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3/5 (sur 1 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) le : 23/03/1828
Mort(e) à : Godalming , le 08/01/1924
Biographie :

Tour à tour journaliste, critique d'art et essayiste, Arthur Clutton-Brock écrivit abondamment sur la religion, l'art ou l'architecture, partageant de fait nombre de points communs avec William Morris. Son champ d'analyse compta en effet des ouvrages sur l'architecture tels que The Cathedral Church of York : Bell's Cathedrals : A Description of Its Fabric and A Brief History of the Archi-Episcopal See, sur la religion comme The Ultimate Belief, ou encore sur la littérature comme son fameux Shakespeare's Hamlet. Dans ses différents articles publiés régulièrement dans le supplément littéraire du Times, il s'attarda principalement sur la position des artistes dans la société, comme le montra son texte The Artist and the Tradesman. Si Clutton-Brock fut le véritable spécialiste de Morris, c'est peut-être aussi parce que les travaux de celui-ci qu'il étudia firent écho à son propre travail, donnant à son analyse une autre dimension.
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Source : amazon wikipedia
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Tout cela n’explique pas pourquoi ses amis l’aimèrent tant ni pourquoi beaucoup de personnes qui ne l’ont jamais connu pensent à lui comme s’ils le connaissaient et comme s’ils avaient été ses amis. Le fait de nous pencher sur cette question nous amène au contraste le plus fort et le plus profond de la nature de Morris. On dit qu’il y a deux sortes d’hommes : l’homme né une fois et l’homme né deux fois. Les hommes nés une fois semblent du début jusqu’à la fin être en accord avec eux-mêmes et libres de ce sentiment de conflit interne que nous pourrions appeler la culpabilité du péché. Ils donnent du plaisir à chacun avec la simplicité et la sécurité qui caractérisent leur propre nature, mais il existe toujours un brin de désenchantement dans leur joie. Les hommes nés deux fois, pour leur part, sont plus taciturnes et leur jeunesse est souvent peu plaisante, car ils sont pleins de contradictions. Ils ne savent pas ce qu’ils veulent devenir ou ce qu’ils feront de leur vie, ils sont agités, influençables et peu naturels.
Morris était un homme qui semblait avoir en lui toute la simplicité et l’assurance d’un homme né une fois. Il faisait tout avec une telle facilité qu’il ne pouvait pas être soupçonné de travailler trop pour combler une éventuelle incompétence.
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Il savait que le talent d’un artiste n’avait aucune garantie d’être exprimé adéquatement, mais qu’une bonne méthode pouvait fournir cette garantie (dans chaque art qu’il pratiqua il chercha la bonne méthode) car, lorsque cette méthode serait découverte, les hommes de talent pourraient l’employer et l’exploiter au mieux de leurs capacités. La notion la plus répandue était que les arts sont mieux encouragés par la découverte et le parrainage des hommes de talent. Morris ne chercha jamais de tels hommes. Il apprenait un art pour l’enseigner ensuite à n’importe quel individu qui serait disposé à l’apprendre.
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Jusque-là, Morris n’avait jamais rencontré un grand homme et il avait construit son propre chemin sans que quiconque n’influence son travail. A Londres, il rencontra cependant Rossetti, qui était, à l’époque, le professeur de peinture de Burne-Jones. De tous les hommes qui admirèrent Rossetti, il fut peut-être le plus subjugué. Bien qu’il soit aujourd’hui impossible d’admirer la poésie et les peintures de Rossetti, ceux qui le connurent à l’époque témoignent qu’il était encore bien plus brillant que ses magnifiques créations.
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Au printemps 1891, Morris avait alors cinquante-sept ans, son corps commença à l’avertir qu’il avait commis des abus. Il souffrait de la goutte, avec des complications dues à une insuffisance rénale. « Ma main semble de plomb et mon poignet ressemble à une ficelle », écrivit-il à un ami. Les docteurs lui recommandèrent de toujours prendre le plus grand soin de lui-même à l’avenir. Il survécut cinq ans à cette maladie. Ce temps fut rempli d’activités différentes. L’essentiel de son travail avait cependant déjà été accompli.
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Morris avait commencé à concevoir des papiers peints dès la création de l’entreprise. Son premier motif, le treillis de roses, fut créé en 1862. Les oiseaux y furent dessinés par Webb. Il fit preuve dans ses premiers papiers peints d’un talent de création de motifs qui ne sera jamais égalé au cours des temps modernes. Bien que tous les objets aient été placés avec grand soin pour créer le motif principal, le dessin lui-même exprimait un plaisir au travers des objets dont il était composé.
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« je commence à craindre d’avoir perdu ma créativité. Vous savez que je tiens beaucoup à ne pas manquer d’imagination et d’enthousiasme en vieillissant. » Pourtant, le meilleur de sa vie et de sa littérature était encore à venir. Ses passages à vide indiquaient seulement qu’il était tiraillé dans diverses directions. On pourrait considérer qu’il ne s’agissait pas proprement de passages à vide car il continua à traduire des sagas et, en 1875, il édita une traduction de L’Enéide de Virgile.
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Morris était payé pour son travail, mais son salaire était inférieur à celui d’un employé occupant un poste intermédiaire dans une entreprise de l’époque, qu’il soit avocat ou agent de change. Morris était dans une situation analogue à n’importe quel homme de son époque. Il avait fondé sa propre entreprise pour être en mesure de réaliser le travail qu’il souhaitait et non pas pour générer de l’argent ou pour avoir du pouvoir.
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En 1860, afin de pouvoir lire les sagas en version originale, Morris commença à étudier l’islandais en suivant l’enseignement d’Eirík Magnússon. L’année suivante, il traduisait déjà des sagas avec Magnusson.

Seules deux des poèmes en prose de Morris jouissent de la notoriété qu’ils méritent : Un Rêve de John Ball (Dream of John Ball) et Nouvelles de nulle part. Ils sont connus à cause de leur finalité politique.
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Il s’aperçut, grâce à sa propre expérience, que la beauté était produite par le bonheur et que la laideur était, à son tour, générée par le mécontentement. Lorsqu’il prit conscience de cela, il se dit que notre société était touchée par un nouveau genre de malaise et qu’elle manifestait sa laideur dans tout ce qu’elle créait.
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De tous les poètes romantiques, Morris, dans ses premières poésies, était manifestement le plus romantique car il était plus déçu par les circonstances de son époque que tout autre poète.
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