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Critiques de Astrid Monet (43)
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Loin du noir océan



📚 Plongez au cœur d'une histoire poignante avec "Loin du noir océan" d'Astrid Monet, publié chez Fayard. J’ai découvert cette auteure avec ‘Soleil de Cendres’ que j’avais déjà adoré mais j’ai été encore davantage touché par ce roman💔



"Loin du noir océan" est magnifiquement écrit dans un style poétique qui vous transportera loin, très loin. Alternant entre les chapitres sur les expériences de Sulyvane et les ramifications de l'affaire du sang contaminé, Astrid Monet tisse une toile captivante qui ne cesse de surprendre.

Les personnages, si attachants et réalistes, nous emmènent dans un voyage intime où nous sommes témoins de leur drame et de leur résilience.

Sulyvane, en particulier, est un personnage d'une profondeur émouvante, vous touchant droit au cœur.

Ce récit poignant met en lumière une affaire sanitaire dramatique avec une justesse et une sensibilité remarquables.

Une lecture qui résonnera longtemps en vous. 🕊️💫
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Loin du noir océan

🌊Chronique🌊



-Choses tristes et vagabondes-



Dis-moi, ton cœur parfois s’envole-t-il, Sulyvane?

Loin du noir océan de la belle Barcelone

Vers un autre océan où la colère éclate!

Crue, forte, profonde, ainsi que le pardon?

Dis-moi, ton cœur parfois s’envole-il, Sulyvane?



La mère, la battante mère, crie à la justice!

Le démon des années 80 ronge la jeunesse

Et comme l’Act Up grogne sur les bancs

Il n’est plus de berceuses pour les morts

La mère, la battante mère, crie à la justice!



Emporte-moi SIDA, enlève-moi plutôt que lui!

Loin! Loin! Ici les souvenirs sont faits de pleurs

Est-il vrai que parfois ton triste cœur Sulyvane

Dise: loin de vous, du sang contaminé, des mensonges?

Emporte-moi SIDA, enlève-moi plutôt que lui?



Comme vous êtes beaux, ainsi, frères unis

Où dans vos étreintes coulent l’amour

Où dans vos regards brillent la fierté

Où dans vos cœurs sonnent la musique

Comme vous êtes beaux, ainsi, frères unis!



Mais le paradis de vos souvenirs communs

Les transfusions, le skate, le foot, les rires

Le deuil vibrant derrière les poumons

Avec les poches de sang, le rouge, non chauffé

Mais le paradis de vos souvenirs perdus



Qui est coupable, responsable de tuer des innocents?

Sont-il si menteurs et lâches devant ce tabou

Peut-on rappeler ce scandale sanitaire

Et en faire une prouesse, un si doux roman

Qui est coupable, responsable de tuer des innocents?
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Loin du noir océan

Cette scandaleuse crise sanitaire a longtemps était méconnue. Connaissez-vous l’affaire du sang contaminé ? Dans les années 80 à 90, tandis que le SIDA tue et reste mal connu, des personnes hémophiles et patients hospitalisés sont contaminés par le VIH ou l'hépatite C à la suite d'une transfusion sanguine. Des contaminations souvent fatales pour plusieurs centaines de personnes. Journalistes, militants et familles alertent. Problème ? Des ministres et médecins savaient.



Ce scandale sanitaire, politique et financier est romancé dans : "Loin du noir océan". On y suit Sulyvane, le frère de Malone que la maladie a vaincu. Et ce récit mène notamment la prouesse d’annoncer la mort, sans en faire une révélation dans l’histoire. Dès le début nous le savons : Malone va mourir à cause du sang contaminé.



Mais il avait un rêve, un horizon : celui de découvrir Barcelone. Ce que son frère va tenter d’accomplir pour lui. Avec des dialogues justes et travaillés, ce roman nous embarque autant en Espagne, qu’au cœur de cette famille déchirée en France. Les personnages sont bien réfléchis, ont des personnalités distinctes - des manières propres à eux de gérer le deuil et c’est en ça que ce texte est marquant. Il reconstruit un procès, une époque, Act Up et ses combats - d’une affaire qui aujourd’hui est toujours taboue. Il revient sur un scandale d’état, qui n’a pas été reconnu et qui n’a jamais été réellement évoqué au cinéma comme dans la littérature. Avec colère et pudeur, il re-contextualise et y apporte du sensible. Du vivant, de la mémoire et pas seulement des faits, des faits, des faits.



Un texte qui me suivra longtemps.
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Loin du noir océan

Malone est né le 11 mai 1981, le lendemain de l’élection de François Mitterrand. C’était un évènement joyeux pour ses parents Caroline et Philippe, et son grand frère Sulyvane. Pourtant, le repas en famille chez les beaux-parents va mal finir, non seulement une roturière a pris leur fils, en plus elle vote à gauche !



Mais, au bout de quelques années, un premier bleu, et c’est forcément de la faute de Sulyvane qui a dû pousser son frère, lais, très vite, les bleus sur le corps au moindre choc ont fini par alerter tout le monde. Il ne s’agissait pas de maltraitance, mais d’une anomalie génétique : Malone était hémophile.



Le diagnostic a causé un premier électrochoc : cette maladie étant transmise par la mère, porteuse saine, mais la maladie chez Malone, apportant le premier combat pour la mère : déjà la famille aristocratique côté du père avait accueilli les dents serrées leur belle-fille, issus d’un milieu ouvrier alors quand le diagnostic est tombé, ils se sont déchaînés : c’était la belle-fille qui avait apporté cette gêne débile voire débilitant, alors ils n’ont plus retenu leurs mépris, les piques…



On suit donc le parcours de la famille pendant cette première phase de la maladie, alors que la mère, rongée par la culpabilité, se met à surprotéger Malone, et à s’éloigner de Sulyvane : c’est l’aîné, il n’est pas malade, donc n’a pas besoin d’elle en gros. Heureusement les deux frères s’tendent très bien, sont très soudés. La mère s’investit à fond, apprend à faire les transfusions, veille à ce qu’il ne lui arrive rien, mais en l’étouffant.



Deuxième coup du sort : un jour, elle remarque pour la première fois, que sur la poche de transfusion figure la mention « sang non chauffé », mais le CTS la rassure, il n’y a pas de danger. Or, nous sommes en 1985, une nouvelle maladie fait son apparition : le SIDA et on connaît tous l’affaire du sang contaminé.



Lors du premier test de dépistage, on n’explique même pas à Caroline, ce qu’est la séropositivité ! Elle est obligée de demander, et on lui affirme que ce n’est pas grave…



La famille va vivre au rythme des dépistages, des informations erronées (à l’époque on sait tellement peut de choses sur ce virus) mais, comment peut réagir une mère qui se culpabilisait déjà d’avoir transmis l’hémophilie ? en se sentant en plus coupable d’avoir contaminé son enfant, car c’était elle qui mettait la transfusion en route…



Au décès de Malone, tout va exploser : Sulyvane s’exile à Barcelone, car Malone avait des brochures sur la ville, pensant peut-être y aller un jour, s’il veut survivre il faut partir, se trouver, tenter de se construire une vie loin de la cellule familiale.



J’ai beaucoup aimé ce livre, car Astrid Monet renvoie le lecteur à une période sombre de notre histoire, avec les procès pour savoir, comprendre, les politiques responsables mais pas coupables (cette phrase m’a fait entrer dans des rages folles à l’époque, il aurait été si simple d’appliquer le processus de précaution !) et qui ne se remettront jamais en question, il y a eu un fusible pour eux : les médecins des CTS, mais eux ? A quoi pensaient -ils ? On délègue… et puis les tests cela coûte cher, c’est connu. Et la vie humaine alors ?



L’auteure parle très bien de la culpabilité qui emprisonne la mère, et exclut plus ou moins les autres de son combat, sans s’en rendre vraiment compte, mais son acharnement suscite l’admiration, alors que le père est sous l’influence de ses propres parents.



J’ai beaucoup aimé le parcours de Sulyvane, plus réaliste, moins obnubilé que sa mère sur le combat dont il comprend assez vite qu’il n’obtiendra pas les réponses. Après une période d’excès de toute sorte, dans un appartement en colocation avec des Hongrois un peu space, il finit par prendre conscience du chagrin qu’il a enfoui, et de la culpabilité du survivant qu’il éprouve. Il s’accroche dans une nouvelle vie, de nouveaux amis, un nouveau métier, car plus rien ne sera comme avant.



Astrid Monet a su trouver le ton juste, elle n’essaie pas de faire pleurer dans les chaumières, mais analyse la tragédie, à travers les réactions de la famille, la solidarité entre les familles d’enfants contaminés, décédés ou encore en vie, et elle cite aussi des documents de l’époque sur le VIH. Elle évoque aussi les douleurs souvent atroces de ces enfants hémophiles, car le sang s’accumule dans les articulations les empêchant de marcher.



Clin d’œil : Caroline a choisi les prénoms de ses enfants, Malone et Sulyvane car elle a un lointain ancêtre irlandais, entré sans la légende familiale et celui-ci va passer brutalement du statut de légende, à celui de transmetteur de l’anomalie génétique.



Ou encore, la visite du musée Salvador Dali à Figueras, où avec son copain Frantz, ils sont aussi défoncés que pouvait l’être le génie. Ce musée est absolument magnifique, je confirme, j’en suis tombée amoureuse dès la première visite !)



J’ai choisi de parler de ce roman, que j’ai terminé il y a une dizaine de jours, en ce long week-end consacré au Sidaction, car le fléau est toujours là et les gestes barrière, préservatifs, dépistages, sont un peu trop relégués aux oubliettes.



J’ai bien envie de retrouver la plume de l’auteure avec son précédent roman : Soleil de cendres.



Un grand merci à NetGalley et aux éditions Fayard qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteure.



PS : je vous conseille, au passage, une excellente série britannique: « It’s a sin » consacrée aux années SIDA que j’avais déjà vue sur canal à l’époque.



#Loindunoirocéan #NetGalleyFrance !
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Loin du noir océan

Bonne lecture.



J’ai bien aimé cette histoire. Elle est touchante par le contexte forcément, mais aussi grâce à cette plume, tellement poétique et sensible.



Nous sommes immédiatement plongés au cœur d’un drame social majeur, celui du sang contaminé dans les années 90. Tout est remis dans son contexte : les faits, le déroulement des procès, les acteurs et les conséquences, tragiques. À travers l’histoire de Sulyvane qui fait le deuil de son frère Malone, on ressent toute la souffrance, les émotions et les pensées de ces familles qui ont perdu un proche dans l’affaire.



On voyage en Espagne aussi, à la recherche, comme Sulyvane, d’un ailleurs, d’une reconstruction, d’une rédemption.

J’ai beaucoup aimé cette plume si particulière, poétique, nostalgique et visuelle.



En bref une bonne lecture, qui m’a touchée dans les sujets abordés, notamment la relation fraternelle. Mais les sujets prépondérants sont l’hémophilie, le Sida, l’Espagne, les relations humaines… un panel de sujets difficiles mais abordés de façon juste et sensible.
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Loin du noir océan

Un livre nécessaire qui traite d'un sujet plus que nécessaire.

Les personnages sont attachants, repoussants, émouvants, ils sont humains.

L'histoire est captivante, la plume nous emporte au cœur de ce drame qu'on a du mal à accepter. Le désespoir, le sentiment d'injustice, l'impression d'être désorienté et égaré, sont omniprésents. La quête de soi est le fil conducteur de cet ouvrage.
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Loin du noir océan

En 1998, Malone décède et son grand frère, Sulyvane, part à Barcelone en pensant vivre le rêve de Malone.

Ce petit frère était hémophile et a contracté le sida suite à une transfusion.

À Barcelone, Sulyvane se perd dans l’alcool et dans les abus en tous genres. Perdu et en souffrance, il finit par trouver un petit boulot, un logement et une amie à qui s’accrocher…



Ce roman m’a bouleversée! J’avais entendu parlé du scandale et des procès sur ces transfusions de sang contaminé, mais je n’en savais pas plus…

Cette histoire a suscité tant ma colère que beaucoup d’empathie pour les victimes et les familles.



La plume de l’auteure est belle, rythmée et très sensible. J’ai beaucoup aimé la lire!



Cet ouvrage raconte tellement de combats qu’il émeut du début à la fin! Que cela soit la lutte contre la maladie, le deuil, la lutte contre l’Etat par la justice, la culpabilité ou encore les démons intérieurs, tous les personnages confrontent et se confrontent en nous entraînant avec eux.



Un livre que j’ai eu de la peine à lâcher et que je conseille vivement!

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Loin du noir océan

Roman qui évoque le scandale du sang contaminé, histoire que je ne connaissais que vaguement.

Les conséquences,ici, prennent toutes leur ampleur.

L’autrice, grâce à son plume poétique, nous raconte l’histoire de Malone, hémophile, décédé, et de son frère, qui effectue une sorte de pèlerinage à Barcelone.

C’est un roman court mais plutôt émouvant. Un roman où la colère s’exprime puis la résilience. Un roman sur une histoire de famille, percutée par une affaire de société.

Très interessant et très touchant.

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Loin du noir océan

J’ai lu et beaucoup aimé :

LOiN du NOiR OCÉAN

de @astridmonet .

@editionsfayard .

264 pages .



« Dans cette nuit brûlante d’Espagne, au son tragique du flamenco, comme des cris et des pleurs, je sentis un cadenas s’ouvrir en moi. Lentement. Un songe inélectuble . »



1985 : Malone est atteint d’une maladie que la France découvre : le Sida !. Ses parents et son frère Sulyvane sont démunis, il se bat avec dignité et s’accroche à un rêve : se rendre à Barcelone .

1998 : La maladie a gagné . Sulyvane prend la route, part découvrir l’Espagne à sa place, chercher dans chaque coin et recoin le rêve de son frère.



Un profond désespoir à surmonter . Le manque comme un supplice . Une tristesse proche de la détresse, qui peut se transformer en colère sourde .



S’enivrer du bruit des Ramblas . Cracher sa tristesse, sa rage . Passer de la tristesse à la folie . Faire taire la colère, en buvant . Exprimer son désespoir . Repousser ses limites . Chercher les souvenirs précieux . Avoir le droit d’aimer et en Vouloir à la terre entière à la fois . Fuir la mort . Lutter et Survivre surtout .



Un beau roman percutant, intime et bouleversant . Le drame du scandale du sang contaminé . Comme une lutte, une survie, tout en émotions . Comme un chemin de vie mélancolique avec des amitiés lumineuses indispensables . Ou comment réussir à accepter à l’inacceptable .

Un livre pour Ne Pas Oublier …



Il vous tente …?

Foncez …

Une belle découverte .
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Loin du noir océan

Sulyvane et Malone : deux frères aux prénoms irlandais, à cause d'un ancêtre de leur mère.

Le plus jeune, c'est Malone. Né en 1981. Enfin c'était. Hémophile, transfusé, contaminé, puis sidéen et mort à 17 ans.

Il rêvait dans les derniers mois de Barcelone. Pourquoi ? Que voulait-il y trouver ? Sulyvane ne sait pas. Il a décidé d'y aller, fuir la maison et la chambre vide, fuir la tombe récente, fuir le désespoir de ses parents. Le sien est déjà difficile à supporter. Il a de l'argent, l'argent de la honte, honte de ceux qui savaient mais n'ont pas empêché cette tragédie, versé en prix de ces existences massacrées, comme si on pouvait payer pour cela.



Son père sombre dans la dépression et dans l'alcool. Sa mère se juge deux fois coupable, coupable d'avoir transmis le mauvais gène , coupable d'avoir injecté elle-même le sang contaminé dans les veines de son fils. Elle avait suivi un stage Elle voulait lui éviter l'hôpital. Elle a injecté ce sang extrait de poches dont l'étiquette mentionne « non chauffé ». Elle choisira de se battre, d'être de tous les procès, de tous les combats.



Le récit alterne entre l'enfance des frères, puis les procès d'un coté et de l'autre les mois passés à Barcelone par Sulyvane



Sulyvane est en colère. Il ne sait pas vivre sans son frère, il en veut à la terre entière et pourtant petit à petit, il saura apprivoiser à nouveau la vie.



J'ai lu quelques livres sur le Sida, ceux-ci parlaient des homosexuels ou des drogués. Je n'avais jamais rien lu sur ces hommes, ces enfants souvent, atteints parce qu'ils ne pouvaient vivre sans recevoir du sang.



J'ai beaucoup aimé cette histoire, même si les premières semaines avec Sulyvane à Barcelone m'ont un peu désarçonnée tant sa colère est grande, tant il parait difficile de pourvoir l'atteindre, de pouvoir vivre avec lui. Et puis l'empathie, l'émotion ont pris la place de ce sentiment de presque malaise et j'ai aimé le suivre.



La description de la vie de la famille avant le drame sonne très juste : la découverte de l’hémophilie, les contraintes de la vie avec, les piqures et puis en 1985 un courrier, résultat d'analyses, qui mentionne « anti-LAV+. (LAV premier acronyme pour SIDA). L'autrice raconte avec beaucoup de sensibilité la détresse, l'incompréhension, la recherche d'informations, le comportement quelquefois inhumain des médecins, les traitements à l'AZT, et puis la maladie. Comment survivre à cela ? Comment ?



Chaque membre de la famille réagira différemment. Ce sera difficile, mais l'espoir est là.



Un roman difficile, bouleversant, à l'écriture nerveuse, aux mots qui marquent.



Merci à NetGalley et aux éditions Fayard pour cet envoi #Loindunoirocéan #NetGalleyFrance
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Loin du noir océan

C’est un roman très touchant que nous livre ici Astrid Monet en nous contant l’histoire de la famille de Sulyvane. Touchés par le scandale du sang contaminé, Sulyvane et ses parents doivent surmonter la mort de Malone, qui a contracté le sida après avoir été transfusé avec du sang contaminé lorsqu’il avait 4 ans.

Ce récit est une histoire de deuil, de culpabilité, de destruction mais aussi de reconstruction. Chaque membre de la famille de Malone fait face à cette tragédie différemment. Tout comme eux, on ressent à la lecture de ces lignes beaucoup de tristesse, de colère et d’injustice.

C’est une histoire bouleversante, écrite avec justesse, qui m’a beaucoup émue.
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Loin du noir océan

Ma première lecture de 2024 et je débute cette année avec un roman à la fois tragique et bouleversant.



Eté 1998 Sullyvan entreprend un voyage en Espagne, à Barcelone, ville dont son frère Malone lui a tant parlé auparavant. Aujourd'hui son frère n'est plus, mort d'une maladie que la France a appris à connaître dans les années 80, l'une des maladies les plus meurtrières dans ces années.

Avec sa colère et sa rage, Sullyvan décide de parcourir la ville sous la chaleur étouffante mais nécessaire du blouson de cuir qui appartenait à Malone. il ne lui est plus possible de rester dans la maison familiale; aux côtés de ses parents et de tous les souvenirs qui le submergent.

Durant son voyage, il pense à son frère, à leur enfance, à leur complicité. Il pense à sa mère, combattante qui ne peut s'empêcher de se sentir coupable mais qui jusqu'au bout portera son fils à bout de bras parce que l'amour d'une mère est plus fort que tout. Il pense à son père qui s'enfonce petit à petit, qui n'arrive plus à surmonter sa peine alors que sa femme est pleine de rage pour qu'enfin justice soit faite.





Impossible de ne pas être touchée par ce roman, par ce petit garçon qui se retrouve victime, par cette mère autant courageuse que guerrière, par ce père et par Sullyvan.

Ce roman parle de l'affaire du sang contaminé, scandale sanitaire, financier et politique qui éclata en 1991, faisant des milliers de victimes partout dans le monde; En lisant ce livre, on ne peut que penser à elles et à leur famille.

D'une plume juste et sensible, l'autrice nous embarque dans la vie de cette famille qui déjà chamboulée se retrouve catapulté dans un monde où l'on cherche le coupable et où l'issue paraît inéluctable.

Parmi cette noirceur il y a la vie qui renaît dans cette espagne étouffante au gré de la musique, des rencontres et du cinéma.

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Loin du noir océan

Je m’appelle Sulyvane, et mon petit frère Malone.

Nous devons nos prénoms à un aïeul irlandais du côté maternel.

Je suis l’aîné, mon petit frère est décédé en 1998.

Malone rêvait d’aller à Barcelone ; il n’en a pas eu le temps.

Je vais faire ce voyage dont il nous parlait tant. C’était son rêve. Moi je ne rêve plus, et je ne suis pas sûr d’avoir encore envie de vivre.

Mes parents non plus ne vont pas fort. Maman trouve encore la force de se battre ; pour Papa c’est plus compliqué.

Comment accepter l’inacceptable ?

Comment continuer à avancer, alors que le rire de Malone nous manque tant ?



*********************



Loin du noir océan est basé sur l’histoire vraie de plusieurs milliers de familles ayant perdu un proche à cause de la négligence et de la cupidité d’une poignée d’individus.

Un sujet assez peu abordé en littérature et au cinéma.



Pour savoir, pour comprendre, pour compatir.

Pour ne pas oublier, pour avoir -malgré tout- le droit de vivre, de rêver et de continuer à avancer.
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Soleil de cendres

Livre tiré au sort au dé parmi ma PAL. Je l'aurais lu bien plus tôt si j'avais su à quel point il me plairait !



Dans un futur que l'on espère lointain, au coeur d'un Berlin caniculaire frappé par la sécheresse, Sandrine rejoint le père de son fils Solal afin qu'ils se rencontrent après 8 ans de séparation. Elle redécouvre les rues de la ville qu'elle a connue plus jeune et note les changements liés à l'urgence climatique.



Par petites touches, Astrid Monet plante le décor apocalyptique de sa dystopie. Même si tout paraît normal, des indices ne trompent pas : les lacs sont asséchés, les piscines fermées, l'arrosage et le plastique interdits, sans compter les températures qui dépassent les 40 degrés...



Le temps du présent choisi par l'autrice ajoute à cette urgence, qui n'est pas que climatique. Quand la ville se déchire en deux à cause d'un violent tremblement de terre, Sandrine se retrouve séparée de son fils, resté avec son père.



Une pluie de cendres toxique s'abat sur la ville, encombrant les bronches, bouchant la vue et couvrant les décombres et le chaos d'une boue grisâtre et poisseuse.



Sandrine retrouvera-t-elle Solal ? Comment survivre à cette indicible catastrophe et à la disparition de son fils ?



Un récit très fort, qu'on ne lâche pas. le contexte fait froid dans le dos malgré la chaleur et interroge sur notre avenir face à la question environnementale.



La quête de cette mère est très poignante. On cherche son fils avec elle, haletant.e, et ce nouveau monde à feu et à sang nous frappe par son absurdité.



J'ai été tour à tour atterrée, en colère et très émue en tournant ces pages. Une palette de sentiments bien humains, comme l'est ce très beau texte d'Astrid Monet à l'écriture à la fois poétique et cinématographique.



Aucune fausse note ! Ce texte est une performance, un petit bijou littéraire de science-fiction qui fait la part belle à la psychologie de ses personnages.



Quand Berlin se retrouve à nouveau divisée, cette fois-ci par une faille béante...



Merci aux éditions Agullo, dénicheuses de talents ! 😉
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Soleil de cendres

Marika a vécu pendant de nombreuses années à Berlin. Aujourd’hui cela fait 7 ans qu’elle a quitté précipitamment Berlin pour rentrer en France avec son fils Solal, âgé de 6 mois. Elle décide de retourner dans cette ville pour que Solal puisse rencontrer son père.

A leur arrivée, la ville étouffe sous la chaleur de ces étés européens de plus en plus caniculaires.

Thomas les attends à l’aéroport et les conduit à son appartement où Marika les laisse en tête à tête et leur donne rendez-vous le lendemain matin pour un brunch.

Mais le lendemain ne ressemblera plus à aucun autre.

À 600 km de là, un volcan éteint depuis des millénaires se réveille et explose.

En quelques heures, Berlin se retrouve sous les cendres et suffoque quand un tremblement de terre se produit.

Marika doit alors partir à la recherche de Solal dans une ville devenue folle et soumise à la terreur.

On savait pourtant qu’on aurait dû écouter les signes que la nature nous envoyait.

Un roman apocalyptique aux allures prophétiques assez effrayant ...
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Soleil de cendres

Solal ressent un mélange d’excitation et d’appréhension. Il se rend à Berlin avec sa mère Marika pour rencontrer son père, Thomas. C’est la première fois qu’il le rencontre et on sent que c’est aussi compliqué pour Marika de retrouver son ancien compagnon. C’est pourtant une promesse qu’elle souhaite tenir pour son fils.



Nous sommes dans un futur proche et les effets du réchauffement climatique sont omniprésents. Pour Solal et Marika, les trois jours passés à Berlin vont se transformer en véritable cauchemar. Au-delà de la canicule qui s’abat depuis un certain temps déjà sur l’Europe, d’autres événements vont venir compliquer (le mot est faible) ces retrouvailles. Marika, Thomas et Solal vont alors devoir faire face à l’inimaginable.



Ce roman pas si éloigné d’une réalité possible, retranscrit très bien une atmosphère pesante. Ça prend aux tripes de suivre les péripéties de cette famille qui tente de s’en sortir au milieu de ce chaos.
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Soleil de cendres

Qu'a voulu faire l'auteure ? Pas de réponse après la lecture pourtant pas désagréable de ce roman. J'ai ressenti un sacré mélange d'hommage à Berlin, d'évocation du mur, d'anticipation écologique avec des commentaires qui montrent franchement que l'auteure veutboarner de ces sujets, mais une fois la catastrophe eclatee on s'en éloigne. Les fonctionnaires très cruels de la fin sortent de nulle part, j'ai eu du mal à les trouver cohérent puisqu'on passe très vite à des camps de prisonniers avec loi martiale. Bref j'en ressors perdu, ça se lit rapidement mais les sujets variés sont trop différents et survolés pour avoir de la force. Il faudrait que je trouve une interview de l'auteur pour trouver des clés.
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Soleil de cendres

Dans un Berlin apocalyptique, étouffé par la chaleur, on suit Marika et son fils Solal, qui reviennent pour voir Thomas, le père de Solal. Quand il avait 6 mois, Marika est parti avec son bébé et c’est donc la première fois que le père et le fils se rencontrent. Si l’émotion est palpable, et qu’il faut s’apprivoiser pour ces deux hommes qui ne se sont jamais vus. Le contexte climatique est indéniablement le sujet principal du roman.



Berlin sous un soleil de plomb. L’eau est devenue une denrée rare qui s’arrache et qui parfois nécessite de tuer pour l’acquérir. On assiste à un monde qui surfe avec la folie. Une folie - humaine - , pour survivre.

Alors quand un tremblement de terre secoue l’Allemagne, ne reste que le désespoir d’une mère qui fera tout pour retrouver son fils sous une pluie de cendres.



Un roman qui nous interroge. Peut-être que nous ne sommes pas si loin de ce constat climatique. Il est encore temps de réagir même à notre échelle.
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Soleil de cendres

Un court roman très fort et dense sur la force de l'amour maternel et des émotions. Dans une atmosphère étouffante et apocalyptique lors d'un été caniculaire et meurtrier à Berlin, une histoire haletante sur 3 jours, portée par une belle écriture qui aborde les enjeux climatiques de notre société. Marika revient à Berlin après 6 ans d'absence afin que son fils puisse faire la connaissance de son père biologique Thomas. Le lendemain alors que l'enfant est resté chez ce dernier, une catastrophe s'abat sur la ville. Marika va tout faire pour retrouver son fils dans le chaos.


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Soleil de cendres

L’histoire se passe à Berlin, et pendant trois jours. Nous allons côtoyer Marika , femme française de 38 ans qui revient à Berlin avec son fils Solal. Elle souhaite que son fils fasse la connaissance de son père, Thomas. Elle s’était enfuie il y a sept ans de ce pays. Thomas est allemand, il est metteur en scène et dramaturge. La rencontre se déroule bien.Elle accepte de les laisser seuls pour la nuit. Elle ira dormir à L’hôtel.

L’air est étouffant, l’eau potable commence à manquer et est rationnée.La température est supérieure à 45 degrés.

Le lendemain alors qu’elle doit retrouver Thomas et Solal, une catastrophe naturelle se déclenche. Le volcan que l’on croyait éteint, se réveille. Un nuage de cendres recouvre la ville de Berlin. La ville souffrait déjà d’une chaleur accablante. A tout cela s’ajoute un tremblement de terre qui va séparer la ville en deux. Marika part à la recherche de son fils, qui est dans la partie touchée par le séisme.

On voit la détresse d’une mère, qui cherche à retrouver son fils. Rien n’est simple. Solal, avec son père essaient de « survivre » , d’être plus forts que les éléments naturels.

Astrid Monet a su construire un roman d’une densité et d’une force incroyable. Elle nous fait partager la peur, l’angoisse, le doute mais aussi l’espoir. On lit entre les lignes les lumières qui transpercent.

Vraiment je vous recommande ce roman qui est un roman noir, noir de cendres.


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