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Citation de Cielvariable


Soixante-douze jours.

Le temps d’un été et de quelques poussières de minutes volées. Parce que l’amour, c’est pas assez.

Juste pas assez.

Jour 1, jour 2, jour 3… Avoir pour seul port un lit. Le sien, le mien, peu importe, pour autant que nous puissions nous toucher. Ses yeux dans les miens, les miens dans les siens, petites rides d’expression, prunelles qui brillent pour l’autre. Le courant qui passe à l’infini. Seuls au monde. À la dérive, dans des draps froissés.

Puis… Soixante-douze jours, la fin.

Fuck.

J’ai une image en tête. Je me vois plantée au milieu d’une route déserte parce que, par défaut, je l’ai tracée ainsi. Un chemin qui ne débouche sur rien. Le vent automnal se lève, d’abord léger, doux, caressant, puis de plus en plus insidieux et glacial, comme si le temps s’était accéléré à une vitesse folle, balayant tout sur son passage. Coup de foudre. Crainte. Passion.

Il me vient toutes sortes de banalités, des formules toutes faites inspirées des sites de rencontre internet.

Des soirées collés,

à se regarder dans le blanc des yeux.

Juste nous deux.

Toi et moi.

Seuls au monde.

Bleh…

Non.

Tout ce que j’ai snobé, le genre de slogans de fiches de rencontre dont je me suis moquée, voilà que j’en suis venue à souhaiter ça. À vouloir ça.

Et que je l’ai perdu.

Ça ne sera pas pour nous.

Je n’ai pour seule caresse que celle d’un foulard autour du cou, à défaut de celle de sa main avant qu’il ne m’échappe et ne me glisse entre les doigts. Et sur cette route, je suis seule. Toujours toute seule.

Je n’ai pas pu le retenir.
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