Par l'auteur d'un ouvrage publié postérieurement à celui-ci mais que j'avais lu en premier et qui m'avait paru très bien fait : j'ai entamé la lecture de celui-ci.
Puisque l'immobilier fait intervenir un grand nombre d'acteurs (acheteurs, vendeurs, agent immobilier, notaires, administrations) et suit des méthodes systématiques, intégrant une vente, la rémunération des intermédiaires et la publicité des informations de vente, le secteur se prête à l'usage de la technologie blockchain.
Plus loin, on peut répartir la valeur d'un bien immobilier en groupes d'unités de compte (tokens) et mettre ces parties en vente : je peux acheter une partie d'immeuble, la revendre, en acheter une autre d'un autre bien immobilier... la blockchain faciliterait l'accès à la propriété et augmenterait ainsi le volume des transactions...
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Les solutions BK dans l'immobilier reprennent les avantages de la technologies : transfert rapide d'informations, objectivité de ses informations par leur partage à tous les acteurs, automatisation des contrats au moyen des smart contracts et création de valeur par l'usage des token :
- les contrats de vente et les baux peuvent être gérés automatiquement par des smart contracts, y compris pour remonter les anomalies en cours de bail ;
- la transparence des données validerait plus rapidement et de manière plus neutre les demandes de location de personnes solvables mais dont la situation génère de l'incertitude ;
- les SCI pourraient passer en bk avec la création d'un marché secondaire aujourd'hui difficile à mettre en oeuvre, c'est-à-dire la possibilité pour un co-propriétaire de revendre tout ou partie de ses parts dans une construction, selon ses besoins ;
- les notaires pourraient délivrer plus rapidement les documents et seraient intéressés par la solvabilité et l'immuabilité des données, eux qui doivent les conserver 75 ans ;
- les VEFA et les demandes de crédit passeraient en smart contracts, si bien que la banque accorderait (ou refuserait ?...) plus rapidement un crédit et ferait les virements d'appels de fonds automatiquement, donc pour le confort de l'emprunteur qui n'a plus à s'en occuper ; les architectes enregistreraient leur validation de l'avancée des travaux dans la BK et les constructeur toucheraient plus rapidement les fonds sans avoir à faire de relance ;
- etc.
Évidemment, les limites sont également les mêmes que celles qui brident la technologie :
- comment garantir la pleine efficacité d'un smart contract qui ne saura traiter que des cas positifs selon les conditions d'entrée et ne connaîtra ni le doute ni l'hésitation (c'est oui ou non en fonction des données prévues, et rien d'autre si le code est mal fait, a mal anticipé la réalité vécue, a omis de prendre en considération des éléments avérés, n'est pas évolutif en ne se rapportant qu'à des cas survenus...) ;
- que faire si le smart contract comporte une erreur, sachant qu'il ne s'agit pas tout à fait d'un contrat, que personne ne sait lire juridiquement un code informatique aujourd'hui, et que l'éditeur du code pourrait bien être tenu pour responsable à la place des parties au contrat ;
- on ne pourra de toute façon pas s'affranchir de la compétence corporative (architecte pour valider les travaux, notaires pour valider les actes, banque pour décider d'un crédit dans les situations qui sortent de l'évidence ;
- etc.
Là encore, la BK apporte des services selon ce qu'autorise sa technologie, au service plutôt qu'en remplacement des acteurs du marché.
Quelle posture adopter quand Amazon promet désormais des maisons en bois au design californien 40 % moins chères et livrées en deux fois moins de temps ?