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2.97/5 (sur 75 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Ariane Monnier est docteure en anthropologie.

Elle est l'auteur d'une thèse intitulée "La reconstitution des faits dans le procès d'assises : anthropologie d'une performance" soutenue en 2014.

Elle a publié un essai, "Les procès Colonna, Chaïb, Bissonnet. Anthropologie de trois affaires judiciaires" (Éditions du Bord de l’Eau, 2017).

"Le presbytère" (2017) est son premier roman.

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Docteur en anthropologie, Ariane Monnier a eu besoin d'avoir recours au roman pour faire entendre les nombreux silences qui résonnent dans les cours d'assises qu'elle a longtemps fréquentées dans le cadre de ses recherches. Elle nous plonge dans un huis clos suffocant au sein d'une famille bourgeoise et policée vivant dans un presbytère. Mais sous le vernis culturel, sous les beaux discours et les apparences, reste une place pour l?abus, le déni, le secret.


Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
«  Pour le médecin et pour le père, chaque question d’enfant est importante et mérite qu’on y attache un soin particulier .Balthazar dit qu’elle sont comme «  le reflet de son âme » , le reflet du chemin que commence « l’âme » dans cette vie. Le mot, étiré lentement , sourdement, s’agrandit .
Cela se produit à chaque fois que Balthazar expose ses idées sur la médecine, la Philosophie grecque et le romantisme allemand , la pierre philosophale , les dilutions ou le quartz , avant de replonger dans son assiette et de manger avidement ,,
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Chaque semaine Tanguy vient pour le cours de français. La porte est ouverte. Il entre, parmi d'autres visiteurs. Balthazar et Sonia aiment accueillir, ils ne veulent pas que leur maison soit fermée au monde, ils veulent en faire un lieu de fêtes, de musique, de spectacles.
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Balthazar referme la porte du presbytère. Les journées entières au lit, Sonia se lève parfois pour mettre des disques et se déplacer d'une pièce à l'autre, en dessous du cabinet médical, une cigarette au bout des doigts. Elle n'entend pas les garçons pleurer et quand elle s'en aperçoit, elle en prend un dans ses bras et se regarde devant la glace danser avec lui, elle le repose, va se changer une autre fois.
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Ne fais pas cette tête de chien battu ajoute-t-il en regardant son fils, tu as beaucoup de chance d'apprendre le violon.
Avant de s'éloigner du presbytère, Andrée baisse sa vitre.
A l'occasion, envoie Clément chez nous, hein, cela nous fera très plaisir, qu'il vienne passer quelques jours, ça lui changera les idées, Basile serait je crois...très...heureux, et moi évidemment, tu comprends, je me soucie du bien-être de Basile.
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« Le presbytère » de Ariane Monnier (2017, J.C. Lattès, 272 p.)

Le quatrième de couverture annonçait l‘installation de Balthazar, médecin de campagne, et de Sonia dans un ancien presbytère pour y élever leurs enfants. Jusque là, rien de bien folichon. Puis « peu à peu […] des dissonances se glissent ». Cela devient attrayant. De plus le titre fait penser à des histoires gothiques, à la Ann Radcliffe ou Horace Walpole.

Le début du livre, qui comporte cinq parties, est donc une description d’un couple heureux. Des garçons, Cléments et Sébastien, puis bien plus tard, deux filles, Manon et Alice. Tous élevés par la femme, un peu fofolle et surtout attachée à se déguiser et à se jouer la comédie. Un visiteur Basile, dont on ne sait pas trop l’âge, mais tout de même plus vieux que les garçons. Compte tenu du titre et des « dissonances », on s’attend à quelque histoire scabreuse, à la rigueur des scènes coprophagiques ou nécromanciennes. Que nenni. Les pages tournent. L’éducation stricte du père empêche tout débordement. D’ailleurs tout y passe, étude du violon pour l’ainé, clavecin pour le père, lecture pour la mère. Même Goethe et Montaigne sont appelés à la rescousse. Il est vrai pour servir de règle pour se tenir droit à table, les coudes serrés. On a vu cela dans d’autres bonnes familles.

Première partie vite passée (65 p.), tout comme la seconde (75 p.) et la troisième (70 p.). En tout une bonne heure et demie de suspens à attendre les « dissonances ». Il ne reste plus que 50 pages. Entre temps, les notes (fausses) du violon ont aboutit à la crémation du dit instrument. Le feu purifie tout, c’est bien connu. On soupçonne le dénommé Basile, on subodore l’évaporée Sonia. Il n’y a, hélas, ni chien, ni autre animal domestique. On hésite encore sur le sort des deux filles.

La cinquième partie est un récit mâtiné de compte-rendu judiciaire. En fait de « terribles chuchotements », pour glauque que soit le scénario, le roman occupe deux heures. C’est une forme d’éducation par le livre que le médecin Balthazar n’avait pas prévue.
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Un jour de printemps, de retour d'une garde à l'école, Balthazar parle d'un jeune adolescent. Il explique à Sonia que ce jeune garçon, d'une douceur incroyable, dégage quelque chose de complètement aérien. Il rentre juste d'un séjour chez ses parents, dans un état désastreux. Balthazar dit que cela fend son âme de voir ça. Puisque Sonia ne travaille pas, elle pourrait lui donner quelques cours de soutien.
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Il n'y a pas de radio au presbytère. La radio fait partie, comme la télévision, les jouets en plastique, des objets de la technique et de la consommation inepte, de l'ère du vide, que Balthazar repousse à l'extérieur, dont il ne pourrait tolérer la présence. Sonia est d'accord. Pour des raisons semblables. Pour que les enfants ne s'enferment pas, à ne plus vouloir jouer, à ne plus vouloir imaginer.
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Quelques années plus tard, quand Clément puis Sébastien sont en âge d'aller à l'école publique, Bathazar décide avec Sonia qu'il vaudrait mieux éviter, quand même, l'école publique. Ces petites leçons, nianiania, complètement stupide, à l'envers du développement. Cela risque d'abîmer leur âme à un âge où ils ont tant de choses à découvrir. Ecoute, dit-il à Sonia, tu pourrais leur faire la classe.
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Sonia est venue voir son père. Ce soir-là, elle prend sa guitare et se met à chanter. Une fois seule, elle tente de revoir le trouble sur le visage qui lui fait face. Balthazar et Sonia se revoient à Paris l'année suivante. il vient la chercher en voiture au lycée. Elle se plaît à dire qu'elle fréquente un jeune médecin. Un jeune homme cultivé, un musicien.
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Tu m'aimes comme tu aimes mes frères ? Non, toi je t'aime différemment. Mais tu les aimes aussi mes frères ? Tu les aimes comment ? Oui, je les aime aussi, mais avec toi ce n'est pas pareil. Il ne faut pas leur dire que toi et moi on s'aime, ni à tes parents d'ailleurs, sinon toi et moi on ne pourra plus se voir tu comprends, on sera puni.
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