Attention les doigts, je referme la parenthèse.
Je fais tournoyer tout ce matériel dans ma gamberge à mille deux cent tours minute, comme si tu jetais les pièces d'un puzzle dans ta machine à laver en espérant qu'à la fin du cycle tu trouves le tableau reconstitué en fond de tambour !
Je n'ai toujours pas dit un mot, depuis note rencontre fracassante. Toujours laisser l'autre dans le flou avant de l'entreprendre. Le laisser se faire peur tout seul comme un grand. L'imaginaire de la victime est ton meilleur auxiliaire. La plupart du temps, ladite victime se fait tellement de films d'horreur à gros budget dans son ciboulot, qu'il te suffit d'éternuer pour qu'elle te raconte sa vie sur trois générations.
Je déambule dans mon antre, des lambeaux de sommeil accrochés aux paupières.
Or donc, le train de ma félicité filait bien droit sous un ciel sans arrière-pensée et il a suffit d'une simple brindille pour que ça déraille et que la peinture de ce tableau idyllique dégouline salement.
Je dois me mettre dans la peau d'un Colombo multiplié par un Monk pour tenter le coup de projo sur cette obscure affaire.
Il a une bobine toute ronde surmontée d'un postiche (qui fait tellement faux que je vais l'appeler un faustiche, tiens !)
En découvrant l'histoire, Piotr, pour sa part, est resté raccord avec le luxe de l'endroit : de marbre.
Il m'a déclaré avoir dealé un peu de pshit citron à une bande de punks à chiens.
Le cynisme c'est la politesse du désespoir, m'a dit un mec, un soir.