Annick Cojean

Livre dur à lire, car de penser que toutes cette souffrance était dû à la volonté d'un monstre ne soit réel de nos jours. J'en suis profondément choquée et déçue du comportement des personnes ayant repris en charge la reconstruction du pays.

"Vos yeux comme un lac. Je crois qu'ils ne m'ont jamais quitté."

Est-ce la certitude de partager une autre échelle de valeurs que celle des hommes ? Les femmes, je le crois, sont spontanément solidaires.
Alors il faut qu'elles s'unissent pour faire progresser leurs droits, leur liberté, leur visibilité. Il faut qu'elle s'épaulent, s'encouragent, se mobilisent.
Elles peuvent changer le monde !
Mais il faut se battre. Car les hommes défendent toujours leur boys club !

J'aurais réellement aimé que tu sois avec moi aujourd'hui maman. Mais comment te dire? J'ai un peu l’impression qu'avec Simone c'est une génération de femmes, la tienne, qui n'ont pas eu la reconnaissance ni la liberté qu'elles méritaient, qui entre aussi au Panthéon.

En Italie (nov 2009) quatre soirėes-rencontres/discussions autour de l'islam "Instaurer un dialogue entre les jeunesses de Lybie et l'Occident.
Malin, le prédateur avait comme auditoire 1000 jeunes filles et garçons. C'était facile pour lui : il désignait ses proies. Le dictateur lybien "arrosait" largement toute personne qui lui permettait de satisfaire sa perversion (un réseau d'ambassadeur, d'hommes politiques européens ).

Les mots qu'elle avait prononcés ce jour-là à propos de la force des femmes, de leur grandeur, de leur pouvoir, de leur "sororité" et de leur "solidarité spontanée" me trotteront longtemps dans la tête et, je le crois, m'influenceront.

Je ne pourrai jamais raconter mon histoire. Parce que c’était Mouammar et qu’en plus d’être déshonorée, c’est moi qui serais prise pour folle.

Il est fréquent d’écrire des articles que personne ne souhaite. Après tout, c’est bien la vocation de journalistes de travailler sur des sujets qui dérangent, de sortir des informations qui perturbent, de faire émerger des vérités qui fâchent. «Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tord, il est de porter la plume dans la plaie», écrivait Albert Londres, la figure tutélaire des grands reporters francophones.

Virginie Despentes

"Je ne serais pas arrivée là si... je n'avais pas arrêter de boire à 30 ans. [...] La première fois, j'avais 12 ans... et je suis tombée amoureuse de l'alcool, vraiment amoureuse. "

Hélène Grimaud

"Je ne serais pas arrivée là si... je n'avais pas été constamment portée par l'amour inconditionnel de mes parents.C'est crucial pour avoir confiance en soi, développer son potentiel et ressentir l'espoir. [...] J'ai la chance de les avoir encore tous les deux. Et cet amour continue de me porter comme il le fera après leur départ. Parce que ce qu'ils m'ont donné est tellement fort que ça porte au-delà de la vie et de la mort."

Claudia Cardinale,

"Je ne serais pas arrivée là si la naissance de mon petit garçon, à la suite d'un viol, ne m'avait poussée à m'engager dans le cinéma pour gagner ma vie et être indépendante."

Christiane Taubira

Je ne serais pas arrivée là s'il n'y avait eu ce rire tonitruant de ma maman. Ce rire qui révèlait une joie invincible.

Patti Smith

Je ne serais pas arrivée là s'il n'y avait eu la détermination de ma mère à me mettre au monde et me maintenir en vie. J'étais tellement malade[...] Je n'ai donc depuis jamais fait de choses stupides qui puissent me mettre en danger, ni connu le moindre problème avec l'alcool ou la drogue[...] J'ai toujours fait de mon mieux pour préserver cette vie si précieuse qu'ils m'avaient donnée.

Mais elle continue d'espérer que les crimes sexuels de Kadhafi ne seront pas oubliés. "je n'ai pas rêvé Annick! Tu me crois n'est ce pas ? Les noms, les dates les lieux. Je t'