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Citations de Ann Scott (158)


Quand on se sent seule au milieu des autres, autant l’être pour de bon. Le tout est de ne pas l’être avec soi-même, et ça, elle a l’habitude.
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C’est devenu impossible d’avoir des convictions en béton quand tous les jours on a un rêve qui expire, un espoir qui crève, une croyance qui agonise.
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Qu’est-ce qu’on est censé se poser comme questions à cinquante-huit ans. C’est quoi être adulte. Prendre ses responsabilités, accepter les défauts des autres, assumer les siens, renoncer à certaines choses, reconnaître qu’on ne peut jamais avoir de certitudes ? Qu’est-ce qu’on est, de quoi on a besoin et pourquoi. Si on répond vraiment à ces questions, on se fait peur.
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Ann Scott
On se dit qu'on ne risque pas de s'emmerder avec autant de passages ni de rester célibataire longtemps et, trois ans plus tard, au lieu d’être galvanisé d’habiter au coeur de la foutue culture, on se retrouve à fuir vers la campagne pour ne plus jamais avoir de voisins
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Le sable fin et chaud sous ses pieds nus, puis humide et plus dur, et enfin la fraîcheur de l'eau. Trente ans qu'elle n'avait pas fait ça. Quelle folie d'avoir laissé passer tout ce temps.
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Elle ne se sent pas seule ici, elle ne l'est pas.Elle est entourée de tous les génies imaginables à chaque seconde. Il lui suffit de mettre n'importe quel disque, de plonger dans n'importe quel film, d'ouvrir n'importe quel livre. Elle parle à ses fantômes en permanence.
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Tout a un sens et une fonction sauf l’être humain. Tout était déjà là avant nous. Les animaux et la nature ont besoin les uns des autres mais l’humain ne sert qu’à lui-même. Donc il peut disparaître. C’est ce que les mecs de la tech montrent tous les jours à force de construire un monde numérique. Si on est une espèce qui détruit la planète, peut-être qu’on est un accident et qu’on n’aurait jamais dû voir le jour.
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Je ne crois qu'au coup de foudre, je refuse de faire la même chose qu'un tas de gens que je connais : essayer quelqu'un.
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La plupart des gens sont seuls, ou se sentent seuls, ou ont peur de l'être. Peut-être est-ce pour ça que certains se comportent de manière vraiment merdique. Mais je ne me demande plus jamais pourquoi les gens font ce qu'ils font. Quand on relie entre elles les choses qu'ils choisissent de nous montrer d'eux-mêmes, on trouve facilement l'origine du problème, mais l'impuissance face à ça est toujours un crève-coeur. (Incipit)
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Quand une telle chose survient, ce dont on se souvient ensuite toujours, c'est comment on l'a appris, où on se trouvait et ce qu'on était en train de faire.
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Peut-être est-ce pour ça que maintenant elle fuit un tas de choses, parce que sans doute que la terreur est toujours là, tapie pas loin, et qu'elle peut revenir à tout moment.
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Elle retourne dans l'entrée chercher ses sacs qu'elle emporte dans le salon et s'accroupit pour les ouvrir. Les déménageurs n'arriveront que dans cinq jours mais ce qu'elle a apporté suffira d'ici là. Du plus gros sac elle extirpe la couette, qu'elle est parvenue à compresser, en prenant soin de ne pas faire tomber l'ordinateur glissé dedans. Du deuxième elle sort l'oreiller avec la taie, le drap, la serviette, le rouleau de PQ, la cartouche de cigarettes, la trousse de toilette, les quelques tee-shirts, culottes et chaussettes de rechange. Pour le reste, elle fera avec le jean, le pull et les baskets qu'elle a sur elle. Elle emporte le dernier sac dans la cuisine pour étaler son contenu sur le plan de travail. L'assiette, la casserole, la passoire, la fourchette, le couteau, le mug, la boule à thé, le paquet de thé, les pâtes, l'huile d'olive, et le morceau de parmesan qu'elle a failli oublier ce matin dans le réfrigérateur de Margot. Elle va ensuite mettre le rouleau de papier dans les toilettes, la serviette et la trousse dans la salle de bains, puis elle revient chercher ce qui est pour le lit et emporte le tout dans la chambre du fond. Elle a beau avoir dormi tout du long dans le train, elle a besoin d'une sieste.
(p.23)
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La beauté est faite pour les gens qui ont le temps de l'absorber.
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Avoir un compte sur un réseau social sans être beaucoup liké, c’est comme la cage de l'animal au fond du zoo devant laquelle personne ne s'arrête. C’est la même violence que de jouer devant une salle vide, excepté que ce n’est pas uniquement en tournée, c'est tous les jours à chaque seconde. p. 163
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Internet était vraiment génial, un formidable outil d'ouverture et de culture accessible à tous, mais les réseaux sociaux l'ont transformé en gigantesque instrument de destruction collective... Va te faire foutre..., Zuckerberg aussi...
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Tout le monde a envie d'être amoureux. On est tellement bien dans les bras de l'autre, on pourrait mourir de cette chaleur. Un jour on pose les yeux quelqu'un et quelque chose s'allume. Quelqu'un nous touche et on sort de nous-même pour aller vers lui. On le regarde dans le fond des yeux, dans ses yeux pleins de promesses, et on crève de peur parce qu'on pourrait partir en morceaux.
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Pour en finir avec la théorie du complot sur les otages de 2014
(Mail de Guy)

Pourquoi le visage des otages semble chaque fois impassible?
Deux réponses possibles. Peut-être ont-ils cru à une
répétition, ou peut-être étaient-ils sous sédation. Plusieurs des ex-otages français ont rapporté qu’on leur faisait répéter régulièrement leur future exécution, très certainement dans le but de les rendre moins méfiants et plus dociles le jour venu. Quant à la sédation, c’est une question qui revient souvent et qui semble crédible, non pas pour
atténuer la souffrance mais pour permettre de faire des vidéos qui puissent être exploitables sans nécessiter plusieurs prises si la victime se débat ou bafouille pendant son allocution.
Pourquoi n’ont-ils pas montré les exécutions en elles-mêmes ?
Il se peut que faire croire à une répétition ou sédater n’ait pas suffi et
que le bourreau ait dû se faire aider, ce qui aurait donné un
sentiment d’incompétence. Il y a aussi le fait que ces vidéos étaient destinées à l’opinion publique occidentale et que c’est toujours le message qui prime. Une décapitation au couteau est forcément une boucherie. Le message était la mort, pas la boucherie, ils ont donc montré la mort.
Il se peut aussi qu’au moment de l’exécution, ils aient tout
bêtement oublié de relancer les caméras, comme les types qui ont assassiné Daniel Pearl et qui avaient oublié de mettre une cassette dans le caméscope. Sur la première vidéo de J. Foley, les trois phases ne semblent pas avoir été tournées dans la foulée. Ils peuvent avoir décidé de monter les vidéos suivantes de la même façon pour garder une unité.
Par ailleurs, au moment de présenter l’otage suivant et de lancer son ultimatum, le bourreau a tout de même plus intérêt à réapparaître calme et propre comme un sou neuf, que couvert de sang avec le coeur qui bat à cent mille. Même s’il sait que les otages seront tués de toute façon, il a besoin de passer pour un porteparole provisoire des instances supérieures de l’EI et non pour un commis boucher.
Ne perds pas ton temps avec des QI de moins de quatre-vingts, le
bon Dieu ne te le rendra pas.
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C'est comme si ta vie tout entière défilait sur la musique. Tout ce que tu as pu regarder, entendre, goûter, toucher, les lieux, les gens, les époques, et jamais elle n'a été là pour le partager. Tu vois toutes les fois où tu y as cru, où tu l'as attendue, chaque fois si près du but. Tu la vois marcher, parler, rire, plein de gens l'entourent, et tu n'es pas dans le tableau. Elle vit sans toi. Tu n'existes pas. Tu voulais être tout pour elle et tu n'es rien.
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Derrière le foutoir des percussions qui commençait à faiblir, on entendait le premier morceau se profiler. Pure techno de Detroit, minimaliste mais velouté, tout en finesse. Les gens qui n'y connaissent pas grand chose croient que le boulot consiste à enchaîner deux disques sans que ça s'entende, mais c'est beaucoup plus compliqué que ça. Toute la magie du truc réside dans la capacité à maintenir une unité sonore qui emmène quelque part. Quand je me demandais ce qui m'avait poussée à me tourner vers cette musique là, je me disais que c'était ce que ça me faisait dans la tête, mais aussi dans le ventre. Un truc sexuel. Guillaume s'est détaché pour retrouver l'usage de ces bras et j'ai fermé les yeux, emportée par le flux.
Derrière le film secret de mes paupières, l'essence du son est devenue comme un torrent de lave qui me coulait du cerveau, achevant de nettoyer le peu de résistance qui me restait. Une étendue de cristal s'est ouverte à moi, à perte de vue. Sous mes pieds qui ne touchaient plus le sol, je pouvais voir toute la vie, un monde de racines et de petites bêtes qui évoluaient calmement, sans crainte ni urgence. J'étais seule dans ce décor, mais je savais que si je rouvrais les yeux ils étaient tous là. Et ils ressentaient tous la même chose que moi. Chacun dans son propre délire, mais tous sur la même longueur d'ondes. Tous conscients d'une même et unique chose : le rythme. Tous là pour se laisser emporter loin de tout ce qui ne tournait pas rond. Loin de tout ce qui foirait toujours avant même qu'on essaie. Loin du peu qu'on avait et qui ne ressemblait en rien à ce qu'on aurait voulu avoir. Tous là pour se lâcher sur cette musique qui répétait inlassablement ici et maintenant.
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Tous ces petits jeux auxquels on joue, tout ce qu'on se raconte, tout ce qu'on s'inflige, tous, avec la peur d'être jugés, rejetés, trahis, la peur d'échouer ou de manquer de temps, et la trouille la plus viscérale de toutes, parce que personne n'est jamais revenu pour raconter. Peut être que les meilleurs moments ne défilent pas, peut être que personne ne nous attend, et quand ça se produira,on sera probablement entouré d'inconnus ou seul.
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