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Critiques de Benjamin Flao (268)
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L'âge d'eau, tome 1

Dès les premières pages, j'ai senti que je n'allais pas être une bonne cliente de ce titre mais j'ai tout même lu le titre jusqu'à sa fin par curiosité.

Il y est question de marginaux. Le lecteur suit d'un côté deux gars accompagnés d'un chien, qui se protègent d'éventuels extorqueurs. Chien dont qui devient par moment le narrateur de l'histoire.

D'un autre côté, le lecteur va suivre deux nanas étudiantes qui apprennent à faire connaissance.



J'ai choisi de mettre 3 étoiles par rapport au travail réalisé mais je ne dirais pas que j'ai apprécié cette oeuvre. Après lecture, son propos me paraît flou.

Il y aura une suite à cette histoire que je ne pense pas lire.
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L'âge d'eau, tome 1

L’eau monte. Elle envahit les routes, submerge les ponts, crée de nouveaux estuaires et voies de navigations, inonde les champs. L’humanité se rétracte sur des ilôts de vie commune, de vie solitaire, ou dans des villes organisées par un État de plus en plus policier.

Après un passage en prison, Hans débarque chez sa mère Jeannes, et repart avec son frère Gorza et leur chien bleu anonyme, narrateur improbable de ce récit. Dans un autre décor, nous suivons également sa fille Vinee, “punkette” renfrognée aux élans révolutionnaires.

Le style graphique bien marqué mêle personnages durs griffonnés au trait noir et paysages aquatiques soignés. Quelques planches en pleine page nous transportent dans l’univers de l’imaginaire et de l’onirisme, où les réminiscences d’un autre temps viennent tarauder notre chien bleu.

J’attends la suite pour comprendre jusqu’où Benjamin Flao veut nous emmener, et comment il compte rassembler les fils (parfois décousus ?) de son histoire.
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L'âge d'eau, tome 1

Nous sommes dans un futur proche et nous devons faire face à la montée des eaux. Certains surnagent mieux que d’autres…

Certes, le sujet semble assez angoissant, car il très réaliste. Mais, comme toujours avec cet illustrateur nous sommes

émerveillés par son travail.

Le dessin est magnifique et la poésie qui se dégage, autant des illustrations, que du récit nous emporte.


Lien : https://www.mediatheque.mc
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L'âge d'eau, tome 1

Déjà remarqué chez Futuropolis pour son premier titre personnel, Kililana Song, le dessinateur Benjamin Flao nous embarque pour un nouveau voyage dans une France qui n'est plus que l'ombre humide d'elle-même. En effet, dans cette fiction qui aurait pu basculer dans un classique cadre post- apocalyptique, le pays subit une importante inondation à tel point que les villes sont devenues des ilots face à d'immenses étendues d'eau. Mais plutôt que de nous noyer dans le désespoir, le rêveur Benjamin Flao nous immerge dans un récit calme, parfois serein malgré l'apparente gravité de la situation et nous fait vivre un petit voyage sur ces eaux propices aux pensées oniriques.



Avec une veine expressive à la plume que n'aurait pas renié un certain Hugo Pratt, Benjamin Flao nous présente deux frères qui partent en quête d'un nouveau lieu de refuge pour leur vieille mère alors isolée tranquillement dans un havre naturel entouré par la flore et la faune. Mais, malheureusement, les autorités toujours présentes sont bien décidées à forcer les personnes en dehors du système à rejoindre des centres d'hébergement d'urgence. Les, deux frères Hans et Gorza partent donc en quête d'un lieu de refuge pour leur famille. Le premier ressort de prison suite à des actes de sabotage tandis que le second est un colosse muet et bienveillant. Tout deux sont accompagnés par leur fidèle chien bleu qui tel un fil bleu nous fait partager cette aventure au gré d'étranges rêveries semblant émaner du passé.



L'âge d'eau est un curieux et envoutant voyage. Il démarre par le biais d'une curieuse métamorphose et nous plonge tranquillement vers cette douce et amère aventure durant laquelle les deux frères devront aussi bien surmonter les épreuves de la nature que la bêtise des hommes.



Il n'est d'abord pas simple d'embarquer dans ce bateau. Benjamin Flao démarre son récit par de curieuses pensées oniriques avant de nous faire partager le point de vue du chien bleu de la famille, une créature presque fantastique qui donne une portée presque mystique à ce récit qui justement tout aussi bien se lire comme un récit de voyage. Rappelons que Benjamin Flao est un voyageur et ce sont ses voyages en Afrique de l'Est qui ont influencé sa ballade remarquée qu'est Kililana Song. Nous retrouvons cet aspect de croquis, ce dessin pris sur le vif à travers quelques magnifiques planches qui nous donnent envie de nous reposer au milieu de ces immensités que l'artiste parvient si bien à mettre en valeur.



L'âge d'eau est un récit remarquable portée par une poésie du paysage parfaitement maîtrisé. Ce qui force le respect, c'est le fait que Benjamin Flao ne noie pas ce récit dans l'amertume et la tristesse d'un monde sous la croupe des décrues mais au contraire il le relève avec une bienveillance qui nous fait aisément regretter le monde actuel. Les choses sont à la fois simples et complexe dans L'âge,d'eau et le premier bonheur des gens est de pouvoir trouver refuge. Tel un fabuleux duo issu d'un roman de Steinbeck, nous nous attachons aussitôt à la sympathie procurée par ces deux frères que ce soit Hans, l'écorché au sourire toujours présent ou Gorza le sympathique géant qui "pose des actes à la place des mots". Le dessin de Benjamin Flao illustre avec une simple délicatesse leurs rencontres avec différentes personnes et communautés. On remarque le soin apporté aux dialogues ainsi que le ton plus soutenu et mystérieux donné par les pensées de ce curieux chien qui accompagne nos frangins. D'ailleurs, nous pouvons nous demander si ce chien bleu ne serait pas une sorte d'avatar de l'auteur comme en témoigne le début des pages dont la voix-off semble être de Benjamin Flao lui-même. D'autant plus que le dessinateur a précisé dans certaines interviews puiser son inspiration dans ses voyages mais aussi dans ses rêves, une inspiration qui se condense délicatement dans ce récit de survie délicat et posé.



Mais cette première partie de L'âge d'eau aborde aussi un ton plus sérieux et réaliste avec le personnage de la fille de Hans, une jeune punkette qui se retrouve plus ou moins mêlée à des actes de sabotages comme son père. Le récit emprunte ainsi une tournure plus dramatique tout en restant mesuré, le dessinateur ne s'enfonçant jamais dans le pathos mais parvenant à capter avec fluidité un monde autoritaire qui tente de reprendre appui sur les cités-digues. Au fil de l'eau, nous suivons ceux qui voyagent et ceux qui restent coincés sur la terre ferme en attendant une seconde partie qui promettra également son 'l'eau" d'émotions.





En bref

L'âge d'eau, première partie, nous entraine vers une ballade aussi poétique que sincère, toujours dans le ton juste et franc sans être dénué de poésie, voir même de mysticisme. C'est une ouverture réussie porté par des personnages haut-en-couleurs qui dérivent tranquillement vers leur liberté. Quelques questions sont en suspense mais elles se laissent aisément flotter face à la beauté de ce voyage. Un très jolie cru bd de la part de Mr; Flao.
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L'âge d'eau, tome 1

Je ne lis -presque- pas de BD... L'âge de l'eau vient de me rappeler que c'est un art majeur. Je suis devenue addict aux mangas et les bandes dessinées je n'y jetais même plus un oeil en passant ; trop cher, pas assez de pages, grand format peu pratique à transporter, de la couleur mais souvent des styles de dessin qui ne m'accrochent pas... Là, Benjamin Flao vient de déborder toutes mes digues. Ses dessins et ses couleurs m'ont submergée d'émotions. La libraire m'avait convaincue en quelques mots que l'histoire me plairait : de l'anticipation, une catastrophe naturelle devenue le quotidien, des gens qui s'organisent en marge d'un état dans le déni, un chien philosophe plus lucide que les humains... S'en était assez pour piquer ma curiosité.

J'ai découvert des personnages authentiques, mystiques et inspirants, leurs rencontres en guise d'aventure, la vulgarisation d'idées politiques clé pour notre présent et tant encore ; ce premier tome ne m'a réservé que de bonnes surprises, j'attends la suite avec impatience.
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Kililana Song, tome 2

Dans le premier "Kililana Song", l'histoire s'installait à un rythme très particulier, nous présentant sereinement les acteurs, et les enjeux économique de la région de Lamu un archipel du Kenya. Benjamin Flao poursuit remarquablement la trame de son scénario, car la fin d’une ère est proche, les événements s’entrecroise et s'accentue, les personnages prennent de l'épaisseur et la narration se complique.

Au-delà de l’ étrange aventures qui nous est conté, se dépeint une réflexion sur l'intégration du monde moderne dans les castes traditionnelles. L'auteur nous intègre d'avantage dans le for intérieur de cette fable, une ribambelle d'individus, évoluent dans des situations qui s’entrelacent, associé à une maîtrise totale du dessin participant pleinement à la réussite de cet excellent titre.

De multiples saynètes sont illustrées par des aquarelles fascinantes sublimant l'éclairage et les songes, pigmentés et agrémentés d'un fougueux trait de plume contribuant à la légèreté et à la justesse du propos.

Benjamin Flao termine cette fascinante histoire qui prend le temps de vivre et de s'éloigner des sentiers battus, en mêlant l'agréable naïveté à la funeste férocité d’une chronique social.
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Le secret de Zara

Depuis qu'elle sait tenir un crayon, Zara dessine, tout le temps, partout , partout même sur les mûrs, au grand désespoir de ses parents qui lui confisquent ses couleurs. Mais il en faut plus pour arrêter cette artiste en herbe.

Une bande-dessinée pour jeune public mais dans laquelle les grands se retrouveront aussi, attendri par cette enfant qui n'a que sa passion en tête.
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L'âge d'eau, tome 1

Avec beaucoup de poésie Benjamin Flao nous porte dans un monde où la montée des eaux n'est plus une simple donnée scientifique mais un fait.

Entre onirisme et luttes quotidiennes un roman graphique nécessaire qui revêt de nombreux rôles tout en laissant la morale aux autres.
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L'âge d'eau, tome 1

Dans un monde légèrement apocalyptique dans laquelle une montée des eaux serait survenue, Hans Vogel survit avec sa mère et son frère muet. D'une poésie rare, cette BD vient interroger l'état dans ce genre de situation, la gestion de la société, la solidarité et la précarité. C'est un chef d'œuvre que je viens de découvrir et qui m'a beaucoup plu !

Les dessins sont épurés, ce qui donne du cachet au texte, qui est d'ailleurs partagé entre humain et animal car parfois, nous avons accès aux pensées du chien d'Hans, qui se souvient du temps passé.
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Kililana Song, tome 1

Nous voici plongés dans l'atmosphère de l’archipel de Lamu, au Kenya. Le jeune Naïm préfère la rue, les copains et les petits boulots à l’école coranique. Au grand désespoir de son grand frère qui n’en finit pas de lui courir après.

Les dessins sont très beaux, les couleurs vives, le trait juste. Un véritable carnet de voyage qui nous transporte au Kenya, à la croisée du quotidien local et des appétits occidentaux.

Un premier tome tout à fait prometteur.
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Kililana Song, tome 1

De très très beaux dessins, une représentation de l'Afrique on ne peut plus juste: depuis les habitants locaux et leur débrouillardise quotidienne jusqu'aux expatriés français insupportables d'arrogance, en passant par le capitaine en escale et ses magouilles, tout y est. On y croise des touristes naïfs, des enfants malins qui survivent comme ils peuvent, des frères fervents croyants ou encore des aïeux sages et instructifs. Et surtout on ressent cette douceur et cette langueur typique des pays tropicaux, où le temps prend son temps, ou le calme succède toujours à la tempête, où rester assis à regarder la vie passer vaut plus que beaucoup de paroles. Et puis il y a le mystère des anciens niché au creux des racines d'un arbre millénaire...vivement le deuxième tome.
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Essence

La collaboration de Fred Bernard et de benjamin Flao donne toujours des résultats étonnants. Le livre s'ouvre sur une citation de Françoise Sagan, puis des grands dessins qui prennent toute la page. On se croirait dans un décor d'Urbex. Tout tourne autour de cet homme passionné de voitures, de conduite et de mécanique et de notre servitude à l'essence. Il est accompagné d'une jeune femme, de souvenirs et tout s'emmêle. Une sorte de rêve ou de cauchemar ou d'étape, on devine petit à petit...

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Mauvais garçons (Intégrale)

Quand Benjamin Flao illustre le scénario de Dabitch, nous sommes projetés par les tons clairs sous le soleil brulant de Séville, divaguant dans les quartiers gitans au son des flamencos lancinants. Il sait retranscrire les moments forts et aussi les attentes désargentées, les plans foireux, les codes d'honneur gitans, le rapport omniprésent avec la mort. Et quand tout va mal, la voix du chant retentit plus forte, dramatique.
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Le secret de Zara

Une BD jeunesse, tendre, sur l'expression artistique des enfants, sur la tolérance des parents (jusqu'où doit-on mettre la limite pour l'enfant). Le graphisme est adorable comme le personnage de Zara. Je vous la conseille !
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Essence

3.5 pour les dessins très beaux , car le scénario ne m' a pas "emmené" avec lui !
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Kililana Song - Intégrale

Ce coup de pinceau m'a conquis. J'y entends parler de lieux qui bordent les côtes de l'Océan Indien, je suis ce jeune garçon fuiyant les cours de la madrass et son grand frère qui le poursuit assidument. "Il croit qu'il va gagner des points pour aller au paradis !" C'est Mo qui dit ça. Ce genre de petites phrases donnent le ton. Ça commence légèrement par des scènes de vie, les descriptions des personnages; et puis dans la deuxième partie, cet aspect léger s'envole, les choses sérieuses commencent.
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Kililana Song, tome 2

L'histoire de ce village kényan se poursuit dans cette seconde partie. Corruption, projet immobilier, magouilles politico-financières, intégrisme, survie de la population locale, croyances... beaucoup de sujets abordés (et donc juste effleurés pour certains), peut-être un peu trop mais le tout est quand même fluide et se laisse lire. Et puis les dessins sont magnifiques.
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Kililana Song, tome 1

« Kililana song », première partie, a été auréolé du prix Ouest-France au festival Quai des Bulles de Saint Malo. Une distinction qui donne suffisamment envie de s’y intéresser ! De plus, le dessin, tout en aquarelles et en encres de l’auteur Benjamin Flao, flatte la rétine du lecteur. Alors qu’en est-il de ce premier opus ? Le tout est publié chez Futuropolis pour plus de 120 pages de lecture.



Nous sommes sur une ville côtière du Kenya. Ici se mêlent pêcheurs, navigateurs, expatriés et touristes. Au milieu de cet univers, Naïm, 11 ans, déambule parmi ceux là, élevé par sa tante et pourchassé par son grand frère. Ce dernier veut qu’il aille à l’école et devienne un bon musulman, ce dont le petit Kenyan n’a que faire. Au fil de ses pérégrinations, Naïm nous décrit ainsi cet univers particulier et forcément dépaysant pour un lecteur occidental.



Au-delà de l’histoire de Naïm, d’autres histoires viennent se greffer. Ainsi, un arbre géant (et magique), semble être le point crucial de l’histoire (et pourtant à peine abordé). De même, un navigateur perdu n’a pas encore trouvé son rôle. C’est un peu le point faible du bouquin. L’auteur enchevêtre quelques histoires mais après 120 pages, tous les liens ne sont pas encore clairs. Ainsi, le début de lecture est poussif et un peu perturbant, la narration restant évasive. Ainsi, c’est avant tout Naïm et ses rencontres qui nous transportent pour le moment.



Benjamin Flao se repose donc sur une recette bien connue : des personnages hauts en couleur, des rencontres… En cela, on sent que le livre est issu de ses propres voyages (ce qu’il annonce en début de livre). Dommage que les situations se répètent un peu (notamment les poursuites du grand frère), si bien que le livre dilue l’intérêt et l’attention du lecteur. Un peu de concision n’aurait pas fait perdre grand-chose. La fin de l’ouvrage laisse présager de bonnes surprises, il faudra donc attendre la suite pour vraiment savoir si le fil rouge de l’ensemble est pertinent.



Au niveau du dessin, difficile de ne pas être séduit par le trait de Benjamin Flao. Si certaines planches sont parfois un peu confuse, ses choix de cadrage sont toujours originaux et travaillés. Ses couleurs subliment l’ensemble et nous font vraiment ressentir cette Afrique côtière, avec la mer, les bâteaux et la lumière omniprésente. C’est du beau travail, dynamique comme du croquis de voyage et néanmoins d’une précision exemplaire.



Difficile de ne pas être conquis par ce « Kililana song ». Dépaysant et pourvu d’un dessin virtuose, on a envie d’y adhérer pleinement. Mais le fil rouge peine un peu à se mettre en place et les longueurs de l’ouvrage nous font tiquer. Des espoirs à confirmer avec la deuxième partie !
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Va'a : Une saison aux Tuamotu

Voilà 2 compères qui ont tout compris à la vie !! Profiter au maximum lorsque l’occasion se présente ! Et elle s’est présentée sous forme de mission scientifique… ainsi ces 2 dessinateurs hors pairs nous offrent un carnet de voyage comme tout un chacun en rêverait… La chaleur, la mer, la vie cool, etc…



Ils nous décrivent leur vie et ressenti au cours de la saison qu’ils ont passé dans ces « îles au large », et ainsi nous témoigner de quelques us et coutumes locaux, de l’ambiance environnante et du fabuleux patrimoine (faune, flore, culture etc…) environnant. Et ce n’est pas pour rien que l’Unesco a reconnu cette partie du monde comme « réserve de biosphère ».



Les dessins, les styles, les mises en scènes, les couleurs :



Les dessins de ces 2 auteurs sont véritablement bien différents. Entre la finesse du trait et les tableaux plus qu’enjoliveurs en aquarelle de Benjamin Flao et le trait plus confus, simple, brut et libre de Troubs, chacun retrouvera donc un style qui lui conviendra.



Personnellement j’adore ces doubles pages d’aquarelle !!



Les couleurs claires sont véritablement chaleureuses et apaisantes et mettent bien en évidence le climat tropical et la nonchalance environnante. On est dans un autre monde, en dehors du temps... Une vie rêvée différente ! Dépaysement garanti !



Les mises en scène des cases sont tantôt simples en ciblant l’essentiel, et par moments fouillis et chargées, à la manière de carnets de voyage, mais magistralement orchestrées et bourrées d’informations.



L’ensemble fonctionne merveilleusement bien et le rendu final est une apothéose visuelle !



Scénario, découpage :



Cette BD est une BD reportage (ou documentaire), un récit d’un savoir vivre à la cool, à la roots, et de se satisfaire de ce que la nature nous propose. Une ode à la liberté, aux valeurs humaines, un retour aux sources dans un environnement accueillant, chaud et humide.



L’ensemble est construit comme un beau gros carnet de voyage, alternant pleines pages de paysage et croquis explicatifs, le tout agrémenté de quelques pages dites BD et surtout avec beaucoup de texte manuscrit narratifs et informatifs.



L’insouciance et le flegme transparait jusque dans le format des vignettes dont les bordures sont tracées à main levé, voire pas du tout tracées… (Ceci dit nos deux protagonistes ont quand même particulièrement soigné leurs dessins, à notre grand bonheur heureusement !)



Le découpage est à la fois indolent et son contraire, dynamique. On est attiré par cette lecture paraissant lancinante et dès qu’on y plonge dedans, on ne la lâche plus !



Mais derrière cette léthargie apparente se révèle aussi une triste vérité et une morale effrayante.



Ne serait-ce que par la difficulté à reconstruire un Va’a Motu qui prouve une perte évidente de savoir-faire au profit de la modernité, ou bien la désertification des îlots pour concentrer les populations autours des grandes villes pour « l’argent facile » du tourisme, et/ou auparavant l’industrie nucléaire, au détriment des coutumes et cultures ancestrales, etc...



Les pages où les touristes occidentaux débarquent sont, selon moi, très révélatrices et pertinentes sur l’état de notre société de surconsommation vis-à-vis de la pauvreté locale… Mais au final, qui est le plus heureux, le pauvre local ou bien le touriste qui a trimé toute l’année pour se payer des vacances dont il ne profite guère ?



Pour finir, ce livre fait du bien quelle que soit la saison de sa lecture, il apaise, apporte un peu de soleil et beaucoup de chaleur, et de rafraichissement en regard du bleu dominant de la mer. J’ai donc pris beaucoup de plaisir à relire cet ouvrage, celui-ci m’ayant apporté du rêve et un peu de moiteur tropical tant recherché en cette période de sec caniculaire!


Lien : http://www.7bd.fr/2015/08/va..
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Kililana Song, tome 1

Au large du Kenya, l'archipel de Lamu : Naïm fait l'école buissonnière, il ne tient pas en place et file d'un endroit à l'autre. Inventif et curieux, toujours à la course... Il nous offre ainsi un panorama idyllique, éveillant des envies de voyage ! Au hasard de ses pérégrinations, il nous livre des tranches de vie : son frère qui ne cesse de le chercher pour le conduire à l'école coranique, des expatriés déphasés, un capitaine de cargo aux abois, des pêcheurs, ...



Une tempête et le hasard lui feront rencontrer Ali, un sorcier chassé par les promoteurs blancs. En charge des ossements de Liogo Humo, un héros kényan, Ali se cherche un successeur.



Sur les traces de Naïm, Benjamin Flao signe un superbe album : aquarelles, couleurs chaudes, des dessins qui se libèrent et explosent, ... Le décor envoûte, il fait rêver. Certes, la réalité n'est pas toujours rose mais l'auteur emporte son lecteur dans ce magnifique ouvrage !

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