Citations de Antoine Lefébure (112)
Le 30 août 2013, le prix des lanceurs d’alerte, décerné tous les deux ans depuis 1999 par l'Association internationale des juristes contre les armes nucléaires et la Fédération des scientifiques allemands (et, depuis 2013, par Transparency International), a été attribué à Edward Snowden. À Berlin, son discours [prononcé] a été publié par Zeit Online.
« [Malgré la NSA] Ils n’ont vu arriver ni le premier attentat du World Trade Center, ni l’attaque contre l’USS Cole [au large du Yémen], ni les attentats contre des ambassades américaines en Afrique, ni le 11 septembre. »
James Bradford.
... nombre de mathématiciens américains estiment désormais qu'il est aussi moralement inacceptable de collaborer avec la NSA qu'il l'était pour un scientifique russe d'aider le KGB pendant la période soviétique.
"Soyons directs : la NSA, financée par les Américains, les contribuables, considère ces personnes comme des ennemis ? Comment cela est-il arrivé ? Quand cela est-il arrivé ?"
John Dvorak, "commentateur".
que soit lancé publiquement [par le journaliste Michael Grunwald du Time en 2013] un débat sur l'opportunité de faire d'Assange la cible d'un assassinat par drone démontre l'ampleur de la confusion qui a gagné certains journalistes conservateurs.
Dignes descendants des pères fondateurs de la nation pour les uns, traîtres à emprisonner d'urgence pour les autres : aux États-Unis, les lanceurs d'alerte ont depuis [le Watergate] deux visages.
"le maillage décentralisé du réseau internet, en France, fait qu'il est par contre improbable que la DGSE ait pu concrètement, financièrement et structurellement, placer l’intégralité de nos télécommunications sous surveillance afin de collecter et stocker nos métadonnées".
Jean-Marc Manach, animateur du blog "Bug Brother" sur le site du Monde.
D'ailleurs, le journal [Le Monde en juillet 2013] expliquait c'est parce que "Paris était au courant" et "faisait la même chose" que la France n'a que "faiblement protesté aux révélations d'Edward Snowden", alors même qu'un "concert d'indignation" retentissait alors en Europe.
... un élément de programme permettant d'exploiter une faille de sécurité informatique : c'est ce qu'on appelle en anglais un "exploit", permettant une action offensive contre un serveur informatique pour l'infiltrer ou même prendre le contrôle des ordinateurs et des logiciels visés.
... les révélations de Snowden ont prouvé que les États-Unis étaient, et de loin, l'acteur mondial le plus offensif en [matière de cyberguerre], attestant que les accusations récurrentes de Washington contre les "cyberattaques" de Pékin et Moscou n'étaient qu'un rideau de fumée pour masquer l'ampleur de ses propres attaques, avec d'incroyables moyens depuis des années.
Les programmes ultrasecrets de décryptage de la NSA et du GCHQ, comme Bullrun, ont toujours été protégés par le plus haut niveau de secret qui soit. Un secret indispensable pour les utilisateurs ne se doutent pas qu'ils ne sont en rien protégés par le chiffrement et pour que les entreprise ne comprennent pas qu'elles sont manipulées, voire cambriolées.
Le FBI et la NSA ont également agi de concert pour disposer d'un accès libre et complet à SkyDrive, le service de cloud de Microsoft.
... dès que Microsoft a commencé à travailler sur le chiffrement des chats de son service Outlook, le Special Source Operations de la NSA et le FBI se sont empressé d'engager une collaboration avec le géant informatique. En cinq mois, un chiffrement facile - c'est-à-dire facile à décoder pour la NSA - a été mis au point, tant et si bien que l'ouverture du service en février 2013 n'a posé de problème à personne.
la NSA a joué un rôle très actif dans la norme de cryptographie adoptée en 2006 par le National Institute of Standards and Technology (NIST). Grâce aux efforts de la CIA et de la diplomatie américaine, cette norme a ensuite été adoptée par les 163 pays membres de l'International Organisation for Standardisation (IOS). La faiblesse introduite volontairement par la NSA fut découverte et publiée en 2007 par deux ingénieurs de Microsoft, sans toutefois que l'ampleur de cette faille ne soit perçue.
"Ce n'est pas seulement un problème américain : le Royaume-Uni joue également un rôle considérable dans cette affaire. Ils [les hommes du GCHQ] sont pires que les Américains", a déclaré Edward Snowden au Guardian lors de ses premières révélations.
StellarWind reste le programme représentatif de tous les abus reprochés à la NSA en 2013. Conçu et réalisé après 2001, il constitue la première tentative se surveillance généralisée de la population, associant l'État et les grandes entreprises privées pour mettre au point les technologies susceptibles de rendre ce grand projet possible.
... l'expert américain en sécurité informatique Bruce Schneier estime qu'il faudra au moins une génération pour "réparer" internet saboté par la NSA [...]
Le visiteur de Langley en Virginie (siège de la CIA) peut ainsi lire dans le hall du bâtiment principal cette citation de l'Évangile selon saint Jean : "Vous connaîtrez la vérité et cette vérité vous rendra libres."
L'écrivain Norman Mailer a doné une explication savoureuse de la paranoïa de la CIA et de la NSA, qui se présentent toujours comme étant en lutte contre un ennemi implacable.
... l'objectif affiché des États-Unis de lutter contre le terrorisme apparaît, au moins partiellement, comme un rideau de fumée destiné à masquer leurs véritables intentions de contrôle généralisé du monde.