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3.67/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Italie
Biographie :

Antonio Fogazzaro, né le 25 mars 1842 à Vicence en Vénétie et mort le 7 mars 1911 dans la même ville, est un poète et écrivain italien. L'un de ses romans, Petit Monde d'autrefois, publié en 1895, est un classique de la littérature italienne, traduit dans de multiples langues.

Source : wikipedia
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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Le thé, servi par le professeur et par une jeune sœur à lui, fit languir un moment la conversation, qui bientôt après se ranima sur le discours de Benedetto et qui devint une telle macédoine de raisonnements sans raison, de jugements sans jugement, de doctrines sans doctrine, que la dame silencieuse, vêtue de noir, proposa à Mme Albacina, avec qui elle était venue, de s’en aller.

Chapitre VII. Dans le tourbillon du monde. I
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Pourquoi le Christianisme exalte-t-il comme un élément de perfection humaine cette renonciation qui va contre les lois de la Nature, qui tourmente l’homme par de terribles luttes sans profiter à personne, qui ferme à de possibles vies humaines l’accès de l’existence ? Et la réponse devait être tirée de l’étude du phénomène moral considéré dans ses origines historiques et dans son évolution, sujets auxquels étaient consacrés les premiers chapitres de l’œuvre. Selva y démontrait par l’exemple des bêtes qui se sacrifient pour leur progéniture ou pour leurs compagnons de troupeau, comment l’instinct moral se manifeste déjà dans la nature animale inférieure et se développe peu à peu, en antagonisme avec les appétits de la nature corporelle. Il y soutenait la thèse qu’ainsi s’élaborait progressivement dans les espèces inférieures la conscience humaine. Puis il se proposait, en prenant ces conclusions comme base, de dégager le principe général selon lequel la renonciation au plaisir physique pour une satisfaction d’ordre supérieur signifie un effort de l’espèce vers une forme supérieure de l’existence. Il examinerait ensuite le cas extraordinaire de ces individus humains qui, aux aiguillons du plaisir corporel singulièrement avivés par l’intelligence et par l’imagination, agissant de complicité avec les sens, opposent des énergies de renonciation plus fortes encore, sans autre but que d’honorer la Divinité. Il démontrerait que plusieurs religions en fournissent des exemples et que la renonciation y est glorifiée, quoiqu’elle reste toujours un acte libre de l’individu. Il reconnaîtrait qu’elle serait un acte blâmable et incompréhensible si elle ne répondait pas à une mystérieuse impulsion de la Nature même, de cet élément dit spirituel qui ne laisse pas de demeurer en conflit avec les excitations de l’instinct corporel, par l’effet d’une loi cosmique. Inconscients collaborateurs de Celui qui gouverne l’Univers, les héros de la renonciation suprême croient l’honorer par le simple sacrifice, tandis qu’en effet, selon le Dessein de la Providence, ils incarnent l’énergie progressive de l’espèce, préparent à l’élément spirituel le pouvoir de se créer une forme corporelle supérieure, plus analogue à lui-même ; et, par là, leur pureté est une perfection humaine, est une hauteur où notre nature s’élève et atteint les nébuleux commencements d’une autre nature, inconnue et surhumaine.

Chapitre II. Dom Clément
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L'immortalité de l'âme est une invention de l'égoïsme humain qui, en fin de compte, veut faire servir Dieu à notre intérêt. Nous voulons une récompense pour le bien que nous faisons aux autres et un châtiment pour le mal que les autres nous font.
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Au milieu de cette muraille, en grands caractères noirs, était écrit le mot : SILENTIUM. Durant des siècles, depuis que ce mot avait été écrit, jamais voix humaine n’avait résonné là.

Chapitre IV. Face à face. III
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Par les lettres, ces deux âmes s’étaient révélées l’une à l’autre jusqu’au fond, avec d’indicibles ardeurs de sincérité ; mais les personnes ne s’étaient vues que dans les portraits. Après la quatrième ou la cinquième lettre échangée, Giovanni avait demandé à l’inconnue de lui envoyer le sien : demande prévue et redoutée. La jeune fille avait consenti, mais à la condition que sa photographie lui serait renvoyée tout de suite ; et elle avait été dans l’angoisse jusqu’au moment où la photographie lui était revenue avec les très tendres paroles de l’ami, charmé de cette jeunesse intelligente et passionnée, de ce visage, de ces grands yeux si doux, de l’élégance de ce buste. Puis, lorsqu’ils s’étaient concertés, lui venant du lac de Côme, elle venant de Bruxelles, pour se rencontrer à Hergyswyl, près de Lucerne, ç’avaient été des fièvres de terreur pour tous les deux. Elle se disait : « Mon portrait lui a plu ; mais les attitudes de la personne véritable, une ligne, une couleur du vêtement, la façon de s’aborder, les premières paroles dites, le son de la voix peuvent détruire d’un seul coup son amour. » Et il se disait : « Elle connaît mon visage altéré par les années, mes cheveux blancs ; elle les aime dans un portrait ; mais chaque jour qui passe me flétrit davantage ; et peut-être qu’en me voyant, cet incroyable amour tombera tout d’un coup. »

Chapitre II. Dom Clément
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Il avait été moine. À trente ans, il avait jeté le froc aux orties et s’était marié. Homme de médiocre talent et de médiocre instruction, il avait vécu dans la misère avec sa femme et ses deux filles, faisant le métier de copiste. Sa femme était morte, ses filles se conduisaient mal. Et il s’éteignait lentement, à ce quatrième étage de la rue de la Marmorata, près de la rue Manuzio, consumé par l’indigence, par l’étisie, par l’amertume de son âme.

Chapitre VII. Dans le tourbillon du monde. III
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(...) si je ne suis pas croyant, j’apprécie toutefois le principe religieux comme un élément d’ordre public (...)

Chapitre VII. Dans le tourbillon du mon. III
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Dans ce désert de montagnes sans beauté, sur ces rochers brûlés par le soleil, le silence pesait d’un poids mortel.

Chapitre V. Le saint. II
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Selva avait entendu parler, à Subiaco, d’un jeune homme de noble naissance, venu à Sainte-Scolastique pour y revêtir l’habit de bénédictin, après la mort d’une femme aimée. Il ne doutait plus que ce jeune homme fût dom Clément. (...) Les nouveaux amis s’étaient revus plusieurs fois et s’étaient entretenus longuement. Selva avait prêté des livres à dom Clément, et dom Clément était venu chez les Selva, y avait fait connaissance avec Marie. Là, il s’était révélé musicien : il avait joué un Psaume de l’Aurore, qu’il avait composé pour orgue et chant, après avoir entendu Selva comparer la lente manifestation du soleil, depuis la première rougeur qui pointe entre les brumes jusqu’à la gloire triomphale de midi, avec la lente manifestation de Dieu, depuis la fumée qui fulgure autour des sommets rocheux du Sinaï jusqu’à la gloire triomphale qui, d’ailleurs, ne s’est pas encore manifestée tout entière dans l’esprit de l’homme.

Chapitre I. Lac d'amour
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Mademoiselle, répondit Benedetto, un jour viendra où tous adoreront le Père en esprit et en vérité, sur les cimes. Aujourd’hui, c’est encore le temps où on l’adore dans les ombres et dans les figures, au fond des vallées. Nombreux sont ceux qui peuvent monter plus ou moins haut vers l’Esprit et la Vérité ; nombreux sont aussi ceux qui ne le peuvent pas. Il y a des plantes qui, au delà d’une certaine zone, ne fructifient plus ; et, si on les transporte plus haut encore, elles meurent. Ce serait folie de les enlever à leur climat. Je ne vous connais pas et je ne saurais vous dire si les idées religieuses de votre beau-frère, transplantées en vous sans préparation, peuvent donner un bon fruit. Ce que je vous dis pourtant, c’est d’étudier beaucoup, beaucoup le Catholicisme, avec l’aide de votre beaufrère ; car il n’y a pas un seul protestant convaincu qui le connaisse bien.

Chapitre V. Le Saint. IV
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