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Critiques de Anne Perry (1974)
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Vocation fatale

Genial ! Encore une petite pépite de la grande Anne Perry! Je le classerais sans aucun doute dans mon top 10 des polars ;-)

S'attaquant ici à la situation dans les hôpitaux à la fin du 19ème siècle ainsi qu'aux tabous et à l'hypocrisie de la bonne société londonienne, c'est une intrigue passionnante avec un suspense trépidant que l'auteur nous livre ici! Comme souvent avec Anne Perry, j'ai été bluffée en découvrant le fin mot de l'histoire, car l'air de rien et sans grands tremolos, elle ose quand-même aller loin cette Madame Perry! Bon, c'est vrai, une fois n'est pas coutume, j'avais un peu venu voir la fin dès la moitié du livre, mais cela ne m’a pas empêché de trouver le roman génial et de saluer l'audace et l'intelligence de l'auteur!
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Vocation fatale

La nouvelle cliente qui se présente, vient de la part de Lady Callandra. Mrs Julia Penrose raconte à William Monk, enquêteur privé, une affaire très délicate qui concerne sa jeune soeur Marianne Gillepsi. Il est impensable de faire appel à la police et il est inconcevable d’oublier… La douce Marianne a subi une agression sexuelle dans le pavillon du jardin de leur demeure et elle est incapable de se rappeler les faits, ayant effacé de sa mémoire ce traumatisme.

L’enquête ne doit plus tarder et se mener en toute discrétion car le scandale entacherait la réputation de Marianne… Même Mr. Penrose ne doit rien savoir.

Monk, se faisant passé pour l’ami d’un lointain cousin, questionne finement l’entourage proche des deux soeurs, voisins et domestiques, et s’entretient longuement avec la jeune fille. Très vite, il ne peut s’empêcher d’éprouver un malaise et imagine une trame bien cruelle, se doutant que les répercussions seraient encore plus dramatiques si ses conclusions venaient à être divulguées…



Lorsqu’il se confie à sa bienfaitrice Lady Callandra, Monk se sent plus apaisé, sauf lorsque Hester Latterly est présente ! La première est devenue une amie, la seconde est une épine qui ne cesse de le darder mais aussi de le stimuler…



« … Enfin, Callandra reposa sa cuillère.

- Avez-vous vu Hester récemment ?

- Non.

Elle eut un sourire amusé. Agacé, il éprouva le besoin de poursuivre.

- Non, je ne l’ai pas vue, déclara-t-il. Et je m’en porte très bien. La dernière fois, nous nous sommes séparés sur des propos qui étaient loin d’être aimables. C’est la femme la plus acerbe et la plus imbue de ses opinions que j’aie jamais rencontrée ! Elle est dogmatique et ne juge pas utile d’écouter les autres. Et elle est si contente d’elle-même que cela la rend insupportable… »



Lady Callandra est devenue administratrice du Royal Free Hospital. Bénévole déterminée, elle souhaiterait changer les conditions de travail du personnel soignant. Le manque d’hygiène, la formation des infirmières, la considération du patient, le traitement de la douleur, beaucoup de points seraient à réformer. Parfois en désaccord avec le médecin chef Sir Herbert Stanhope, elle se tourne vers Kristian Beck, un médecin originaire de Bohême, qui est un homme humain, sensible et généreux.

C’est en voulant aider une lingère à dégager un conduit de la blanchisserie, que tous deux découvrent le cadavre de l’infirmière, Miss Barrymore.

Miss Barrymore était une infirmière respectée et appréciée. Jeune femme qui avait suivi Florence Nightingale en Crimée, elle était revenue forte de son apprentissage et de ses désirs d’améliorer le système hospitalier.

L’affaire est confiée à la police, l’inspecteur-chef Runcorn assisté de ses adjoints le sergent Evan et l’inspecteur Jeavis… mais Lady Callandra n’a guère confiance. A titre privé, elle préfère soumettre l’enquête à Monk et contacter Hester pour l’aider dans son investigation. Hester, ancienne camarade de Miss Barrymore, assurera le remplacement et jouera les espionnes.

Qui a étranglé Miss Barrymore ? quel est le motif ? Et si par un incroyable hasard, les affaires Gillepsi et Barrymore se mêlaient ? Bientôt un autre personnage entre en scène… l’avocat Oliver Rathbone.

Afin de rendre justice, pour la quatrième fois, le trio se ressoude.

.

.

Pour le quatrième tome des enquêtes de William Monk, on se retrouve dans les couloirs d’un hôpital et non pas dans ceux des demeures aristocratiques. L’auteur avec son talent habituel, nous décrit la misère, la vétusté, de l’hospice public et des soins prodigués. Au XIXème siècle, la médecine moderne commençait à se profiler, révolutionnant des pratiques et les consciences, mais certains dogmes demeuraient inébranlables. Les femmes ne pouvaient prétendre pratiquer la médecine, elles étaient considérées comme inférieures aux hommes et sans faculté. Au retour de Crimée, Florence Nightingale et d’autres femmes de son acabit ont changé la profession, lui offrant une évolution capitale.

Cette série est passionnante pour trois raisons…

- les intrigues, toujours bien tissées, surprenantes et captivantes,

- l’époque, voyage dans l’Histoire victorienne,

- et les personnages récurrents, tous sympathiques et fascinants. Leur évolution personnelle contribue à rendre la lecture plus fluide, plus agréable, car les thèmes abordés sont particulièrement durs et affligeants.
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Vocation fatale

Il s’agit du quatrième tome de la série Monk. Comme chaque fois je suis enchantée par ma lecture. Ici l’histoire commence par le viol d’une jeune femme, mais j’ai commencé à me poser des questions quand l’affaire est résolue page 54 (je l’avoue je me suis dit "mais que va-t-il se passer maintenant?"), mais Anne Perry n’en avait pas finis avec nous et voilà qu’un meurtre à l’hôpital où travaille Callandra va avoir lieu. J’ai juste adoré ma lecture, retrouvé Monk, Hester et Callandra était un véritable plaisir, d’autant plus que j’adore la relation que Monk et Hester entretiennent entre respect, colère et disputes, je suis HYPER fan de ce couple et chaque fois qu’ils sont ensemble ou qu’ils pensent l’un à l’autre, je frétille et je gluglute car je les adore franchement. Bon l’histoire est vraiment génial, je me suis vraiment laisser prendre tout du long, Anne Perry est vraiment très forte pour nous balader même s’il y avait une chose que j’avais parfaitement compris tant elle me paraissait évidente et je ne comprenais pas pourquoi tout le monde s’acharnait dans la mauvaise direction. J’ai beaucoup apprécié la "morte", c’est un peu gore dis comme ça, mais on apprend à la connaître après son assassinat et ça avait vraiment l’air d’une super personne, une femme infirmière dont le plus grand rêve était d’être médecin, mais dans un monde d’homme où les femmes ne sont bonnes qu’à devoir être belle et plaire à leur mari, c’était très dur pour elle. Encore une fois on a une critique de la société de l’époque et de la manière dont était vu les femmes, j’aime beaucoup surtout que c’est vu au travers de Monk et d’Hester, e d’autres personnages, et on voit que pour un homme c’est par moment difficile de voir la femme autrement que comme faible, mais même pour la femme. Certaines femmes dénigrent elles-mêmes leur propre sexe et ça en devient triste. J’ai d’ailleurs adoré le père de la victime qui était à fond pour ce que faisait sa fille et qui croyait vraiment en elle et en ses rêves, c’était très beau (et aussi très triste). Quand au coupable… Et bien je vous laisse lire le livre pour le savoir, mais j’ai accusé tout le monde au moins une fois !
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Vocation fatale

C'est fou comme ce livre nous berne. On pense détenir la vérité et en fait elle est toute autre que ce que l'on imaginais. C'est assez terrible quand même.... Ici nous découvrons un viol et un meurtre, et s'ils ne semblent avoir aucun rapport entre eux, celui ci se fait, bien qu'il soit imperceptible et peu important, j'ai trouvé. J'aime énormément comment se déroule le meurtre, m'ai j'ai trouvé que le procès trainait en longueur et se répétait bien souvent, en plus je stressais, j'avais peur que Rathbone perde alors qu'en vérité la solution est tellement.... argh quoi, je me suis fait avoir, je pensais détenir la clé de la solution et tout....Et en fait non. C'était même plutôt simple quand on y pense, et j'aime ce que l'avocat fait à la fin, ça m'a fait sourire et ça m'a surtout soulagé. Je déteste la plupart des personnages secondaires dans ce livre, et si j'adore Monk, Hester, Callandra, Evan et Rathbone, le reste ça dépend. J'ai beaucoup aimé Prudence Barrymore, même si c'est la victime et qu'ainsi on ne peut pas réellement en parler mais comment on la dépeint, j'ai trouvé que c'était une femme forte qui n'a pas eut de chance de vivre à une telle époque. J'ai aimé Kristian Beck aussi, sans trop savoir pourquoi, et j'avais énormément peur pour lui....J'ai aimé sir Herbert pour sa droiture, malgré tout [SPOIL : Même si à la fin, je le haissais quoi....]. J'aime la plume d'Anne Perry et sa façon de montrer que décidément les femmes à cette époque là c'était vraiment rien, et que c'est assez blessant. J'ai mis du temps à le finir, pour certaines raisons, mais il m'a plu, et j'en reveux encore.
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Vocation fatale

Deux enquêtes pour le prix d'une pour Monk, enquêteur récurrent d'Anne Perry. Il doit en premier lieu découvrir l'auteur du viol d'une jeune fille, drame irréparable, psychologiquement bien sûr, mais aussi socialement dans cette Angleterre victorienne qui n'a pas brillé en ce qui concerne la place des femmes dans la société.



Cette intrigue vite élucidée nous conduit à une enquête plus dense, le meurtre d'une jeune infirmière atypique (elle a participé aux secours lors de la guerre de Crimée et dénote parmi la population de jeunes femmes qui officient à l'hôpital, par l'étendue de ses connaissances et sa volonté d'indépendance). Les soupçons se portent sur l'un des chirurgiens avec qui la jeune femme avait eu une altercation peu avant sa mort. L'inspecteur de police est un gros balourd, Monk est mandaté par l'une des responsables administratives pour essayer de faire le clair sur cette affaire.

L'enquête elle-même traîne un peu en longueur et le lecteur a quelques coudées d'avance pour comprendre le nœud de l'intrigue. On a hâte qu'un témoin révèle lors du procès ce qui était énoncé entre les lignes depuis bon nombre de pages. D'autant qu'il y a pas mal de redites qui alourdissent le texte.



Le plus intéressant dans le roman est certainement l'évocation du travail à l'hôpital, à une époque où l'on avait des gros risques de mourir, non des interventions elles-même, mais d'infection, puisqu'aucune précaution d'hygiène n'était préconisée, par ignorance. Et les antibiotiques n'existaient pas. Seule l'anesthésie commençait à faciliter le travail des chirurgiens.

C'était aussi le temps des faiseuses d'anges, que les femmes en détresse suppliaient de les débarrasser de leur fardeau, au risque d'y perdre la vie.



L'ensemble constitue donc une lecture que l'on reprend avec plaisir, mais qui aurait pu être un peu plus courte avec une construction plus efficace.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Vocation fatale

Quatrième enquête de William Monk.





Callandra Daviot (voir Un étranger dans le miroir) contacte William Monk suite à la découverte dans une goulotte à linge du Royal Free Hospital du cadavre de Prudence Barrymore, ancienne infirmière de Crimée retrouvée étranglée. Cette demande a aussi pour but caché de protéger un des médecins étrangers qu'elle admire secrètement : Kristian Beck. Afin de seconder notre détective, Callandra fait également appel à Hester Latterly afin que celle-ci puisse mener discrètement quelques investigations au sein même de l'hôpital.

Rapidement, les soupçons se tournent vers Sir Stanhope, éminent chirurgien. Des lettres écrites par la victime laisseraient entendre une romance.... Seulement, les apparences sont parfois trompeuses...😏





Incontestablement, Anne Perry possède une plume incroyable et sait comment garder son lecteur sur le qui-vive jusqu'à la dernière page. Un vrai régal à lire. 😍



À travers ce quatrième opus des enquêtes de William Monk, Anne Perry aborde sans concession la place des femmes dans cette société anglaise très moralisatrice et qui pourtant cache bien des horreurs sous un vernis d'aristocratie. Ce roman s'ouvre au départ sur une enquête de viol dans la haute société pour ensuite découler vers l'intrigue principale, celle d'un assassinat au sein d'un établissement hospitalier. L'intrigue est maîtrisée et le lecteur complètement captivé par un scénario intelligent et humain.



Comme toujours, le grand plus de cette intrigue revient au découpage de l'intrigue en deux temps : l'enquête menée par Monk conduisant à l'inculpation d'un suspect ; et, le procès mené tambour battant par Oliver Rathbone qui utilise sa rhétorique pour faire parler les témoins. Dans celui-ci Rathbone va se surpasser. 😉



Les personnages récurrents de la série sont indéniablement un des grands points positifs de cette série. le trio Monk/Hester/Rathbone est d'une fraîcheur et par moment d'un humour incroyable. de plus, ce quatrième ouvrage permet à William Monk de comprendre une partie de son passé, concernant la terreur qu'il a pu inspirer à ses anciens collègues.



Les autres personnages ne sont pas en reste. Nous avons au travers des différents protagonistes, une description de la société aristocratique avec ces messieurs imbus de leurs personnes, ces dames moralisatrices et détachées de la réalité et, une description plus crue grâce notamment aux infirmières travaillant au sein de l'hôpital.





Sans contestation possible, le grand atout de cette série se trouve également dans les aspects historiques évoqués et dénoncés.



Ici, Anne Perry dénonce sans sympathie la place des femmes dans cette société anglaise patriarcale où la femme n'est qu'un objet de reproduction et de paraître. L'homme peut prendre son plaisir quand bon lui semble voire même se permettre quelques abus du moment que tout cela se fasse discrètement. La société ne veut pas entendre parler de viol au sein de la famille même, des grossesses à répétitions entraînant parfois la mort des femmes.

Dans ses conditions, les femmes en sont réduites à des solutions extrêmes. Et même là, la classe sociale intervient. Ainsi, pour un avortement, une femme de bonne famille le fera faire par un chirurgien lui détectant une "tumeur" et avec un minimum de soin , alors qu'une femme anglaise sans ressources se retrouvera à faire appel à une faiseuse d'ange exerçant à l'arrière d'une boucherie par exemple et dans des conditions hygiéniques déplorables.



Anne Perry prend également sa plume pour nous décrire les conditions de travail dans les hôpitaux de l'époque et les méthodes de soin employées. Sans hésitation, vous apprécierez notre époque.😀

Les hôpitaux de l'époque sont des mouroirs. Les conditions d'hygiène sont inexistantes avec des chirurgiens opérant les patients les uns à la suite des autres dans les mêmes vêtements; des soins postopératoires se résumant à attendre de voir si le patient survit ou pas. le personnel infirmier est effrayant puisque les infirmières ne sont pas formées aux soins : souvent ces femmes sont des alcooliques, des femmes pauvres n'ayant trouvé que ce travail.



Au cas où vous auriez un doute : j'ai adoré !!

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Vocation fatale

Les enquêtes de William Monk - Tome 4



Comme tout à chacun, il m'est déjà arrivé de souhaiter retourner dans le temps, pour diverses raisons. Mais après la lecture d'un tel livre, je me dis que nous sommes bien au XXIème siècle.



Deux points forts dans ce livre.



- La place de la femme dans la société,

- L'avortement



Prudence Barrymore, femme de tête, issue d'une famille aisée souhaite devenir docteur.

inconcevable au XIXème siècle, ou la place de la femme était d'être une bonne épouse, s'occupant de sa maison et des enfants.

Mais il y a aussi toutes ces femmes qui violées, abusées, fatiguées de tant de grossesse, tombent entre les mains des "faiseuses d'anges", ou de chirurgiens sans scrupules.



Un très très bon polar... A lire
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Vocation fatale

Une fois de plus, j’étais ravie de retrouver nos héros, l’auteure les étoffe à chaque tome. La relation entre Monk et Hester est un régal, leurs discussions sont plus que savoureuses. Je ne me lasse pas de leurs échanges, cela me fait toujours sourire.







Lady Callandra, quant à elle, a un coup de cœur pour un médecin. J’aime beaucoup suivre tous ces personnages et l’évolution de leurs relations. On a droit à pas mal de scènes cocasses, qui cassent un peu la morosité ambiante.







En effet, il faut l’avouer, Anne Perry, dans cette série, n’épargne pas le lecteur et à chaque tome, elle trouve les mobiles les plus abjects. Dans ce tome, les avortements clandestins sont évoqués. Ils étaient bien sûr, illégaux. J’ai été horrifiée d’apprendre que la majeure partie des femmes arrivaient dans leur mariage (et même après) sans savoir comment on faisait les bébés ! Certaines femmes étaient gardées dans une ignorance telle qu’elles ne faisaient pas le rapprochement entre la cause et la conséquence.







De plus, les viols étaient considérés comme étant de la faute de la victime, (même si cela n’a guère changé de nos jours), donc les femmes ne portaient pas plainte et si la conséquence était une grossesse, elles devaient se débrouiller comme elles pouvaient. Les femmes de la haute-société avaient certainement recours à des médecins moyennant finance, mais les femmes du peuple ??







L’auteure nous dresse un portrait de la société anglaise du 19ème au vitriol ! On est loin des salons huppés, des bals, du strass et des paillettes. Tout n’est qu’apparence, faux-semblant et réputation !







En bref : j’en veux encore !!!!!



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Vocation fatale

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Vocation Fatale ?

"Il s'agit ici du quatrième volet des aventures de William Monk, que j'avais envie de poursuivre depuis longtemps. De plus, il semblerait qu'une nouvelle fois il devienne difficile de trouver les premiers tomes, une bonne excuse donc pour ne pas tarder à les acquérir."



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Un meurtre a été commis au Royal Free Hospital et Lady Callandra, en tant qu'administratrice, a eu la malchance de découvrir le corps. Alors que les soupçons de la police se dirigent très rapidement vers le Docteur Beck, l'un de ses amis très chers, Callandra demande à Monk d'enquêter de son côté..."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

"La construction de ce roman sort du schéma habituel du roman policier. Nous avons tout d'abord une première enquête, puis arrive la principale, bien différente, qui se déroule en deux parties, dont une pendant le procès du meurtrier présumé. J'ai aimé ces différentes phases, les changements de points de vue et d'enjeux mais j'ai quand même trouvé que l'histoire s'étirait un peu en longueur. Cela était d'autant plus accentué qu'il est très facile pour le lecteur de comprendre le mobile du crime dès le début, là où les enquêteurs ne le découvrent que dans les toutes dernières pages. Peut-être est-ce également le côté 'mondain' que l'on retrouve habituellement, qui m'a un peu manqué ici, l'intrigue se déroulant essentiellement à l'hôpital, un endroit des plus sordides à cette époque. Mais même si ce n'est pas le meilleur des Anne Perry que j'ai lu, c'est malgré tout une lecture vers laquelle j'avais sans cesse envie de revenir, avec des personnages que j'ai toujours grand plaisir à retrouver."



Et comment cela s'est-il fini ?

"Je dois dire que je n'ai pas du tout vu venir cette fin, ce qui est toujours un peu très positif pour un roman policier. J'ai aimé le retournement de situation ainsi que la tension que cela ne manque pas de créer dans les dernières pages même si je n'ai pas pu m'empêcher d'être triste des conséquences de cette culpabilité."
Lien : http://booksaremywonderland...
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Vocation fatale

Cette quatrième enquête de Monk et de Hester Latterly nous fait découvrir le métier d’infirmière à l’époque victorienne, puisqu’une jeune infirmière a été étranglée au sein même d’un grand hôpital londonien.

Vers 1850, ce métier n’avait rien à voir avec la façon dont il est pratiqué aujourd’hui. A l’époque, il n’était exercé que par des femmes, lesquelles n’avaient généralement aucune éducation et n’avait reçu aucune formation médicale, puisque les études de médecine étaient interdites aux femmes.

Leur rôle était essentiellement de veiller à maintenir le chauffage dans les salles communes, à nettoyer les sols, à apporter de l’eau aux malades où à aller vider les poubelles.

Ces femmes étaient souvent issues de milieux pauvres, elles n’étaient pas toujours propres, ne mangeaient pas à leur faim et beaucoup buvaient plus que de raison, puisqu’une partie de leur salaire était versé sous forme de chopes de bière.

Parfois, les plus douées assistaient les médecins et chirurgiens mais sans avoir aucune connaissance de base de la médecine, elles devaient juste leur tendre les instruments lors d’une opération ou leur éponger le front.

Cette enquête va donc nous permettre de découvrir l’état des connaissances en médecine à cette époque, c’était par le début de l’anesthésie, ce qui a permis de pouvoir opérer les malades plus facilement, mais par contre, on ne connaissait pas encore l’importance de la propreté des lieux et des instruments, on ne savait pas qu’il fallait se désinfecter les mains, qu’il était bon d’aérer les pièces surpeuplées….

Une enquête passionnante qui est surtout un bon prétexte pour nous faire découvrir l’avancée de la médecine au XIX ème siècle et nous montrer encore une fois que les femmes n’avaient pas un sort très enviable à cette époque.

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Vocation fatale

Cet épisode de la série William Monk fait une belle place à lady Callandra qui, en tant qu'administratrice d'un hôpital où a eu lieu un meurtre, participe activement à l'enquête. Pendant ce temps Monk tente toujours de retrouver la mémoire et commence à s'interroger sur sa perception d'Hester qui de son coté remue ciel et terre en mémoire d'une collègue infirmière de la Crimée. Et Rathbone plaide dans un retentissant procès. En somme tous les éléments qui me plaisent dans cette série, qu'on a grand intérêt à lire en ordre, sont réunis autour d'une enquête captivante qui met en lumière la place peu reluisante des femmes à cette époque; soumission et dépendance au mari, aucune accessibilité aux études supérieures, aucune possibilité légale d'avorter même en cas de viol etc. On y sent bien aussi la hiérarchie sociale de l'époque; l'homme supérieur à la femme, l'aristocrate au bourgeois qui lui-même se pense meilleur que le petit peuple, l'Anglais face à l'étranger etc. Ça ne devait pas être jojo à tous les jours cette époque victorienne!
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Vocation fatale

Quatrième opus des aventures de Monk ou plutôt du trio Monk, Hester et Rathbone. Après "Un etranger dans le miroir" qui se centrait sur l'enquête de Monk sur lui même et les illusions perdues , "Un deuil dangereux" qui révélait les turpitudes cachées d'une famille aristocrate, "Défense et trahison" qui dénonçait la dépendance des femmes à leurs époux même en cas de grave maltraitance à leurs enfants, " Vocation fatale" parle de l'impossibilité pour une femme d'être médecin même si elle est plus qualifiée que des hommes. Se passant en grande partie à l'hôpital ce roman parle aussi de l'avortement dans les cas de violences sexuelles ou d'épuisement physique et des conséquences tragiques qui peuvent en résulter quand il est mal exécuté. Comme les autres opus de cette série, il parle beaucoup de la guerre en Crimee et a une dimension judiciaire très prégnante. A lire après les volumes précédents pour en profiter pleinement. On retrouve notamment des personnages de " Défense et trahison". A noter que la personnalité de la victime est très marquée et qu'on a le plaisir de rencontrer Florence Nigthingale en personne. Toutefois je trouve qu'il y a des points non éclaircis notamment concernant les révélations d'Edith sur Kristian Beck et à propos des lettres de Prudence à Faith.
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Vocation fatale

Je poursuis ma lecture méthodique de la série William Monk avec grand plaisir. Après 3 épisodes plutôt axés sur des intrigues familiales dans des ambiances feutrées du type "Dowtown Abbey", nous retrouvons les protagonistes désormais bien connus dans une intrigue originale, principalement située dans les couloirs sombres d'un hôpital londonien.



Anne Perry m'a une nouvelle fois bluffée par son talent dans la construction du scénario et par sa mise en scène passionnante de problématiques modernes dans le contexte victorien. Dans cet épisode il s'agit de la "Vocation fatale" de la condition féminine, celle à subir la violence des hommes, la honte et le silence, subir la maternité comme un fardeau ou un avortement dangereux ou coûteux, subir le rôle social assigné... sans échappatoire.



La première victime en est bien sûr Prudence Barrymore, jeune femme brillante qui rêve d'être médecin. Mais aussi Julia Penrose, Marianne Gillepsie, Victoria Stanhope... Une galerie de portraits et de destins de femmes croisés par les figures de Lady Callandra et Hester.



Une partie du plaisir de lecture de ces enquêtes tient à la tension qui s'instaure pour le lecteur moderne, qui comprend rapidement le ressort de l'intrigue, alors que les personnages, aveuglés par les préjugés de leur époque, ne peuvent comprendre la vérité que lorsqu'elle devient éclatante. On les voit s'agiter, désemparés, jusqu'à ce que tout se dénoue dans les derniers chapitres, avec une surprise dans ce tome vraiment bien construit.



L'autrice excelle à nous rendre les personnages tantôt sympathiques, tantôt repoussants. Encore une fois justice est faite grâce à l'équipe de héros et la fin du roman, abrupte et sans appel, créé chez le lecteur exsangue l'envie de se précipiter sur le tome 5!
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Vocation fatale

Une fois de plus, on prend plaisir à suivre les enquête de cet illustre personnage, William Monk qui, cette fois-ci, doit élucider la mort de Prudence Barrymore, une infirmière qui n'avait qu'une seule obsession améliorer la vie dans les hôpitaux après avoir servi dans l'armée pendant la guerre.! Alors Vocation fatale nous plonge dans le monde de la médecine à la fin du XIXe S où les défis et les luttes ne concernent pas que de diverses pathologies, des patients ou encore des recherches mais le corps médical se trouve aussi sur la ligne de mire, où les conflits semblent plus dangereux que dans tout autre milieu professionnel!

Avec une intrigue bien construite, on passe un moment agréable en compagnie de Monk et de ses acolytes j'avoue que la plume de Anne Perry nous tient en haleine du début jusqu'à la fin...
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