Anne-Lise Ducanda

Cri d'alarme ou procès à charge ?



Quel rapport ont vos enfants avec les écrans ?

Le confinement a-t-il eu un effet sur leur consommation d’écrans ?



On voit de plus en plus de tout-petits, dans leur poussette, le téléphone de leurs parents en mains. Je ne cautionne absolument pas mais les parents font ce qu’ils peuvent et souvent ne mesurent pas les conséquences que les écrans peuvent avoir sur le développement de leurs petits.

Les écrans sont devenus omniprésents dans nos vies. Les enfants les utilisent même en classe ou avec l’orthophoniste.

Faut-il s’en inquiéter ?



D’après le Dr Anne-Lise Ducanda, qui a écrit Les tout-petits face aux écrans : Comment les protéger ? avec le bandeau pour le moins alarmiste : L'épidémie silencieuse, oui !

Entre 2003 et 2017, le médecin en PMI reçoit de plus en plus d’enfants en difficulté : retards de langage, troubles de la concentration, difficultés dans les relations sociales…

Elle y voit une corrélation forte. Elle écrit donc ce livre pour mettre en garde parents et professionnels de l’enfance.



C’est un sujet qui m’intéresse beaucoup. J’ai d’ailleurs suivi un MOOC l’année dernière sur le sujet, avec des intervenants de tous horizons.



Si ce livre a le mérite d’être clair et accessible à tous, je trouve tout de même que le procès est à charge.



Comme dit dans le MOOC suivi à propos de ces cris d'alarme, tous les éléments ne sont pas pris en compte dans l’analyse faite par le Dr Ducanda. Il y a une énorme différence entre donner un écran nounou et interagir ensemble autour d’une tablette. Le retard de langage ne peut, à mon sens, être imputé à la tablette mais au fait qu’elle empêche le dialogue entre parents et enfants. Mais si on s’installe ensemble pour parler de ce que l’on voit ou fait, les choses deviennent différentes.

Les écrans sont des outils, ni plus ni moins. Je ne crois pas qu’il faille les diaboliser. Tout est question de mesure d’une part, mais surtout d’utilisation d’autre part.

J’ai toujours un peu de mal avec les chiffres qu’on avance comme preuve de son raisonnement. 95% des enfants en difficultés consomment des écrans. Il semble y avoir corrélation en effet. Mais l’analyse ne me semble reposer que sur un seul critère. Comment sont utilisés ces écrans ? Y a-t-il dialogue pendant leur utilisation ou sont-ils seuls ? Ont-ils d’autres loisirs ?

Lier troubles dys et écrans par exemple me semblent pour le moins hasardeux quand neurochirurgiens et pédopsychiatres ne peuvent eux-mêmes être catégoriques sur ces troubles mal connus.



On ne peut évidemment pas nier que les écrans soulèvent de nombreux problèmes, parce qu'ils remplacent souvent les interactions sociales, limitent les autres activités de loisirs mais le problème n'est pas dans les écrans mais leur utilisation.



Si le cri d’alarme est parfaitement justifié il mérite à mon sens d’être un peu nuancé.



Ceci dit ce livre reste très intéressant à lire afin de se forger une opinion.

Il est étoffé de témoignages de parents, de clés pour repérer d'éventuels troubles ou encore de "remèdes".

Le propos est clair et s'adresse à tous, que l'on s'intéresse à la psychologie du développement de l'enfant ou non.

A lire donc, tout en variant les sources...
Lien : https://demoisellesdechatill..

Un livre que chaque futur ou actuel parent devrait lire! Un livre de santé publique !



Après cette lecture je retiens qu'il ne faut aucun écran pour les petits avant 2-3 ans et très très peu après jusqu'à 6-8 ans.



Les écrans sont une forme de pollution majeure et empêchent l'apprentissage du langage et d'autres compétences tellement importantes avant 6 ans.



J'ai été vraiment choquée de lire les liens entre les troubles ressemblant à ceux du spectre autistique disparaître après l'arrêt des écrans (parfois en quelques semaines) chez certains enfants. Une fois que l'on sait on ne peut pas décemment laisser des petits se gaver d'écran via tablette, téléphone et TV.



Avec nos petits arrêtons les écrans, cela les préservera car ils ont bien le temps de les découvrir et cela nous fera également le plus grand bien.

Avant d'ouvrir ce livre, j'étais déjà sensibilisée aux dangers de l'exposition prolongée des enfants devant les écrans mais cet ouvrage met en lumière ce que je méconnaissais : des symptômes comparables à ceux des personnes souffrant de troubles du spectre autistique.

J'ai été choquée de lire que des enfants peuvent passer leur journée devant un écran et que les troubles dont ils souffrent les rendent asociaux à la vie en collectivité. Ce livre permet une prise de conscience, encore faut-il que cette dernière soit partagée par le plus grand nombre.

Je remercie Babelio et les éditions Litos pour l'envoi de ce livre qui est vraiment intéressant, j'essaie d'en parler un maximum autour de moi, à mes proches comme à mes collègues. Le ton est alarmiste, certes, mais je pense que c'est totalement justifié : il faut que les parents soient au courant des conséquences sur le cerveau d'une surexposition aux écrans, dès la petite enfance. Pour illustrer ses propos et mises en garde, Anne-Lise Ducanda intègre énormément de témoignages directs de parents, enseignants et autres professionnels de l'enfance qui ont fait les mêmes constats, ont eu les mêmes questionnements et qui la remercient. Autant d'électro chocs quand on découvre tous ces portraits d'enfants "collés" aux écrans par des parents pensant parfois bien faire (pour les distraire, les occuper ou leur apprendre les chiffres, l'anglais etc), des enfants accros qui ont besoin de leur dose d'écran au détriment de leurs jeux, de l'utilisation de tous leurs sens ou des contacts humains, des enfants qui présentent les mêmes syndromes que l'autisme.

J'ai été sensible à tout ce qui est expliqué, en tant que jeune maman (je fais encore plus attention maintenant, plus de télé si loulou est dans la pièce, même s'il ne semble pas la regarder), mais aussi en tant qu'enseignante. Contrairement à ce qu'annonce le titre, l'autrice ne s'arrête pas aux dangers des écrans sur les tout-petits. Elle aborde aussi la question de l'addiction chez les enfants et les ados, les conséquences sur la scolarisation. J'ai retrouvé un portrait très réaliste de ce qu'on vit au quotidien depuis quelques années, avec de plus en plus d'élèves présentant divers troubles de l'apprentissage, troubles de l'attention ou de l'hyperactivité, une mauvaise gestion de leurs émotions et de la frustration, un manque d'intérêt pour ce qui n'est pas ludique ou sur écrans et la perte du goût de l'effort. Nous ne sommes pas assez formés pour accompagner ces élèves et je pense sincèrement, encore plus à la lecture de ce livre, qu'il y a bel et bien un lien, que les écrans n'y sont pas pour rien.
Lien : http://ocalypso.canalblog.co..

Merci à la masse critique de Babelio pour la découverte de ce livre.

Maman de 2 enfants je suis en effet confronté aux écrans avec mes petits, les règles sont là et force est de constater que parmi les témoignages de ce livre je me retrouve dans certains.

Stopper les écrans permet en effet de ramener du calme dans notre foyer et pourtant il n'en consomme pas le matin mais les week end ou certains moment à la sortie de l'école, ce livre m'a permi d'ouvrir les yeux et de me donner des idées ou astuces pour éviter aussi le conflit avec les écarns, il me semble en effet necessaire de réveiller les mentalités et je souhaite plein de courage à cette auteure pour y arriver. on a réussi à avoir le slogan manger bouger partout pour notre santé alors pourquoi pas stopper les écrans ou à consommer avec modération ne pourrai pas voir le jour?