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3.85/5 (sur 24 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Benjamin Carle est un journaliste de 26 ans, il publie son premier livre : Mon année Made in France.

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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Je suis allé sur le site de PSA à Sochaux. Avec ses 12 000 employés, c'est tout simplement le plus gros site industriel de France.

Note : j'ai jeté un œil sur le Net : en 2013, le classement avait déjà changé.
Le premier employeur industriel était Airbus, loin devant PSA et les autres, avec plus de 13 000 personnes à Toulouse (11146 pour PSA Montbéliard)
Source : article de L'Usine nouvelle, en 2013 :
http://www.usinenouvelle.com/article/exclusif-les-50-premieres-usines-de-france.N201523
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On veut faire comprendre à l'ensemble de la France que si les donneurs d'ordres continuent de faire payer la destruction des boîtes à la collectivité, on va à la catastrophe.
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[Benjamin Carle évoque Julien, l'expert mandaté pour vérifier le pourcentage de produits français dans son appartement avant et après son défi personnel]
Je me dis qu'il doit me prendre pour un fou sympathique.
Je l'imagine raconter sa journée à ses collègues ou à sa fiancée :
"Aujourd'hui je suis allé dans le deux pièces d'un journaliste qui a décidé de ne consommer que des produits fabriqués en France. Je ne sais même pas pourquoi il fait ça !"

Pourquoi je fais ça ... J'ai tellement entendu cette réflexion cette année qu'il faut peut-être revenir sur la genèse de l'idée. Mais la réponse tient en une phrase : parce qu'on me l'a demandé !

Octobre 2012. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, fait la une du Parisien Magazine en marinière Armor-Lux, un robot multi-fonctions Moulinex dans les bras, une montre française au poignet et un sourire un peu coincé sur le visage.
La photo est accompagnée du titre : "Le Made in France, il y croit, on l'a testé".

(...) Malgré les moqueries justifiées, les médias ne parlent plus que du Made in France. La presse locale titre tous les papiers sur des entreprises du coin (...)
(...) Bref, pour la thématique, il y aura définitivement un avant et un après cette une du Parisien.

Pour autant, le "consommer français" ne date pas de 2012, et Arnaud Montebourg n'est certainement pas le premier à l'utiliser.
Dès la campagne présidentielle de 1981, Georges Marchais - avec son élocution surannée - le met déjà en avant pour défendre et valoriser son électorat ouvrier (...) "Il faut relancer la production française !"
(...) Dix ans plus tard, les chambres de commerce et d'industrie font de la défense du Made in France et de la culpabilisation du consommateur un slogan : "Nos emplettes sont nos emplois."
(...) La thématique semble connaître un énorme creux de presque vingt ans avant de faire un retour fracassant lors de la campagne présidentielle de 2012
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La thématique du Made in France est partout, dans les journaux et dans la bouche des politiques, pourtant personne ne l'applique quotidiennement.

Alors moi, je vais essayer : pendant un an, je vais manger, m'habiller, me déplacer, m'équiper, me cultiver 'français".

A mon échelle, je vais remettre en cause la logique du marché, casser le dumping social et m'imposer à moi-même une forme de patriotisme économique (...)
Et il y a du boulot (...) "L'étude de la valeur des biens qui composent votre appartement débouche sur la conclusion suivante : les biens d'origine française représentent moins de 4,5 % de la valeur globale ..."
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[Lors du Salon d'objets Made in France, organisé en avril à Paris.
Note présente dans le livre :
ce salon-là n'existe plus, mais le salon MIF Expo, qui était le premier à proposer ce concept, fêtera, lui, sa quatrième édition en novembre 2015]

Après une partie de pétanque autour d'un verre de pastis, je repars avec des espadrilles du Sud-Ouest, des chaussettes vosgiennes et un polo.
Le seul problème, c'est que je me balade dans le salon en slip.

Mon passage dans les allées provoque l'interrogation des exposants, l'hilarité des passants et la gêne des organisateurs.
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Dans un rapport remis à la Direction générale du Trésor en 2010, l'économiste Lilas Demmou isole trois causes principales à la désindustrialisation du pays.

D'abord, si ces emplois ont été détruits dans l'industrie, ils ont été créés dans le secteur tertiaire des services. C'est la mutation du système productif. (...)

La deuxième explication, c'est le progrès technologique responsable de gains de productivité impressionnants qui, comme dans le cas de l'agriculture il y a un siècle, est responsable d'une baisse de l'emploi industriel.
On produit plus et mieux avec moins de personnes.

Enfin, si la troisième explication concerne bien les délocalisations, le problème est qu'elles sont très difficiles à estimer. Mais d'après Lilas Demmou, avec la fourchette la plus haute, les délocalisations représentent 28 % de la perte d'emplois industriels sur la période 1980-2007.
Ce chiffre est significatif (plus qu'un quart des pertes d'emplois) ; pour autant, si les délocalisations et plus généralement la concurrence des pays étrangers contribuent effectivement à la désindustrialisation, elles n'en sont numériquement pas la cause principale.
En revanche, psychologiquement, elles sont les plus marquantes et restent bien plus longtemps dans les mémoires. Tout d'abord car elles sont plus que terribles pour la classe ouvrière qui les subit et aussi parce que l'on peut désigner un ennemi.
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Je lui demande pourquoi il n'a pas fait comme tout le monde, justement - il ne serait pas le premier à donner un nom qui sonne français à une marque qui fabrique à l'étranger.

- La raison, elle est simple : quand on voit aujourd'hui que 99 % des tee-shirts qui sont produits dans le monde sont faits pour moins d'un euro et qu'il faut une catastrophe comme celle du Bangladesh pour comprendre que les conditions de travail sont lamentables et que parfois ce sont même des enfants qui bossent,

finalement on se dit qu'avoir toutes ses usines dans un périmètre de 50 kilomètres permet de savoir ce qu'on fabrique. De contrôler sa production. De respecter les normes françaises. On a l'impression que c'est une folie, mais en fait c'est juste logique de fabriquer en France. De fabriquer chez nous.
Nous, si on s'embête à fabriquer en France, c'est qu'on y croit.
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Après quatre heures d'audit et au moins trois tours du monde par étiquettes et appellations interposées, Julien termine son expertise par des questions sur la provenance de ma peinture, que je ne connais pas, et me demande si j'ai une voiture.
- Je roule à vélo, et je suis sûr qu'il n'est pas français.

(...) en préparant un café (...) en essayant de me convaincre qu'il existe du café français, bien que j'en doute. Je suis sorti de mes pensées par le bouillonnement de l'eau dans la cafetière italienne, qui est loin de siffler comme dans les films. En servant le café, je me demande d'où peuvent venir les tasses.

Après des heures d'audit, je suis déjà obsédé par l'origine des produits, j'ai envie de tout vérifier.


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Je pense à l'Italie. Est-ce que ce serait plus simple de vivre 100 % Made in Italia ? On y fait plus de vêtements, de cuir. Plus d'ustensiles de cuisine, aussi.

Puis je me souviens des paroles de Julien, mon auditeur.
Si les produits sonnent italien, ou sont de marques italiennes, ça ne veut pas dire pour autant qu'ils sont fabriqués en Italie.

En attendant, quand je fais mes courses, j'ai plus de facilité à trouver des produits italiens que des produits français dans les rayons des supermarchés.
C'est d'ailleurs mon gros problème du moment : faire mes courses est devenu un calvaire.
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S'il a trouvé la solution pour fabriquer, après de longues recherches d'usines, le défi, aujourd'hui, c'est de vendre.
- Il ne suffit pas de marquer "Made in France" sur le produit pour que ca se vende. Il faut une qualité, certes, mais ça, d'autres produits qui viennent d'ailleurs l'ont aussi. Il faut une histoire, mais également un prix.
C'est pour ça qu'on essaie de vendre nos baskets au même prix qu'une paire de Converse ou d'Adidas. Même moins cher parfois.
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