Pourtant, un autre avenir est possible, un horizon capable de nous redonner l'espoir et un sens à la vie.
Le plus gros défaut du PIB est son incapacité à donner une valeur à la nature.
Selon notre modèle économique, les ressources naturelles sont gratuites.
Si je prends l'exemple du poisson... le prix d'une sardine varie en fonction des marges que s'accorde chacun des acteurs, du pêcheur jusqu'au poissonnier.
Mais à quel moment quelqu'un a dû payer le propriétaire des sardines ?
[ apparition amusante de Neptune, dieu des mers ... ]
C'est parce que les ressources naturelles ne prennent de valeur qu'une fois intégrées dans le système économique.
(p. 17)
Les énergies renouvelables ont de nombreuses qualités, mais certains ont aussi de sérieux défauts.
"Qu'il s'agisse de l'énergie solaire... ou de l'éolien."
Ces énergies sont diffuses...
"Elles sont partout. Mais partout en faible quantité."
Les dispositifs qui captent ces énergies exigent plus de surface que celles récoltant les énergies fossiles.
Un autre problème vient de leur intermittence.
Éoliennes et panneaux solaires dépendent des flux d'énergies qu'ils captent.
(...)
A cause de cette intermittence, les énergies renouvelables fonctionnent rarement à pleine puissance.
(...)
Comme ces énergies dépendent de la météo ou de l'heure de la journée, leur intermittence doit être compensée par d'autres sources d'énergie.
"Seuls les scénarios appelant à stopper la croissance matérielle perpétuelle nous évitaient la catastrophe."
A sa sortie [en 1972], le rapport [Meadows] a été vivement critiqué. On lui reprochait notamment de ne pas prendre suffisamment en compte le progrès technologique.
" - Alors ?
- C'est ridicule, quand une ressource vient à manquer, c'est l'innovation qui permet de trouver un substitut.
(...)
Vous voyez, l'abondance est partout ! Pourquoi devrions-nous nous inquiéter ?
- Et votre avis sur le rapport ?
- Les ingénieurs ne devraient pas se mêler de l'économie."
Dans son calcul, le PIB ne fait pas la différence entre une activité utile...
... et une activité au bénéfice discutable.
On pourrait encore préciser que le PIB ne dit rien des inégalités d'un pays...
... ou qu'il ignore des paramètres comme le niveau d'éducations ou le bien-être...
On pourrait aussi ajouter que le PIB ne sait pas comptabiliser les activités non monétisées....
Le plus gros défaut du PIB est son incapacité à donner une valeur à la nature.
Le GIEC synthétise les avancées scientifiques nécessaires à une meilleure compréhension du phénomène du réchauffement climatique afin d'en cerner les conséquences possibles.
"- Nous analysons aussi les options à notre disposition pour contenir ce réchauffement.
- Ou en dernier ressort, nous y adapter."
Leur conclusion n'est pas rassurante...
"Si rien n'est fait de sérieux pour lutter contre le réchauffement climatique... Si les engagements de l'accord de Paris de 2015 ne sont pas respectés...
... nous allons vers un monde auquel il sera très difficile de s'adapter."
Même si la production ne semble pas décliner, sa qualité baisse. Les capitaux et l'énergie qu'il faut pour extraire un baril de pétrole ne cesse d'augmenter.
"Nous appelons ça le taux de retour énergétique. Ce taux permet d'apprécier combien j'extrais de barils pour un baril dépensé. L'idée étant évidemment d'extraire plus qu'on n'en dépense."
Malheureusement, ce taux ne cesse de baisser...
... à cause de structures de plus en plus complexes et coûteuses...
... ou de gisements moins rentables...
Il faut dépenser toujours plus d'énergie pour extraire du pétrole.
Avec une hausse de 1°C, on observe des précipitations plus intenses à certains endroits, des incendies plus fréquents...
... ou une accélération de la hausse du niveau des mers...
En revanche, à 3°C, les conséquences seront autrement plus graves...
A cause d'épisodes de sécheresse plus fréquents et plus sévères, on observera une instabilité alimentaire partout sur Terre.
Ailleurs, la combinaison de températures élevées et de forte humidité rendra certaines parties du globe difficilement habitables.
Recycler l'intégralité de nos déchets est un défi.
Déjà parce que certains matériaux ne sont pas recyclables actuellement.
emballage alimentaire, matériel médical usagé, combustible
Ensuite, la complexité de nos produits rend le recyclage difficile.
"S'il est facile de refondre l'aluminium d'une canette de coca... récupérer les matériaux d'un smartphone est une opération plus complexe."
(En 2017, sur 100 milliards de tonnes de ressources extraites, 11 milliards étaient récupérables.)
Mais le recyclage doit aussi lutter contre les usages dispersifs, dangereux à long terme car ils sont impossibles à récupérer.
"Les métaux ne sont pas tous utilisés sous forme métallique... Beaucoup sont utilisés sous forme chimique. Engrais. Additifs. Pigment."
C'est le cas du titane, un métal utile pour de nombreuses applications mais dont 95% de la production est utilisée comme colorant.
"Qui voudrait se brosser les dents avec une pâte grise ?"