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EAN : 9782896494491
VLB Editeur (27/05/2013)
3.84/5   19 notes
Résumé :
« Je me réveille, je te vois. Je m'endors, je te vois. Je respire, je te vois. Je vois juste toi, OK ? Je vois juste... toi, Clara. »

Pour dire ce genre de choses à une fille, puis changer d'idée après 72 jours - le temps de la gestation du cochon d'Inde - et finalement rompre par internet, il faut être un vrai salaud.

À moins que la fille soit elle-même trop compliquée ?

Comment Clara peut-elle oublier Damien, son regard... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Il y avait quelque chose de frais et de divertissant dans Désespérés s'abstenir, le premier roman d'Annie Quintin, paru en 2011. Quelque chose qui avait réussi à séduire la non-lectrice de chick lit que je suis, si bien que je l'avais lu d'une traite.

La suite, Cher trou de cul, est d'un tout autre registre. L'humour est toujours là, mais il a la saveur du déjà goûté. Quand débute le roman, Clara la chasseuse de têtes vient d'être larguée par son beau musicien qu'elle considérait comme l'homme de sa vie. Et par Internet, en plus! Inutile de préciser que Clara prend très mal la chose (vous l'aurez sans doute deviné grâce au titre).

Vous découvrirez le reste au fil des pages alors que la fille décidée, croisée dans Désespérés s'abstenir, cesse d'être un battante. Pour une histoire qui a duré 72 jours. Pas plus. Si bien que ce personnage qui m'avait plu m'a profondément agacée ici, malgré le talent d'Annie Quintin quand il s'agit de raconter la course à l'homme parfait.

Quand tout ce qu'on voudrait, c'est qu'il ne soit plus son point de repère, son unité de mesure à laquelle tous les autres se trouvent immanquablement comparés en n'étant pas à la hauteur, en n'étant qu'une infime fraction de l'original, affirme Clara, laquelle ne cesse de basculer entre l'envie de détester Damien et de lui dire sa façon de penser et celle d'espérer son retour.

Cela donne lieu à des courriels commençant par « Cher trou de cul » qu'elle n'envoie jamais et à la création d'une quantité de profils sur un site de rencontres, car Clara a l'intention de ne pas faire partie des laissées pour compte très longtemps. Mais les désespérés du premier tome sont toujours vivants et plus nombreux que jamais, d'où sa grande entrée sur les médias sociaux, pensant (re)trouver là un cercle de gens avec qui elle aura des atomes crochus.

En fait, Clara ne sait plus où se jeter. Elle n'est qu'une désespérée de plus qu'on voudrait brasser un peu afin qu'elle redevienne elle-même et cesse d'être cette fifille agaçante.

Le roman d'Annie Quintin ne manque pourtant pas d'humour et l'auteure a le sens du rythme, des situations et des dialogues. Les amatrices du genre devraient donc y trouver leur compte malgré les longueurs, l'interaction entre les deux voix narratives (celle de Clara et celle de l'auteure) qui manque de cohésion, les allers et retours dans le temps qui donnent lieu à des redites et quelques clichés qui ont la vie dure.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Même si je ne l'ai pas autant aimé que le premier tome (Désespéré s'abstenir), j'ai tout de même vraiment apprécié ce roman. J'aime bien l'humour des personnages et leur manière de ne pas se prendre au sérieux même s'ils ont l'impression d'être en plein "drame". J'aime aussi le fait qu'ils soient capables de se remettre en question et d'évoluer, ce qui est plutôt rare dans les romans pour filles (chick lit) où l'héroïne ne change habituellement que d'une manière très superficielle. Encore une fois, j'ai trouvé le récit réaliste (certaines situations m'ont fait penser à ce que des copines ont vécu) et rempli d'émotions. La seule chose qui m'a dérangée (du titre jusqu'à la dernière ligne), c'est la trop grande présence de vulgarité dans le roman. le récit n'aurait rien perdu en profondeur et en vraisemblance avec un vocabulaire plus recherché, au contraire. Cet élément m'a déçue et m'a empêché de trouver le récit "parfait".
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"Cher trou de cul" voilà un titre accrocheur, laissant présager un bon roman de chick-lit !

Suite de "Désespérés s'abstenir" (que je n'ai pas lu ce qui n'a en rien gêné ma lecture), on y retrouve Clara et ses amis. Celle-ci vient de se faire larguer via Internet, au bout de 72 jours de relation, par Damien qu'elle considérait comme l'homme de sa vie. Autant le dire, Clara va très mal prendre la chose et le rebaptiser " trou de cul". Il est vrai que se faire larguer, ce n'est jamais plaisant, mais par Internet en plus c'est le summum de la goujaterie. Elle va donc essayer de faire bonne figure et d'aller de l'avant en multipliant les rencontres foireuses sur Internet. Jusqu'au moment où elle touchera le fond et ne pourra plus continuer cette fuite en avant si elle veut remonter la pente et s'en sortir.

Pour ma part, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher au point que ma lecture du premier tiers du livre m'a été fastidieuse. Mais pourquoi?

Car quand je lis un roman de chick-lit je m'attends à quelque chose de léger et d'amusant ce qui, à mon avis, n'était pas le cas ici et ce même si certains passages m'ont beaucoup fait rire.

Mais aussi à cause des expressions québécoises qui m'ont gêné (avec en tête les mots "chum" et "blonde" qui servent à désigner son copain ou sa copine). Et là, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même car c'était prévisible au vu du titre du roman.

Toutefois, je pense que l'impact de ces deux points a été largement amplifié par le fait que le personnage de Clara m'a profondément agacé au début du livre. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi elle se mettait dans un tel état pour une relation qui avait duré à peine 72 jours.

Et cela jusqu'à ce que l'auteure, entre autres à l'aide de flash-back où Clara revivait les moments clefs de sa relation avec Damien, nous permette de comprendre la psychologie des personnages et ce qui avait conduit à cette rupture. Cela a, à mon sens, servi l'histoire en lui faisant gagner en profondeur. Et c'est à partir de ce moment que moi j'ai adhéré au point d'oublier totalement les deux autres points qui me gênaient.

Mon avis sur ce livre est donc mitigé. Pour moi, faute d'être un bon roman de chick-lit c'est un livre intéressant une fois que le premier tiers du roman est passé.

Lien : http://magalitdeslivres.e-mo..
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Un petit livre "comédie romantique" plutôt sympa même si j'ai senti venir la fin dès le début. Je ne dirais pas que le personnage principal est attachant, mais j'ai passé de bon moment avec Clara, ainsi qu'avec ses amis et son "chum" ! Petit divertissement bien venu pour s'aérer la tête !

Après 72 de jours de romance intense, Clara se fait plaquer par Damien, par message via internet. Son monde s'effondre alors et on vit avec elle sa "dépression". Ce livre est entrecoupé de passages nous racontant le présent de Clara ainsi que de rétrospéctives nous faisant vivre avec elle sa rencontre et son histoire avec Damien.

Je dois dire que même si cette histoire n'est pas exceptionnelle, j'ai bien apprécié de la lire. Je l'ai trouvée divertissante et non prise de tête (ce qui est toujours très sympa avant d'entamer un Thriller). J'ai bien accroché aux différents personnages et j'ai beaucoup aimé les liens qui lient Clara à Jan et Mélo. J'aime bien ce gerne d'amitié, elle semble pouvoir traverser tous les temps et les épreuves, ça fait rêver. Quant au couple donc il est ici question, je l'ai trouvé assez réaliste.

Un petit reproche, c'est que franchement, tout est couru d'avance ! Ca sent le "Happy End" à plein nez... Mais malgré le côté prévisible, j'ai passé d'agréables moments avec cette lecture ! (Et les expressions québécoises étaient assez comiques).

Par contre, pas grand chose à en écrire... ça pourrait passer bien en film !

Lien : http://bourrasque-de-seve.bl..
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
J’étais figée. Clouée sur place. Incapable de bouger. Assise sur le bord de la baignoire. Pieds nus. Tétanisée. Des ravages sous les yeux. Dans le bain. Une tempête était passée. Et cette tempête, c’était moi.

Ouvrir le robinet. Laisser couler l’eau chaude. Réchauffer mes pieds gelés. Mes orteils bien étampés sur la porcelaine blanche. Regarder mes orteils. Me concentrer sur celui du milieu qui dévie fièrement. Peut-on faire un doigt d’honneur « version orteil»? Un mini fuck you sans la retentissante vibration d’une main en colère?… Ou n’importe quoi pour se changer les idées?

Je suis tellement conne, conne, conne!

Comme mantra, on aura vu mieux. Voilà pour l’estime de soi. On repassera. Merci, bonsoir. Vaut mieux s’autoflageller à grands coups d’insultes que d’y aller à la lame de rasoir.

Mais non… Je n’en suis pas là. Ce n’est pas moi.

Pourquoi se réfugie-t-on dans la salle de bain en cas de détresse? Pour utiliser tout le rouleau de papier de toilette et pleurer? Pour avoir à portée de main des médicaments si on perd pied? Parce que la résonance vient nous répondre en écho? Parce qu’on veut se terrer dans un petit endroit clos pour se sentir en sécurité, dans un cocon protégé, à l’abri du monde extérieur? Pour se mirer dans la glace avec ces larmes qui laissent des traces et confirment que l’on fait pitié, pitié comme pas une n’a fait pitié avant?…

Toutes les possibilités étaient là devant moi. Mais pas pour moi.

Et pourtant, la salle de bain s’était avérée mon seul refuge. Là où ma colère avait jailli.

Inspire, expire… Inspire… expire… expire…

Expire…

Positionner le rouleau de papier de toilette sur le dessus ou en dessous? Quelle est la solution la plus pratique quand l’urgence nous prend de tout dérouler d’un coup? Aucun lien avec le chaton blanc de la pub de Cottonelle qui sautille dans le tas de papier. L’image donnait juste le goût de pleurer.

Fuck… Je ne voulais pas pleurer.

De toutes les catastrophes naturelles, c’était la mienne qui allait faire la manchette ce soir-là. Les ouragans, les tremblements de terre sont monnaie courante, ça arrache tout. Ça arrache tout, même le cœur.
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Au téléjournal, ce soir, Clara Bergeron nous raconte sa rupture avec Damien, Ô-Saint-Ténébreux-Damien, d’abord objet d’imbroglios surnommé T.R. (le mystérieux T.R.), et ensuite appelé dans l’intimité: « Dam-oh-oui-Dam-baise-moi-Dam!»

– Madame Bergeron, bonsoir.

Silence. On a voulu lui mettre une bande noire sur les yeux, lui conférer un statut de « fraîchement flushée anonyme». Elle a refusé. Elle assume. Elle dit qu’elle assume. En coulisse, elle n’a pas voulu passer par le siège de la maquilleuse. On a murmuré sur son passage: « Déjà? Il me semble que c’était bien parti leur affaire… C’était si beau de les voir ensemble! Non… Franchement, c’était assez prévisible, vous ne trouvez pas? C’est une fille tellement compliquée! Faudrait lui booker un psy, elle-même n’arrive pas à se comprendre! Avez-vous déjà vu une fille qui se fait flusher deux fois en deux ans? Ça ne doit pas tourner rond chez elle… Un peu de poudre compacte, mademoiselle? Juste pour ne pas avoir l’air trop blême devant la caméra…»

NON.

Elle se fout de ce qu’ils disent. Elle ne veut pas qu’on pose les mains sur elle. On ne posera plus jamais les mains sur elle. Elle a marché tête haute, sans chanceler, le regard vide. Elle s’est assise avec raideur sur le tabouret qui lui avait été assigné. Le p’tit monsieur des éclairages a dû réajuster le contraste pour ne pas blesser les yeux des téléspectateurs. On a vu plus sympathique à l’écran. Il y a des gens qui gagnent des trophées parce qu’ils sont gentils. Pas elle.

– Merci d’avoir accepté de nous accorder cette entrevue exclusive.

– Je…

Elle s’interrompt, fixe la caméra d’un regard indéfinissable. La seule trace d’anxiété qui ne peut échapper au téléspectateur, ce sont ses doigts aux ongles parfaitement rongés qui viennent à répétition replacer le col de son chandail.

– Un mot sur votre rupture?

– Conne.

– Merci pour ces paroles qui portent à réfléchir.

La bonne nouvelle TVA: Clara Bergeron est de retour sur le marché. Avis à tous les hommes célibataires désespérés: vous la trouverez dans un magasin près de chez vous, juste à côté du papier cul.
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Soixante-douze jours.

Le temps d’un été et de quelques poussières de minutes volées. Parce que l’amour, c’est pas assez.

Juste pas assez.

Jour 1, jour 2, jour 3… Avoir pour seul port un lit. Le sien, le mien, peu importe, pour autant que nous puissions nous toucher. Ses yeux dans les miens, les miens dans les siens, petites rides d’expression, prunelles qui brillent pour l’autre. Le courant qui passe à l’infini. Seuls au monde. À la dérive, dans des draps froissés.

Puis… Soixante-douze jours, la fin.

Fuck.

J’ai une image en tête. Je me vois plantée au milieu d’une route déserte parce que, par défaut, je l’ai tracée ainsi. Un chemin qui ne débouche sur rien. Le vent automnal se lève, d’abord léger, doux, caressant, puis de plus en plus insidieux et glacial, comme si le temps s’était accéléré à une vitesse folle, balayant tout sur son passage. Coup de foudre. Crainte. Passion.

Il me vient toutes sortes de banalités, des formules toutes faites inspirées des sites de rencontre internet.

Des soirées collés,

à se regarder dans le blanc des yeux.

Juste nous deux.

Toi et moi.

Seuls au monde.

Bleh…

Non.

Tout ce que j’ai snobé, le genre de slogans de fiches de rencontre dont je me suis moquée, voilà que j’en suis venue à souhaiter ça. À vouloir ça.

Et que je l’ai perdu.

Ça ne sera pas pour nous.

Je n’ai pour seule caresse que celle d’un foulard autour du cou, à défaut de celle de sa main avant qu’il ne m’échappe et ne me glisse entre les doigts. Et sur cette route, je suis seule. Toujours toute seule.

Je n’ai pas pu le retenir.
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Yan n’a eu qu’un coup d’œil pour mes pieds mouillés, puis il a foncé directement vers le bain. Il a écarté le rideau de douche, en quête de sang, d’une corde, d’un restant de médicaments. Ce qu’il a vu m’a embarrassée encore plus que toute preuve incriminante d’une tentative de suicide. La preuve ultime d’un solide pétage de coche. Tout ce que j’avais saccagé: le contenu complet de l’armoire à pharmacie et tout l’attirail pour se mettre belle pour son homme, les morceaux de verre d’un pot de crème pour jambes soyeuses, un rouleau entier de papier de toilette doux pour les fesses – soit deux cent quatre-vingts carrés de papier déchiquetés –, un tube de dentifrice complètement vidé dont la pâte formait une représentation abstraite, un t-shirt d’homme avec le logo de Toxic Robot découpé en pièces. Yan s’est aussitôt soustrait à cette vision en reculant d’un pas. Il a refermé le rideau de douche et est ressorti de la salle de bain aussi vite qu’il y était entré en poussant une suite de jurons bien sentis.

Mélo me regardait avec de grands yeux horrifiés.
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J’ai observé la tequila dans mon verre et je me suis souvenue d’une scène semblable. Ma première visite dans l’appartement de Damien. Yan à l’hôpital; un coup de couteau d’un individu qui voulait lui voler son portefeuille. Mon cœur en miettes de savoir mon ami près d’y passer. Damien était venu à ma rescousse alors que j’étais en état de choc. Chez lui, il m’avait servi un verre pour m’aider à me ressaisir. Cette fois-ci, tandis que j’étais assise devant Mélo, personne n’était entre la vie et la mort. Enfin, il y a plusieurs sens au mot « mort»…

Là, c’était un cas de « ton chien est mort».

– Allez, bois au moins une petite gorgée. Pour te laisser aller un peu, m’a ordonné Mélo avec douceur.

Me laisser aller?

Sous la table, j’ai essuyé mes mains sur mes genoux et, d’un geste vif, j’ai saisi mon verre auquel je me suis aussitôt cramponnée. Et j’ai bu lentement tandis qu’un lourd silence baignait la pièce. L’alcool, encore et toujours, comme un pansement.

– Je bois. Je bois.
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