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Citation de Unvola


La Tchéka ne ménage plus les ouvriers, considérés jusqu'alors comme le pilier du régime. Le sort des travailleurs d'Astrakhan, en mars 1919, reste gravé dans les mémoires. Les revendications présentées par leurs délégués sont modestes : droit de pêcher librement le poisson dans la Volga, droit d'acheter le pain directement chez les paysans des environs sans passer par les magasins d'Etat. Les autorités refusent. Au cours d'un grand meeting, les ouvriers - ils sont plusieurs milliers - se rassemblent en signe de protestation. Les troupes spéciales de la Tchéka interviennent et ouvrent le feu. Leurs salves répétées font des centaines de tués. Les survivants seront soit noyés après avoir été précipités dans l'eau du haut du paquebot Nicolas Gogol, soit passés par les armes. Quatre mille ouvriers tomberont sous les balles des pelotons d'exécution. Le carnage durera deux mois.
A Kazan, soixante délégués des ouvriers de la ville sont fusillés : ils ont revendiqué la journée de travail de huit heures, une révision des salaires, le retrait de la ville d'un détachement de tchékistes composé de Hongrois. Dans les usines et les cités ouvrières, la Tchéka lance partout le même ordre : cesser de fronder, produire au maximum.
(Pages 58 et 59)
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