
Commenter  J’apprécie          30
Birthright, tome 1 : Le Retour

L’idée de base de l’histoire est sympathique et originale : un enfant disparaît dans un monde parallèle et réapparaît un an plus tard, à l'âge adulte, attifé d'accoutrements de guerrier de Fantasy. On va naviguer entre deux mondes, celui, magique, de Terranos et le nôtre où ce personnage continue à bénéficier de ses pouvoirs issus de l'autre monde, épée magique, force surhumaine...

Mais je n'ai pas été emballé plus que ça par cette histoire. Il y a un soin particulier apporté aux bagarres, aux combats, mais les personnages sont totalement stéréotypés, testostéronés, sans nuances et le graphisme est spectaculaire mais les effets spéciaux se contentent de flatter le regard. J'ai un peu l'impression, en ouvrant un comics, de lire toujours un peu la même histoire. Celle-ci est plutôt bien construite, et le graphisme nous réserve quelques belles planches, mais cela ne comble pas mes attentes en matière de bande dessinée.

À chaque fois que j'ouvre un comics américain, je ressens l'attirance des créateurs pour l'univers du cinéma, comme si la bande dessinée n'était qu'un ersatz de cet art, à chaque page j'ai l'impression d'entendre ses créateurs implorer “Adapte-moi !“. Et j'avoue que ce genre de cinéma ne m'attire plus trop non plus.

Il y a aussi quelques regards tournés vers l'univers du jeu vidéo, un domaine dans lequel je n'ai jamais réussi à entrer, question de génération sans doute, mais c'est encore une raison pour laquelle je ne me suis pas du tout senti en phase avec cette aventure.

Sans doute que les adeptes du genre y trouveront leur bonheur, mais assurément, ce n'était pas pour moi.
Commenter  J’apprécie          30
Birthright, tome 2 : L'appel

Le plus rassurant dans ce second tome est l'évolution des personnages dans le bon sens. Les positions de chacun s'assouplissent et s'éloignent d'une rigidité que le premier tome laissait craindre car trop empreinte de conviction. Une fois cette crainte dépassée, on se laisse porter par cette histoire qui lorgne du côté de la dark fantasy avec son héros déchu et la menace qu'il représente.



J'attends de voir ce que réserve la suite sans m'attendre à de grands rebondissements. Les évènements futurs semblent déjà se dessiner ici. La surprise se nicherait alors chez les femmes, en minorité, mais dotées d'un potentiel intéressant. Pour conclure, une petite pensée pour le pauvre ours assassiné...
Commenter  J’apprécie          30
Birthright, tome 1 : Le Retour

Une aventure de fantasy sur fond de drame familial : Birthright fait dans le semi-classique. Tous les amateurs de fantasy ont déjà croisé à un moment ou à un autre ce héros à la musculature si massive qu'il ne passe presque plus les portes et ce monde à part où règne magie, créatures étranges, prophéties et big bad boss obligeant le fameux héros à une longue et pénible quête. Inutile donc d'insister sur cette partie.



L'originalité dans le présent récit se niche plutôt du côté du drame familial : un jeune garçon disparait dans les bois le jour de son anniversaire. Dès lors, sa famille éclate. Malheureusement, on sent bien que pour l'auteur cet aspect-là du récit n'est qu'un instrument pour façonner ses personnages. Il aurait été certainement plus intéressant de s'attarder sur le vécu de cette famille au lieu de l'expédier en quelques planches clichées (divorce, alcoolisme, etc.). C'est d'autant plus flagrant que l'on apprend que le père a été accusé du meurtre et au final ça reste un élément anecdotique qu'on lui balance de temps en temps en pleine face.



Les dialogues aussi loupent par moment le coche entre les enquêteurs qui se permettent ironie et commentaires à deux balles en plein interrogatoire d'un suspect et le père qui affirme reconnaître son fils par un "un père sait" (c'est connu, les mères c'est des idiotes (pour ne pas utiliser un terme plus coloré). Sans compter que les personnages, notamment ceux de la famille, se logent rapidement dans une case prédéfinie et plus ou moins rigide : Aaron (le père) fort de sa certitude d'être face à son fils, Wendy (la mère) à l'extrême opposé et au milieu Brennan (le frère ainé) tiraillé entre l'envie de croire et le "bon sens".



Un premier tome qui semble passer à côté de ce qui aurait pu faire sa différence. Reste à voir si la suite rectifiera un peu le tir.
Commenter  J’apprécie          30
Birthright, tome 4 : Histoire de famille

Ce quatrième volet, qui reprend les épisodes #16 à #20 de la saga, propose la suite de ce récit imaginé par Joshua Williamson, dessiné par Andrei Bressan et mis en couleurs par Adriano Lucas.



Brennan Rhodes est toujours en fuite avec son petit frère Mikey, revenu d’une autre dimension où le temps s’écoule plus vite, muni d’un arsenal d’armes moyenâgeuses et prétendant être de retour pour sauver l’Humanité. Rejoint par leur père, ils trouvent refuge dans la cache secrète du mage Sameal afin de soigner Mikey. Pendant ce temps, leur mère et Rya, la compagne de Mikey revenue enceinte de Terrenos, sont retenue auprès de Mastema, la puissante magicienne.



Comme le titre laisse présager, il est question de liens familiaux lors de ce quatrième volet. Le retour surprenant d’un membre de la famille Rhodes vient en effet booster la quête de Mikey et Brennan. Après la mise en place rapide et efficace de l’univers qu’il a imaginé, Joshua Williamson poursuit donc non seulement ce récit mêlant thriller contemporain et héroïc fantasy, mais multiplie également les révélations. Par le biais de flash-backs, le lecteur passe régulièrement d’un univers fantasy, où il en apprend plus sur Terrenos et sur le lien qui unit les différents mages, à un monde contemporain, où il suit la cavale des deux frères, tout en découvrant les motivations des différents membres de la famille Rhodes. Le voile qui plane sur les véritables intentions de personnages ambigus pousse également le lecteur à vouloir découvrir la suite de cette aventure au plus vite afin de découvrir qui est le véritable héros/élu et où se situent finalement le Bien et le Mal.



Visuellement, cet album continue également de séduire. L’artiste brésilien Andrei Bressan accompagne le récit de manière particulièrement efficace et permet au lecteur de se projeter immédiatement dans les différents environnements imaginés par le scénariste, le tout rehaussé par la colorisation experte d’Adriano Lucas. Que ce soit dans la cache de Sameal, débordante de détails, ou lors des affrontements avec les mages, le dessinateur en met également plein la vue.



Un excellent tome, riche en révélations, qui mérite une belle place dans mon Top comics de l’année !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          30
Birthright, tome 2 : L'appel

Du grand spectacle qui n’oublie pas l’émotion, on continue d’en redemander.
Lien : http://www.bodoi.info/birthr..
Commenter  J’apprécie          30
Birthright, tome 1 : Le Retour

Ce premier tome de Birthright est une réussite. Mélangeant avec intelligence drame familial et Fantasy, les auteurs offrent une aventure palpitante et divertissante.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
Commenter  J’apprécie          30
Birthright, tome 1 : Le Retour

Tout d'abord merci aux éditions Delcourt et à Babelio pour la découverte de ce comics.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, j'ai dû m'habituer à l'univers d'héroïc-fantasy. Mais après je n'ai plus lâché ce premier tome et j'ai suivi les retrouvailles de cette famille cassée avec un pincement au cœur.

L’ambiguïté du héros me rappelle celle du héros de la série Ghosted et permet de sortir des sentiers battus du "gentil" héros.

J'ai hâte de découvrir la suite !
Commenter  J’apprécie          30
Birthright, tome 1 : Le Retour

Subtil et d’une rare originalité, Birthright trouble par sa mise en scène efficace. Lorsque la Fantasy rencontre le polar, le résultat s’enrichit d’une sacré dose d’adrénaline !
Lien : http://www.actuabd.com/Birth..
Commenter  J’apprécie          30
Dark Ride, tome 1

• Dark Ride, Tome 1

• Joshua Williamson (Scénario) & Andrei Bressan (Dessin)

• Delcourt



Si je suis aller sur Dark Ride, c'est principalement pour ses auteurs, qui avaient œuvrés sur Birthright en 10 tomes, également paru chez Delcourt. La série d'Héroic Fantasy m'ayant beaucoup plu, j'étais curieux de retrouver le duo et de voir ce qu'ils pouvaient nous offrir sur un autre genre.



Dark Ride, qu'est ce que c'est ?

L'histoire se déroule dans un parc d'attraction sur le thème de l'horreur, où il se pourrait bien que les horreurs se déroulant dans le parc ne soient pas dues qu'aux attractions. Entre disparitions et phénomènes étranges, il se passe quelque chose de pas net.



Cela vous rappel quelque chose ?

Oui, c'est également le pitch de Zombillénium, BD en 5 tomes, qui bien que tourné pour un public plus jeune, nous propose à peu de chose prêt la même chose.



Et c'est ce qui me bloque un peu. Pour Zombillénium, j'avais beaucoup aimé les premiers tomes et beaucoup moins les derniers. Me relancer dans une série de ce genre ne me chauffe pas des masses, surtout quand le premier tome peine à me convaincre. Bien que correcte, j'ai trouvé que ce premier tome manquait d'un petit quelque chose pour vraiment accrocher le lecteur.

Etant lancé, je continuerais à lire la série dès que le deuxième tome pointera le bout de son nez et j'espère être agréablement surpris par le duo d'auteur.
Commenter  J’apprécie          20
Birthright, tome 4 : Histoire de famille

Si j'aime beaucoup l'Heroic Fantasy en roman, en comics, je suis souvent déçu.



Birthright échappe à cette déception et me redonne espoir de trouver des bons récits du genre en comics.



Mais Birthright, Késseussé ?



Un père et un jeune garçon sont dans un parc et jouent à se lancer une balle de baseball. le père la lance un peu fort, l'enfant va l'a chercher dans la forêt mais ne revient pas.

Tout le monde pense à un enlèvement voir même que le père a tuer son fils.

Un an plus tard, alors que la famille tombe en ruine, un ersatz de Conan prétend être l'enfant disparu, d'avoir été enlevé dans un monde de fantasy où il était l'élu d'une prophétie et où le cours du temps n'est pas le même, et qu'il revient sur terre après avoir accompli sa destinée.

Dur à avaler, et pourtant... il se pourrait que ce soit vrai.



Le pitch de départ m'a emballé direct.

Pour la comparaison, si cela avait été un manga, ç'aurait été un Isekai (personnage transporté dans un autre monde), genre que j'affectionne également.



L'univers proposé est passionnant, l'histoire est bien ficelée, on alterne entre l'histoire sur Terre et les flashback dans le monde de Terrenos.

Le dessin est très sympa et les tomes enchaines les révélations.



Rien à dire, si vous chercher de l'Heroic Fantasy en comics, vous ne trouverez pas mieux.
Commenter  J’apprécie          20
Birthright, tome 3 : Alliés et ennemis

Si j'aime beaucoup l'Heroic Fantasy en roman, en comics, je suis souvent déçu.



Birthright échappe à cette déception et me redonne espoir de trouver des bons récits du genre en comics.



Mais Birthright, Késseussé ?



Un père et un jeune garçon sont dans un parc et jouent à se lancer une balle de baseball. Le père la lance un peu fort, l'enfant va l'a chercher dans la forêt mais ne revient pas.

Tout le monde pense à un enlèvement voir même que le père a tuer son fils.

Un an plus tard, alors que la famille tombe en ruine, un ersatz de Conan prétend être l'enfant disparu, d'avoir été enlevé dans un monde de fantasy où il était l'élu d'une prophétie et où le cours du temps n'est pas le même, et qu'il revient sur terre après avoir accompli sa destinée.

Dur à avaler, et pourtant... il se pourrait que ce soit vrai.



Le pitch de départ m'a emballé direct.

Pour la comparaison, si cela avait été un manga, ç'aurait été un Isekai (personnage transporté dans un autre monde), genre que j'affectionne également.



L'univers proposé est passionnant, l'histoire est bien ficelée, on alterne entre l'histoire sur Terre et les flashback dans le monde de Terrenos.

Le dessin est très sympa et les tomes enchaines les révélations.



Rien à dire, si vous chercher de l'Heroic Fantasy en comics, vous ne trouverez pas mieux.
Commenter  J’apprécie          20
Birthright, tome 2 : L'appel

Si j'aime beaucoup l'Heroic Fantasy en roman, en comics, je suis souvent déçu.



Birthright échappe à cette déception et me redonne espoir de trouver des bons récits du genre en comics.



Mais Birthright, Késseussé ?



Un père et un jeune garçon sont dans un parc et jouent à se lancer une balle de baseball. Le père la lance un peu fort, l'enfant va l'a chercher dans la forêt mais ne revient pas.

Tout le monde pense à un enlèvement voir même que le père a tuer son fils.

Un an plus tard, alors que la famille tombe en ruine, un ersatz de Conan prétend être l'enfant disparu, d'avoir été enlevé dans un monde de fantasy où il était l'élu d'une prophétie et où le cours du temps n'est pas le même, et qu'il revient sur terre après avoir accompli sa destinée.

Dur à avaler, et pourtant... il se pourrait que ce soit vrai.



Le pitch de départ m'a emballé direct.

Pour la comparaison, si cela avait été un manga, ç'aurait été un Isekai (personnage transporté dans un autre monde), genre que j'affectionne également.



L'univers proposé est passionnant, l'histoire est bien ficelée, on alterne entre l'histoire sur Terre et les flashback dans le monde de Terrenos.

Le dessin est très sympa et les tomes enchaines les révélations.



Rien à dire, si vous chercher de l'Heroic Fantasy en comics, vous ne trouverez pas mieux.
Commenter  J’apprécie          20
Birthright, tome 4 : Histoire de famille

Ce tome fait suite à Birthright, tome 3 : Alliés et ennemis (épisodes 11 à 15) qu'il faut avoir lu avant. Pour comprendre les enjeux du récit et les relations entre les personnages, il faut avoir commencé par le premier tome Birthright, tome 1 : Le Retour (épisodes 1 à 5). Il comprend les épisodes 16 à 20, initialement parus en 2016, écrits par Joshua Williamson, dessinés et encrés par Andrei Bressan, avec une mise en couleurs réalisée par Adriano Lucas.



Rya et Wendy Rhodes n'ont d'autres choix que d'accepter l'hospitalité de Mastema qui les convie à déjeuner sous la surveillance d'une dizaine de golems qu'elle a créés. Elle est obligée de quitter la table car 2 mages ont fait irruption chez, elle, chacun de son côté : Kylen et Enoch. Les 3 s'interrogent sur les motivations de Sameal (un autre mage) qui a pris en charge Mikey Rhodes et l'a emmené dans sa base. Enoch dissuade les 2 autres d'implémenter une attaque massive, et se charge d'aller parlementer seul à seul avec Samael. Pendant ce temps-là, ce dernier guide Mikey Rhodes, Brennan Rhodes et leur père Aaron Rhodes jusqu'à sa place forte souterraine. Ils découvrent une première salle immense regorgeant de reliques et de trophées ramenés de Terrenos.



Sameal fait allonger Mikey sur autel en pierre qui a été enchanté par un sort de guérison. Néanmoins ce sort ne peut pas contrecarrer l'influence du Nevermind contenu dans le corps de Mikey. L'état de ce dernier étant temporairement stabilisé, Aaron commence une discussion houleuse avec Sameal, allant jusqu'à le frapper. Il est alors révélé le lien de parenté qui les unit. Sameal informe alors Aaron sur plusieurs points, à commencer par le fait que si Mikey est bel et bien l'Élu, Brennan est vraisemblablement un mage. Leur conversation est interrompue par l'arrivée d'Enoch. Sameal laisse Aaron et Brennan veiller sur Mikey, et monte pour accueillir Enoch et s'enquérir de l'objet de sa visite. Pendant ce temps-là, Brennan essaye mettre à profit ses pouvoirs, pour guérir son frère Mikey de l'infestation du Nevermind.



L'équipe créatrice avait réussi un troisième de haute volée en donnant exactement ce qu'il attendait au lecteur, tout en le prenant au dépourvu en insufflant de nouvelles variations dans les stéréotypes en usage dans ce genre d'Heroic Fantasy. Du coup son attente est assez importante pour ce tome suivant. Il a le plaisir de constater que l'équipe créatrice est restée la même. Dès la première page, il retrouve les dessins savoureux d'Andrei Bressan, rehaussés par les couleurs d'Adriano Lucas. Il voit les 3 femmes s'installer autour d'une longue table déjà dressée, avec une autre longue table parallèle servant de desserte, et les 8 golems servant de service d'ordre un peu particulier. Lucas habille les murs en appliquant un motif géométrique élaboré pour évoquer du papier-peint. Bressan a conçu une prise de vue qui permet de voir les tenues des 3 femmes, les mouvements, et la réaction de Rya et Wendy Rhodes au propos de Mastema. Tout au long de ces 5 épisodes, il peut prendre le temps d'observer les cases, et bénéficier d'une mise en images qui ajoute beaucoup à l'intrigue imaginée par le scénariste. Alors qu'à ce stade du récit une bonne douzaine de personnages principaux se partagent les séquences, le lecteur n'a aucune difficulté à tous les reconnaître. Le dessinateur leur conçoit des apparences spécifiques, mais aussi des vêtements particuliers, parfois déclinés en 2 versions pour les personnages apparaissant aussi bien sur Terre, que sur Terrenos.



Andrei Bressan s'éclate bien avec les monstres, les créatures fantastiques et les guerriers. Mikey Rhodes reste une version de Conan avec une musculature exagérée et une grande stature qui en impose. Le lecteur retrouve avec plaisir une manifestation de Nevermind, avec une sensation de chair à vif assez désagréable. Il voit la fusion charnelle entre Nevermind et Mikey, tellement contre nature que la chair de Mikey se révulse. Il s'arrête devant un dessin en double page représentant les 5 mages unis en train de se battre contre des créatures de Lore. Il prend le temps de détailler chaque personnage et son opposant. Il sourit en voyant apparaître la créature fantastique immense dans le dernier épisode, du fait de sa taille et de sa puissance de feu. Il se repaît des scènes d'affrontements physiques. Bressan est totalement impliqué dans la logique des coups portés, dans les déplacements, dans les dégâts sur les décors. Ses dessins sont complétés avec cohérence et puissance par les couleurs qui rehaussent les énergies magiques, à la fois par leur composition chromatique, et à la fois par leur force.



Andrei Bressan et Adriano Lucas sont tout aussi impliqués dans les séquences plus calmes. Après avoir pu regarder la salle à manger et la bibliothèque de Mastema, le lecteur découvre l'étendue du repère souterrain de Sameal, dans un dessin en double page, avec un niveau de détails épatant. Puis il descend 4 étages en sous-sol, dans une mise en page astucieuse, avec un escalier en colimaçon en milieu de page, que descendent les personnages, le lecteur découvrant un niveau différent dans chacune des 4 cases de la largeur de la page. Le lecteur observe que l'artiste fait varier le nombre de cases par page pour accélérer ou ralentir la lecture, en fonction de la nature de la séquence. Il apprécie l'utilisation des cases de la largeur de la page, soit pour donner leur place aux décors, soit pour donner de la place aux larges moulinets d'épée de Mikey Rhodes. Il se rend bien compte que de temps à autre (mais pas systématiquement) les arrière-plans disparaissent le temps d'un affrontement physique, masqués derrière les éruptions d'énergie. Néanmoins il ne s'agit pas d'une astuce pour s'économiser sur les dessins, mais d'un choix de hiérarchisation de l'information pour conserver une bonne lisibilité des cases.



Grâce aux dessins d'Andrei Bressan et à la mise en couleurs d'Adriano Lucas, le lecteur peut totalement se projeter aux côtés des protagonistes, dans les différents environnements, côtoyant des individus à la forte personnalité. De son côté, le scénariste continue de faire avancer son intrigue, en la parsemant de révélations sur le passé. Il ne donne pas l'impression d'une fuite en avant comme sur Nailbiter, son autre série concomitante en 6 tomes. Ayant été grièvement blessé dans le tome précédent, Mikey Rhodes passe 2 épisodes et demi dans une sorte de coma. Par la suite, son état délicat lui permet quand même de se battre, mais finalement il reste au second plan. Ce sont donc les autres personnages qui sont mis en avant à tour de rôle. Rya et Wendy ont droit à une poignée de séquences, avançant de manière peu significative l'état de Rya. Les personnages les plus mis en avant sont donc ceux qui se trouvent avec Sameal. Le lecteur en apprend plus sur le père d'Aaron Rhodes, c’est-à-dire le grand père de Mikey et Brennan. Il en apprend également plus sur les 5 mages qui ont lutté contre le dieu-roi Lore, avant l'arrivée de Mikey sur Terrenos.



En parallèle de ces révélations sur l'histoire proche de Terrenos, le lecteur assiste à une discussion pleine d'enjeux sous-jacents entre Sameal et Enoch, 2 des mages que Mikey est venu tuer sur Terre. Le lecteur comprend que l'enjeu pour le scénariste est de montrer l'historique de la situation et qu'elle trouve ses racines dans une génération avant celle du père de Mikey et Brennan. Mais il n'arrive pas à impliquer le lecteur dans la situation de ces 2 personnages. Ils apparaissent plus comme des ressorts narratifs que comme des individus générant une empathie suffisante. Quelques niveaux plus bas, Aaron Rhodes se retrouve avec ses 2 fils, l'un en pleine possession de ses moyens, l'autre inconscient. Le lecteur apprécie l'évolution de Brennan Rhodes, même si sa relation avec son père peine à convaincre. D'un côté, il semble normal que le père ait des réserves sur les capacités toutes nouvelles de son fils ; de l'autre ce dernier révèle une maturité bien soudaine. Du coup, le lecteur éprouve la sensation que l'intrigue prime sur les personnages, obérant son implication émotionnelle de quelques degrés. Néanmoins ladite intrigue était prenante dès le début, avec une approche originale du lien entre le monde fantastique et le monde normal. Du coup, il reste intéressé par l'histoire et par les liens entre Terrenos et la Terre, ainsi que par la méthode de passage d'un monde à l'autre. Là encore, il n'est pas bien sûr de tout suivre. Dans une discussion, les mages expliquent comment ils ont pu sceller le passage entre les 2 mondes, mais dans une autre Sameal explique qu'il s'est régulièrement rendu sur Terrenos depuis la terre pour récupérer toutes les armes dont il pourrait avoir besoin. Les explications présentes dans ce tome ne lèvent pas cette incohérence.



Après 3 tomes exceptionnels, le lecteur est impatient de voir les 2 personnages principaux Mikey & Brennan Rhodes progresser dans leur aventure et jouer à cache-cache avec le destin tout tracé du champion. Il découvre un tome dans lequel Andrei Bressan et Adriano Lucas continuent de faire exister les personnages et les différents lieux avec une grande conviction, et un sens du spectacle aussi solide que leur narration. Il découvre que Joshua Williamson concentre ses efforts sur son intrigue aux dépens de ses personnages, ce qui amoindrit le degré d'implication du lecteur.
Commenter  J’apprécie          20
Birthright, tome 3 : Alliés et ennemis

Ce troisième volet, qui reprend les épisodes #11 à #15 de la saga, propose la suite de ce récit imaginé par Joshua Williamson, dessiné par Andrei Bressan et mis en couleurs par Adriano Lucas.



Brennan Rhodes est toujours en fuite avec son petit frère Mikey, revenu d’une autre dimension où le temps s’écoule plus vite, muni d’un arsenal d’armes moyenâgeuses et prétendant être de retour pour sauver l’Humanité. Toujours poursuivis par le FBI, les deux tentent de retrouver les mages qui se sont infiltrés depuis le monde de Terrenos dans notre dimension. Tandis que leur père est toujours détenu par l’agent Kylen, leur mère aide Rya, revenue enceinte de Terrenos, à retrouver son conjoint… Mikey !



Après la mise en place rapide et efficace de l’univers qu’il a imaginé, Joshua Williamson poursuit ce récit mêlant thriller contemporain et héroïc fantasy. Par le biais de flash-backs, le lecteur passe régulièrement d’un univers fantasy, où il en apprend plus sur le parcours de Mikey, à un monde contemporain, où il suit la cavale des deux frères. Le voile qui plane sur les véritables intentions de personnages ambigus pousse également le lecteur à vouloir découvrir la suite de cette aventure au plus vite.



Du rôle grandissant de Brennan à la découverte de nouveaux personnages tels que la puissante magicienne qui se cache derrière la dénommée Leslie Mast, en passant par le passage où Mikey explique comment il a sauvé une fillette enlevée par Kallista, le récit s’enrichit au fil des pages, tout en développant habilement la psychologie des personnages. Visuellement, cet album continue également de séduire. L’artiste brésilien Andrei Bressan accompagne le récit de manière particulièrement efficace et permet au lecteur de se projeter immédiatement dans les différents environnements imaginés par le scénariste, le tout rehaussé par la colorisation experte d'Adriano Lucas.
Commenter  J’apprécie          20
Birthright, tome 2 : L'appel

Ce deuxième volet qui reprend les épisodes #6 à #10 de la saga propose la suite de ce récit imaginé par Joshua Williamson, dessiné par Andrei Bressan et mis en couleurs par Adriano Lucas.



Brennan Rhodes est toujours en fuite avec son petit frère Mikey, revenu d’une autre dimension où le temps s’écoule plus vite, muni d’un arsenal d’armes moyenâgeuses et prétendant être de retour pour sauver l’Humanité. Si les deux se redécouvrent après une longue absence, ils doivent également faire face à un redoutable Devin, bien décidé à exterminer le représentant du seigneur roi Lore sur Terre…



Après la mise en place rapide et efficace de l’univers qu’il a imaginé, Joshua Williamson ralentit quelque peu le rythme de sa saga pour se concentrer sur le confit qui oppose Mikey à cet être maléfique qui l’habite. Le lecteur en apprend également un peu plus sur Rya, la femme bien décidée à retrouver Mikey en fin de tome précédent.



Ce mélange d’héroïc fantasy et de thriller fonctionne donc toujours à merveille. Par le biais de flash-backs, le lecteur passe régulièrement d’un univers fantasy, où il en apprend plus sur les motivations et sur les véritables intentions de Mikey, à un monde contemporain, où il suit la cavale des deux frères. Le voile qui plane sur ce qu’a véritablement vécu le personnage central sur Terrenos pousse également le lecteur à vouloir découvrir la suite de cette aventure au plus vite…



Visuellement, cet album continue également de séduire. L’artiste brésilien Andrei Bressan accompagne le récit de manière particulièrement efficace et permet au lecteur de se projeter immédiatement dans les différents environnements imaginés par le scénariste.



Un deuxième tome qui confirme tout le bien du précédent !



Retrouvez d’ailleurs cet album dans mon Top comics de l’année !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          20
Birthright, tome 1 : Le Retour

J’ai beaucoup aimé cette histoire imaginée par Joshua Williamson. Tout débute en compagnie d’une famille américaine lambda dont le plus jeune fils disparaît subitement alors qu’il jouait gentiment à la balle avec son père au bord d’une forêt. Le père, soupçonné d’avoir tué son fils, sombre dans l’alcool tandis que sa femme le quitte. Un an après les faits, alors que tous les liens familiaux semblent éclatés, la police retrouve soudainement un homme ressemblant à Conan le Barbare, muni d’un arsenal d’armes moyenâgeuses, qui prétend être l’enfant disparu. L’homme prétend avoir vécu dans une autre dimension, où le temps s’écoule plus vite, et être revenu pour sauver l’Humanité…



Ce mélange d’héroïc fantasy et de thriller fonctionne à merveille. Par le biais de flash-backs, le lecteur passe régulièrement d’un univers fantasy, où il découvre les épreuves que le héros a dû traverser pour devenir un guerrier aguerri, à un monde contemporain, où il suit ce drame familial, de la disparition de l’enfant au divorce des parents. En ne perdant pas trop de temps avec la mise en place et en gardant les multiples allers-retours assez bref, l’auteur parvient à livrer une histoire dynamique qui avance très vite. Le voile qui plane sur les véritables intentions du héros pousse également le lecteur à vouloir découvrir la suite de cette aventure au plus vite…



Visuellement, cet album séduit dès la couverture. L’artiste brésilien Andrei Bressan accompagne le récit de manière particulièrement efficace et permet au lecteur de se projeter immédiatement dans les différents environnements imaginés par le scénariste.



Une aventure que je vous conseille vivement et un album que j’ajoute dans mon bilan 2015 !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          20
Birthright, tome 2 : L'appel

BD surprenante avec des passages entre des mondes parallèles, des monstres qui envahissent la Terre et un guerrier censé la sauver ou pas ? Cette BD est un poil sombre pour moi, avec des monstres plutôt effrayants et un monde qui ne donne pas vraiment envie de s'y retrouver mais il y a une dualité du héros intéressante, de quel côté est il ? A voir comment la suite évolue.
Commenter  J’apprécie          20
Birthright, tome 2 : L'appel

Ce tome fait suite à Le Retour (épisodes 1 à 5) qu'il faut avoir lu avant. Il contient les épisodes 6 à 10, initialement parus en 2015, écrits Joshua Williamson, dessinés et encrés par Andrei Bressan, avec une mise en couleurs d'Adriano Lucas.



Mikey et Brennan Rhodes sont toujours en fuite. Ils se sont mis à l'abri dans une caverne pour passer la nuit. Mikey cauchemarde, se souvenant de moments difficiles dans le monde de Terrenos. Brennan le réveille et lui demande de lui parler du Seigneur Roi Lore. Pendant ce temps-là, Aaron Rhodes (leur père) est toujours en salle d'interrogatoire, où il voit passer sa femme Wendy, avant d'être pris en charge par l'agent Kylen de la NSA (National Security Agency).



L'opération camping offre la possibilité aux 2 frères de se remémorer le temps passé, Brennan observant la marque de Nevermind sur l'épaule droite de Mikey. Ailleurs les mages encore en vie décident de conjurer un Diviner pour exterminer le représentant du seigneur roi Lore sur Terre (à savoir Mikey Rhodes).



C'est avec plaisir que le lecteur voit arriver le deuxième tome de cette série Image, parce que l'existence d'un deuxième tome dépend de l'accueil des lecteurs, et n'est donc pas assurée. Ce tome reprend à l'instant où le précédent s'était arrêté, et le scénariste continue d'entremêler la quête de Mikey Rhodes (assassiner les 5 mages présents sur Terre), avec des retours dans le passé et l'explication des motivations des uns et des autres, ainsi que de leurs stratégies. L'idée d'intégrer des éléments d'Heroic Fantasy (épée, magie, créatures fantastiques) sur notre Terre est bien mise à profit, à la fois dans l'intrigue, mais aussi dans les images.



En feuilletant rapidement les pages, le lecteur constate qu'Adriano Lucas a défini une palette de couleurs spécifiques pour les manifestations les plus spectaculaires de la magie. Il y a en particulier l'utilisation d'une teinte rouge vive pour le ciel, mais aussi des teintes bleues pour certaines entités surnaturelles, et du vert fluorescent pour la végétation. Néanmoins il restreint l'usage de ces couleurs à l'intrusion du monde de Terrenos sur la Terre. Sinon, les couleurs utilisées pour Terrenos, ou la Terre sont assez proches, ce qui permet aux personnages d'exister dans un monde ou dans l'autre sans y déparer.



Sur la couverture du premier tome, le lecteur pouvait déceler une influence manga dans le visage du Brennan (le jeune garçon), avec un petit côté Marc Silvestri. Dans ce deuxième tome, ces influences se font beaucoup plus discrètes jusqu'à disparaître, au profit d'images qui privilégient la dimension descriptive, plutôt que les lignes de mouvements. La densité d'informations visuelles est renforcée par la complémentarité aboutie entre les lignes tracées et les couleurs, ces dernières assurant à la fois fonction de contraste entre les différents éléments, celle d'exhausteur de volume, et aussi celle d'installation d'une ambiance chromatique pour une séquence, ou une action donnée.



L'artiste effectue un impressionnant travail sur l'apparence des différents personnages. La plupart ont une stature normale, ce qui fait ressortir la carrure impressionnante de Mikey Rhodes, comme étant justement exceptionnelle. Il sculpte les manifestations de Nevermind (l'entité parasitant le corps de Mikey), pour des formes dérangeantes, empruntant à la fois aux fluides et aux organes humains. La faune de Terrenos est agréable à découvrir (avec une monture pour Mikey qui évoque un cousin des chocobos), ainsi que l'apparition épisodique d'un animal terrestre (un ours très imposant, au moins un grizzli).



Andrei Bressan se montre tout aussi convaincant dans sa manière de représenter le comportement des individus. Il réussit à trouver le ton juste pour les mouvements et les expressions de Brennan Rhodes, encore un jeune garçon, ce qui n'est pas à la portée de tous les dessinateurs. Il sait également trouver les nuances justes pour transcrire les postures particulières d'une femme enceinte. Sa mise en scène fait état de sa compétence en la matière. Les scènes de dialogue bénéficient d'un plan de prise de vue tel qu'elles ne sont pas statiques, le lecteur pouvant regarder le paysage, où les gestes des personnages. Les scènes d'action dégagent toute la force qu'on en attend, tout en restant lisibles, et en conservant des arrière-plans. S'il faut vraiment être tatillon, il n'y a qu'une séquence (une bataille aérienne mettant en jeu un hélicoptère) où le coup porté à l'épée nécessite une forte augmentation de la suspension consentie d'incrédulité, et dans laquelle le pilote et son passager s'en sortent comme par magie.



Joshua Williamson se montre très habile dans sa construction narrative, ménageant un suspense, tout en donnant régulièrement de nouvelles informations au lecteur. Amener des épées et de la magie dans le monde réel se révèle toujours délicat en termes de dosage. Pas assez : les pauvres barbares et autres soldats moyenâgeux tombent rapidement sous les balles. Trop : les mages diverses et variés se jouent des armes technologiques en un tour de main. Ici le scénariste importe peu d'éléments de Terrenos, mais les place dans un environnement sauvage peu peuplé. Du coup malgré leurs capacités magiques, ils ne peuvent pas trop perturber l'ordre naturel des choses.



L'autre difficulté pour le scénariste réside dans la dynamique du récit. Au premier abord, Mikey se retrouve dans la position du représentant d'un méchant sorcier (Lore), vraiment très méchant. Mais à ce point de l'histoire, la confrontation entre le bien et le mal n'est pas encore à l'ordre du jour. Le récit échappe à cette dichotomie simpliste par le positionnement des personnages, et le flou sur la situation réelle de Mikey Rhodes (revenu de Terrenos après une quinzaine d'années d'absence). Williamson joue avec son lecteur en qui se demande à quel point Mikey est perverti par Lore, et le degré d'irréversibilité. Du coup, la situation peut basculer d'un côté comme de l'autre, à chaque nouvelle péripétie.



Le suspense est rendu plus intense par la connaissance parcellaire de ce qu'a vraiment vécu Mikey pendant ces années à Terrenos, et par la découverte progressive que les événements l'ont changé. Le personnage échappe ainsi à la motivation primaire de "Il est méchant parce qu'il est méchant", pour passer à un comportement évolutif, en fonction des événements auxquels il a participé. Cette approche narrative laisse espérer que le méchant de l'histoire disposera lui aussi d'une psychologie dépassant cette même motivation primaire, lorsque son tour viendra.



Au cours de ces 5 épisodes, Joshua Williamson consacre donc la majeure partie des pages, à étoffer la relation entre les 2 frères (avec pour effet de développer le personnage de Brennan), à distiller plus d'informations sur le passé de Mikey (ce qui le rend plus complexe), et à évoquer fugacement les autres forces en présence (ce qui laisse supposer un environnement et un historique étoffés). Du coup le lecteur regrette un peu qu'il n'y ait pas plus de place pour les parents de Mikey, ou pour Rya (son amie).



Le premier tome de cette série proposait un départ courageux, à défaut d'être original, avec une intrusion du genre Sword & Sorcery, dans les États-Unis d'aujourd'hui. Ce deuxième tome confirme l'adresse des auteurs pour utiliser les conventions de ce genre dans une histoire pleine de suspense qui défie les clichés du genre. Ils savent faire exister leurs personnages au-delà de simple marionnettes sans âme. En particulier les 2 frères présentent des caractères différents, façonnés par leur histoire personnelle, et leur histoire commune (avec un paradoxe amusant puisque le plus jeune frère occupe maintenant la position d'aîné).



Le scénariste a conçu une intrigue dans laquelle les révélations sur le passé et le comportement des principaux personnages font apparaître que leurs motivations ne peuvent pas être réduites à l'altruisme ou la méchanceté. De son côté, Andrei Bressan montre au lecteur des personnages à l'apparence graphique bien différenciée, évoluant dans des environnements consistants. Il est aidé par Adriano Lucas qui complète les dessins avec une mise en couleurs à la fois organique et conceptuelle, renforçant les volumes des surfaces des éléments représentés, mais aussi la cohérence des lieux, et la logique des manifestations surnaturelles.
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Andrei Bressan (121)Voir plus

Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20341 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur cet auteur

{* *}