Pour commencer, j’adresse un grand merci à Babelio et aux éditions Cornélius pour l’envoi de NWAI et pour leur petit mot, qui représente une bien agréable et gentille attention.
Cette bande dessinée met en scène un homme au plus mal suite à une rupture amoureuse. Il cherche à passer ses nerfs sur sa maison et le mobilier et plus les pages se tournent, plus son état devient préoccupant, passant du comique à l’angoisse.
En 32 pages, ce qui est court, et peu de texte, l’auteur a réussi à développer son fil narratif en insérant un gag ou un sous-entendu par double-page, soit la déchéance progressive de son personnage. Ayant peur de trop en dévoiler, je vais rester vague, mais cette trame psychologique est parfaitement juste et puissante. Chaque détail a son importance.
Cet homme passe par tous les états de la dépression jusqu’au pire.
Quant aux dessins à l’encre de Chine, la première page est tout simplement sublime.
À l’exception de cette première page, chaque double-page est dessinée en noir et blanc avec une seule partie en bleu et rouge évoquant son passé, la femme qui l’a rendu malheureux. Ces parties colorées s’incrustent naturellement et nous permettent de voir ce que doit imaginer l’homme au coeur brisé.
NWAI est une bande dessinée très bien pensée tant sur le fond que la forme.
Encore merci à Babelio et aux éditions Cornélius pour cette belle découverte !
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Un détective est embauché par une mystérieuse Suzanne pour surveiller deux amants issus de deux familles mafieuses.
Un BDcul avec laquelle je n'ai pas particulièrement accroché. Sympathique mais sans plus.
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Merci à Babelio et aux éditions Cornélius, maison d'édition atypique, indépendante et marrante pour l'envoi de cette super bd d'Antoine Cossé!
Dans une superbe maison d'architecte, un homme détruit tout ce qui lui rappelle la jeune femme qui l'a quitté récemment, les miroirs, vitres, murs blancs et épurés qu'il va recouvrir de noir "avec ces gros marqueur dégeus qui sentent la drogue". Malgré tous ça, la maison ne lui revoit que l'image de ce qu'il a perdu représenté par des macarons de couleur à chaque pages. La folie le guette et le prend sous forme d'un tigre géant tigrot, seul compagnon rencontré dans la forêt où il se réfugie après avoir mis le feu à un arbre.
Petit à petit, la légende va prendre place de la réalité, ce que nous raconte d'ailleurs les dernières pages car, comme le dit la quatrième de couverture
"Le temps a pour projet de ne laisser de nos vies que des ruines et des décombres. Mais le souvenir des lieux et des choses échappe à son emprise et il ne peut rien contre cela."
Un très bon moment de lecture et de belles illustrations.
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C'est l'histoire d'un écrin devenu sans objet. De cet objet nous ne savons rien sinon qu'il est parti et qu'il manque. L'écrin, lui, est parfait, épuré, parfaitement proportionné mais il a perdu tout son sens. Vide, à quoi sert-il ? Et pourtant il résiste. A la dérive, à la déchéance, au retour de l'animalité, à l'abandon. Cette courte histoire saisit et emporte avec son noir et blanc d'un présent chaotique et ses ronds en bleu et rouge des souvenirs heureux. Comment tout devient ruine et comment celle-ci perdure. Un petit bijou de poésie à lire et à relire.
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