Aniss El Hamouri

Renata écrit, elle vit seule chez elle, c'est le bazar, elle concentre toute son énergie sur son roman qu'elle voudrait faire publier, tout est sur l'ordi portable, qu'elle se fait voler dans la rue, tout son monde semble s'effondrer, le frisson nous prends. J'ai toujours du mal avec les histoires de malchanceux, de ceux qui perdent tout sur un coup de malchance, mais très vit on dérive sur tout autre chose de beaucoup plus profond et riche, il n'y a pas de malchance, il y a un mal de vivre, une violence concentrée en soi, c'est La Fureur de vivre revisitée dans un monde d'aujourd'hui, plus cru, plus déchiré, plus raturé comme le dessin au trait nerveux, frénétique et compulsif, contenant une énergie réprimée prête à exploser. C'est réalisé en bichromie, un dessin au trait noir complété par des surface d'un rouge tirant vers le saumon, le dessin est violent et on plane dans cette ambiance insalubre, Renata n'est plus tout à fait avec nous, et dans ce monde déchiqueté, terrible et romanesque on découvre une forme de beauté hors normes. Cette bande dessinée est comme un frisson délicieusement punk.

Comme un frisson, c'est l'histoire de Renata, une douce jeune fille candide, qui perçoit le danger imminent par ce frisson qui la submerge dans certaines mauvaises situations.



Hélas elle ne maîtrise pas à 100% ce frisson, ce qui va lui faire perdre son ordinateur portable et tout son travail qu'il y avait dedans. Un cauchemar ! Tout ça à cause de mauvaises personnes qui lui ont fait du mal, alors qu'elle voulait les aider. Et lorsqu'elle cherche du réconfort dans ses amis qu'elle s'est entourée qui n'en sont pas, car eux qui sont trop c*n ne lui disent pas ce qui ne va pas, ce qui fait qu'elle ne sait jamais senti bien, ni à sa place, car ces personnes au final l'ont rejeté.



Au final par l'intermédiaire de Corbeau et de Béluga, après une soirée qui va mettre fin à l'ancienne Renata, celle qui vivait dans cette bulle de vie triste et ennuyeuse entourée de menteurs. La nouvelle Renata va vivre une nouvelle vie dans la vérité violente du quotidien.





Cette histoire est comme un résumé de notre vie... On cherche à se sociabiliser, à faire partie d'un groupe, d'un « tout »... mais au final on ne se connaissait pas entièrement, et les autres n'ont pas voulu voir ce qu'il y avait en nous, dans notre cœur et conscience... et à cause de cela on fait l'erreur d'accorder son amitié à des personnes qui ne la méritaient pas. On en ressort blessée, seule, voire abandonnée. On aurait voulu vivre pleinement l'amour et non se retrouver face à tous ces non-dits qui nous font vivre une vie triste. Notre inconscient avait compris bien avant notre conscience d'où venait toute cette tristesse.

Et pourtant c'est grâce à ce « tout », qui permet que notre conscience grandisse par les échanges que nous apporte les autres et de connaître qui nous sommes vraiment.



📖 Un livre à lire, et qui peut-être vous fera écho à vous aussi.

3 personnages pourchassés, persécutés… Pourquoi ? Par qui ? Sont-ils différents ? Des sorcières ? On veut les attraper, les brûler… Quel est ce pouvoir qu’ils semblent avoir en eux ?



Georg accompagne Ongle et Pluie. On est dans une époque indéterminée, dans des lieux inconnus. Ongle et Pluie sont chassées, elles cherchent à partir vers le sud, aidées par le jeune Georg. C’est leur différence qui est en jeu, cette violence qui couve au fond d’elles, qui s’exprime parfois, balayant tout sur son passage.



On comprend qu’elles ont souffert, qu’elles se sont enfuies, que le Mage veut les ramener, il est l’inquisiteur, le représentant de la religion.



Aniss El Hamouri propose ici sa première BD, auparavant publiée en fanzine, qui aura besoin de deux autres tomes pour éclaircir un récit complexe, brut, sauvage. A l’image du travail graphique vif et violent en bichromie terre et noir sur des pages très blanches car la priorité est donnée aux personnages et aux actions plus qu’aux décors.



C’est un album ambitieux, original qui pourra peut-être en effrayer certains. Il faut oser, c’est une lecture exigeante qui peu à peu, délivre ses secrets….

Brillant ! Aniss El Hamouri est un narrateur hors du commun ! Les pages sont toniques et la lecture hyper fluide ! Un livre qui se dévore ! Une belle entrée dans le métier pour ce jeune auteur prometteur !



Á lire d'urgence !

Ayant fait partie de la sélection du dernier Festival de la BD d'Angoulême, voici le premier tome d'une série de Dark Fantasy mystico-poétique et existentialiste plutôt effrayante.

Nous nous retrouvons dans un monde médiéval, où, comme de bien entendu sévit une implacable chasse aux sorcières menée par un non moins implacable inquisiteur surnommé « le Mage » Dans ce monde, Georg ,un jeune garçon, aide Pluie et Ongle, deux jeunes filles étranges au passé traumatique, à fuir le « Sanctuaire » une prison de l'inquisition. Toutes deux sont dotées de pouvoirs effrayants pour le commun des mortels. Elles sont bien incapables d'en expliquer leurs origines ni même qui elles sont elles-mêmes, mais cela fait d'elles des sorcières. Au cours de leur errance désespérée au travers le pays, Georg va découvrir la profondeur des séquelles que les maltraitances physiques et psychiques ont laissé sur Pluie et Ongle, mais aussi à quel point il s'est engagé dans une quête qui va le dépasser. Et c'est armé de sa seule bienveillance et de sa candeur qu'il tente de les aider à guérir. Mais où trouver un lieu sûr dans un monde où sévit cet implacable « Mage » qui semble capable de les traquer et de les martyriser jusqu'à dans leurs rêves ?

Avec une bichromie impactante , Aniss El Hamouri nous offre ici un récit mystique et poétique sur l'identité, la marginalité, le traumatisme et la difficulté d'en guérir mais aussi sur l'amitié.

S'il fallait résumer cette histoire, on pourrait dire que c'est une histoire de survie.

J'ai adoré. Une bd d'une grande finesse, avec un style graphique au trait bien noir, fin et précis, une seule couleur toujours placée aux bons endroits, des bulles très agréablement placées dans un découpage superbement choisi. Belle réussite visuelle, donc, le tout entremêlé d'une histoire prenante et mystérieuse. On s'attache aux personnages, s'inquiète de leur sort : un beau tour de force pour une magnifique bd. J'ai très, très hâte de découvrir la suite.

Renata, jeune écrivaine, se fait voler son portable avec son manuscrit dedans. Elle s'effondre...



Ma note moyenne est simplement due au fait que je n'ai pas du tout accroché aux dessins, pourtant très travaillés. L'histoire est déjantée, violente. Bref nous avons une œuvre sans aucune concession, qui divisera forcément.

Visuellement très réussi, quoique stylistiquement pas encore totalement abouti (les influences, Joann Sfar en particulier, sont nombreuses et étouffent un peu le trait du dessinateur), Ils brûlent est une lecture âpre et exigeante à mille lieues des poncifs habituels du genre.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..

Je n’ai pas accroché aux dessins mais en souligne néanmoins la puissance et le côté obscur. Une histoire pleine de violence et de solitude, une jeune fille, Renata, en proie à ses angoisses extrêmes et sa colère et qui perd pied dans le monde qui l’entoure.

Qualifiée d’autofiction intrusive, Aniss El Hamouri nous livre un court roman graphique basé sur le film « La Chose » de Carpenter.



Né au Maroc d'un père marocain et d'une mère belge, le narrateur arrive en Belgique à l'âge de dix-huit ans. Elevé dans une culture occidentale, il se sentait dans un cocon au Maroc, un peu hors sol. Son arrivée au plat pays n’est pas évidente car il n'est pas reconnu par les Marocains comme faisant partie de leur communauté mais ne se sent pas non plus complètement à sa place parmi les Belges. Le cul entre deux chaises si on peut dire.



Pour illustrer ses interrogations identitaires, le dessinateur reprend des scènes du film culte de Carpenter, créant une sensation de malaise. Enfin... c'est mon ressenti, moi qui n'ai jamais réussi à regarder le film en entier tant je le trouvais glauque et angoissant.



Imprimé en sérigraphie, le dessin est rose, turquoise et noir : glaçant comme le métrage, brûlant comme la fin...



Un bel hommage à "The Thing" et un témoignage questionnant sur l'identité et l’intégration. Faut-il renier ses origines pour être accepté ? Mais quelles origines ? Et accepté par qui ?

Revisitant le genre dark fantasy et le mythe de la sorcière, Aniss El Hamouri (Comme un frisson) prend le temps – cette oeuvre est annoncée en trois tomes – de construire un univers sombre, inquiétant et irritant, dans lequel le malaise et le macabre sourdent dans chaque flaque, dans chaque racine, dans chaque nuage.
Lien : http://www.bodoi.info/ils-br..

On est spectateur des états extrêmes de Renata, entre la léthargie et la violence la plus gratuite. Je ne sais pas très bien quoi penser de ce tome. Je ne me suis pas particulièrement sentie proche des personnages. C'est presque une BD "tranche de vie", qui montre des personnes pommés, qui répondent à la souffrance par la violence. je suis assez mitigée, je pense que cette BD s'adresse à un public particulier.

Le dessinateur Aniss El Hamouri nous conduit sur les traces d'une jeune fille en rupture de ban et à fleur de peau.
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Relecture façon BD-rock de Trainspotting teintée des défis auxquels font face les Milléniaux, Comme un frisson s’appréhende tel un coup de poing dans la figure.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..

Quand le train-train déraille avec Aniss El Hamouri aux commandes, les sensations fortes sont garanties.
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