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Critiques de Arnaud Rodamel (11)
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Le Burkina Faso de A à Z

C'est un coup de coeur : je me suis littéralement régalée de ces paragraphes qui nous emmènent loin de notre quotidien, et nous grisent de couleurs, avec des illustrations que je dirais réalisées au pastel gras, joyeuses et pleines d'affection pour ce pays d'Afrique de l'Ouest non côtier, ses gens, son mode de vie, sociable et parfois difficile. Les auteurs réussissent le tour de force de présenter de courts chapitres, un pour chaque lettre de l'alphabet, avec une mise en page et en images soignée, toujours un petit quelque chose en plus, insolite, un ton simple et léger, mais on s'instruit vraiment et on se sent bien immergé dans ces paysages villageois ou urbains.



A travers ces vingt-six lettres, nous voyageons sur les lieux privilégiés de la vie locale : le quartier, le marché, le kiosque - furieuse envie de m'arrêter déguster une omelette le matin avant d'aller travailler ! Nous y rencontrons la faune, la flore, nous faisons connaissance avec des métiers, des plats, des aliments, des instruments de musique, de goûteuses expressions (ah, le "poulet bicyclette", qui m'a bien fait rire !). Nous y percevons en filigrane des usages de politesse, de sociabilité, qui paraissent donner du liant à la vie quotidienne. Souvent, au détour d'une phrase, des difficultés ou manques quotidiens sont évoqués (l'eau, qu'il faut économiser jusqu'à la moindre goutte), ou encore la perte des matériaux nobles remplacés par le plastique (l'absence de poubelles m'a frappée, on jette les sachets en plastique par terre) ; mais combien également d'inventivité pour tirer parti du moindre objet, de la moindre ressource, recycler...



Au sein de chaque page, on se rend compte qu'il fait aussi bon vivre, sortir, échanger autour d'un verre, marcher... C'est un livre qui laisse espérer des rencontres, des voyages, le plaisir d'entendre chanter des langues inconnues, d'apprendre. On se sent chez soi dans ces images, je sais que les auteurs ont partagé avec des amis burkinabés pour rendre compte des expressions les plus révélatrices de leur pays. On parle souvent pour qualifier des romances, ou des récits de résilience de "livre feel good", qui fait se sentir bien : pour moi celui-ci en est un de plein droit.



C'est un ouvrage beau à regarder, à revoir encore et encore (j'ai freiné la lecture, je ne voulais pas le finir), tant les illustrations sont belles et joyeuses, un livre qui donne envie de voir, de sentir, de toucher, de connaître mieux l'Afrique et d'y aller. Qui plus est le papier sent vraiment bon, on a plaisir à le tenir en main.

Je l'offrirai à des personnes autour de moi, il m'a conquise, et ma fille de 16 ans s'en est immédiatement emparée également. Il n'est pas réservé à la jeunesse selon moi, mais à toute personne éprise de joie et de vie, une grande réussite.
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J'ai mon propre monde à regarder

Un roman à l'allure de road-trip à travers les côtes bretonnes françaises, mais qui cache en son sein, un malaise profond, une perte d'identité incommensurable, une tristesse infinie. Partir pour se reconstruire, partir à la recherche de l'être manquant dans sa vie, de la personne partie en explication, disparue du jour au lendemain, envolée d'un battement d'aile : son père.



Dans la peau du jeune Paul, adolescent de 15 ans à l'apparence banale et au goût très prononcé pour les musiques Rock du siècle passé, nous vivons en temps réel les deux pires moments qui ont bouleversés son quotidien.



Dans un premier temps, la perte de son père, envolé, disparu sans aucune nouvelle, plonge Paul et sa mère dans un mystère et une angoisse croissante. Qu'est-il devenue ? Où est-il parti ? Mais surtout, pour quelle raison ? Pour noyer leur chagrin, ils se lancent, dans un moment de folie, à sa poursuite, emportant le strict nécessaire : la voiture et le MP3 de Paul.



La musique a été une thérapie, un moyen psychologique de tenir le cap, de ne pas sombrer dans l'agonie. Les chansons apaisent autant qu'elles parlent. Elles nous soutiennent indirectement, nous racontent une histoire, souvent notre histoire. Franck Zappa, les Clash, les Who, bercent Paul et sa mère dans l'épopée dans laquelle ils se sont aventurés.



Un mal-être, une certaine gêne se fait ressentir entre ces deux êtres au comportement si différent mais aux sentiments si similaires. Incapables de se comprendre, ils se murent dans le silence, restent dans leur bulle, enfermé à ressasser leurs souvenirs ou leurs pensées. Seul l'espoir, émotion commune aux deux protagonistes, et l'attente du papa, tisse un lien entre leurs deux vies.



Les rôles sont inversés. Paul se montre d'une incroyable maturité, d'une intelligence et d'un sens pratique peu commun pour quelqu'un d'aussi jeune. Ce jeune homme, à la maturité musicale et au calme insoupçonné, se dévoile page après page. Le voyage qu'il entreprend avec sa mère lui permet de se découvrir, de grandir, et d'exposer à la face de sa mère des facettes de sa personnalité jusqu'alors masquées. Tandis que sa mère, au tempérament intempestif, sur le qui-vive, démarrant au quart de tour, se place dans la position enfantine, bouleversant les rôles de chacun.



La seconde partie du roman est consacré à un tout autre événement, dans la lignée du précédent. La maman de Paul, dans son envie de retrouver le père absent, décide de quitter le pays, d'abandonner sa vie, sa maison, son fils et ses amis, pour rechercher son mari. Paul va se retrouver abandonné, portant le poids de nombreuses responsabilités sur ses frêles épaules. Comment se reconstruire ? Comment pardonner un acte si égoïste ?

Alternant visites chez la psychologue, chez ses grands-parents et chez son amie Isa, la capacité d'auto-gérance de son quotidien prouve et renforce la maturité dont il faisait déjà cas. Le titre du livre d'ailleurs, abonde dans l'ouverture d'esprit du protagoniste.



Le dénouement, surprenant, bouleversant et totalement insoupçonné, marque le glas du récit, le point final du voyage.

Basé sur un récit réaliste, à l'écriture simple et émotive, Arnaud Rodamel nous plonge dans les méandres d'un quotidien devenu à la fois commun et banal dans notre siècle, mais si extraordinaire. L'auteur fait preuve de douceur dans son récit, montrant des paysages enchantés, un amour incommensurable, contrastant avec la brutalité des décisions prises, capables de réduire à néant un train de vie. Un très bon récit, que je conseillerais à tous.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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J'ai mon propre monde à regarder

Paul a pris deux claques dans sa vie.

Pour lutter contre la première, il fait le choix de partir en road trip avec sa mère de Saint-Etienne jusqu'à Brest. sans savoir que ce séjour aux allures de fuite ne sera qu'une préparation à la seconde claque à venir...

Un livre court, un ton familier et une écriture abordable, ce livre est destiné à un public adolescent. D'autant plus qu'il s'agit de lutte, de révolte, Paul va devoir combattre les épreuves de la vie pour aller chercher ce qu'il a au fond de lui. Le thème est donc parfaitement calibré pour que n'importe quels jeunes puissent s'identifier.

Découverte de soi, découverte de la musique aussi et plus particulièrement le rock des années 70, cela donne une proximité entre le narrateur et le lecteur la découverte du Mont Saint Michel sur "Angie" des Stones par exemple . Un extrait d'une chanson culte en début de chaque chapitre est une bonne idée, cela attise la curiosité, qui ne manque pas à cet age. On peut par exemple écouter le titre en question tout en lisant le chapitre. C'est une formule intéressante.

Il est vrai que sur un thème aussi lourd et, étant donné l'épaisseur du livre, l'auteur a du utiliser des raccourci mais l'histoire reste émouvante et cohérente jusqu'à la fin.

Nous subissons tous des épreuves à différents niveaux mais quoiqu'il arrive le monde s'offre à nos yeux. Libre à nous d'avoir le courage de le regarder.



Merci à Babélio et à Tertium édition ainsi qu'à Arnaud Rodamel de m'avoir fait découvrir Ali Farka Touré et Victor Démé !
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Le Burkina Faso de A à Z

Voilà un album présentant le Burkina Faso de manière très originale : à travers les 26 lettres de l'alphabet, il aborde les coutumes, la faune et la flore, le folklore, l'urbanisme, la cuisine et bien d'autres thèmes encore.



Un album coloré, où chaque mot est illustré par un dessin ou une photo. Il ne peut que donner envie de visiter ce pays !



Il offre aux enfants une approche intéressante du pays et ne peut que leur donner envie d'en apprendre d'avantage et de poser des questions.
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Le Burkina Faso de A à Z

Je remercie Babelio et l'éditeur points de suspension pour l'envoi de ce livre.

Pour l'histoire, je l'ai choisi surtout pour mon compagnon, non lecteur, mais qui a voyagé plusieurs fois au Burkina. Il l'a même lu avant moi :)

Lui comme moi avons beaucoup aimé cet abécédaire. Clair, bien illustré, vivant et joyeux, il retrace bien l'identité du Burkina Faso. Tout y est pour découvrir les us et coutumes du pays et en devenir familier. les textes sont accompagnés soit de dessins, soit de photos, très représentatives du pays.

ce livre m'a donné envie de voyager et de partir à al découverte sans tarder du Burkina !
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Un toubabou au Mali

Que de nostalgie en lisant ce livre (souvenirs de 3 mois au Togo) ... !

Un documentaire romancé? J'ai lu ce livre comme si je récitais des faits. Peut-être un peu trop artificiel pour moi mais pour un jeu lecteur, ça doit être une aventure. Ce roman est enrichi de scènes coquasses, d'autres gravissimes. On ne peut pas dire qu'on s’ennuie, non, on voyage. Les personnages sont touchants et touchés par leur propre vie. La rencontre entre le français et le malien est complexe mais pleine de respect. Un bon moment de détente. Je valide !
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Un toubabou au Mali

Ce livre s'adresse aux jeunes lecteurs dès 9 ans, mais je trouve qu'il faut à côté expliquer la spécificité des relations européens/africains. L'intéressante description de la complexité de leurs rapports aide le lecteur à s'immerger dans l'histoire. Avec beaucoup de simplicité, l'auteur nous fait vivre le quotidien de Boubacar le jeune malien.

L'histoire : Victor (le toubabou), jeune français effectue un séjour de quelques semaines dans une famille amie au village de Madiakoye au Mali. L'histoire est contée comme un documentaire qui nous montre l'arrivée de Victor (la joie et la fierté de la famille qui l'accueille), la vie au quotidien (le lecteur entre dans la concession pour y découvrir la vie domestique, le rituel de l'eau et du thé, le travail de Boubacar en plus de ses cours, la place hiérarchique de chacun...), le voyage sur le Niger, le kidnapping (un évènement qui reste malheureusement d'actualité), jusqu'à son retour en France.

A retenir les discutions franches entre Boubacar et Victor, les différences culturelles, l'envie d'être traité comme un malien et pas comme un invité (il apporte d'ailleurs en cadeau des graines pour le potager au lieu des traditionnels crayons et cahiers) ; Bien écrit et agréable à lire.
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J'ai mon propre monde à regarder

Paul est un ado de quinze ans qui vit une vie sans histoire jusqu'au jour où il se prend la baffe de sa vie : son père quitte le foyer familial sans explication ni adresse. "Ne rien savoir, ne rien comprendre m'a anéanti."

Sa mère, désespérée, décide de tracer la route. Les voilà tous les deux embarqués dans un road trip à travers les route françaises, accordant un choix particulier avant tout aux CD emportés plutôt qu'aux fringues. Puis ils rentrent au bercail. Et deuxième baffe pour Paul : sa mère décide de partir au Burkina Faso car elle pense que son mari est là-bas, sans se soucier de se que deviendra son fils, laissé aux bons soins de sa meilleure amie, Isa. Puis coup de théâtre : le père de Paul revient et explique à son fils pourquoi il est parti.



Le thème de l'éclatement du foyer familial et des conséquences sur un adolescent était prometteur. Pourtant je suis restée à l'extérieur de l'histoire sans parvenir à m'attacher à Paul et à ses déboires. J'ai trouvé sa mère à peine crédible dans son comportement adolescent. Paul, lui, est presque trop parfait dans son attitude. C'est un peu le monde à l'envers dans le sens où c'est lui qui donne des conseils à sa mère (ne pas s'emporter, ne pas insulter les flics qui leur demandent ce qu'ils font dans une voiture au bord de la route un 31 décembre. La seule crise de Paul, son seul pétage de câble surviendra au retour de son père. Et là, on est presque dans l'excès.

Le lecteur est accompagné tout au long de sa lecture par la musique des années 70 qu'écoute Paul. Le titre du roman fait référence à If 6 was 9 de Jimi Hendrix. Là encore, j'ai dû rater quelque chose parce que je n'ai pas compris ce que cela apporte au roman, si ce n'est d'annoncer la thématique de chaque chapitre.

Seul le clin d'oeil au roman d'Olivier Adam, A l'abri de rien, que lit la mère de Paul m'a fait sourire.

Les coups de théâtre successifs ne sont pas parvenus à changer la donne concernant cette lecture, dont j'ai trouvé l'écriture "plate" et froide : elle ne parvient pas à faire passer de l'émotion. Il manque donc à ce roman un petit supplément d'âme.



Bref, j'ai raté mon rendez-vous ! Dommage.



Je remercie néanmoins Babelio et les Editions Tertium de m'avoir permis de découvrir ce roman de littérature de jeunesse.
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Un toubabou au Mali

Tout d'abord merci à Babelio et à Tertium Editions de m'avoir proposé ce livre.

Il est un peu difficile, quand on vous offert un ouvrage, de dire qu'on ne l'a pas apprécié mais c'est malheureusement le cas. Je suis désolée mais je n'ai pas accroché à l'histoire.

Ce texte a pour volonté de critiquer les a priori sur l'Afrique mais je trouve justement qu'il fait le contraire (jusqu'à la tentative d'enlèvement du jeune Blanc en visite sur place par les "méchants" Touaregs, et protégé et sauvé par les "gentils" Maliens).

Après, contrairement au héros et à l'auteur sans doute, je n'ai pas eu l'occasion d'aller en Afrique. Donc peut-être que je fais erreur sur l'impression ressentie.

J'ai trouvé la critique de ceux/celles qui veulent aider un peu facile et déroutante pour les jeunes lecteurs qui sont visés par ce texte. Surtout que rien n'est proposé en face.



Un peu déçue je dois avouer. J'attendais plus d'un auteur qui a priori connaît l'Afrique, continent qui me passionne.

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Le mouton de Tabaski

Le parti-pris d’ouverture culturelle, le souhait de coller à la réalité dynamique méritent toute l’attention des lecteurs curieux. Mais dommage, malgré ses qualités, c’est une ouverture vers l’Afrique, colorée mais édulcorée.


Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..
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Le mouton de Tabaski

Découverte d'une fête traditionnelle du Burkina Faso au travers d'une histoire de mouton qui doit être mangé pour la fête de Tabaski ....
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