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4.08/5 (sur 37 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Aude Vidal est une enfant de l'écologie, une vie en lien familial avec l'agriculture bio.
Elle a animé la revue écologiste L’An 02. Elle est l’auteur de reportages sur les mondes malais, d’essais critiques sur le libéralisme et d’Égologie.


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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Placer au centre l'individu et sa capacité à se déprendre d'un monde social perçu comme indigne n'est en effet pas spécialement subversif, c'est le régime d'explication qui est le plus courant aujourd'hui. Loin de pensées de l'émancipation qui ont des caractères collectifs plus marqués, qui envisagent des classes en lutte contre des dominations structurelles, cette écologie est un outil d'acceptation sociale d'autant plus efficace qu'elle se présente comme une "alternative" atteignable et individuellement gratifiante.
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Le revenu garanti renvoie chacun-e à ses désirs et ses calculs, à sa volonté propre de travailler pour gagner plus ou de se forger un destin singulier. Le revenu garanti permet même de vivre sobrement sans travailler, un choix de vie appréciable et écologique qui, de même que le robinet fermé pendant le lavage de dents, ne devrait pas constituer à lui seul une transition écologique de la société. 
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Comment peut-on défendre le revenu garanti tout en étant anarchiste? C'est pourtant l'allégeance politique exprimée par des personnes qui y voient la réforme ultime, la "réforme révolutionnaire" qui mettra à mal le productivisme et les inégalités socioéconomiques - et pourquoi pas le dépérissement de l'Etat? Main gauche, main droite, ces "anarchistes"- là hésitent à refuser le confort de la première, voire le demande ou l'exigent. Ces deux mains appartiennent pourtant au même corps, garant d'un ordre social injuste et qui a pour volonté première d'assurer sa reproduction. Nous sommes bien content.es de la maire protection qu'offre l’État dans ce contexte et qui pourrait nous blâmer de porter plainte au commissariat pour une agression ou de recevoir un virement mensuel de la Caisse d'allocations familiales (CAF) qui verse les minima sociaux? Mais est-ce vraiment le monde dans lequel nous voulons vivre est-ce que l'automaticité du virement réglerait les problèmes que nous pose l'autorité qui organise nos vies? Il n'y a pas de honte à ne pas être anarchiste, mais être anarchiste c'est souhaiter le dépérissement de l’État, pas la réforme d'une telle machine en une institution où "l'humain" primerait. En mettant nos espoirs dans une réforme concédée par l’État et qui a plus de chances de se concrétiser sous une forme favorable à l'exploitation, ne désespérons-nous pas de pouvoir changer plus radicalement la vie?
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Les plates-formes commerciales de crowdfunding ou financement participatif ont depuis quelques années investi le marché français et introduit l'idée qu'il était possible de financer ensemble des initiatives bénéficiant à tout.tes. Ici et là, une belle com' attire les contributions pour la création d'une marque de chaussette bio colorée, un revue militante fait financer son premier numéro. Mais passé l'enthousiasme d'un nouveau concept importé des États-Unis, le financement participatif n'est pas devenu une évidence. Parfois un réseau de vieux anars continue à envoyer un bon chèque annuel à un lieu fréquenté par de plus jeunes et plus impécunieux mais plus souvent les caisses à prix libre se remplissent de pièces jaunes. Les richesses ne circulent guère dans les milieux engagés, malgré leur investissement par une petite bourgeoisie qui se définit justement par ses marges de manœuvre économiques, par cette liberté limitée qui permettrait d'aider un projet après l'autre, en espérant un jour tisser des liens assez forts pour nous permettre de ne pas dépendre de l’État. L’État-Providence, avec ses généreuses subventions, a contribué à nous rendre incapables d'assurer la subsistance de nos initiatives partagées. Ou palliait-il les limites de notre organisation collective? Sa disparition, déjà engagée, pourrait-elle donner lieu, nécessité faisant loi, à la réinvention de solidarités plus organiques? Est-il possible de faire marcher la solidarité sur deux pieds, l'un étatique et l'autre communautaire? Ou faut-il se résigner à l'organisation par l’État de filets de secours individuels, plus efficaces que notre auto-organisation? Sans idéaliser l'une ou l'autre option, il me semble nécessaire de poser ces questions - d'autant plus quand on ne se fait pas d'illusions sur le rôle de l’État.
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Lutter contre l’exploitation pour travailler moins, mieux et autrement, dans une société qui soit riche du sens que nous y mettons, cela se fait… dans des collectifs de travail. Pas en fantasmant un système dans lequel un revenu garanti nous permettrait de nous épanouir individuellement pendant que migrant-es et robots trimeraient pour assurer notre intendance. 
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Agir sans attendre que les choses bougent, c’est provoquer des « révolutions » mais joyeuses, « douces », des « vélorutions » ludiques qui actent la disparition des révolutions politiques. De la Commune aux communs, en somme.
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Des économistes et des sociologues du travail font remarquer que la prime d’activité aujourd’hui et le revenu universel demain ne sont pas seulement une gestion désabusée des personnes devenues surnuméraires dans un marché de l’emploi saturé. Ils constituent également de belles subventions pour les entreprises qui rémunèrent mal leurs employé-es. S’il faut bien une prime pour compenser un petit salaire et reproduire correctement la force de travail, c’est que ces salaires sont indécents mais c’est l’État qui complète la rémunération, pas les belles âmes qui ont déjà l’amabilité de mettre un emploi sur le marché – comme si ces travailleurs n’étaient que des “charges“ et pas des créateurs de richesses.
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Cette écologie urbaine, mais au fond bien peu politique, apparait ici comme un puissant outil de déni des antagonismes de classe, au profit d’une petite bourgeoisie qui renforce sa certitude de penser et d’agir bien.
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Tout le monde a besoin de l’abolition du genre, pas son adaptation à chacun·e au risque de figer les catégories « femmes » et « hommes » dans des rôles plus stricts encore
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L’une des grandes libertés qu’est censé nous offrir le monde d’aujourd’hui est de pouvoir choisir une partie de nos relations plutôt que de les subir
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