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Critiques de Anne Perry (1971)
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À l'ombre de la guillotine

Comme dirait Georges Perec, c'est l' H istoire, avec une grande hache... Dommage qu'Anne Perry n'ait pas continué les aventures de son héroïne, c'était plutôt sympa, et la Révolution Française, vue par une anglaise, même du XXe s, même romancière, avait une autre couleur, que celle vue par nos historiens bien-pensants. Mais peut-être vaut-il mieux éviter aux anglais d'avoir des idées sur leur monarchie, surtout en ces périodes de crise...
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À l'ombre de la guillotine

Roman policier dont l'intrigue se situe à l'époque de la révolution française (sur une durée très courte 3-4 jours).

Après un début qui m'a semblé un peu long, j'ai été déçu du dénouement trop rapide dans les 3 dernières pages, auquel certes, on ne s'attend pas et est donc surprenant mais semble tomber là pour faire mine de donner une explication plausible.

Par contre, la difficulté de la vie de la tous les jours dans ses années troubles est bien écrite et me donne même envie de lire d'autres livres sur cette époque.
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À l'ombre de la guillotine

Ce roman est la suite d"Un plat qui se mange froid" même si les prénoms ont été traduits différemment. Il a les qualités d'Anne Perry: son style inimitable, sa connaissance du cœur humain, son génie de l'ambiance historique. On sent particulièrement la famine et la frustration des femmes faisant la queue pour rapporter des miettes. Mais l'auteure connait moins bien la Révolution française que l'époque victorienne et commet pas mal d'approximations. Tout n'est pas non plus éclairci dans l'intrigue certains points restent un peu obscurs. Ca reste un roman très plaisant.
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À l'ombre de la guillotine

Grande habituée des romans policiers victoriens, Anne Perry s'intéresse ici à la Révolution et plus précisément les quatre jours qui précèdent l’exécution du roi Louis XVI, de l’annonce de sa condamnation jusqu’à la guillotine.Le point de départ m’a tout de suite rappelé L’enfant léopard de Daniel Picouly, l’un de mes coups de cœur de 2012, mais il s’agissait alors de sauver Marie-Antoinette, quelques mois plus tard. La ressemblance s’arrête là, puisqu’Anne Perry nous livre un roman policier comme elle sait si bien les écrire, avec deux intrigues parallèles : l’assassinat de Bernave et le projet de sauvetage du Roi mis au point par le dit Bernave.

Et c’est une blanchisseuse, Célie Laurent, aussi intelligente que perspicace, qui se retrouve à jouer les détectives pour à la fois découvrir le meurtrier de son employeur Bernave et mener à bien le projet du défunt, à savoir faire évader Louis XVI avant qu’il ne se fasse couper la tête. Le personnage de Célie est attachant et n’est pas sans rappeler d’ailleurs Charlotte Pitt. L’érudition d’Anne Perry ne fait ici aucun doute, notamment sur la politique et le Paris de l’époque, c’est un roman historique intéressant à ce titre et plutôt captivant mais qui pêche par une fin abrupte et des rebondissements qui n’en finissent plus.....
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À l'ombre de la guillotine

Inutile sans doute de repréciser l'intrigue puisque les critiques précédents l'ont particulièrement bien fait.

Si les différentes intrigues secondaires peuvent paraître trop envahissantes voire ennuyeuses, l'intrigue principale reste intéressante et le mystère demeure presque jusqu'au bout.

Le style de l'auteur, simple tout en étant correct, permet à cette oeuvre d'être accessible à tous. Néanmoins, bien que l'ambiance du Paris de la fin du XVIIIè semble savamment retranscrite, certaines déformations historiques parfaitement improbables pourraient choquer ou déranger quiconque à de bonnes connaissances de la période et des faits. En effet, la vraisemblance est moindre et il est bien difficile de croire aux différentes solutions imaginées pour sauver le Roi.

Personnellement, c'est un roman que je conseillerais pour se détendre plus qu'autre chose...
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À l'ombre de la guillotine

Nous sommes à Paris en janvier 1793, quelques jours avant l’exécution de Louis XVI. L’héroïne, Celie Laurent, est une jeune blanchisseuse à l’intelligence remarquable. Celui qui l’emploie ne s’y est pas trompé, le citoyen Bernave, qui utilise les talents de Célie pour se tenir informé et pour porter des messages à ses complices. Bien que républicain, Bernave a en effet ourdi un complot visant à sauver le roi de la guillotine. Il est en effet persuadé, comme bon nombre de Girondins, que si la France exécute son roi, les puissances européennes qui l’entourent, et qui sont toutes des monarchies, ne laisseront pas ce crime impuni et envahiront le pays.



Bernave a tout organisé, et il ne reste que quelques détails à régler, afin que le jour J, un sosie du roi soit introduit dans la voiture qui doit emmener le roi de la prison du Temple jusqu’à la place de la Révolution où ont lieu les exécutions. Le vrai roi sera quant à lui conduit par un cocher à l’étranger. Malheureusement...


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À l'ombre de la guillotine

Anne Perry décide de traverser la Manche et d'utiliser ses talents d'auteurs de romans policiers dans le Paris de la Révolution Française… Le résultat est bluffant !



A quelques jours de l'exécution de Louis XVI, les tensions sont au maximum entre les révolutionnaires et les « autres ». Les premiers pensent que la Révolution apportera le bonheur, la paix à la France alors que les seconds comprennent rapidement que l'éxécution du roi de France engrainera une réponse musclée des monarchies entourant le pays.



Dans ce roman, nous suivons Célie Laurent, simple blanchisseuse travaillant pour un certain Bernache. Ce dernier décide de fomenter l'évasion du roi afin de sauver la France. Malheureusement, lors d'une nuit d'émeute, Bernache est assassiné et des révélations sur cet homme apparaissent.

Bon, ce roman ce targue de nous relater un moment majeur de la Révolution Française au travers d'un complot… L'intrigue principale – à savoir la mise en œuvre du complot et la recherche du meurtrier de Bernache – est passionnante de part le cadre historique et les personnages célèbres de l'époque (Danton, Marat, Robespierre).



La résolution du meurtre de Bernache avec la découverte du coupable est sidérante… surtout à la lecture des raisons qui ont entraîné le crime et … les révélations de certains autres personnages.



Bref, du Anne Perry comme je l'adore mais j'avoue que je préfère le cadre géographique du Londres Victorien dans ces deux autres saga Pitt et Monk
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À l'ombre de la guillotine

Grosse déception que ce roman où Anne Perry déserte Londres pour s’aventurer dans le Paris révolutionnaire.



Elaborant son intrigue autour de Bernave, (un alias du député Barnave rendu célèbre par la fuite de la famille royale à Varennes), la romancière imagine Danton oeuvrant à l’évasion de Louis XVI la veille de sa décapitation.



Ajoutant l’odieux à l’invraisemblable notre anglaise ose salir notre parlementaire avec des rumeurs de pédophilie !



L’enquête construite sur des bases aussi ridicules ne peu que s’achever dans une impasse éloignée de tout fondement historique. L’écriture enchaine quatre cent pages de dialogues quasi perpétuels … et manque de personnes emphatiques.



Un livre qui sort de ma bibliothèque immédiatement et ne risque pas de faire ombrage à la série des « Mouron Rouge » publiée un siècle plus tôt par sa compatriote Emmuska Orczy ou à Victor Dauterive le héros de Jean-Christophe Portes.
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À l'ombre de la guillotine

Une intrigue policière qui se déroule en janvier 1793, pendant les quelques jours qui précèdent l'exécution du roi Louis XVI…

Un roman historique sur la Révolution française racontée par une auteure britannique, ça ne manque pas de piquant n'est-ce pas ?



Au coeur du foyer du citoyen Bernave, les esprits sont tendus. L'exécution de Louis XVI a été actée et certains, comme le maître de maison, craignent que cette décision radicale précipite la France dans un chaos désastreux, généré par les méfiances exacerbées des monarchies régnant alentours. Certains républicains ourdissent donc un plan audacieux : sauver le roi pour sauver la République. Le projet, élaboré par Bernave et avec la complicité de Célie Laurent, sa blanchisseuse au caractère audacieux et déterminé, prend forme jusqu'à l'assassinat de son concepteur. Avec l'aide d'Amandine, la cuisinière, et la complicité de George, le cousin de cette dernière, Célie prend alors les rênes des opérations et se trouve confrontée à résoudre deux affaires : tirer au clair le meurtre de son employeur et...sauver le roi.



C'était là mon tout premier roman d'Anne Perry, une découverte quelque peu atypique puisque la plupart de ses romans connus se déroulent plutôt à Londres. Je ne suis pas férue d'histoire, et j'avoue que mes connaissances sur la Révolution française sont restées très scolaires. J'ai donc eu grand plaisir à replonger dans cette période tourmentée de l'histoire, à re-découvrir les acteurs politiques de l'époque, les Danton, Robespierre, Marat, Saint-Just, Camille Desmoulins, etc. ; certes un peu caricaturaux, mais cela participe au plaisir de la lecture. L'ambiance de l'époque est également bien retranscrite, avec l'évocation de la faim et du froid qui règnent en ce début d'année 1793, mais aussi la peur et la suspicion qui animent les uns, isolent et traumatisent les autres.

Séduite par ce roman divertissant et imaginatif, attachée aux personnages, je m'en vais rapidement me procurer la préquelle « Un plat qui se mange froid » pour en savoir un peu plus…

Me voilà encore une fois bien attrapée;)
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À l'ombre de la guillotine

un des premiers critères, quand on écrit un roman historique, c'est de se documenter correctement...



quand l'héroïne se met à traverser le boulevard Saint-Michel et passe le boulevard Saint-Germain... (tous deux percés par le baron Haussmann plus de 60 ans plus tard)... j'ai un gros problème :(



une recherche sur internet de moins de 5 minutes aurait permis d'éviter d'aussi lourdes erreurs dans les descriptions des rues de Paris, qui sont au coeur de l'intrigue...

en 1790, on avait la Rue Saint-Jacques, la rue de la Harpe, la rue Denfer, mais aucun boulevard...

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b530621540/f1.item.zoom
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A la mémoire des morts

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec A la Mémoire des Morts?



"Après avoir lu les quatre premiers tomes de la saga Reavley et Anne Perry étant l'un de mes auteurs favoris, j'avais hâte de lire la conclusion de cette histoire."



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...





"La guerre touche à sa fin et la famille Reavley espère pouvoir enfin rentrer chez elle et démasquer le Pacificateur. Mais le meurtre atroce d'une infirmière à Ypres va venir remettre en cause tous leurs projets."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous?





"J'ai eu des hauts et des bas avec cette série, essentiellement parce que la guerre n'est pas mon sujet favori pour un livre. Mais déjà, le tome précédent m'avait complètement happé et là encore, j'ai eu du mal à le lâcher avant la fin. L'enquête sur le Pacificateur avance enfin mais reste semée d'embuches et certains personnages se décident enfin à agir. En parallère, Joseph doit également enquêter sur un crime atroce dont les rebondissements nous réservent bien des surprises et le dénouement encore plus! Les pages se tournent toutes seules..."



Et comment cela s'est-il fini?





"La fin est à la hauteur de l'attente qui s'est installée au fil des cinq tomes. C'est toujours la crainte que l'on a lorsque l'on fini une série, que tout ne soit pas résolu, que certaines réponses ne nous satisfassent pas mais heureusement ce n'est absolument pas le cas ici. Cette saga ne surpassera pas pour moi celle des Pitt que j'adore mais je suis ravie de l'avoir lu et Anne Perry nous montre que quel que soit le sujet ou l'époque, elle excelle!"


Lien : http://booksaremywonderland...
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A la mémoire des morts

Un dernier tome trépidant où l'on retrouve les trois membres importants de la famille réunis (comprendre que Hannah la cruche est absente). Le Pacificateur est vendu par son allié (heureusement parce que je crois que, comme moi, les héros n'auraient jamais découvert son identité) et ils se retrouvent embringués dans une fuite plus que compliquée... J'ai adoré les péripéties de viols et meurtre d'infirmière (autant pour Lizzie, je n'avais pas deviné, autant pour le meurtre sanglant, je connaissais l'assassin). J'ai aimé la relation entre Joseph et Lizzie, elle est bien construite et logique. En revanche, je crois peu à l'histoire d'amour entre Mason et Judith (même si celle ci correspond tout à fait aux standards de l'auteure, de là à dire qu'Anne Perry peine à se renouveler et à surprendre, il n'y a qu'un pas...)



L'identité du Pacificateur m'a tout de même surprise, tout comme l'issue que j'ai trouvée vite expédiée : tout ça pour ça ! Pour Judith, j'ai été déçue, au final elle ne dit même pas au revoir à ceux qui soit disant comptaient pour elle , tout ça pour une histoire qui pour moi, tient du feu de paille. En revanche, j'ai apprécié la fin de Joseph, elle était logique. J'ai aussi regretté de ne pas en voir plus sur Matthew, qui selon moi, n'a pas de vraie fin (même si je préfère ça à une issue bisounours)





Ce que j'aime : toute l'enquête sur le viol, la relation de Joseph et Lizzie, Judith et Lizzie





Ce que j'aime moins : la fin que j'ai trouvée baclée et trop bonbon rose





En bref : Une conclusion intéressante même si l'enquête sur le viol a supplanté pour moi l'identité du Pacificateur. J'ai trouvé l'issue finale de l'histoire décevante même si j'ai apprécié l'histoire





Ma note





8/10
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A la mémoire des morts

1918 la guerre touche à sa fin même si les combats continue, l, Europe entière et feu et à sang après quatre années de massacres.les femmes remplace les hommes, dans les champs, les usines, l, administration.dans ce monde en pleine mutation,

Matthew reavley des services secrets anglais,

poursuit le pacificateur qui veut continuer sa vision d'un monde sans passion, ni faiblesses. a Londres Matthew reçoit la visite d'un messager qui lui dit que l, homologue en Allemagne du pacificateur souhaite franchir la ligne de front pour venir, démasqué le pacificateur plutôt que de voir un nouveau massacre

menacer l, Europe.

il va se rendre sur le front pour le rencontrer.

un excellent épisode, qui mêle avec subtilité enquête et psychologie.
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A la mémoire des morts

Dénouement tant attendu des aventures historico-policières des enfants Reavley durant la Première Guerre mondiale, À la mémoire des morts dévoile enfin l’identité du mystérieux assassin de leurs parents. Qui est donc cet homme énigmatique que tout le monde appelle le Pacificateur car il prétend œuvrer au nom de la paix ?



Un de ses collaborateurs allemands décide de le dénoncer car il est persuadé que le Pacificateur « manigancera une paix qui ne sera qu’une parenthèse entre cette guerre et la prochaine ». Il ne le soutient donc plus et veut l’empêcher d’influer sur les conditions de l’armistice. Nous sommes en novembre 1918 et cet homme, Schenckendorff, se rend à Ypres où les combats font encore rage. Il y rejoint Matthew Reavley, officier des services secrets britanniques, ainsi que Joseph et Judith Reavley, l’aumônier et l’ambulancière du régiment. Ils vont le conduire à Londres pour une entrevue avec le Premier ministre Lloyd George auquel il veut dévoiler l’identité du Pacificateur.



Mais de nombreuses péripéties se dressent sur leur route. Une infirmière est violée et assassinée. Matthew et Schenckendorff se retrouvent tour à tour accusés, obligeant Judith et Joseph à enquêter pour les sortir de ce mauvais pas en trouvant le coupable.



Schenkendorff et Richard Mason, un journaliste pacifiste qui a connu le Pacificateur au moment de la sanglante guerre des Boers et est amoureux de Judith, détiennent la clé de l’énigme. Pourquoi vont-ils choisir de dénoncer leur allié alors qu’ils partageaient ses idéaux de départ ?



Ce dénouement est propice à la réflexion sur les possibles dérives de l’idéologie et la perversion des nobles idéaux. Richard Mason désapprouve les moyens employés : le meurtre et la trahison de son propre pays. Par ailleurs, pour lui, le projet du Pacificateur n’était pas un projet de paix mais un plan liberticide et dominateur où le Royaume-Uni et l’Allemagne s’entendaient pour se partager le monde et récupérer les anciennes colonies dont les États-Unis.



Le Pacificateur se montre néanmoins visionnaire quand il veut « empêcher l’Allemagne d’être l’objet de mesures de rétorsion » car « une récession dans ce pays créerait selon lui un gouffre dans l’économie européenne, susceptible d’engloutir la moitié du monde ». La crise de 1929, la Grande Dépression des années trente, l’avènement d’Hitler au pouvoir et la Seconde Guerre mondiale suivront en effet le traité de Versailles du 28 juin 1919 où l’Allemagne est jugée responsable de la guerre, privée de sa puissance militaire, d’une partie de ses territoires et condamnée à payer de lourdes réparations.



Le Pacificateur est un personnage profondément ambigu, qui perçoit le risque potentiel de laisser se développer l’esprit de revanche chez le peuple allemand, qui ne sera pas pour rien dans l’avènement du national-socialisme et d’Hitler au pouvoir, qui refusait de payer cette dette à cause de la crise. Mais le Pacificateur est aussi parfois aveuglé dans son jugement, comme le constate Richard Mason. Le Pacificateur voit « dans la révolution russe la naissance d’un nouvel ordre social qui balaierait la tyrannie et instaurerait une justice universelle » alors que sur le terrain, le journaliste n’a vu qu’un « bain de sang et le recours impitoyable aux mêmes armes éculées de l’oppression, du secret, de la duperie. »



Deux visions du monde s’affrontent dans ce dénouement tragique et poignant où le journaliste Richard Mason risque la peine de mort pour trahison en dénonçant son ancien allié et en avouant sa complicité. Les deux ont pour but d’empêcher une nouvelle guerre, les deux échoueront.



Pour le Pacificateur, la liberté n’a que peu d’importance, il est persuadé d’avoir une vision globale de l’humanité et d’avoir toujours raison tandis que les enfants Reavley, Richard Mason et Schenckendorff défendent la liberté sous toutes ses formes, y compris celle de se tromper : « il vaut la peine de mourir pour défendre le droit d’avoir tort, sinon nos valeurs n’auraient plus de sens ». Ils souhaitent ainsi rendre un ultime et émouvant hommage aux morts, « à leur courage, à leur loyauté, à leur camaraderie » et au libre-arbitre.



Le roman s’achève en un vibrant plaidoyer en faveur de la liberté qui préfigure le traité de Versailles et le discours du président des États-Unis Woodrow Wilson sur le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », même si cet idéalisme inspiré de la philosophie des Lumières ne fut que peu appliqué.

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A la mémoire des morts

Cinquième et dernier tome de la saga Reavley.🤝





Les lignes allemandes n'existent plus. Les troupes anglaises ne cessent de reprendre du terrain et de bouter les Allemands hors de Belgique. En Angleterre, des pourparlers sont en cours afin de déterminer les accords de l'armistice afin de mettre un arrêt total à la guerre.

Du côté des tranchées, Joseph n'a pas le temps de souffler. L'avancée des troupes entraîne une masse de blessés à acheminer vers les hôpitaux de fortune ; mais en plus, vois surgir l'arrivée de prisonniers allemands en masse et dans un état pitoyable. Alors, lorsque surgit son frère arrivé tout droit d'Angleterre, lui annonçant qu'un haut gradé allemand passera les lignes pour se constituer prisonnier et démasquer les agissements du Pacificateur, Joseph n'y croit plus. le tout devant être fait dans le plus grand secret.

Mais, comme toujours le destin s'acharne : une femme est sauvagement assassinée au dispensaire médical ce qui a pour conséquence de le fermer le temps de l'enquête, obligeant tout le monde à rester sur place. Joseph et Matthew doivent trouver rapidement le meurtrier avant que l'armistice soit signé s'ils veulent pouvoir démasquer le Pacificateur. Mais l'enquête prend rapidement une tournure sinistre avec Matthew accusé...





Ce dernier opus de la saga est celui qui réserve le plus de surprise à la famille Reavley. Après de nombreuses années à tenter de barrer la route aux agissements du Pacificateur, Anne Perry semble décider à finir la série de manière assez brutale. Entre le crime dans le dispensaire, l'accusation portée sur Matthew, la révélation faite à Joseph par la femme qu'il aime et qui pourrait mettre en péril leur avenir, la relation entre Mason (agent du Pacificateur) et Judith Reavley.... Bref, vous avez de quoi trouver votre bonheur.





A la mémoire des morts est à mon sens le plus dynamique en terme de narration de la série. Les longueurs inutiles sont peu présentes puisque le récit est abondant en surprises. Cependant, j'avoue être restée un peu sur les rotules avec ce dernier tome qui dévoile l'identité du Pacificateur sans suspens, sans mise en scène grandiloquente après nous l'avoir vendu pendant quatre longs romans.



Certes, le côté historique relatant l'avancée des armées britanniques, la reddition des soldats, les scènes de violences en découlant dans les zones libérées sont captivantes d'horreur. le lecteur qui est déjà plongé dans un récit noir puisqu'il est question de guerre se retrouve encore plus profondément entraîné dans la monstruosité par souci de vengeance. Les faits sont relatés de manière juste, mais parfois vibrante d'émotion.

Malheureusement, c'est l'aspect romancé concernant la famille Reavley qui me laisse perplexe. Nous suivons donc nos Reavley prêts à réceptionner une personnalité allemande passant les lignes sans trop de dégâts, qui se retrouve dans un hôpital où un crime atroce est commis. Par la même occasion, Joseph découvre que Lizzie, la femme dont il est épris y travaille. Puis l'histoire part sur une pseudo enquête qui conduit à l'arrestation de Matthew.... une fuite en ambulance, un retour en Angleterre puis le Pacificateur qui reconnait ses torts. Tout cela, donne l'impression d'avoir un écriteau signalant "Fin, merci d'avoir lu et à une prochaine fois". Bref, trop d'événements, trop de rebondissements par moments incongrus et, par-dessus tout, trop de bons sentiments et un happy-end guimauve. Cela donne un sentiment de sidération puisque le livre centre son propose sur l'horreur de la guerre, les blessures physiques et psychiques des survivants, sur les changements dans la société suite à cela... et vous avez une famille Reavley qui elle, aux antipodes des autres décident de faire l'autruche (je parle notamment de Judith avec Mason).





Globalement, une superbe rétrospective romancée de la Première Guerre mondiale mettant en avant la vie dans les tranchées où l'humidité, l'horreur, les rats y sont les rois. Une saga policière rondement menée permettant au lecteur de s'immerger dans L Histoire au travers d'une famille anglaise sans histoire dont la vie bascule. 🙂

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A la mémoire des morts

Avec Anne Perry, j'ai l'habitude, je sais à quoi m'attendre : une intrigue bien montée, une écriture fluide et lisse, une période historique vivante dans laquelle on se plonge facilement et avec délice (enfin, on se comprend, personne n'a jamais rêvé de passer des heures dans les tranchées en pleine guerre).

Donc sans être le polar du siècle (il y a mieux, même s'il était bien), il est agréable à lire, avec un très beau rendu de la période, certains aspects méconnus sont abordés, et d'autres plus connus rappelés. Sans compter tous ces morts qu'il y a encore eu alors que tous les chefs concernés savaient que la fin de la guerre était imminente, mon Dieu, mais quelle absurdité !

Le seul bémol, c'est l'intrigue en fil rouge qui relie la série de cette famille. Je l'ai trouvée un peu inutile, pour ne pas dire qu'elle alourdit parfois le récit. Je n'ai lu que le premier et le dernier (celui-ci) de cette série et du coup, je dois avouer que je me moquais royalement de savoir qui était ce Pacificateur.

Ceci dit, cela reste un bon polar historique qui peut sensibiliser à ce conflit.
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A la mémoire des morts

Je voulais quitter l'année 2020 en terminant cette série, ce que je fais "à l'arrachée".

Je reconnais que, pour le cinquième et dernier tome de la saga des frères Reavley, le titre est particulièrement bien choisi. Les morts sont là, et bien là, témoins de quatre années d'effroyables boucheries, d'effroyables gâchis.



- Qui est mort ? demanda Mason, fébrile.

- La moitié de l'Europe, répliqua le caporal.



Mason, le valeureux correspondant de guerre, a choisi d'aider Joseph et Matthew Reavley à démasquer le Pacificateur. Et "aider" n'est pas un mot vide de sens. Jamais au cours des cinq tomes qui ont constitué la série, je n'aurai lu autant de fureurs, autant de blessures, autant de violences, autant de colères exacerbées. Même si l'Angleterre gagne la guerre, e qu'elle a perdu est immense, pas seulement en termes de vies humaines, mais aussi en termes de valeur. Pourquoi s'est-on battu ? Quelles valeurs a-t-on défendues ? Quelles valeurs a-t-on su préserver ? Et, aussi, certains sont-ils prêts à accepter l'évolution de la société ? La réponse est dans la question.

Matthew, pour la première fois, se retrouve véritablement au front. Pour la première fois, il voit son frère non plus comme son frère, mais comme le pasteur qui a passé quatre ans dans les tranchées, entre les mutilés, les blessés, les morts. Et, pour la première fois aussi, il devra compter personnellement sur les talents d'enquêteur de son frère - et de sa soeur. Tous les trois paieront abondamment de leur personne alors que beaucoup, autour d'eux, semblent avoir perdu le sens de la mesure. Et si Joseph, Judith, ne peuvent mettre en doute la loyauté, le courage de ceux qu'ils côtoient depuis quatre ans (et qui ont réussi à survivre), force est de constater que le meurtre, atroce, qui a été commis, a bien été commis par un de ceux qui défie la mort quotidiennement.

La quatrième de couverture l'annonce : ils n'en sortiront pas indemnes. Jamais le lecteur n'aurait pu imaginer ce qu'ils traverseraient. Et l'ultime page conclut la saga sans un mot de trop.
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Avant la tourmente

Premier opus sur les quatre des enquêtes des frères Reavley sur fond du meurtre de l'archiduc d'Autriche, d'espionnage et de Première guerre mondiale.

Anne Perry s'éloigne des ses polars habituels de l'époque victorienne pour nous plonger au coeur d'une Europe en guerre.

Un livre hommage aux morts de 14-18.
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Avant la tourmente

Enfin un roman d'Anne Perry qui change, j'avoue je me lasse de ses romans qui se passent pendant l'époque victorienne. Là elle nous emmène à l'aube de la première guerre mondiale, avec une intrigue très bien menée du début à la fin. Bref j'ai hâte de lire la suite.
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Avant la tourmente

série "Joseph et Matthew Reavley" - tome 1



avis sur la série :

- la 1ère Guerre Mondiale vue du prisme de la société anglaise par ses personnages principaux (la famille Reavley) ainsi que l'intrigue et les rebondissements

- l'écriture colorée et vivante d'Anne Perry pour ses personnages/décors/histoire et péripéties



La réalité quotidienne de la "Grande" guerre ... comme dans les anecdotes racontées par mon grand-père (qui y a participé en tant que médecin militaire)



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