Les solutions BK dans l'immobilier reprennent les avantages de la technologies : transfert rapide d'informations, objectivité de ses informations par leur partage à tous les acteurs, automatisation des contrats au moyen des smart contracts et création de valeur par l'usage des token :
- les contrats de vente et les baux peuvent être gérés automatiquement par des smart contracts, y compris pour remonter les anomalies en cours de bail ;
- la transparence des données validerait plus rapidement et de manière plus neutre les demandes de location de personnes solvables mais dont la situation génère de l'incertitude ;
- les SCI pourraient passer en bk avec la création d'un marché secondaire aujourd'hui difficile à mettre en oeuvre, c'est-à-dire la possibilité pour un co-propriétaire de revendre tout ou partie de ses parts dans une construction, selon ses besoins ;
- les notaires pourraient délivrer plus rapidement les documents et seraient intéressés par la solvabilité et l'immuabilité des données, eux qui doivent les conserver 75 ans ;
- les VEFA et les demandes de crédit passeraient en smart contracts, si bien que la banque accorderait (ou refuserait ?...) plus rapidement un crédit et ferait les virements d'appels de fonds automatiquement, donc pour le confort de l'emprunteur qui n'a plus à s'en occuper ; les architectes enregistreraient leur validation de l'avancée des travaux dans la BK et les constructeur toucheraient plus rapidement les fonds sans avoir à faire de relance ;
- etc.
Évidemment, les limites sont également les mêmes que celles qui brident la technologie :
- comment garantir la pleine efficacité d'un smart contract qui ne saura traiter que des cas positifs selon les conditions d'entrée et ne connaîtra ni le doute ni l'hésitation (c'est oui ou non en fonction des données prévues, et rien d'autre si le code est mal fait, a mal anticipé la réalité vécue, a omis de prendre en considération des éléments avérés, n'est pas évolutif en ne se rapportant qu'à des cas survenus...) ;
- que faire si le smart contract comporte une erreur, sachant qu'il ne s'agit pas tout à fait d'un contrat, que personne ne sait lire juridiquement un code informatique aujourd'hui, et que l'éditeur du code pourrait bien être tenu pour responsable à la place des parties au contrat ;
- on ne pourra de toute façon pas s'affranchir de la compétence corporative (architecte pour valider les travaux, notaires pour valider les actes, banque pour décider d'un crédit dans les situations qui sortent de l'évidence ;
- etc.
Là encore, la BK apporte des services selon ce qu'autorise sa technologie, au service plutôt qu'en remplacement des acteurs du marché.
Quelle posture adopter quand Amazon promet désormais des maisons en bois au design californien 40 % moins chères et livrées en deux fois moins de temps ?
Le Web3 lui, c'est l'internet décentralisé, le management de ses propres données privées, l'économie de la création, l'utilisation du métavers (réalité augmentée et réalité virtuelle) comme nouveau système d'opérations système, la montée en force des commerces et expériences locales, l'émergence d'un e-commerce respectueux de l'environnement.
Ce qui est intéressant au sujet de la technologie blockchain, c'est parfois la mauvaise compréhension de son intérêt.
Chaque innovation passe par 5 phases :
- la découverte, souvent caractérisée par une exploration des différents cas d'usages possibles, des plus pertinents aux plus farfelus ;
- un pic de surenchère sur ce qu'on peut escompter de ladite innovation ;
- une vallée de la désillusion ; finalement, on ne voit une utilité à cette technologie que pour tel et tel cas d'usage ;
- une réouverture vers l'avenir qui correspond à une précision des applications possibles ;
- enfin, une phase industrielle qui permet d'enclencher des déploiements répétitifs de l'innovation à différents secteurs de façon méthodique, technique, réglementée.
Pour résumer, l'apparition de Bitoin fait émerger un concept fondamental lié à la transaction sur internet. Pour la première fois [...], on a réussi à créer une monnaie [valeur ?] programmable, qui peut, par sa nature même, assurer un fonctionnement logique d'échanges financiers, notamment s'assurer qu'un seul montant n'est pas dépensé deux fois au même moment. Bitcoin est la première strate de la (r)évolution Blockchain.
Pour faire une analogie simple, dans notre système bancaire, on peut considérer un droit à l'erreur et choisir d'annuler une transaction effectuée. Dans la blockchain, effectuer cette démarche est a priori impossible, car cela impliquerait de modifier une ou plusieurs chaînes de blocs. Tout ce qui est inscrit dans la blockchain l'est de façon irréversible.
Dans un [métavers], tout est monétisable, on peut aisément imaginer les dérives d'un tel système : impossible de réaliser une danse sans payer, impossible d'accéder à des événements, car nous ne disposons pas d'un badge particulier, anarchie urbaine... Finalement, on reproduirait le monde réel avec un aspect monétaire accentué et centralisé.
Il s'agit comme toujours de mesurer la prise de décision : quel risque prenez-vous à intégrer ce type d'univers [Web3, blockchain, métavers...]. Que voulez-vous montrer via cette implication ? Que vous êtes dans le coup ? Ou plutôt que vous pensez développer un cas d'usage profond utile au secteur visé ?
... une cryptomonnaie est seulement un moyen d'apporter de la valeur dans un projet. Aujourd'hui, la majorité des cryptomonnaies qui existent ne portent pas de réels projets. Concrètement, une cryptomonnaie sans projet, c'est une monnaie qui a un seul but : la spéculation.