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Citations de Arcady Stolypine (90)


Lénine avait voulu fonder un Etat où le rôle principal reviendrait aux ouvriers ; or une grande partie de la classe ouvrière s'est détournée de lui. Il avait voulu liquider la classe des fermiers ; or, dans le cadre de la N.E.P., il a été obligé de leur accorder une existence relativement prospère.
(Page 115)
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C'est donc bien la Terreur qui est institutionnalisée dans la justice "ordinaire". Et afin de mettre en relief sa nouvelle thèse, qui est celle de la Terreur permanente, Lénine déclare, le 27 mars 1922, au XIe congrès du parti : "Nos tribunaux doivent fusiller ceux qui font publiquement profession de menchévisme". Ceux qui ont fait autrefois partie de l'union de la gauche sont ainsi condamnés à l'avance par les tribunaux, à moins qu'ils ne se rallient au nouveau régime.
(Page 108)
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Cette dernière messe est dite le 14 juillet 1918. Dans la nuit du 16 au 17 juillet, toute la famille impériale est abattue, comme l'a commandé Sverdlov de Moscou. Yourovski abat le tsar en premier. Il donne ensuite le coup de grâce au tsarévitch qui se débat encore. Pierre Voïkov participe au meurtre à titre de volontaire. Ils sont secondés par les dix tchékistes. Le lendemain 18 juillet, dans la bourgade voisine d'Alapaïevsk, on tue la grande-duchesse Elisabeth, soeur de l'impératrice et cinq grands-ducs. La grande-duchesse est encore vivante lorsque les six corps sont précipités dans une mine.
(Page 54)
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On trouve également à la Tchéka des aristocrates bons vivants : le baron balte Pillar von Pilhau à Moscou, l'ancien propriétaire terrien Rontchevski à Petrograd. Ils interrogent les détenus avec une extrême courtoisie, intercalent dans leurs propos des plaisanteries en français, et les envoient à la mort en murmurant quelques excuses.
(Page 49)
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Dans un message adressé au soviet de la ville de Nijni-Novgorod et daté du 9 août 1918, Lénine écrit : "Il est manifeste qu'un soulèvement de gardes blancs se prépare à Nijni. Il faut décupler les efforts, former des troïkas de dictateurs, déclencher immédiatement (souligné par Lénine) la terreur massive, fusiller et expulser des centaines de prostituées qui enivrent les soldats et les ex-officiers. Pas une minute à perdre. Il faut agir à plein rendement. Perquisitions massives. Fusiller ceux qui détiennent des armes. Déportations massives des mencheviques suspects".
(Page 45)
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Le conseil des commissaires du peuple n'a donc pas de temps à perdre. Le 4 décembre 1917 il nationalise toutes les terres, dont celles de l'Eglise. Une semaine plus tard, il nationalise tous les établissements d'enseignement appartenant à l'Eglise.
(Page 172)
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Depuis 1922, comme secrétaire général, chargé à ce titre de tenir à jour les dossiers du Politburo et de coordonner le travail des branches spécialisées du Comité central, Staline tient également en main le bureau d'organisation du parti, ou Orgburo, qui décide des mutations, des promotions, des sanctions, de la composition des missions permanentes ou temporaires.
(Page 18)
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Tout ce que l'on sait pour le moment de Kirov c'est qu'il est bien vu à la Loubianka. N'a-t-il pas présidé en mars 1919 aux exécutions massives des ouvriers d'Astrakhan qui s'étaient mis en grève ?
(Page 135)
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La plus concluante des activités de la commission est l'inspection du camp de Kholmogor situé dans le delta de la Diva, près d'Arkhangelsk. Il comptait trois mille détenus. Lorsque la commission y débarque, elle constate que tous les détenus ont péri, soit victimes des épidémies, soit exécutés. Seul le personnel administratif composé de tchékistes déportés est encore en place ; séance tenante il est passé par les armes. "C'est par cet acte plein de sagesse et de justice soviétique que furent effacés, à la fois, le passé, le présent et l'avenir du camp de Kholmogor", philosophe Cederholm.
La vie dans les autres camps reprend. Le monde concentrationnaire n'en est qu'à ses débuts.
(Page 129)
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La population concentrationnaire est formée en majorité de paysans, d'ouvriers et d'individus condamnés pour délits économiques. L'intelligentsia ne constitue qu'une minorité.
(Page 126)
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Sur la muraille nord [de la cathédrale du camp] une autre inscription, non moins instructive, saute aux yeux : "Le travail fortifie l'âme et le corps de l'homme". Au-dessus de l'autel où se dressait jadis une icône du Christ se trouve actuellement le portrait de Lénine orné d'une inscription en anciennes lettres slaves : "Nous montrerons une nouvelle voie à l'univers. Le travail sera le maître du monde".
(Pages 125 et 126)
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En 1922-1923 la Guépéou installe des camps dans l'Extrême Nord de la Russie européenne. Tout d'abord, dans les îles Solovetsk, en mer Blanche. Ces îles, qui jouissaient d'une économie prospère, avaient abrité jusqu'à la révolution d'admirables couvents vieux de plusieurs siècles. Mais les moines âgés ont été exécutés, les jeunes incorporés de force dans l'armée rouge.
C'est sur ce "Mont Athos" désaffecté que prennent pied les hommes de Dzerjinski. L'administration des camps est installée à Solovki, dans le principal monastère. Ce petit territoire, considéré comme sacré autrefois, devient à partir de 1923 "l'île de la mort". Bientôt, en raison du surpeuplement, contradiction aux "proportions relativement modestes", l'implantation des camps est étendue au continent, à Kemi, puis tout au long du cercle polaire. Quant au "système de prévention", il est si efficace que ces premiers camps créés à la fin de la vie de Lénine sont en réalité des camps d'extermination.
Cederholm, qui est conduit à Solovki, affirme que "les détenus de Solovki et de Kemi ne retrouvent leur liberté que lorsqu'ils meurent (...)"
(Page 123)
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Il a créé de par sa volonté l'édifice du premier Etat totalitaire ; maintenant que cet édifice est dégagé de ses échafaudages, Lénine se refuse à en assumer la paternité. Il le proclame hautement dans ses derniers articles de la Pravda en janvier et février 1923. "Les choses sont si tristes chez nous, pour ne pas dire répugnantes", lit-on en tête de son ultime écrit dans ce journal.
(Page 115)
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Toujours à l'instigation de Lénine, l'athéisme "scientifique" prend naissance. Une revue des "Sans-Dieu" est créée en 1922 ; elle s'intitule Sous la bannière du marxisme. Dans le numéro du mois de mars, Lénine signe un article dans lequel il définit les objectifs du nouveau périodique, après avoir stigmatisé, dans son préambule, "toutes les formes de la religion", ainsi que "les courants philosophiques à la mode".
(Page 112)
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A la fin de 1922 un prélat rallié au régime, Mgr Nicolaï Soloveï, établit le bilan provisoire suivant : 66 évêques emprisonnés ou déportés, 2 691 prêtres séculiers, 1 962 moines, 3 447 moniales exécutés.
(Page 112)
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En 1922 Lénine décide de déclencher l'attaque générale contre l'Eglise. La famine effroyable qui ravage le pays lui en fournit le prétexte.
(Page 110)
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La mise au pas définitive de la presse, périodique et non périodique, est une autre pièce maîtresse de cet édifice.
(...) C'est dans ces conditions que paraît le 6 juin 1922 un décret portant création d'un nouvel organisme, le Glavlit ou direction centrale de la censure. L'article 2 stipule que le Glavlit est chargé du contrôle préalable des manuscrits et des textes de toutes les publications, périodiques et non périodiques, ainsi que des photographies, des dessins, des cartes, etc.
(Pages 108 et 109)
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Mais Lénine ne s'estime pas satisfait. Il participe personnellement à l'élaboration de l'article 57 du code en vertu duquel est châtiée de la peine de mort toute tentative contre-révolutionnaire "par la violence, par voie d'intervention, d'opposition, d'espionnage, de financement de la presse ou de moyens similaires".
(Page 107)
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Trotsky en témoigne : "Sottises, sottises, répétait-il. Croit-on pouvoir faire une révolution sans fusillades ? Pensez-vous venir à bout de vos ennemis en vous désarmant ? Quelles autres mesures de répression vous reste-t-il ? L'emprisonnement ? Qui s'en laissera intimider pendant une guerre civile alors que les deux adversaires ont également l'espoir de vaincre ?"
(Page 106)
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La terrible famine de 1921-1922, consécutive aux répressions dont les fermiers ont eu à pâtir, vient assombrir encore le tableau. Sur la Volga et dans les régions centrales la famine emporte près de six millions de vies humaines.
(Page 94)
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