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"Anansi joue et perd"
Un jour, Anansi l’araignée se rendit dans les bois. Il y resta si longtemps qu’il eut faim. Il alla devant une mare regorgeant de poissons. Il pêcha, pêcha encore, tant et si bien qu’il arriva près d’un trou qu’il imagina rempli de poissons. Il y fourra la main sans hésiter. Soudain, il sentit qu’on lui attrapait la main. Il chercha à se dégager, mais il n’y avait rien à faire.
– Qui est celui qui me tient la main ? Demanda-t-il.
– C’est moi, Voltigeur, répondit une voix.
– Eh bien, faites-moi voltiger alors, lui dit Anansi.
On entendit Viou ou ou ! Et Anansi fut lancé jusqu’au sommet d’un arbre puis, après un vol plané, il retomba à terre bim ! Anansi s’écria : « C’est comme ça alors ! Et bien, je crois que je vais pouvoir tuer beaucoup d’animaux de cette façon. J’ai compris ce qu’il faut faire. » Anansi, après sa chute, se tâta bien les côtelettes. Rien n’était cassé. Alors il alla couper des pieux bien pointus et les enfonça exactement à la place où il venait de tomber. Arrivé à la maison, avec plein de poissons, Anansi déclara à sa femme Wénon :
– Femme ! Je vais pouvoir tuer beaucoup d’animaux à présent. Nous aurons beaucoup à manger.
– Comment feras-tu donc ? lui demanda Wénon.
Il lui expliqua son plan. Anansi rencontra Abouti et lui dit :
– Frère Abouti, as-tu faim ?
– Oui, frère, j’ai faim, voilà deux jours que je n’ai rien mangé.
– Viens avec moi, lui dit Anansi, je t’emmène dans un pripri – marais – où il y a beaucoup de poissons.
Abouti le suivit. Ils arrivèrent au bord du marécage. Ils prirent beaucoup de poissons, et Anansi dit à Abouti :
– Mets ta main dans ce trou, il y a beaucoup d’acoupas.
Abouti le crut. Il y mit la main et sentit que quelque chose l’avait saisi.
– Frère Anansi, il y a quelque chose qui me tient la main.
– Demande-lui qui c’est, lui conseilla Anansi.
– Qui me tient ? Demanda Abouti.
– C’est moi. Voltigeur, répondit la chose.
– Frère Anansi, que faut-il faire maintenant ?
– Dis-lui de te faire voltiger, lui répondit Anansi.
– Fais-moi voltiger, dit Abouti.
On entendit : viou ou ou, bim ! La chose envoya Abouti jusqu’à la cime d’un arbre et, après un superbe vol plané, il retomba sur les pieux pointus placés par Anansi et fut transpercé de part en part. Anansi armé de sa massue en profita pour l’achever et lui découpa le foie. Anansi rentra à la maison et mangea le foie avec sa femme Wénon.
– Femme ! dit Anansi, je ne savais pas que le foie d’Abouti était un vrai délice !
Anansi l’araignée, grâce aux pieux pointus qu’il avait placés en terre, put ainsi manger beaucoup d’autres animaux. Mais Kayakou le chevreuil, dissimulé dans les buissons, avait surveillé le manège d’Anansi et avait compris ce que son compère faisait. Anansi rencontrant Kayakou, lui demanda :
– Frère, n’as-tu pas faim ?
– Si, répondit notre ami le chevreuil, j’ai très faim.
– Je connais un pripri plein de poissons, ajouta compère Anansi, viens donc avec moi.
Ils se rendirent ensemble au pripri et pêchèrent des poissons en abondance.
– Tâte ce qu’il y a dans ce trou, dit Araignée, c’est là que tu vas trouver de gros atipas.
Kayakou le malin fit semblant de tâter puis dit :
– Je ne vois pas bien où est le trou.
Il savait très bien où était le trou ; alors l’araignée lui dit :
– Tu as de grands yeux, pourtant, comment ne vois-tu pas le trou ? Attends, je vais te le montrer.
Il prit la patte de Kayakou dans sa main pour la plonger dans le trou. Mais la patte fine de notre chevreuil glissa hors de sa main et, finalement, c’est la main d’Anansi qui plongea seule dans le trou et devint prisonnière. Voltijô l’avait saisie. Anansi devint blême et le supplia :
– Frère Kayakou, rends-moi un service, va là-bas, tu trouveras des pieux pointus dont je me sers pour la chasse, enlève-les de terre, je t’en supplie, fais vite !
Kayakou alla là-bas mais n’enleva pas les pieux et revint en disant à l’araignée :
– C’est fait, j’ai enlevé tous les pieux.
Alors Anansi dit à Voltijô :
– Fais-moi voltiger !
On entendit : Viou ou ou ! Bim ! Anansi tomba sur les pieux et fut transpercé de part en part. Kayakou l’acheva avec un bou-tou (une massue), lui coupa le foie et l’apporta à Wénon en lui disant :
– Ton mari et moi, nous venons de tuer un maïpouri. Il est resté dans les bois pour le boucaner. Il m’a donné le foie pour que tu puisses le faire cuire.
Wénon prépara le foie et fit bouillir le riz. En attendant le retour d’Anansi, ils se mirent à manger le foie et le riz jusqu’à la dernière bouchée. Puis Kayakou s’écria :
– Tous les foies sont bons, mais c’est bien le foie d’Anansi qui est le meilleur !
Wénon comprit alors que Kayakou avait tué Anansi. Elle courut prendre un pilon pour tuer Kayakou. Mais Kayakou était déjà loin.
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